Shri Ramana Maharshi : L'état éternel de Pure Conscience au-delà du sommeil profond

Source : L'enseignement de Ramana Maharshi - Albin Michel



En vérité, votre état est la Félicité Absolue, pas cet état du monde du phénomène. Dans l'état du non-phénomène vous êtes félicité totale, mais vous n'en pouvez faire l'expérience. Dans cet état il n'y a ni misère ni malheur, seulement une pure félicité.
Quand la conscience est sans forme et ne se connaissant pas elle-même, elle est l'Absolu. Nous sommes uniquement cette conscience. L'éternel est pour toujours, un état de non-expérience.
L'univers est contenu dans la conscience, et le corps physique lui aussi n'est qu'une apparition dans la conscience, perçue et reconnue par la conscience.
Ce qui EST, c'est cette conscience, en dehors de quoi rien ne peut exister.
Shri Nisargadatta Maharaj
Au niveau ultime la Présence est dissoute. Vous ne serez pas conscient quand la Présence devient Omniprésence.
Tout est Un. Il n'y a pas d'individualité.
Cette Présence spontanée, cette Présence invisible, est inconsciente de sa propre identité parce qu'elle est vaste, toute puissante, omniprésente, juste comme le ciel.
Shri Ramakant Maharaj

Si vous comprenez que ce corps n'existe pas, vous êtes libéré du tourment de la mort. Vous êtes en tout et en tout lieu car vous êtes la source de toute chose. Comment pourriez-vous mourir ?
Comprenez que tout est Un, et tout se termine alors.
Ranjit Maharaj

Le Je suprême, non-manifesté, ne possède aucun savoir, il ne se connaît pas, il est totale êtreté. Cette êtreté est reflétée par la conscience, cette conscience a surgi du non-manifesté, sans cause, en créant le temps, l'espace et la matière, elle ne peut exister en l'absence du corps. Elle est la Conscience, il n'y en a qu'Une. Tout ce qui existe est je, tout ce qui existe est moi, mais le Je percevant cela s'est limité en s'identifiant à son support et a perdu cette compréhension. Pourtant, ce manifesté est identique au non-manifesté, à cette présence Absolue. Il n'y a pas de différence entre le Je non-manifesté et le monde. C'est pour cela que vous n'avez besoin d'aucun changement ni d'aucun appui, vous êtes cela. Il faut que votre esprit soit complètement au repos, alors il se dissoudra et il ne subsistera que la réalité.
S'immerger dans cette connaissance « je suis » est Bhagwan, splendeur. C'est une illumination éclairant comme la foudre. Vous êtes seulement lumière et de cette révélation le monde surgit. Ayant atteint ce stade, vous êtes le pur joyau du diadème, le diamant au sommet de la couronne. Mais ayant assimilé, pleinement éveillé, ce qu'est le monde, ce qu'est cette conscience, vous souhaitez vous en débarrasser. Vous découvrez que cette splendeur est le siège de toutes les erreurs, de tous les mensonges. Quand vous l'avez totalement compris, vous transcendez cet état. Ce n'est plus rien, c'est comme du mucus dans la gorge qui vous gêne, vous le crachez.

Shri Nisargadatta Maharaj

Le Soi est Pure Conscience dans le sommeil (profond) ; dans la phase de transition, le Soi se déploie sous la forme d'aham (Je) sans idam (ceci) ; à l'état de veille il se manifeste sous la forme d'aham et d'idam. L'expérience individuelle ne peut s'effectuer qu'à travers l'aham. Le chercheur doit donc aspirer à la Réalisation par cette voie (c'est-à-dire par le moyen du Je de la transition). Autrement, l'expérience du sommeil n'a pas de sens pour lui. Si ce Je de transition est réalisé, le substrat est trouvé, et cela mène au but final.
Le sommeil est, dit-on, ajnana (ignorance). Mais cela n'est qu'en fonction du faux Jnana (connaissance) qui prévaut dans l'état de veille. En réalité, l'état de veille est ajnana et l'état de sommeil est prajnana (pleine Conscience). La shruti dit : « prajnana est le Brahman ». Le Brahman est éternel. Celui qui fait l'expérience du sommeil est appelé prajna. Il est le prajnanam dans les trois états, mais particulièrement dans l'état de sommeil où il est plein de Connaissance (prajnana-ghana).
Qu'est-ce que ghana ? Il y a Jnana et vijnana. Les deux opèrent conjointement dans toutes les perceptions. Le vijnana en jagrat (état de veille) est viparita-jnana (fausse connaissance), c'est-à-dire ajnana (ignorance). L'ignorance coexiste toujours avec l'individuel. Quand le vijnana devient vispashta-jnana (connaissance claire), il est le Brahman. Quand la fausse connaissance est totalement absente, comme durant le sommeil, le Brahman prévaut en tant que pur prajnana (Pure Conscience). C'est alors le prajnana-ghana.

