La Conscience est le témoin. C'est Bhagavan, le Lumineux. Il n'agit pas
par Shri Nisargadatta Maharaj

Source : Méditations avec Sri Nisargadatta Maharaj - Éditions Aluna



En vérité, votre état est la Félicité Absolue, pas cet état du monde du phénomène. Dans l'état du non-phénomène vous êtes félicité totale, mais vous n'en pouvez faire l'expérience. Dans cet état il n'y a ni misère ni malheur, seulement une pure félicité.
Quand la conscience est sans forme et ne se connaissant pas elle-même, elle est l'Absolu. Nous sommes uniquement cette conscience. L'éternel est pour toujours, un état de non-expérience.
L'univers est contenu dans la conscience, et le corps physique lui aussi n'est qu'une apparition dans la conscience, perçue et reconnue par la conscience.
Ce qui EST, c'est cette conscience, en dehors de quoi rien ne peut exister.
Shri Nisargadatta Maharaj
Au niveau ultime la Présence est dissoute. Vous ne serez pas conscient quand la Présence devient Omniprésence.
Tout est Un. Il n'y a pas d'individualité.
Cette Présence spontanée, cette Présence invisible, est inconsciente de sa propre identité parce qu'elle est vaste, toute puissante, omniprésente, juste comme le ciel.
Shri Ramakant Maharaj

Si vous comprenez que ce corps n'existe pas, vous êtes libéré du tourment de la mort. Vous êtes en tout et en tout lieu car vous êtes la source de toute chose. Comment pourriez-vous mourir ?
Comprenez que tout est Un, et tout se termine alors.
Ranjit Maharaj

Le Je suprême, non-manifesté, ne possède aucun savoir, il ne se connaît pas, il est totale êtreté. Cette êtreté est reflétée par la conscience, cette conscience a surgi du non-manifesté, sans cause, en créant le temps, l'espace et la matière, elle ne peut exister en l'absence du corps. Elle est la Conscience, il n'y en a qu'Une. Tout ce qui existe est je, tout ce qui existe est moi, mais le Je percevant cela s'est limité en s'identifiant à son support et a perdu cette compréhension. Pourtant, ce manifesté est identique au non-manifesté, à cette présence Absolue. Il n'y a pas de différence entre le Je non-manifesté et le monde. C'est pour cela que vous n'avez besoin d'aucun changement ni d'aucun appui, vous êtes cela. Il faut que votre esprit soit complètement au repos, alors il se dissoudra et il ne subsistera que la réalité.
S'immerger dans cette connaissance « je suis » est Bhagwan, splendeur. C'est une illumination éclairant comme la foudre. Vous êtes seulement lumière et de cette révélation le monde surgit. Ayant atteint ce stade, vous êtes le pur joyau du diadème, le diamant au sommet de la couronne. Mais ayant assimilé, pleinement éveillé, ce qu'est le monde, ce qu'est cette conscience, vous souhaitez vous en débarrasser. Vous découvrez que cette splendeur est le siège de toutes les erreurs, de tous les mensonges. Quand vous l'avez totalement compris, vous transcendez cet état. Ce n'est plus rien, c'est comme du mucus dans la gorge qui vous gêne, vous le crachez.

Shri Nisargadatta Maharaj

Le Soi suprême est votre état naturel, il est au-delà du divin car il est la réalité finale, Il est la vérité éternelle présente dans les quatre états de veille, de rêve, de sommeil profond et de la conscience pure (turya). Si vous essayez de le connaître, il vous apparaîtra comme le néant car il ne peut pas être perçu. Il est là quand tous les concepts prennent fin mais il est quand même présent quand les concepts sont là ! Le mouvement subtil qui est ressenti dans le Soi immuable est appelé « conscience » ou « je suis ». Ce mouvement dans le Soi caractérise l'illusion. Le Soi est affublé de noms tantôt masculins, tantôt féminins et tantôt neutres, mais tous ces noms ne sont que des indications car il ne peut pas être perçu.
L'expérience « je suis » est Existence, Conscience et Félicité (Sat-Chit-Ananda). On lui donne aussi d'autres noms comme connaissance, Dieu ou Soi, etc. Mais ce qui existe éternellement, sans expression ou manifestation, est le Soi suprême (Para-brahman). Om, le son primordial, est aussi le « je suis », il est à la source des mantras. Ainsi le « je suis » est l'illusion primordiale.

