La conscience est alors considérée comme un simple désagrément
par Sri Nisargadatta Maharaj
Source : Une pluie de grâce, 128 méditations sur l'Absolu - Almora Éditions
En vérité, votre état est la Félicité Absolue, pas cet état du monde du phénomène. Dans l'état du non-phénomène vous êtes félicité totale, mais vous n'en pouvez faire l'expérience. Dans cet état il n'y a ni misère ni malheur, seulement une pure félicité.
Quand la conscience est sans forme et ne se connaissant pas elle-même, elle est l'Absolu.
Nous sommes uniquement cette conscience. L'éternel est pour toujours, un état de non-expérience.
L'univers est contenu dans la conscience, et le corps physique lui aussi n'est qu'une apparition dans la conscience, perçue et reconnue par la conscience.
Ce qui EST, c'est cette conscience, en dehors de quoi rien ne peut exister.
Shri Nisargadatta Maharaj
Au niveau ultime la Présence est dissoute. Vous ne serez pas conscient quand la Présence devient Omniprésence.
Tout est Un. Il n'y a pas d'individualité.
Cette Présence spontanée, cette Présence invisible, est inconsciente de sa propre identité parce qu'elle est vaste, toute puissante, omniprésente, juste comme le ciel.
Shri Ramakant Maharaj
Si vous comprenez que ce corps n'existe pas, vous êtes libéré du tourment de la mort. Vous êtes en tout et en tout lieu car vous êtes la source de toute chose.
Comment pourriez-vous mourir ?
Comprenez que tout est Un, et tout se termine alors.
Ranjit Maharaj
Le Je suprême, non-manifesté, ne possède aucun savoir, il ne se connaît pas, il est totale êtreté. Cette êtreté est reflétée par la conscience, cette conscience a surgi du non-manifesté, sans cause, en créant le temps, l'espace et la matière, elle ne peut exister en l'absence du corps. Elle est la Conscience, il n'y en a qu'Une. Tout ce qui existe est je, tout ce qui existe est moi, mais le Je percevant cela s'est limité en s'identifiant à son support et a perdu cette compréhension. Pourtant, ce manifesté est identique au non-manifesté, à cette présence Absolue. Il n'y a pas de différence entre le Je non-manifesté et le monde. C'est pour cela que vous n'avez besoin d'aucun changement ni d'aucun appui, vous êtes cela. Il faut que votre esprit soit complètement au repos, alors il se dissoudra et il ne subsistera que la réalité.
S'immerger dans cette connaissance « je suis » est Bhagwan, splendeur. C'est une illumination éclairant comme la foudre. Vous êtes seulement lumière et de cette révélation le monde surgit. Ayant atteint ce stade, vous êtes le pur joyau du diadème, le diamant au sommet de la couronne. Mais ayant assimilé, pleinement éveillé, ce qu'est le monde, ce qu'est cette conscience, vous souhaitez vous en débarrasser. Vous découvrez que cette splendeur est le siège de toutes les erreurs, de tous les mensonges. Quand vous l'avez totalement compris, vous transcendez cet état. Ce n'est plus rien, c'est comme du mucus dans la gorge qui vous gêne, vous le crachez.
Shri Nisargadatta Maharaj
Lorsque vous n'aviez pas l'expérience du corps vous étiez dans un état de béatitude.
Cet état précédant votre naissance ne peut être qualifié de sommeil profond, il est au-delà.
L'expérience du Jnani est celle de l'état précédant la naissance, c'est un état complet.
Shri Nisargadatta Maharaj
42 - Croire aux simples apparences est un signe d'ignorance
Ce qui se situe à l'intérieur du corps
est le témoin du corps ;
il s'agit de la conscience.
Afin de connaître la conscience intérieure, on doit l'embrasser et la reconnaître. C'est la première compréhension nécessaire chez un sadhaka ou celui qui aspire à la connaissance du Soi.
Quand un sadhaka adopte le point de vue
que la conscience intérieure est le Soi,
la conscience du corps diminue graduellement.
Tôt ou tard, la conscience est considérée comme étant la vérité, et ce qui est perçu à travers les sens est considéré comme étant de l'ignorance. Tout ce qui est perçu par le biais des sens sont de simples apparitions sur l'écran de la connaissance ou de la conscience qui est en nous.
On doit connaître cette conscience
en s'absorbant pleinement en elle.
L'identification à la conscience
élimine l'identité du corps.
Celui qui ressent son propre corps et esprit sait qu'il existe. Il s'agit de la connaissance ou du sens d'être. Cette connaissance surgit en raison du corps et de l'esprit, et elle est également soutenue par eux. Celui qui aspire à Jnana doit initialement considérer cette connaissance comme étant sa nature. Avec cette présupposition, même si elle est erronée, celui qui continue la sadhana comprend progressivement que le corps et l'esprit ne sont pas sa vraie nature du tout, mais qu'ils ne sont que de simples apparitions ; et croire aux simples apparences n'est pas de la connaissance, mais un signe d'ignorance.
C'est un signe d'ignorance de considérer
ces apparences comme étant vraies.
Nous nous engageons avec tout ce qui est vu, ignorant la source ou la cause de toute apparition. Au lieu d'essayer de découvrir Cela qui active nos sens et nos moyens mentaux, nous nous intéressons à ce qui est perçu. Tout ce qui peut être perçu finira certainement par périr au fil du temps. C'est la caractéristique de tout objet.
Comment les choses qui apparaissent
et disparaissent peuvent-elles être la Vérité ?
Notre perception du monde
doit son existence à
notre propre sens d'être.