Shri Ramana Maharshi

Lorsque vous n'aviez pas l'expérience du corps vous étiez dans un état de béatitude. Cet état précédant votre naissance ne peut être qualifié de sommeil profond, il est au-delà. L'expérience du Jnani est celle de l'état précédant la naissance, c'est un état complet.
Shri Nisargadatta Maharaj




18 janvier 1939
Lady Bateman, suivie d'autres personnes, vint dans le hall à 15 h 30. Quelques minutes plus tard, elle demanda par écrit si on est plus proche de la Pure Conscience en sommeil profond qu'en état de veille.

Maharshi :
Les états de sommeil profond, rêve et veille
sont de simples phénomènes qui apparaissent
à la surface du Soi, qui lui-même est immobile
et un état de Pure Conscience.
Peut-on, même un instant, demeurer hors du Soi ? Cette question ne pourrait se poser que si c'était possible.
Q : Ne dit-on pas souvent que l'on est plus proche de la pure Conscience en sommeil profond qu'en état de veille ?
Maharshi : La question pourrait aussi bien être : Suis-je plus proche de moi-même dans mon sommeil que dans mon état de veille ? Car
le Soi est Pure Conscience.
Personne ne peut être éloigné du Soi. La question ne peut se poser que s'il y a dualité. Mais
il n'y a pas de dualité dans
l'état de Pure Conscience.
C'est la même personne qui dort, rêve et se réveille. L'état de veille est considéré comme étant plein de choses belles et intéressantes. En l'absence de ces dernières, on dit que l'état de sommeil est ennuyeux. Avant d'aller plus loin, éclaircissons le point suivant : Admettez-vous que vous existez durant votre sommeil ?
Q : Oui, je l'admets.
Maharshi : Et vous êtes la même personne qui est maintenant éveillée. N'est-ce pas ?
Q : Oui.
Maharshi : Il y a donc une continuité dans les états de veille et de sommeil. Quelle est cette continuité ? C'est l'Existence à l'état pur. Pourtant, il y a une différence entre les deux états. Quelle est cette différence ? Les manifestations telles que le corps, le monde et les objets apparaissent en état de veille, mais elles disparaissent en sommeil profond.
Q : Mais je ne suis pas consciente dans mon sommeil.
Maharshi : C'est vrai, dans le sommeil il n'y a pas la conscience du corps ou du monde. Mais vous devez bien exister dans votre sommeil pour pouvoir dire quand vous en sortez : « Je n'étais pas consciente dans mon sommeil. » Qui tient ces propos maintenant ? C'est la personne éveillée. Celle qui dort ne peut pas le dire. Autrement dit, l'individu qui, maintenant, identifie le Soi au corps affirme qu'une telle conscience n'existe pas dans le sommeil. C'est parce que vous vous identifiez à votre corps que vous voyez le monde autour de vous et que vous dites que l'état de veille est plein de choses belles et intéressantes. L'état de sommeil vous paraît ennuyeux parce que vous n'y étiez pas en tant qu'individu, et en conséquence, toutes ces belles choses n'existaient pas. Mais quel est le fait indéniable ? C'est qu'il y a la continuité d'être dans chacun des trois états, mais qu'il n'y a pas de continuité pour l'individu et les objets.
Q : Oui.
Maharshi : Ce qui est continu est aussi durable, c'est permanent. Ce qui est discontinu est transitoire.
Q : Oui.
Maharshi : Par conséquent, l'état d'Être est permanent et le corps et le monde ne le sont pas.
Ils sont des phénomènes fugitifs qui passent
sur l'écran de la Conscience d'être,
laquelle est éternelle et immobile.
Q : Mais d'un point de vue relatif, l'état de sommeil n'est-il pas plus proche de la Pure Conscience que l'état de veille ?
