L'état de non-dualité dans lequel il n'y a plus
de connaissance mais uniquement Être pur
par Shri Nisargadatta Maharaj

Source : Je Suis - Les Deux Océans - Paris



En vérité, votre état est la Félicité Absolue, pas cet état du monde du phénomène. Dans l'état du non-phénomène vous êtes félicité totale, mais vous n'en pouvez faire l'expérience. Dans cet état il n'y a ni misère ni malheur, seulement une pure félicité.
Quand la conscience est sans forme et ne se connaissant pas elle-même, elle est l'Absolu. Nous sommes uniquement cette conscience. L'éternel est pour toujours, un état de non-expérience.
L'univers est contenu dans la conscience, et le corps physique lui aussi n'est qu'une apparition dans la conscience, perçue et reconnue par la conscience.
Ce qui EST, c'est cette conscience, en dehors de quoi rien ne peut exister.
Shri Nisargadatta Maharaj
Au niveau ultime la Présence est dissoute. Vous ne serez pas conscient quand la Présence devient Omniprésence.
Tout est Un. Il n'y a pas d'individualité.
Cette Présence spontanée, cette Présence invisible, est inconsciente de sa propre identité parce qu'elle est vaste, toute puissante, omniprésente, juste comme le ciel.
Shri Ramakant Maharaj

Si vous comprenez que ce corps n'existe pas, vous êtes libéré du tourment de la mort. Vous êtes en tout et en tout lieu car vous êtes la source de toute chose. Comment pourriez-vous mourir ?
Comprenez que tout est Un, et tout se termine alors.
Ranjit Maharaj

Le Je suprême, non-manifesté, ne possède aucun savoir, il ne se connaît pas, il est totale êtreté. Cette êtreté est reflétée par la conscience, cette conscience a surgi du non-manifesté, sans cause, en créant le temps, l'espace et la matière, elle ne peut exister en l'absence du corps. Elle est la Conscience, il n'y en a qu'Une. Tout ce qui existe est je, tout ce qui existe est moi, mais le Je percevant cela s'est limité en s'identifiant à son support et a perdu cette compréhension. Pourtant, ce manifesté est identique au non-manifesté, à cette présence Absolue. Il n'y a pas de différence entre le Je non-manifesté et le monde. C'est pour cela que vous n'avez besoin d'aucun changement ni d'aucun appui, vous êtes cela. Il faut que votre esprit soit complètement au repos, alors il se dissoudra et il ne subsistera que la réalité.
S'immerger dans cette connaissance « je suis » est Bhagwan, splendeur. C'est une illumination éclairant comme la foudre. Vous êtes seulement lumière et de cette révélation le monde surgit. Ayant atteint ce stade, vous êtes le pur joyau du diadème, le diamant au sommet de la couronne. Mais ayant assimilé, pleinement éveillé, ce qu'est le monde, ce qu'est cette conscience, vous souhaitez vous en débarrasser. Vous découvrez que cette splendeur est le siège de toutes les erreurs, de tous les mensonges. Quand vous l'avez totalement compris, vous transcendez cet état. Ce n'est plus rien, c'est comme du mucus dans la gorge qui vous gêne, vous le crachez.

Shri Nisargadatta Maharaj

Le Soi suprême est votre état naturel, il est au-delà du divin car il est la réalité finale, Il est la vérité éternelle présente dans les quatre états de veille, de rêve, de sommeil profond et de la conscience pure (turya). Si vous essayez de le connaître, il vous apparaîtra comme le néant car il ne peut pas être perçu. Il est là quand tous les concepts prennent fin mais il est quand même présent quand les concepts sont là ! Le mouvement subtil qui est ressenti dans le Soi immuable est appelé « conscience » ou « je suis ». Ce mouvement dans le Soi caractérise l'illusion. Le Soi est affublé de noms tantôt masculins, tantôt féminins et tantôt neutres, mais tous ces noms ne sont que des indications car il ne peut pas être perçu.
L'expérience « je suis » est Existence, Conscience et Félicité (Sat-Chit-Ananda). On lui donne aussi d'autres noms comme connaissance, Dieu ou Soi, etc. Mais ce qui existe éternellement, sans expression ou manifestation, est le Soi suprême (Para-brahman). Om, le son primordial, est aussi le « je suis », il est à la source des mantras. Ainsi le « je suis » est l'illusion primordiale.