Sri Siddharameshwar Maharaj

Lorsque vous n'aviez pas l'expérience du corps vous étiez dans un état de béatitude. Cet état précédant votre naissance ne peut être qualifié de sommeil profond, il est au-delà. L'expérience du Jnani est celle de l'état précédant la naissance, c'est un état complet.
Shri Nisargadatta Maharaj




Nirupana 50
mardi 7 août 1978
Vous avez des problèmes parce que vous vous voyez en tant que corps. Toutes les espèces présentes dans le monde sont de nature corporelle, pas le Soi. S'il n'y avait pas de corps, à quoi ressembleriez-vous ? Vous voulez entrer au paradis, en vous prenant pour votre corps. Ce n'est pas possible.
La conscience est témoin de toute chose.
Qui est témoin de la conscience ?
Est-ce que le mental ou le prana ont une forme ? Y a-t-il une forme pour la conscience ? Aussi longtemps qu'il y a de l'huile, la mèche brûle. La conscience est là, aussi longtemps que le corps est là.
L'éveil qui surgit le matin,
est le pur sens « Je suis ».
Il demeure avec vous jusqu'au sommeil.
Il est de la nature de l'espace.
On l'appelle Brahman ou Dieu.
Immédiatement après, le processus des pensées commence ; la conscience identifiée prend place et toutes les actions de même. À moins que vous n'ayez toute l'attention requise, vous ne comprendrez pas ce que je dis. Où se trouvent le mental, l'intellect, ou la conscience ? Quand sont-ils présents ? Ne sont-ils pas là, quand le prana est présent ? Pouvez-vous manger quand il n'y a pas de prana ? N'oubliez pas que vous êtes le témoin de tout ceci. Si le prana et le corps se séparent, où serez-vous ? Si vous avez la faculté de reconnaître le prana, comment pouvez-vous être le prana ? Aussi longtemps qu'il y a unité du prana et du corps, vous avez la sensation d'être. En fait, quand vous parlez, c'est le prana qui le fait. Au moment de la mort, le prana retourne à l'espace, et le corps se mêle aux cinq éléments, mais rien n'arrive à celui qui connaît ceci. Il n'est jamais né, aussi n'a-t-il pas de mort. Celui qui écoute ceci et l'apprécie, en a la maturité. Les autres s'en iront. Tout simplement parce que sans la grâce intérieure du Soi, on ne peut aimer entendre ceci. Pour certains, la maturité est présente dès la naissance, pour d'autres elle vient avec le temps.
Quand vous vous réveillez le matin,
avant que le processus des pensées
ne se mette en route, vous êtes pur Brahman.
Une fois que le mental se met en route, vous vous voyez en tant qu'homme ou femme. Une fois perçu en tant que corps, les actions se feront en accord avec cette impression. En tout cas, vous ne faites rien. La connaissance « je suis » qui s'éveille le matin est conscience sans forme, et c'est votre vraie nature. Prenez soin de votre corps, mais ne dites pas que vous êtes le corps. Même votre mémoire n'a pas de forme. Alors, comment votre conscience qui s'éclaire elle-même, pourrait-elle en avoir une ? La mémoire d'une chose n'est pas la chose elle-même. Pareillement, la mémoire de votre forme n'est pas votre vraie nature. Les multiples déités sont des ornements de votre sensation « Je suis ». Si quelqu'un se concentre ainsi, il imprégnera toute chose. Méditez sur le méditant. Ce n'est pas possible sans la conscience. Elle est « les pieds du Guru ». La flamme de la conscience est allumée parce que l'essence du corps brûle.

En premier, il y a la nourriture, ensuite l'être vivant vient à exister. Dans tous les corps des êtres vivants, la force vitale et la conscience apparaissent simultanément. Aucune activité n'est possible sans la conscience. Tenez-vous aux pieds de votre propre conscience, en la considérant comme Dieu. Répétez son nom. C'est votre vraie nature. Ayez votre propre sainte vision, plutôt que d'aller au temple. Est-ce que Dieu peut avoir une quelconque importance sans votre connaissance « Je suis » ? Jusqu'à maintenant, vous avez seulement entendu parler de tout ceci. Maintenant vous devez y parvenir. Si vous ne pouvez pas faire autre chose, au moins, saluez l'état de veille qui se lève le matin. Et pareillement, au coucher, saluez l'état de sommeil et abandonnez-vous à lui. Soyez présent au fait que votre conscience est Dieu. Au moins, rappelez-vous ce que vous avez entendu. Par cette pratique, votre environnement changera, vous estomperez les difficultés.

