Votre véritable nature, au-delà des quatre états de conscience, est toujours réveillée
par Shri Nisargadatta Maharaj
Source : Être rien, c'est être tout - Éditions Dervy
En vérité, votre état est la Félicité Absolue, pas cet état du monde du phénomène. Dans l'état du non-phénomène vous êtes félicité totale, mais vous n'en pouvez faire l'expérience. Dans cet état il n'y a ni misère ni malheur, seulement une pure félicité.
Quand la conscience est sans forme et ne se connaissant pas elle-même, elle est l'Absolu.
Nous sommes uniquement cette conscience. L'éternel est pour toujours, un état de non-expérience.
L'univers est contenu dans la conscience, et le corps physique lui aussi n'est qu'une apparition dans la conscience, perçue et reconnue par la conscience.
Ce qui EST, c'est cette conscience, en dehors de quoi rien ne peut exister.
Shri Nisargadatta Maharaj
Au niveau ultime la Présence est dissoute. Vous ne serez pas conscient quand la Présence devient Omniprésence.
Tout est Un. Il n'y a pas d'individualité.
Cette Présence spontanée, cette Présence invisible, est inconsciente de sa propre identité parce qu'elle est vaste, toute puissante, omniprésente, juste comme le ciel.
Shri Ramakant Maharaj
Si vous comprenez que ce corps n'existe pas, vous êtes libéré du tourment de la mort. Vous êtes en tout et en tout lieu car vous êtes la source de toute chose.
Comment pourriez-vous mourir ?
Comprenez que tout est Un, et tout se termine alors.
Ranjit Maharaj
Le Je suprême, non-manifesté, ne possède aucun savoir, il ne se connaît pas, il est totale êtreté. Cette êtreté est reflétée par la conscience, cette conscience a surgi du non-manifesté, sans cause, en créant le temps, l'espace et la matière, elle ne peut exister en l'absence du corps. Elle est la Conscience, il n'y en a qu'Une. Tout ce qui existe est je, tout ce qui existe est moi, mais le Je percevant cela s'est limité en s'identifiant à son support et a perdu cette compréhension. Pourtant, ce manifesté est identique au non-manifesté, à cette présence Absolue. Il n'y a pas de différence entre le Je non-manifesté et le monde. C'est pour cela que vous n'avez besoin d'aucun changement ni d'aucun appui, vous êtes cela. Il faut que votre esprit soit complètement au repos, alors il se dissoudra et il ne subsistera que la réalité.
S'immerger dans cette connaissance « je suis » est Bhagwan, splendeur. C'est une illumination éclairant comme la foudre. Vous êtes seulement lumière et de cette révélation le monde surgit. Ayant atteint ce stade, vous êtes le pur joyau du diadème, le diamant au sommet de la couronne. Mais ayant assimilé, pleinement éveillé, ce qu'est le monde, ce qu'est cette conscience, vous souhaitez vous en débarrasser. Vous découvrez que cette splendeur est le siège de toutes les erreurs, de tous les mensonges. Quand vous l'avez totalement compris, vous transcendez cet état. Ce n'est plus rien, c'est comme du mucus dans la gorge qui vous gêne, vous le crachez.
Shri Nisargadatta Maharaj
Le Soi suprême est votre état naturel, il est au-delà du divin car il est la réalité finale, Il est la vérité éternelle présente dans les quatre états de veille, de rêve, de sommeil profond et de la conscience pure (turya). Si vous essayez de le connaître, il vous apparaîtra comme le néant car il ne peut pas être perçu. Il est là quand tous les concepts prennent fin mais il est quand même présent quand les concepts sont là ! Le mouvement subtil qui est ressenti dans le Soi immuable est appelé « conscience » ou « je suis ». Ce mouvement dans le Soi caractérise l'illusion. Le Soi est affublé de noms tantôt masculins, tantôt féminins et tantôt neutres, mais tous ces noms ne sont que des indications car il ne peut pas être perçu.
L'expérience « je suis » est Existence, Conscience et Félicité (Sat-Chit-Ananda). On lui donne aussi d'autres noms comme connaissance, Dieu ou Soi, etc. Mais ce qui existe éternellement, sans expression ou manifestation, est le Soi suprême (Para-brahman). Om, le son primordial, est aussi le « je suis », il est à la source des mantras. Ainsi le « je suis » est l'illusion primordiale.