Sri Siddharameshwar Maharaj



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Dans le Suprême apparaît le témoin. Le témoin crée la personne et la pense comme séparée de lui. Quand le témoin voit la personne apparaître dans la conscience qui elle-même apparaît dans le témoin, la réalisation de cette unité fondamentale est l'œuvre du Suprême. Il est la puissance derrière le témoin, la source d'où tout coule. On ne peut pas le contacter à moins qu'il n'y ait unité et amour, et une aide mutuelle entre la personne et le témoin, à moins qu'il n'y ait harmonie entre l'action, l'être et la connaissance. Le Suprême est à la fois la source et le fruit de cette harmonie. Pendant que je vous parle, je suis dans un état d’Éveil détaché mais affectueux (turiya). Quand cette Conscience se retourne sur elle-même, on peut l'appeler l’État Suprême (turyatita). Mais la Réalité fondamentale transcende la Conscience, transcende les trois états du devenir, de l'être et du non-être. Il ne peut pas y avoir d'expérience en dehors de la Conscience. Il existe, cependant, l'expérience d'être, simplement. Il y a, au-delà de la Conscience, un état qui n'est pas inconscient. Certains le nomme Supra-conscience, Pure Conscience ou Conscience suprême. Il est Pur Éveil libéré du complexe sujet-objet.