En adorant Dieu, on devient Dieu et libéré des peines. Jour après jour, les difficultés se réduisent. Aucune joie ne dure, la jouissance de la réalisation du Soi est éternelle. La conscience en vous connaît tout. Votre intellect n'est d'aucune utilité. Votre conscience photographie automatiquement tout ce que vous faites et voyez. Les plus petits détails sont enregistrés. Jusqu'à ce que cela soit réalisé, leurs effets sont présents. Par la pratique de la dévotion divine, les éléments néfastes sont éliminés. Par la fréquentation d'un sage, toutes les misères prennent fin, et vous réalisez que vous êtes de nature divine. Méditez, seul, sur
Je suis sans forme,
lumière, Pure Conscience.
La force vitale agit au travers du corps.
La Conscience est le témoin.
C'est Bhagavan, le Lumineux.
Il n'agit pas.
Ne le prenez pas pour le corps. Ce serait une grande faute. L'état de veille se lève spontanément le matin. Vous êtes misérable parce que vous prenez cet état d'éveil pour le corps. Cet élément impur (le corps) paraît beau par la lumière de Dieu en lui. La lumière n'a pas de couleur. C'est votre amour du Soi. Il est de forme divine. Dieu aide celui qui affirme ne pas être le corps. Étant donné qu'il n'y a pas de raison à votre existence, y aurait-il une raison à la mort ? Le corps ne restera pas. Aussi, comprenez ceci maintenant : mon Guru est constamment avec moi en tant que ma conscience. Il n'y a pas de paroles, pas de mouvements sans Lui. Bien qu'il ait des milliers de noms, il est ma vraie nature.

Votre conscience est la source de la dévotion. Qui adore qui ? Vous adorez votre conscience en vous prenant pour le corps. Cela a généré une dualité, et avec elle la mort. Sans prononcer de mots, dites : « Je suis sans forme, sans désir, pur espace. Ma perception « Je suis » est de nature divine. » La plus petite présence de Dieu est de la taille de tout l'univers. Vénérez votre sens « Je suis » en tant que Guru.




Le monde entier a jailli du Sat-Chit-Ananda, on l'appelle la racine du monde. C'est la félicité. Mais le Sat-Chit-Ananda n'est pas vrai, c'est un concept. Il est votre êtreté : « je suis, je suis connaissance, je suis félicité. » Tout cela est l'œuvre du mental et il doit être transcendé car il vous donnera toujours une fausse compréhension. Si la réalité n'était pas, rien ne pourrait apparaître. L'écran, la réalité, est là, c'est pourquoi les images peuvent se former, mais l'écran n'a ni amour ni indifférence. N'aimez personne et ne détestez personne, c'est le mental qui fait ces discriminations, l'écran n'en fait pas. Les cinq doigts sont différents, mais vous savez que c'est votre main ; c'est cela l'Unité.
Si vous comprenez que vous n'êtes pas le corps, votre conscience devient universelle. Toute limitation disparaît. Vous devenez la conscience-connaissance universelle. Malgré tout cette connaissance est aussi illusion, ignorance finalement. En effet, la source de la conscience-connaissance elle-même, a pour origine l'oubli ou l'ignorance de la réalité. Vous devenez donc la création toute entière, la conscience-connaissance du monde, mais c'est encore l'illusion. Cet ego qui devient la conscience universelle est, en fait, le pire des ego : « je suis le créateur du monde, je suis omnipotent, etc. » Mais vous êtes le créateur de plus d'illusion, de plus d'ignorance, alors quelle en est l'utilité ? Cette compréhension que la conscience universelle est toujours l'ego doit mûrir, pour se dissoudre dans la réalité. Dans la réalité finale, il n'y a ni conscience, ni ignorance et c'est ce que vous êtes, c'est votre véritable nature.
C'est à partir de l'ignorance que la connaissance est apparue et vous voyez l'illusion entière se dérouler. L'ignorance s'est surimposée à la réalité, de cette ignorance un concept a surgi, la connaissance et sur ce concept le monde est créé. Concept veut dire connaissance. Tout le monde fonctionne avec la connaissance, c'est par elle que vous créez et agissez. Prendre naissance est un concept et s'ensuivra son cortège de douleurs toute votre vie durant. La vie est un concept, rien d'autre. Quand elle prend fin, le concept disparaît et tout se termine alors.

Ranjit Maharaj











Les Bhajans de la Lignée de Shri Ramakant Maharaj ici en pdf (en français)


CHIDANANDA (Bhajan de la Lignée)




Je suis l’Éternelle Béatitude. Je suis Shiva.
Je suis l’Éternelle Béatitude. Je suis Shiva.

Je ne suis pas le mental, l’intellect, l’égo ou le subconscient. Je ne suis pas les oreilles, la langue, le nez ou les yeux. Je ne suis pas l’espace, la terre, le feu ou le vent.