Sri Siddharameshwar Maharaj
Premier janvier 1980
Vous recherchez une vérité simple rendue difficile
Visiteur : Qu'ai-je à obtenir de la connaissance du Soi ?
Maharaj : Le concept de gain et de perte est un signe de l'identité du corps, et il s'applique à un individu. Avec la connaissance du Soi, ces concepts ne restent pas.
Quand l'individu n'est plus,
à qui attribuerez-vous le gain ou la perte ?
Dans le sans-forme, il n'y a pas de comptes séparés pour enregistrer les gains ou les pertes. C'est un seul compte, ou pas de compte. Si vous recherchez un gain, cet endroit n'est pas le bon endroit pour vous.
Visiteur : Les riches font très attention à gagner un profit maximal.
Maharaj : Leur vie est une lutte inutile. Les membres de leur famille n'ont pas de travail. Leur emploi consiste à promener le chien. J'ai rencontré un monsieur parsi qui dormait avec son chien sur son ventre. Oubliez le gain et la perte et dites-moi quelle est l'utilité de votre sentiment d'être quand vous perdez votre individualité.
V : Il n'en a aucune. Car à ce moment-là, il n'y aura pas de bonheur ou de malheur.
M : Toutes les rivières rejoignent la mer. Les égouts aussi se vident dedans. Comment cela peut-il affecter la mer ? De la même manière, un sage n'est-il pas, non affecté par le bien ou le mal du monde ?
Notre connaissance « je suis » est une connaissance empruntée.
Elle est vouée à partir.
Votre état, il y a cent ans, était similaire
à votre état actuel de sommeil profond.
Il n'y a pas de pensées dans ces deux états. Donc essayez de rester sans pensées (méditation) aussi longtemps que possible. Vous recevrez ainsi la véritable connaissance.
V : Qu'est-ce que la véritable connaissance ?
M : Vous faites l'expérience du monde à cause de vos états de veille et de sommeil. Quand vous connaissez « le pourquoi et le comment » de ces états, c'est la fin de toute votre recherche de connaissance.
V : Où irai-je à la fin de cette vie ?
M : Vous savez que vous n'êtes pas venu ici de quelque part. Vous êtes apparu sans le savoir, et presque soudainement. Vous disparaîtrez de la même manière. Si vous êtes assez audacieux, vous pourrez dire « adieu » à la fin. Tout comme votre monde a commencé avec la conscience, il finira aussi avec la séparation de la conscience. Votre être et le monde sont un. Tout comme le soleil et sa lumière, vous êtes le soleil et le monde est votre lumière. Vous n'avez rien fait pour qu'apparaisse votre conscience. Quand elle se sépare (la mort), vous ne pouvez pas l'arrêter. Aussi, ce n'est pas de votre ressort de vous en débarrasser.
V : Le sentiment de connaissance est-il la même chose
que la conscience ou le sentiment d'être ?
M : Oui. C'est votre principal capital. Vous devez réfléchir au sentiment de connaissance, qui sait et comment cela arrive. Tout ce qui est vu dans le sentiment de connaissance est la transformation de la connaissance. Tout ce que vous savez est en raison de votre sentiment de connaissance. Que pouvez-vous savoir sans lui ? Des gens s'intéressent à ce qu'ils savent, et non pas au sentiment de connaissance lui-même. Quand vous arriverez à connaître le secret de ce sentiment de connaissance (son origine), vous atteindrez la plénitude et tous vos désirs cesseront.
Rappelez-vous que vous n'êtes ni le connu,
ni le sentiment de connaissance, mais celui
qui connaît le sentiment de connaissance.
Aujourd'hui, je parle du sentiment de connaissance et je ne m'éloignerai pas de ce sujet. Je ne vous permettrai pas de revenir au niveau corporel. Vous allez au théâtre et au cinéma, mais je n'y vais pas. Pourquoi ? Parce que vous aimez votre sentiment de connaissance, mais vous ne pouvez pas le supporter sans vous occuper avec une chose ou une autre. Afin de rester confortable, vous devez occuper votre sentiment de connaissance. Dans mon cas, je n'ai pas besoin de mon sentiment de connaissance. De plus, ce n'est pas un problème pour moi. Je ne suis pas le sentiment de connaissance, mais celui qui le connaît. Avant l'apparition de ce sentiment de connaissance, y avait-il un besoin quelconque d'exister ou de continuer à exister ? Tout comme le sentiment de connaissance a un début, il a une fin. C'est comme un prisonnier condamné à la mort par pendaison; il ne reste plus qu'à fixer une date.