M : D'où venez-vous ?
Q : Je suis américain mais je vis la plupart du temps en Europe. Il y a peu de temps que je suis en Inde. Je suis allé à Rishikesh, dans deux ashrams. On m'y a enseigné la méditation et la respiration.
M : Combien de temps êtes-vous resté là-bas ?
Q : Huit jours dans un ashram et six jours dans l'autre. Je n'y étais pas heureux, aussi suis-je parti. Après, je suis resté trois semaines avec des lamas tibétains. Mais ils étaient entièrement absorbés dans la prière et les rites.
M : Et quel est le résultat de tout ça ?
Q : j'ai certainement éprouvé un accroissement de mon énergie. Mais avant que je n'aille à Rishikesh, j'avais fait des jeûnes et respecté une alimentation contrôlée dans une maison de santé qui pratique la Cure Naturelle à Pudukkotai, dans l'Inde du Sud. Cela m'a fait énormément de bien.
M : Cette poussée d'énergie était peut-être due à une meilleure santé.
Q : Je ne peux pas dire. Mais à la suite de toutes ces tentatives, des sortes de foyers se sont allumés dans des endroits variés de mon corps et j'entends des chants et des voix là ou il n'y en a pas.
M : Et maintenant, vous êtes après quoi ?
Q : Oh, vous savez ! Après quoi sommes-nous tous ? Quelque vérité, quelque certitude intérieure, un bonheur réel. On parle tellement de conscience, dans les diverses écoles de la réalisation de soi, que nous finissons par avoir l'impression que la réalité suprême est cette conscience. Est-ce le cas ? Le cerveau prend soin du corps, la conscience illumine le cerveau ; l’Éveil veille sur la conscience ; y a-t-il quelque chose au-delà de l’Éveil ?
M : Comment savez-vous que vous êtes conscient ?
Q : Je sens que je le suis. Je ne peux pas l'expliquer autrement.
M :
Quand vous suivez attentivement le trajet du
cerveau à l’Éveil en passant par la conscience,
vous vous apercevez que le sens de la dualité persiste.
Quand vous allez au-delà de l’Éveil,
il y a un état de non-dualité dans
lequel il n'y a plus connaissance
mais uniquement Être pur,
qu'on peut aussi bien appeler non-être
si par être vous entendez être quelque chose en particulier.
Q : Qu'est-ce que vous appelez l'Être pur, est-ce l'être universel, est-ce être toutes choses ?
M : Toutes choses signifie collection de choses particulières.
Dans l'Être pur l'idée même
de particulier est absente.
Q : Y a-t-il une relation entre l'Être pur et l'être particulier ?
M : Quelle relation peut-il y avoir entre ce qui EST et ce qui ne fait qu'apparaître ? Existe-t-il une quelconque relation entre l'océan et les vagues ? Le Réel permet à l'irréel d'apparaître, il est aussi la cause de sa disparition.
La succession d'instants fugitifs crée l'illusion du temps,
mais la réalité intemporelle de l'Être pur est immobile
car tout mouvement requiert un arrière-plan immuable.
La Réalité elle-même est cet arrière-plan.
Une fois que vous l'avez trouvé en vous-même, vous savez que vous n'aviez jamais perdu cet être indépendant, indépendant de toute séparation et de toute division.
Mais ne le cherchez pas dans la conscience
vous ne l'y trouverez pas.
Ne le cherchez nulle part car rien ne le contient. Au contraire, il contient et exprime toutes les choses.
Il est comme la lumière du jour qui rend toute
chose visible tout en restant elle-même invisible.
Q : Mais, Monsieur, à quoi peut m'être utile que vous me disiez qu'on ne peut pas trouver la Réalité dans la conscience ? Où irai-je la chercher ? Comment la saisissez-vous ?
M : C'est très simple. Si je vous demande quel est le goût de votre bouche, tout ce que vous pourrez me dire c'est qu'elle n'est ni sucrée ni amère, ni aigre ni acide. C'est ce qui reste quand vous avez passé en revue tous les goûts. Pareillement, quand n'existent plus ni les distinctions ni les séparations, ce qui reste est la Réalité, simple et entière.
Q : Tout ce que je comprends, c'est que je suis sous l'emprise d'une illusion sans commencement ; et je ne vois pas comment elle pourrait finir. Si elle le pouvait, elle aurait disparu il y a bien longtemps. J'ai dû avoir autant d'occasions dans le passé que j'en aurai dans l'avenir. Ce qui ne pouvait arriver ne peut se produire. Ou, si cela se faisait, cela ne pourrait durer. Notre état, parfaitement lamentable après ces incalculables millions d'années, porte en lui-même, dans le meilleur des cas, la promesse de l'extinction ultime, ou ce qui est pire, d'une répétition sans fin et dépourvue de sens.