Maharshi : Oui, mais en ce sens que lorsqu'on passe du sommeil à la veille, la pensée « je » doit se manifester ; le mental entre en jeu ; les pensées s'élèvent ; puis les fonctions du corps entrent en activité ; tout cela réuni nous fait dire que nous sommes éveillés. L'absence de tout ce processus est la caractéristique du sommeil et, en conséquence, le sommeil est plus proche de la Pure Conscience que la veille. Mais on ne doit pas pour autant désirer rester toujours en état de sommeil. D'abord, parce que c'est impossible, le sommeil devant nécessairement alterner avec les autres états ; ensuite, parce que
le sommeil (profond) ne peut pas être l'état de félicité,
qui est celui du Jnani, car cet état est permanent et sans alternance.
De plus, l'état de sommeil n'est pas considéré comme
un état de conscience, alors que le sage demeure toujours conscient.
Voilà pourquoi l'état de sommeil diffère de l'état dans lequel le sage est établi. A cela s'ajoute que l'état de sommeil est dépourvu de pensées et de l'effet qu'elles exercent sur l'individu. Il ne peut être modifié par la volonté de ce dernier, car l'effort est impossible dans cette condition. Bien que plus proche de la Pure Conscience, il n'est pas propice aux efforts nécessaires pour réaliser le Soi. Le désir de Réalisation ne peut naître qu'à l'état de veille ; de même qu'on ne peut faire des efforts que lorsqu'on est éveillé. Nous savons que les pensées à l'état de veille font obstacle à la tranquillité du sommeil. « Sois tranquille et sache que JE SUIS DIEU. » Ainsi, la tranquillité est le but du chercheur. Même un seul effort pour apaiser une seule pensée, ne serait-ce qu'un seul instant, pénètre profondément jusqu'à atteindre l'état de tranquillité. L'effort est nécessaire et il n'est possible qu'à l'état de veille. S'il y a effort, il y a aussi conscience ; les pensées sont calmées ; la paix du sommeil est obtenue.
C'est l'état du Jnani. Ce n'est ni le sommeil ni la veille
mais un état intermédiaire entre les deux.
Il y a la conscience de l'état de veille et la
tranquillité du sommeil. C'est l'état de jagrat-sushupti.
On peut l'appeler sommeil éveillé ou veille endormie
ou veille sans sommeil ou sommeil sans veille.
Il diffère du sommeil ou de la veille pris séparément. Il est l'atijagrat (au-delà de la veille) et l'atisushupti (au-delà du sommeil).
Il est l'état combiné de conscience parfaite et de tranquillité parfaite.
Il est l'intervalle entre le sommeil et la veille et également l'intervalle
entre deux pensées successives. Il est la source d'où s'élancent les pensées ;
nous pouvons l'observer lorsque nous sortons du sommeil.
En d'autres termes, les pensées ont leur origine dans la tranquillité du sommeil. Ce sont elles qui font toute la différence entre la paix du sommeil et l'agitation de l'état de veille. Allez à la racine des pensées et vous atteindrez la tranquillité du sommeil. Mais vous ne pouvez l'atteindre qu'avec toute la vigueur de la recherche, c'est-à-dire avec une conscience parfaite. C'est encore l'état de jagrat-sushupti dont nous avons parlé auparavant.
Il n'est pas ennui, mais il est Félicité ;
il n'est pas transitoire, mais il est éternel.
C'est de lui que procèdent les pensées.
Que sont toutes nos expériences sinon des pensées ? Plaisir et souffrance ne sont que de simples pensées. Elles sont en nous.
Si vous êtes libre de pensées
tout en demeurant éveillée,
vous êtes cet Être parfait.
Lady Bateman déclara qu'elle avait apprécié cet entretien ; elle remercia Shri Bhagavan et l'informa aussi de son départ, prévu pour le lendemain.