V : Quelle est la relation entre les cinq éléments et le sentiment de connaissance ?
M : Ils sont le contenu du sentiment de connaissance et ne peuvent pas exister indépendamment du sentiment de connaissance.
V : Si la Vérité est si simple, comment sommes-nous encore dans des concepts ?
M : Cela relève de votre propre contribution. Mon travail est de vous dire « ce qui est ». Comment vous le comprenez, ou le comprenez mal, dépend de vous. Vous recherchez une Vérité simple, rendue difficile. De ce fait, vous ne pouvez pas vous empêcher de l'emballer dans vos propres concepts. On peut excuser vos erreurs, mais il y a des soi-disant « gurus » qui ne sont pas très différents de vous. Leur concept le plus cher est leur Brahman. Ils sont impatients de partager leurs grandes découvertes avec leurs disciples. La grandeur du « guru » n'est pas mesurée par sa réalisation du Soi, mais par le nombre de ses partisans. Plus les partisans sont nombreux, plus le « guru » est grand. Je ne les accuse pas, car ils ne savent pas qu'ils sont ignorants. Leurs espoirs, désirs et envies sont une mesure de leur ignorance.
Comment le sans-forme peut-il avoir
un espoir ou un désir quelconque ?
V : Pourquoi est-il si difficile de transcender tous les concepts ?
M : C'est votre goût et votre amour pour ces concepts qui vous y attachent. Vous attribuez la stature de Brahman à vos concepts.
V : Pourquoi y a-t-il tant d'amour pour exister ?
M : Dans le cas de chaque être humain, ce qui naît est l'amour du moi, l'amour d'exister. C'est un signe d'ignorance. La précieuse vie est utilisée par les êtres humains pour passer le temps d'une manière ou une autre. La valeur de la vie est seulement comprise à la fin, quand il ne reste plus que quelques jours ou quelques heures. On demande aux médecins de garder le patient en vie, coûte que coûte.
Cet amour du moi disparaît quand le secret
de la transition de l'état de non-connaissance
à l'état de connaissance est découvert.
Un sage n'a pas d'amour du moi. Donc il n'a pas besoin de gardes du corps. Il (ou elle) laisse tomber le corps volontairement, ce qui est appelé Maha-samadhi, ou il le laisse à la nature ou à Prarabdha (destin). Quels étaient votre nom, votre forme et votre qualité, il y a cent ans ?
V : Rien.
M : Cela même est à présent le témoin de noms, de formes et de qualités innombrables.
V : Nos pensées concernent le temps, l'inflation, la politique, etc. Quelles sont vos pensées ?
M : Je pense au contenu des textes sacrés comme le Mahabharata, etc. Il y a une description de la naissance des Pandavas et des Kauravas. Je me demande à quel point c'est vrai. Il y a la conception chez des mâles inexistants. Est-ce possible ? Quelle est la réalité de ce grand monde qui est le nôtre ? La seule réponse que j'obtiens est que tout cela est de l'imagination. Des gens lisent la Bhagavad Gita afin de savoir quels étaient les doutes d'Arjuna et comment Shri Krishna est venu à son aide. Je dis aux lecteurs que Shri Krishna parle de leurs propres problèmes et essaie de les aider dans la vie. Le lecteur peut-il savoir ce qu'il est et comment il est ? L'auteur du Mahabharata, le sage Vyasa, a utilisé Arjuna juste comme un instrument pour éveiller les lecteurs à leur véritable nature.
V : Les mots jouent un rôle important dans nos vies.
M : Devant la forme de l'enfant, les parents lui donnent un nom, selon le mot qui leur vient à l'esprit. Chaque nom a sa signification. Un homme agit selon le sens des pensées qui lui viennent à l'esprit. Peut-on s'attendre à une action correcte en prononçant des mots sans sens ? Votre journée commence avec des actions, selon les pensées qui viennent après le réveil du matin. Être témoin de la journée entière arrive à l'état de veille qui commence dès le matin.
Pour réaliser votre véritable nature,
vous devez vous stabiliser
dans l'état en amont du réveil.
Il n'y a pas de mots dans cet état.