M : Quelle preuve avez-vous que votre état présent est sans commencement ni fin ? Comment étiez-vous avant de naître ? Comment serez-vous après votre mort ? Et jusqu'à quel point connaissez-vous votre état actuel ? Vous ne savez même pas quelle était votre condition avant de vous éveiller ce matin. Vous connaissez juste un peu de votre état présent et vous en tirez des conclusions à l'usage de tous les temps et de tous les lieux. Vous pouvez très bien être en train de rêver et de vous imaginer que votre rêve est éternel.
Q : Cela ne change rien de l'appeler un rêve. Sans doute est-ce triste d'être fou, et fou d'être triste, mais je renouvelle ma question. Quel espoir me reste-t-il, qu'une éternité passée n'a pu combler ? Pourquoi mon avenir serait-il différent du passé ?
M : Dans l'état fiévreux où vous êtes, vous projetez un passé et un futur et vous les croyez réels. En fait, vous ne connaissez que l'instant présent. Pourquoi ne pas examiner ce qui est maintenant plutôt que d'interroger un passé et un avenir imaginaires.
Votre état présent n'est ni sans commencement ni sans fin.
Il dure l'instant d'un éclair. Étudiez soigneusement d'où
il vient et où il s'en va. Très vite, vous découvrirez,
derrière eux, la réalité intemporelle.
Q : Pourquoi ne l'ai-je pas fait plutôt ?
M :
Comme chaque vague se mêle à l'océan,
de même chaque instant retourne à sa source.
La réalisation consiste à découvrir la source
et à y demeurer.
Q : Qui découvre ?
M : Le mental découvre.
Q : Trouve-t-il les réponses ?
M : Il découvre qu'il reste sans questions, qu'aucune réponse n'est nécessaire.
Q : La naissance est un fait, la mort en est un autre. Comment apparaissent-ils aux yeux du Témoin ?
M : Un enfant a été mis au monde, un homme est mort, ce ne sont que des événements dans le cours du temps.
Q : Observe-t-on une progression chez le Témoin ? Est-ce que l’Éveil change ?
M : Ce qui est perçu peut subir de nombreux changements quand la Lumière de l’Éveil se concentre sur lui, mais c'est l'objet qui change, pas la Lumière. Les plantes croissent à la lumière du soleil, mais celui-ci ne croît pas. En eux-mêmes, le corps et le Témoin sont immobiles, mais si on les amène tous deux dans le mental, ils semblent bouger l'un et l'autre.
Q : Oui, je comprends que c'est uniquement le « je suis » qui bouge et se transforme. En définitive, avons-nous besoin du « je suis » ?
M : Qui en a besoin ? Il est là, maintenant. Il a eu un commencement et il aura une fin.
Q : Qu'est-ce qui reste quand le « je suis » disparaît ?
M :
Ce qui ne vient pas
ni ne s'en va, reste.
C'est le mental, avec son éternelle avidité, qui crée les idées de progrès et d'évolution vers la perfection. Il trouble et parle d'ordre, il détruit et recherche la sécurité.
Q : Y a-t-il progression dans la destinée, dans le karma ?
M : Le karma n'est qu'un réservoir d'énergies non dépensées, de désirs insatisfaits et de peurs incomprises. Ce réservoir est continuellement rempli par de nouveaux désirs et de nouvelles peurs. Mais il n'est pas obligatoire qu'il en soit ainsi éternellement. Apprenez à connaître la cause originelle de vos peurs, l'aliénation de vous-même, et de vos désirs, l'aspiration vers le soi, et votre karma s'évanouira comme un rêve. La vie se perpétue entre la terre et les cieux. Rien n'en est affecté, seuls les corps grandissent et déclinent.
Q : Quelle relation y a-t-il entre la personne et le Témoin ?
M : Il ne peut y avoir de relation entre eux puisqu'ils ne font qu'un. Ne séparez pas, ne cherchez pas de relation.
Q : Si le voyant et le vu ne font qu'un, comment la séparation s'est-elle produite ?
M : Comme vous êtes fasciné par les noms et par les formes qui sont, par nature, distincts et divers, vous faites des distinctions, ce qui est naturel, et vous séparez ce qui est un. Le monde est riche dans sa diversité, mais que vous vous sentiez dépaysé et effrayé est dû à un malentendu. C'est le corps qui est en danger et pas vous.
Q : Je vois bien que l'angoisse biologique fondamentale, l'instinct de fuite, prend beaucoup de formes et qu'elle dénature mes pensées et mes sentiments. Mais comment cette angoisse est-elle née ?
M : C'est un état mental provoqué par l'idée « je-suis-le-corps ». On peut la supprimer par l'idée contraire : « je-ne-suis-pas-le-corps ». Les deux idées sont fausses mais l'une supprime l'autre. Réalisez qu'aucune idée n'est vôtre, qu'elles vous viennent toutes de l'extérieur. Vous devez élucider tout cela par vous-même ; devenez l'objet de votre méditation. L'effort de se comprendre soi-même, c'est le yoga ; devenez un yogi, consacrez-y votre vie, ruminez-en l'idée, émerveillez-vous, cherchez jusqu'à ce que vous soyez parvenu à la racine de l'erreur et, au-delà de l'erreur, à la vérité.