Nous savons que nous existons, et de ce fait, nous sommes capables de percevoir le monde. Cette conscience émerge de l'ignorance de l'enfant. Le mot « ignorance » signifie ne pas avoir la connaissance, ou ajnana. Un fruit qui n'est pas mûr ne peut pas être sucré. L'ignorance de l'enfant est aussi dans cet état-là. Un nourrisson ne peut pas distinguer le goût du lait de celui de la terre. Il les savoure tous les deux de la même manière. C'est seulement plus tard, au fur et à mesure que l'enfant grandit et que ses papilles se développent, que le lait commence à avoir un meilleur goût et que le goût de la terre devient insipide. Tout comme le goût de la terre devient de plus en plus mauvais et le lait devient de plus en plus délicieux, l'ignorance due à la vision du monde change, et elle est remplacée par la connaissance. À un moment donné, au fur et à mesure que l'enfant commence à reconnaître sa mère, l'ignorance continue de se transformer en la connaissance. Avec le temps, la connaissance de l'existence se développe, conduisant à l'amour de soi. Ceci est l'ignorance fondamentale ou moolamaya, qui est responsable de ce monde. Même si la conscience, qui est apparue soudainement, est sainte, noble et belle, elle est temporaire.
Même si le sens d'être est
la cause de la manifestation
et la racine même de son existence,
il n'est pas éternel.
Il est éphémère, tout comme l'apparition de l'univers, et il est ressenti par le corps et l'esprit. Tout comme un fruit encore vert mûrit et tombe de la branche d'un arbre, l'ignorance se transforme en la connaissance, et finalement, tous les deux arrivent à terme. Tout comme l'ignorance disparaît, la connaissance aussi ne reste pas de manière permanente.
Ce qui est éternel et vrai
c'est le Soi,
qui est antérieur à tout.
Notre vraie nature ne change jamais
et elle est antérieure à tout
ce qui apparaît et qui change.
Cette Vérité doit être reconnue intimement,
et ceci est le seul but de la spiritualité et la raison de notre existence. C'est notre devoir de nous familiariser avec la Vérité comme étant notre véritable identité.
Après s'être débarrassé de l'ignorance,
le connaisseur de la conscience
devient la conscience elle-même.
A la fin, il transcende la conscience aussi,
et devient un Jnani. Ensuite, il perd son ego
et demeure dans son état le plus naturel.
Il est alors apte à devenir ce qu'il enseigne. Afin d'écarter l'ignorance et de reconnaître la vérité enseignée par le guru, on doit constamment méditer sur ses enseignements. Le connaisseur de la Vérité reconnaît initialement ce qui est faux, et découvre ainsi ce qui est vrai. Fondamentalement,
la véritable nature de quelqu'un
n'est ni le connaisseur ni l'ignorant,
mais le Témoin immuable des deux.
En Cela, il n'y a
ni connaissance,
ni non-connaissance.
Tout ceci advient seulement par la grâce du guru. Un Jnani sait que son Jnana est trop éphémère.
Ce qui est apparu soudainement est
voué à disparaître à tout moment.
Ainsi, par la grâce du guru,
la conscience est alors considérée
comme un simple désagrément.
Avec cette véritable connaissance, tous les troubles s'achèvent. Ceci est la bénédiction du Sadguru.
Les Bhajans de la Lignée de Shri Ramakant Maharaj
ici en pdf (en français)
CHIDANANDA (Bhajan de la Lignée)
Je suis l’Éternelle Béatitude. Je suis Shiva.
Je suis l’Éternelle Béatitude. Je suis Shiva.
Je ne suis pas le mental, l’intellect, l’égo ou le subconscient. Je ne suis pas les oreilles, la langue, le nez ou les yeux.
Je ne suis pas l’espace, la terre, le feu ou le vent.
Je suis l’Éternelle Béatitude. Je suis Shiva.
Je suis l’Éternelle Béatitude. Je suis Shiva.
Je ne suis pas la force de respirer, les sept éléments vitaux du corps, ni les cinq couvertures.
Je ne suis pas la parole, les mains, les pieds, ni le rectum.
Je suis l’Éternelle Béatitude. Je suis Shiva.
Je suis l’Éternelle Béatitude. Je suis Shiva.
Je ne suis pas l’envie, la cupidité, ni le désir, ni l’attirance.
Je ne suis pas l’arrogance, ni la fierté, ni la jalousie, ni la religion, ni la fortune, ni les dépenses pour l’humanité, ni la libération.
Je suis l’Éternelle Béatitude. Je suis Shiva.
Je suis l’Éternelle Béatitude. Je suis Shiva.
Je ne suis pas la vertu, le péché, la joie et la tristesse. Je ne suis pas le Mantra, le pèlerinage, les Écritures, les offrandes ou le feu rituel.
Je ne suis pas la nourriture, l’action de manger et ce qui est mangé.
Je suis l’Éternelle Béatitude. Je suis Shiva.
Je suis l’Éternelle Béatitude. Je suis Shiva.
Je ne suis pas la mort, le doute, ni la discrimination de castes. Je ne suis pas le père, la mère, donc pas de naissance.
Je ne suis pas le frère, ni l’ami, ni le Gourou, ni l’aspirant.
Je suis l’Éternelle Béatitude. Je suis Shiva.
Je suis l’Éternelle Béatitude. Je suis Shiva.
Je suis au-delà des concepts, sans changement, au-delà de la forme.
Je suis tout étendu dans tous les sens. Je vois l’égalité dans chacun. Je ne suis ni libéré, ni lié.
Je suis l’Éternelle Béatitude. Je suis Shiva.
Je suis l’Éternelle Béatitude. Je suis Shiva.
C’est complet et parfait. C’est complet et parfait.
Du complet et parfait, le complet et parfait devient manifesté.
Si le complet et parfait sort du complet et parfait, même alors le complet et parfait restera toujours.