Je suis l’Éternelle Béatitude. Je suis Shiva.
Je suis l’Éternelle Béatitude. Je suis Shiva.

Je ne suis pas la force de respirer, les sept éléments vitaux du corps, ni les cinq couvertures. Je ne suis pas la parole, les mains, les pieds, ni le rectum.

Je suis l’Éternelle Béatitude. Je suis Shiva.
Je suis l’Éternelle Béatitude. Je suis Shiva.

Je ne suis pas l’envie, la cupidité, ni le désir, ni l’attirance. Je ne suis pas l’arrogance, ni la fierté, ni la jalousie, ni la religion, ni la fortune, ni les dépenses pour l’humanité, ni la libération.

Je suis l’Éternelle Béatitude. Je suis Shiva.
Je suis l’Éternelle Béatitude. Je suis Shiva.

Je ne suis pas la vertu, le péché, la joie et la tristesse. Je ne suis pas le Mantra, le pèlerinage, les Écritures, les offrandes ou le feu rituel. Je ne suis pas la nourriture, l’action de manger et ce qui est mangé.

Je suis l’Éternelle Béatitude. Je suis Shiva.
Je suis l’Éternelle Béatitude. Je suis Shiva.

Je ne suis pas la mort, le doute, ni la discrimination de castes. Je ne suis pas le père, la mère, donc pas de naissance. Je ne suis pas le frère, ni l’ami, ni le Gourou, ni l’aspirant.

Je suis l’Éternelle Béatitude. Je suis Shiva.
Je suis l’Éternelle Béatitude. Je suis Shiva.

Je suis au-delà des concepts, sans changement, au-delà de la forme. Je suis tout étendu dans tous les sens. Je vois l’égalité dans chacun. Je ne suis ni libéré, ni lié.

Je suis l’Éternelle Béatitude. Je suis Shiva.
Je suis l’Éternelle Béatitude. Je suis Shiva.

C’est complet et parfait. C’est complet et parfait.
Du complet et parfait, le complet et parfait devient manifesté.
Si le complet et parfait sort du complet et parfait, même alors le complet et parfait restera toujours.




L’UN, qui avec compréhension, savoure le monde.

(ARATI)
J’ai reçu une grande fortune qui m’a poussé hors des affaires du monde.
J’ai rencontré mon Sadgourou et je fais ce qu’Il me demande.
Il m’a mis dans la bonne direction, vers l’intérieur où est le Soi.
Après la traversée des attributs, vous atteindrez Pandhari, où Vithoba réside.
Comment décrire ce bonheur ? Quand l’égo s’en va le bonheur demeure.
Par la lumière de la compréhension qu’Il m’a donnée, mon égo est complètement détruit.
Je vais vers le Soi. Le corps reste mais je ne m’occupe plus de lui.
Le mental devient pas de mental, aucune trace de lien demeure.
Fusionné dans le Soi, j’ai oublié pourquoi je suis venu ici ! Les mots sont sans signification.
Je suis devenu l’UN, je vois seulement Moi-même partout.
Les Trois attributs sont brûlés, je les ai transcendés.
L’Indestructible, l’Eternel est merveilleux. La lumière de l’Illumination de Soi ne diminue jamais.

Le nom et la forme créent la dualité, mais IL est Un, partout.
Namdev : « Si ce que je dis n’est pas la vérité, je couperai ma tête ! ». (Mais personne ne peut couper Cela !!)
L’univers entier et son créateur sont contenus dans une graine de sésame.
Tout vient de zéro, retourne à zéro et n’a aucun volume. Tout est rien.
Le propriétaire de l’univers entier demeure à l’intérieur d’une petite maison graine de sésame.
La plus petite graine contient tous les trois mondes.
Cependant rien n’est plus grand que Moi-même, qui n’ai aucun volume.
Le propriétaire de Cela va et vient.
De rien vient toutes les choses, même les Dieux.
Rien est très puissant. Rien ne peut arriver.
Oubliez la connaissance et l’ignorance et vous êtes LUI.
Quand quelque chose est là, vous ne pouvez rien faire de plus ou de moins.
Tuka dit, dans une petite graine ou une petite goutte se trouve l’ensemble de la création transitoire.

5. Je suis la joie originelle

Partout la béatitude ! À l’intérieur et à l’extérieur !
Joie ! Joie ! Rien n’est là excepté Moi-même. Je suis la Joie Originelle !
IL est partout et Cela est la joie !
À l’intérieur et à l’extérieur, tout est joie, au-delà de la connaissance.