Q : Dans la méditation, qui médite, la personne ou le Témoin ?
M : La méditation est une tentative délibérée de s'élever à de plus hauts niveaux de conscience et, en définitive, d'aller au-delà. L'art de la méditation est l'art de transférer le foyer de l'attention sur des plans toujours plus subtils, sans pour cela perdre l'emprise que l'on a sur les plans précédents. Dans un certain sens, c'est comme d'exercer un contrôle sur la mort. On commence par les niveaux les plus bas : les contingences sociales, les coutumes et les habitudes ; l'environnement physique, les postures et la respiration corporelles ; les organes des sens, leurs sensations et leurs perceptions ; le mental, ses pensées et ses sentiments, jusqu'à ce qu'on ait saisi la totalité des mécanismes de la personnalité et qu'on les possède parfaitement.
On atteint le stade ultime de la méditation
quand le sentiment de l'identité
dépasse le « je-suis-un-tel »,
dépasse le « je-suis-comme-ça »,
dépasse le « je-ne-suis-que-le-Témoin »,
qu'il est au-delà du « il-y-a »,
qu'il est au-delà de tous ces stades
dans le pur Être impersonnellement personnel.
Mais si vous vous consacrez à la méditation, il faut que vous soyez énergique. Elle ne peut en aucun cas être une occupation à mi-temps. Limitez vos sujets d'intérêt et vos activités aux stricts besoins de vous-même et de ceux qui dépendent de vous. Vouez toute votre énergie et tout votre temps à briser le mur que vous avez construit autour de vous. Croyez-moi, vous ne le regretterez pas.
Q : Comment saurai-je que mon expérience est universelle ?
M : Au terme de votre méditation tout sera connu directement ; aucune preuve, de quelque nature que ce soit, ne sera requise.
Chaque goutte de l'océan porte en elle le goût de l'océan, et, de même chaque instant sera porteur du goût de l'éternité.
En tant qu'incitation à des recherches plus poussées, les définitions et les descriptions ont leur place, mais il faut que vous les dépassiez dans ce qui n'est définissable ou descriptible qu'en termes négatifs. Après tout, universalité et éternité, elles aussi, ne sont que des concepts, les contraires de l'être lié par le lieu et le temps.
La Réalité n'est pas un concept,
ni la manifestation d'un concept.
Elle n'a rien à voir avec les concepts.
Occupez-vous de votre mental, supprimez-en les distorsions et les impuretés. Quand vous aurez goûté à vous-même vous en retrouverez le goût partout et à chaque instant. C'est pourquoi il est si important que vous alliez vers lui. Une fois que vous le connaîtrez, vous ne le perdrez jamais. Mais il faut que vous vous en donniez la chance par une méditation intensive, ardue même.
Q : Que voulez-vous que je fasse exactement ?
M : Que vous consacriez votre cœur et votre mental à méditer sur « je suis ». Ce qu'il est, comment il est, quelle est sa source, sa vie, sa signification ? Cela ressemble beaucoup au creusement d'un puits. Vous rejetez tout ce qui n'est pas l'eau jusqu'à ce que vous atteigniez la source vivifiante.
Q : Comment saurai-je que je suis sur la bonne voie ?
M : Par les progrès que vous ferez dans l'application, la lucidité et la dévotion à votre tâche.
Q : Nous, Européens, nous trouvons très difficile de rester tranquille. Nous participons trop au monde.
M : Oh non ! Vous êtes aussi des rêveurs. Nous différons seulement par le contenu de nos rêves. Vous courez après la perfection , dans l'avenir. Nous sommes résolus à la trouver dans le maintenant.
Seul ce qui est limité est perfectible.
Ce qui n'a pas de limites est déjà parfait.
Vous êtes parfait, seulement
vous ne le savez pas.
Apprenez à vous connaître et vous découvrirez des merveilles. Tout ce dont vous avez besoin est déjà en vous, mais il faut que vous vous approchiez de vous-même avec respect et amour. La haine de soi, la manque de confiance en soi sont des erreurs graves. Votre fuite constante devant la douleur, votre recherche perpétuelle du plaisir sont le signe de l'amour que vous vous portez ; tout ce dont je vous prie instamment, c'est de rendre parfait l'amour de vous-même.
Ne vous refusez rien accordez-vous l'infinité et l'éternité,
et découvrez que vous n'en avez pas besoin ;
vous êtes au-delà.