Maharshi : Shri Bhagavan sourit. Vous ne quittez pas un endroit pour un autre. Vous êtes toujours immobile. Les scènes passent devant vous. Même d'un point de vue ordinaire, vous êtes assise dans votre cabine et le navire se déplace, mais vous ne bougez pas. Nous voyons sur l'écran un homme qui court pendant des kilomètres et qui se précipite vers nous, mais l'écran ne bouge pas. C'est l'image qui bouge en tous sens.
Q : Je vois, mais je ne pourrai le comprendre qu'après avoir réalisé le Soi.
Maharshi : Le Soi est toujours réalisé. Si la Réalisation était quelque chose qu'il fallait obtenir, il y aurait autant de chances de le perdre. Il ne serait alors que transitoire. La félicité transitoire entraîne avec elle la souffrance. Elle ne peut être
la Libération, qui est éternelle.
S'il était vrai que vous la réaliseriez plus tard, cela voudrait dire que vous n'êtes pas réalisée maintenant. L'absence de Réalisation en ce moment-ci peut se répéter à n'importe quel autre moment dans le futur, car le Temps est infini. On pourrait donc en conclure qu'une telle réalisation n'est pas permanente. Mais ce n'est pas vrai.
Il est faux de considérer la Réalisation comme impermanente.
Elle est le véritable et éternel état qui ne peut changer.
Q : Oui, je comprendrai cela le moment venu.
Maharshi : Vous êtes déjà Cela.
Le temps et l'espace
ne peuvent affecter le Soi.
Ils sont en vous ; et tout ce que vous voyez
autour de vous est également en vous.





Le monde entier a jailli du Sat-Chit-Ananda, on l'appelle la racine du monde. C'est la félicité. Mais le Sat-Chit-Ananda n'est pas vrai, c'est un concept. Il est votre êtreté : « je suis, je suis connaissance, je suis félicité. » Tout cela est l'œuvre du mental et il doit être transcendé car il vous donnera toujours une fausse compréhension. Si la réalité n'était pas, rien ne pourrait apparaître. L'écran, la réalité, est là, c'est pourquoi les images peuvent se former, mais l'écran n'a ni amour ni indifférence. N'aimez personne et ne détestez personne, c'est le mental qui fait ces discriminations, l'écran n'en fait pas. Les cinq doigts sont différents, mais vous savez que c'est votre main ; c'est cela l'Unité.
Si vous comprenez que vous n'êtes pas le corps, votre conscience devient universelle. Toute limitation disparaît. Vous devenez la conscience-connaissance universelle. Malgré tout cette connaissance est aussi illusion, ignorance finalement. En effet, la source de la conscience-connaissance elle-même, a pour origine l'oubli ou l'ignorance de la réalité. Vous devenez donc la création toute entière, la conscience-connaissance du monde, mais c'est encore l'illusion. Cet ego qui devient la conscience universelle est, en fait, le pire des ego : « je suis le créateur du monde, je suis omnipotent, etc. » Mais vous êtes le créateur de plus d'illusion, de plus d'ignorance, alors quelle en est l'utilité ? Cette compréhension que la conscience universelle est toujours l'ego doit mûrir, pour se dissoudre dans la réalité. Dans la réalité finale, il n'y a ni conscience, ni ignorance et c'est ce que vous êtes, c'est votre véritable nature.
C'est à partir de l'ignorance que la connaissance est apparue et vous voyez l'illusion entière se dérouler. L'ignorance s'est surimposée à la réalité, de cette ignorance un concept a surgi, la connaissance et sur ce concept le monde est créé. Concept veut dire connaissance. Tout le monde fonctionne avec la connaissance, c'est par elle que vous créez et agissez. Prendre naissance est un concept et s'ensuivra son cortège de douleurs toute votre vie durant. La vie est un concept, rien d'autre. Quand elle prend fin, le concept disparaît et tout se termine alors.

Ranjit Maharaj
Résumé et note personnelle (auteur du blog)
De la Pure Conscience immuable s'est manifestée l'ignorance originelle (Mulamaya). Dans la Lumière éternelle un vide émerge qu'on peut nommer non-être, zéro, obscurité, une légère fluctuation, recouverte aussitôt par la Lumière immuable qui se nomme ici Lumière réfléchie ou pur aham sans idam, pur Je sans objet, Mental pur ou Ishvara, Dieu, corps supra-causal, Mahat ou Conscience cosmique. Puis une seconde obscurité ou vide (ondulation ou concept) se manifeste, et la Lumière réfléchie du pur aham (Elle-même réflexion de la Pure Conscience) se réfléchit à travers cette seconde obscurité pour donner l'ego de l'individu qui génère le mental lourd, tamasique, qui se manifeste sous la forme d'antahkarana (organes internes) et qui permet d'apercevoir le corps/monde.