Votre expérience du monde et vos activités commencent
après l'apparition de la nouvelle « je suis ».
Qu'y avait-il avant ? Étiez-vous un homme ou une femme ?
V : Rien.
M : Les premiers mots silencieux sont « je suis ». Votre journée commence avec des mots et des mots, tous les matins. Vos actions dépendent d'eux. Vous les appelez des pensées. Vos mots s'additionnent pour former une phrase. C'est seulement après que vous pourrez poser votre question. Quel savon utilisez-vous pour nettoyer votre ignorance ?
V : Un tel savon est introuvable.
M : C'est le savon de la connaissance, que vous recevez d'un guru. Quand l'ignorance entendue et lue est nettoyée, accompagnée de vos propres concepts imaginés, ce qui reste est la pure connaissance du Soi. Le Soi est permanent et toujours prêt, sans lui l'ignorance temporaire ne peut pas exister. Mais l'ignorance est si importante que le Soi semble être imaginaire et temporaire. L'ignorance semble très ancienne et bien établie. Le pire aspect de l'ignorance est l'identité du corps, qui est la plus difficile à éradiquer. L'ignorance, y compris l'identité du corps, peut être plus ou moins importante, mais
le Soi est toujours
plein et complet.
Avec la véritable connaissance, l'ignorance se libère, mais pas le Soi, qui n'est jamais esclave.
V : Qu'arrive-t-il quand l'identité du corps se perd ?
M :
Alors vous savez que vous êtes
la manifestation entière, vaste et illimitée.
V : Une fois, vous avez dit : « Je suis réveillé est aussi un concept. » Dans quel sens ?
M :
Votre véritable nature est au-delà de la veille,
du sommeil et du sentiment de connaissance ;
elle est toujours réveillée.
De ce point de vue, dire : « Je suis réveillé » est bizarre, et c'est un concept.
V : Comment acceptons-nous comme vrai tout ce que nous entendons ?
M : Toute votre connaissance est basée sur des ouï-dire. Cela vous convient de suivre la majorité. Peu importe ce que croient quatre-vingt-dix-neuf personnes, la centième aussi le croira volontairement. Personne n'a fait l'expérience de la naissance. Malgré cela, on y croit comme la vérité.
V : Quelle est la solution ?
M : Toute connaissance fondée sur des ouï-dire doit être lâchée. N'envisagez aucune opinion publique. Ce que nous sommes doit rester notre propre connaissance. Toutes les religions sont basées sur des ouï-dire, et le Soi est inaffecté et indépendant d'eux. À quelle religion appartiennent le sommeil et la conscience ?
V : À aucune religion.
M : Notre naissance signifie l'apparition de la veille, du sommeil et de la conscience. La combinaison de ces trois donne lieu au souvenir « je suis », qui a accepté des religions selon les traditions.
V : Le péché ou le mérite religieux sont-ils réels ou imaginaires ?
M : S'ils étaient réels, vous les auriez connus dans le sommeil profond ou même il y a cent ans. Dans ces deux états, vous étiez parfaitement pur, à tous les égards. Tous vos problèmes sont dus au souvenir « je suis » et à l'identité du corps. En l'absence de l'identité du corps, il n'y a pas de naissance, pas de mort et pas d'esclavage. En vous prenant pour le corps, ce que vous accumulez dans ce monde est seulement de l'ignorance. Vous vous prenez pour un homme ou une femme à cause de la forme du corps, ce qui relève aussi de l'ignorance.
V : Après avoir ignoré tous les ouï-dire, que faut-il faire ?
M : On doit demeurer dans son propre Soi. Sans demander à qui que ce soit, la seule chose dont vous pouvez être sûr, c'est votre sens d'être, votre conscience. C'est votre principal capital. Soyez avec lui. Méditez sur lui et il vous dira la Vérité. Cela ne sera pas un ouï-dire, mais votre propre connaissance directe. Quand le corps est oublié, il y a paix et tranquillité.
V : Combien de temps devrais-je méditer ?
M : Jusqu'à ce que vous oubliez que vous êtes en train de méditer. Cela deviendra possible avec la pratique, à condition que vous soyez sincère. Par ailleurs, vous pouvez méditer une à deux heures, entre 6 et 8 heures du matin, ou comme cela vous convient.
V : Quelle est la cause de la peur ?
M : Y avait-il une peur quelconque avant de recevoir les concepts des autres ?