Le monde entier a jailli du Sat-Chit-Ananda, on l'appelle la racine du monde. C'est la félicité. Mais le Sat-Chit-Ananda n'est pas vrai, c'est un concept. Il est votre êtreté : « je suis, je suis connaissance, je suis félicité. » Tout cela est l'œuvre du mental et il doit être transcendé car il vous donnera toujours une fausse compréhension. Si la réalité n'était pas, rien ne pourrait apparaître. L'écran, la réalité, est là, c'est pourquoi les images peuvent se former, mais l'écran n'a ni amour ni indifférence. N'aimez personne et ne détestez personne, c'est le mental qui fait ces discriminations, l'écran n'en fait pas. Les cinq doigts sont différents, mais vous savez que c'est votre main ; c'est cela l'Unité.
Si vous comprenez que vous n'êtes pas le corps, votre conscience devient universelle. Toute limitation disparaît. Vous devenez la conscience-connaissance universelle. Malgré tout cette connaissance est aussi illusion, ignorance finalement. En effet, la source de la conscience-connaissance elle-même, a pour origine l'oubli ou l'ignorance de la réalité. Vous devenez donc la création toute entière, la conscience-connaissance du monde, mais c'est encore l'illusion. Cet ego qui devient la conscience universelle est, en fait, le pire des ego : « je suis le créateur du monde, je suis omnipotent, etc. » Mais vous êtes le créateur de plus d'illusion, de plus d'ignorance, alors quelle en est l'utilité ? Cette compréhension que la conscience universelle est toujours l'ego doit mûrir, pour se dissoudre dans la réalité. Dans la réalité finale, il n'y a ni conscience, ni ignorance et c'est ce que vous êtes, c'est votre véritable nature.
C'est à partir de l'ignorance que la connaissance est apparue et vous voyez l'illusion entière se dérouler. L'ignorance s'est surimposée à la réalité, de cette ignorance un concept a surgi, la connaissance et sur ce concept le monde est créé. Concept veut dire connaissance. Tout le monde fonctionne avec la connaissance, c'est par elle que vous créez et agissez. Prendre naissance est un concept et s'ensuivra son cortège de douleurs toute votre vie durant. La vie est un concept, rien d'autre. Quand elle prend fin, le concept disparaît et tout se termine alors.