Manifestation en descendant :
1°) Lumière immuable et éternelle
      de la Pure Conscience absolue
2°) obscurité originelle ou néant
      (Mulamaya)
3°) Lumière réfléchie ou projetée :
      pur Je sans objet, corps supra-causal, Mahat, Ishvara, Conscience cosmique
4°) deuxième obscurité (avidya)
5°) ego (sujet/objet)
6°) mental individuel (intérieur) / corps et monde (extérieur)
A qui est cette pensée « je », l'ego ? Cette investigation est appelée vichara. Les pensées « je » et « ceci » sont toutes deux des émanations de la même Lumière. Elles correspondent respectivement aux rajoguna et tamoguna. Pour que la Lumière réfléchie (pur sattva) soit dépourvue de rajas et de tamas, elle doit resplendir en tant que « Je Je », non interrompue par la pensée « ceci ». Cet état pur survient, d'une façon temporaire, entre le sommeil et la veille. Si cet état de transition se prolonge, il devient Conscience cosmique ou même Ishvara (corps supra-causal). C'est l'unique passage vers la réalisation de l'Être suprême, lumineux en soi (Pure Conscience absolue).
Shri Ramana Maharshi
voir ici l'entretien du 7 janvier 1937 de Shri Ramana Maharshi











Les Bhajans de la Lignée de Shri Ramakant Maharaj ici en pdf (en français)


CHIDANANDA (Bhajan de la Lignée)




Je suis l’Éternelle Béatitude. Je suis Shiva.
Je suis l’Éternelle Béatitude. Je suis Shiva.

Je ne suis pas le mental, l’intellect, l’égo ou le subconscient. Je ne suis pas les oreilles, la langue, le nez ou les yeux. Je ne suis pas l’espace, la terre, le feu ou le vent.

Je suis l’Éternelle Béatitude. Je suis Shiva.
Je suis l’Éternelle Béatitude. Je suis Shiva.

Je ne suis pas la force de respirer, les sept éléments vitaux du corps, ni les cinq couvertures. Je ne suis pas la parole, les mains, les pieds, ni le rectum.

Je suis l’Éternelle Béatitude. Je suis Shiva.
Je suis l’Éternelle Béatitude. Je suis Shiva.

Je ne suis pas l’envie, la cupidité, ni le désir, ni l’attirance. Je ne suis pas l’arrogance, ni la fierté, ni la jalousie, ni la religion, ni la fortune, ni les dépenses pour l’humanité, ni la libération.

Je suis l’Éternelle Béatitude. Je suis Shiva.
Je suis l’Éternelle Béatitude. Je suis Shiva.

Je ne suis pas la vertu, le péché, la joie et la tristesse. Je ne suis pas le Mantra, le pèlerinage, les Écritures, les offrandes ou le feu rituel. Je ne suis pas la nourriture, l’action de manger et ce qui est mangé.

Je suis l’Éternelle Béatitude. Je suis Shiva.
Je suis l’Éternelle Béatitude. Je suis Shiva.

Je ne suis pas la mort, le doute, ni la discrimination de castes. Je ne suis pas le père, la mère, donc pas de naissance. Je ne suis pas le frère, ni l’ami, ni le Gourou, ni l’aspirant.

Je suis l’Éternelle Béatitude. Je suis Shiva.
Je suis l’Éternelle Béatitude. Je suis Shiva.

Je suis au-delà des concepts, sans changement, au-delà de la forme. Je suis tout étendu dans tous les sens. Je vois l’égalité dans chacun. Je ne suis ni libéré, ni lié.

Je suis l’Éternelle Béatitude. Je suis Shiva.
Je suis l’Éternelle Béatitude. Je suis Shiva.

C’est complet et parfait. C’est complet et parfait.
Du complet et parfait, le complet et parfait devient manifesté.
Si le complet et parfait sort du complet et parfait, même alors le complet et parfait restera toujours.