V : Non.
M : N'acceptez pas les concepts des autres et restez sans peur. Quelle est votre revendication principale ?
V : Rester en vie.
M : Toutes vos activités arrivent pour rester en vie. « Je suis vivant » est un concept du point de vue de votre véritable nature, qui ne meurt jamais. Donc, le concept « je suis vivant » doit être lâché.
V : Qu'est-ce que Moola Maya (illusion) ?
M :
Dans votre état éternel,
le sens d'être était absent.
Son apparence est des plus attirantes. Cela est Moola Maya. Le sens d'être est limité dans le temps et il n'est pas indéfini.
V : Comment un homme peut-il atteindre Brahman ?
M : Quand nous parlons d'un homme ou d'une femme, c'est entendu qu'ils ont une identité du corps. Une telle personne ne peut pas connaître Brahman.
V : Comment tout ce qui est réellement vu peut-il être faux ?
M : Quand vous rêvez, est-ce vrai ? Dans l'état de veille aussi vous voyez des choses, mais ce n'est pas si différent d'un rêve. Votre sens d'être contient toujours des scènes variées pleines d'objets. Vous ne pouvez pas séparer la scène du sens d'être. Le sens d'être est la qualité Sattva de l'essence de nourriture. Quand Sattva n'est pas, il n'y a rien.
Le monde entier a jailli du Sat-Chit-Ananda, on l'appelle la racine du monde. C'est la félicité. Mais le Sat-Chit-Ananda n'est pas vrai, c'est un concept. Il est votre êtreté : « je suis, je suis connaissance, je suis félicité. » Tout cela est l'œuvre du mental et il doit être transcendé car il vous donnera toujours une fausse compréhension. Si la réalité n'était pas, rien ne pourrait apparaître. L'écran, la réalité, est là, c'est pourquoi les images peuvent se former, mais l'écran n'a ni amour ni indifférence. N'aimez personne et ne détestez personne, c'est le mental qui fait ces discriminations, l'écran n'en fait pas. Les cinq doigts sont différents, mais vous savez que c'est votre main ; c'est cela l'Unité.
Si vous comprenez que vous n'êtes pas le corps, votre conscience devient universelle. Toute limitation disparaît. Vous devenez la conscience-connaissance universelle. Malgré tout cette connaissance est aussi illusion, ignorance finalement. En effet, la source de la conscience-connaissance elle-même, a pour origine l'oubli ou l'ignorance de la réalité. Vous devenez donc la création toute entière, la conscience-connaissance du monde, mais c'est encore l'illusion. Cet ego qui devient la conscience universelle est, en fait, le pire des ego : « je suis le créateur du monde, je suis omnipotent, etc. » Mais vous êtes le créateur de plus d'illusion, de plus d'ignorance, alors quelle en est l'utilité ? Cette compréhension que la conscience universelle est toujours l'ego doit mûrir, pour se dissoudre dans la réalité. Dans la réalité finale, il n'y a ni conscience, ni ignorance et c'est ce que vous êtes, c'est votre véritable nature.
C'est à partir de l'ignorance que la connaissance est apparue et vous voyez l'illusion entière se dérouler. L'ignorance s'est surimposée à la réalité, de cette ignorance un concept a surgi, la connaissance et sur ce concept le monde est créé. Concept veut dire connaissance. Tout le monde fonctionne avec la connaissance, c'est par elle que vous créez et agissez. Prendre naissance est un concept et s'ensuivra son cortège de douleurs toute votre vie durant. La vie est un concept, rien d'autre. Quand elle prend fin, le concept disparaît et tout se termine alors.
Ranjit Maharaj
Les Bhajans de la Lignée de Shri Ramakant Maharaj
ici en pdf (en français)
CHIDANANDA (Bhajan de la Lignée)
Je suis l’Éternelle Béatitude. Je suis Shiva.
Je suis l’Éternelle Béatitude. Je suis Shiva.
Je ne suis pas le mental, l’intellect, l’égo ou le subconscient. Je ne suis pas les oreilles, la langue, le nez ou les yeux.
Je ne suis pas l’espace, la terre, le feu ou le vent.
Je suis l’Éternelle Béatitude. Je suis Shiva.
Je suis l’Éternelle Béatitude. Je suis Shiva.