Ranjit Maharaj











Les Bhajans de la Lignée de Shri Ramakant Maharaj ici en pdf (en français)


CHIDANANDA (Bhajan de la Lignée)




Je suis l’Éternelle Béatitude. Je suis Shiva.
Je suis l’Éternelle Béatitude. Je suis Shiva.

Je ne suis pas le mental, l’intellect, l’égo ou le subconscient. Je ne suis pas les oreilles, la langue, le nez ou les yeux. Je ne suis pas l’espace, la terre, le feu ou le vent.

Je suis l’Éternelle Béatitude. Je suis Shiva.
Je suis l’Éternelle Béatitude. Je suis Shiva.

Je ne suis pas la force de respirer, les sept éléments vitaux du corps, ni les cinq couvertures. Je ne suis pas la parole, les mains, les pieds, ni le rectum.

Je suis l’Éternelle Béatitude. Je suis Shiva.
Je suis l’Éternelle Béatitude. Je suis Shiva.

Je ne suis pas l’envie, la cupidité, ni le désir, ni l’attirance. Je ne suis pas l’arrogance, ni la fierté, ni la jalousie, ni la religion, ni la fortune, ni les dépenses pour l’humanité, ni la libération.

Je suis l’Éternelle Béatitude. Je suis Shiva.
Je suis l’Éternelle Béatitude. Je suis Shiva.

Je ne suis pas la vertu, le péché, la joie et la tristesse. Je ne suis pas le Mantra, le pèlerinage, les Écritures, les offrandes ou le feu rituel. Je ne suis pas la nourriture, l’action de manger et ce qui est mangé.

Je suis l’Éternelle Béatitude. Je suis Shiva.
Je suis l’Éternelle Béatitude. Je suis Shiva.

Je ne suis pas la mort, le doute, ni la discrimination de castes. Je ne suis pas le père, la mère, donc pas de naissance. Je ne suis pas le frère, ni l’ami, ni le Gourou, ni l’aspirant.

Je suis l’Éternelle Béatitude. Je suis Shiva.
Je suis l’Éternelle Béatitude. Je suis Shiva.

Je suis au-delà des concepts, sans changement, au-delà de la forme. Je suis tout étendu dans tous les sens. Je vois l’égalité dans chacun. Je ne suis ni libéré, ni lié.

Je suis l’Éternelle Béatitude. Je suis Shiva.
Je suis l’Éternelle Béatitude. Je suis Shiva.

C’est complet et parfait. C’est complet et parfait.
Du complet et parfait, le complet et parfait devient manifesté.
Si le complet et parfait sort du complet et parfait, même alors le complet et parfait restera toujours.




L’UN, qui avec compréhension, savoure le monde.

(ARATI)
J’ai reçu une grande fortune qui m’a poussé hors des affaires du monde.
J’ai rencontré mon Sadgourou et je fais ce qu’Il me demande.
Il m’a mis dans la bonne direction, vers l’intérieur où est le Soi.
Après la traversée des attributs, vous atteindrez Pandhari, où Vithoba réside.
Comment décrire ce bonheur ? Quand l’égo s’en va le bonheur demeure.
Par la lumière de la compréhension qu’Il m’a donnée, mon égo est complètement détruit.
Je vais vers le Soi. Le corps reste mais je ne m’occupe plus de lui.
Le mental devient pas de mental, aucune trace de lien demeure.
Fusionné dans le Soi, j’ai oublié pourquoi je suis venu ici ! Les mots sont sans signification.
Je suis devenu l’UN, je vois seulement Moi-même partout.
Les Trois attributs sont brûlés, je les ai transcendés.
L’Indestructible, l’Eternel est merveilleux. La lumière de l’Illumination de Soi ne diminue jamais.

Le nom et la forme créent la dualité, mais IL est Un, partout.
Namdev : « Si ce que je dis n’est pas la vérité, je couperai ma tête ! ». (Mais personne ne peut couper Cela !!)
L’univers entier et son créateur sont contenus dans une graine de sésame.
Tout vient de zéro, retourne à zéro et n’a aucun volume. Tout est rien.
Le propriétaire de l’univers entier demeure à l’intérieur d’une petite maison graine de sésame.
La plus petite graine contient tous les trois mondes.
Cependant rien n’est plus grand que Moi-même, qui n’ai aucun volume.
Le propriétaire de Cela va et vient.
De rien vient toutes les choses, même les Dieux.
Rien est très puissant. Rien ne peut arriver.
Oubliez la connaissance et l’ignorance et vous êtes LUI.
Quand quelque chose est là, vous ne pouvez rien faire de plus ou de moins.
Tuka dit, dans une petite graine ou une petite goutte se trouve l’ensemble de la création transitoire.

5. Je suis la joie originelle

Partout la béatitude ! À l’intérieur et à l’extérieur !
Joie ! Joie ! Rien n’est là excepté Moi-même. Je suis la Joie Originelle !
IL est partout et Cela est la joie !
À l’intérieur et à l’extérieur, tout est joie, au-delà de la connaissance.