Je ne suis pas la force de respirer, les sept éléments vitaux du corps, ni les cinq couvertures.
Je ne suis pas la parole, les mains, les pieds, ni le rectum.
Je suis l’Éternelle Béatitude. Je suis Shiva.
Je suis l’Éternelle Béatitude. Je suis Shiva.
Je ne suis pas l’envie, la cupidité, ni le désir, ni l’attirance.
Je ne suis pas l’arrogance, ni la fierté, ni la jalousie, ni la religion, ni la fortune, ni les dépenses pour l’humanité, ni la libération.
Je suis l’Éternelle Béatitude. Je suis Shiva.
Je suis l’Éternelle Béatitude. Je suis Shiva.
Je ne suis pas la vertu, le péché, la joie et la tristesse. Je ne suis pas le Mantra, le pèlerinage, les Écritures, les offrandes ou le feu rituel.
Je ne suis pas la nourriture, l’action de manger et ce qui est mangé.
Je suis l’Éternelle Béatitude. Je suis Shiva.
Je suis l’Éternelle Béatitude. Je suis Shiva.
Je ne suis pas la mort, le doute, ni la discrimination de castes. Je ne suis pas le père, la mère, donc pas de naissance.
Je ne suis pas le frère, ni l’ami, ni le Gourou, ni l’aspirant.
Je suis l’Éternelle Béatitude. Je suis Shiva.
Je suis l’Éternelle Béatitude. Je suis Shiva.
Je suis au-delà des concepts, sans changement, au-delà de la forme.
Je suis tout étendu dans tous les sens. Je vois l’égalité dans chacun. Je ne suis ni libéré, ni lié.
Je suis l’Éternelle Béatitude. Je suis Shiva.
Je suis l’Éternelle Béatitude. Je suis Shiva.
C’est complet et parfait. C’est complet et parfait.
Du complet et parfait, le complet et parfait devient manifesté.
Si le complet et parfait sort du complet et parfait, même alors le complet et parfait restera toujours.
L’UN, qui avec compréhension, savoure le monde.
(ARATI)
J’ai reçu une grande fortune qui m’a poussé hors des affaires du monde.
J’ai rencontré mon Sadgourou et je fais ce qu’Il me demande.
Il m’a mis dans la bonne direction, vers l’intérieur où est le Soi.
Après la traversée des attributs, vous atteindrez Pandhari, où Vithoba réside.
Comment décrire ce bonheur ? Quand l’égo s’en va le bonheur demeure.
Par la lumière de la compréhension qu’Il m’a donnée, mon égo est complètement détruit.
Je vais vers le Soi. Le corps reste mais je ne m’occupe plus de lui.
Le mental devient pas de mental, aucune trace de lien demeure.
Fusionné dans le Soi, j’ai oublié pourquoi je suis venu ici ! Les mots sont sans signification.
Je suis devenu l’UN, je vois seulement Moi-même partout.
Les Trois attributs sont brûlés, je les ai transcendés.
L’Indestructible, l’Eternel est merveilleux. La lumière de l’Illumination de Soi ne diminue jamais.
Le nom et la forme créent la dualité, mais IL est Un, partout.
Namdev : « Si ce que je dis n’est pas la vérité, je couperai ma tête ! ». (Mais personne ne peut couper Cela !!)
L’univers entier et son créateur sont contenus dans une graine de sésame.
Tout vient de zéro, retourne à zéro et n’a aucun volume. Tout est rien.
Le propriétaire de l’univers entier demeure à l’intérieur d’une petite maison graine de sésame.
La plus petite graine contient tous les trois mondes.
Cependant rien n’est plus grand que Moi-même, qui n’ai aucun volume.
Le propriétaire de Cela va et vient.
De rien vient toutes les choses, même les Dieux.
Rien est très puissant. Rien ne peut arriver.
Oubliez la connaissance et l’ignorance et vous êtes LUI.
Quand quelque chose est là, vous ne pouvez rien faire de plus ou de moins.
Tuka dit, dans une petite graine ou une petite goutte se trouve l’ensemble de la création transitoire.
5. Je suis la joie originelle
Partout la béatitude ! À l’intérieur et à l’extérieur !
Joie ! Joie ! Rien n’est là excepté Moi-même. Je suis la Joie Originelle !
IL est partout et Cela est la joie !
À l’intérieur et à l’extérieur, tout est joie, au-delà de la connaissance.