Tant qu'il y a « je »,
il y a illusion
par Ranjit Maharaj
Source : http://www.inner-quest.org/Ranjit_Interview.htm
En vérité, votre état est la Félicité Absolue, pas cet état du monde du phénomène. Dans l'état du non-phénomène vous êtes félicité totale, mais vous n'en pouvez faire l'expérience. Dans cet état il n'y a ni misère ni malheur, seulement une pure félicité.
Quand la conscience est sans forme et ne se connaissant pas elle-même, elle est l'Absolu.
Nous sommes uniquement cette conscience. L'éternel est pour toujours, un état de non-expérience.
L'univers est contenu dans la conscience, et le corps physique lui aussi n'est qu'une apparition dans la conscience, perçue et reconnue par la conscience.
Ce qui EST, c'est cette conscience, en dehors de quoi rien ne peut exister.
Shri Nisargadatta Maharaj
Au niveau ultime la Présence est dissoute. Vous ne serez pas conscient quand la Présence devient Omniprésence.
Tout est Un. Il n'y a pas d'individualité.
Cette Présence spontanée, cette Présence invisible, est inconsciente de sa propre identité parce qu'elle est vaste, toute puissante, omniprésente, juste comme le ciel.
Shri Ramakant Maharaj
Si vous comprenez que ce corps n'existe pas, vous êtes libéré du tourment de la mort. Vous êtes en tout et en tout lieu car vous êtes la source de toute chose.
Comment pourriez-vous mourir ?
Comprenez que tout est Un, et tout se termine alors.
Ranjit Maharaj
Le Je suprême, non-manifesté, ne possède aucun savoir, il ne se connaît pas, il est totale êtreté. Cette êtreté est reflétée par la conscience, cette conscience a surgi du non-manifesté, sans cause, en créant le temps, l'espace et la matière, elle ne peut exister en l'absence du corps. Elle est la Conscience, il n'y en a qu'Une. Tout ce qui existe est je, tout ce qui existe est moi, mais le Je percevant cela s'est limité en s'identifiant à son support et a perdu cette compréhension. Pourtant, ce manifesté est identique au non-manifesté, à cette présence Absolue. Il n'y a pas de différence entre le Je non-manifesté et le monde. C'est pour cela que vous n'avez besoin d'aucun changement ni d'aucun appui, vous êtes cela. Il faut que votre esprit soit complètement au repos, alors il se dissoudra et il ne subsistera que la réalité.
S'immerger dans cette connaissance « je suis » est Bhagwan, splendeur. C'est une illumination éclairant comme la foudre. Vous êtes seulement lumière et de cette révélation le monde surgit. Ayant atteint ce stade, vous êtes le pur joyau du diadème, le diamant au sommet de la couronne. Mais ayant assimilé, pleinement éveillé, ce qu'est le monde, ce qu'est cette conscience, vous souhaitez vous en débarrasser. Vous découvrez que cette splendeur est le siège de toutes les erreurs, de tous les mensonges. Quand vous l'avez totalement compris, vous transcendez cet état. Ce n'est plus rien, c'est comme du mucus dans la gorge qui vous gêne, vous le crachez.
Shri Nisargadatta Maharaj
Le Soi suprême est votre état naturel, il est au-delà du divin car il est la réalité finale, Il est la vérité éternelle présente dans les quatre états de veille, de rêve, de sommeil profond et de la conscience pure (turya). Si vous essayez de le connaître, il vous apparaîtra comme le néant car il ne peut pas être perçu. Il est là quand tous les concepts prennent fin mais il est quand même présent quand les concepts sont là ! Le mouvement subtil qui est ressenti dans le Soi immuable est appelé « conscience » ou « je suis ». Ce mouvement dans le Soi caractérise l'illusion. Le Soi est affublé de noms tantôt masculins, tantôt féminins et tantôt neutres, mais tous ces noms ne sont que des indications car il ne peut pas être perçu.
L'expérience « je suis » est Existence, Conscience et Félicité (Sat-Chit-Ananda). On lui donne aussi d'autres noms comme connaissance, Dieu ou Soi, etc. Mais ce qui existe éternellement, sans expression ou manifestation, est le Soi suprême (Para-brahman). Om, le son primordial, est aussi le « je suis », il est à la source des mantras. Ainsi le « je suis » est l'illusion primordiale.
Sri Siddharameshwar Maharaj
QUESTION : La première fois que vous avez rencontré Siddharameshwar Maharaj, à l'âge de douze ans, comment avez-vous su qu'il était votre maître ?
Ranjit : Je l'ai vu et il m'a conquis. C'est le point principal. Depuis ma naissance, mes pensées ont toujours été du côté des dieux, Lord Krishna, Rama et d'autres dieux de la mythologie hindoue. Je priais de tout mon cœur depuis l'âge de six ans. J'étais très occupé à adorer le Seigneur Krishna avec beaucoup de dévotion. J'allais dans les temples et je faisais des pèlerinages. Tous les membres de ma famille adoraient aussi avec moi. A cette époque, ma santé était très faible et je jeûnais et faisais beaucoup, beaucoup de choses. Il y a un mois supplémentaire qui existe en Inde, il s'appelle Krishna Purushottama, le mois du Seigneur Krishna. Pendant ce mois je ne parlais pas, même quand je prenais mes repas. Je veux juste dire que pendant cette période, je faisais tellement de choses.
Plus tard, j'ai eu un accident. Je marchais avec mon père et un conducteur de charrette a roulé sur ma jambe. Les os étaient brisés à trois endroits. Elle était complètement bandée. Aussi, à l'époque ma mère était enceinte, alors ma voisine s'est chargée de moi. C'était une vieille dame très religieuse. Finalement, j'ai vécu avec elle pendant vingt ans. Et comme elle avait un esprit très religieux, d'autres pensées de ce genre me sont venues. Son neveu travaillait dans un cabinet d'avocats où le gérant s'appelait M. Okaria, un homme qui était en contact avec Siddharameshwar Maharaj à l'époque. Son neveu était d'une nature très différente parce qu'il ne croyait pas en Dieu. En 1925, il est allé avec M. Okaria au lieu de naissance de Siddharameshwar Maharaj à Pathri, juste pour voir ce qui s'y trouvait. La personnalité de mon maître était si grande que lorsque quelqu'un entrait en contact avec lui, il ne pouvait pas rester indemne. Ainsi, bien que son neveu ne crût pas en Dieu, il prit quand même le mantra de Siddharameshwar Maharaj. Quand il revint à Bombay, il me dit : « Quand Siddharameshwar Maharaj viendra à Bombay, je t'emmènerai à lui. Tu dois lui prendre le mantra ». J'ai pris son mantra et la béatitude est automatiquement venue sur moi. Bien que je croyais aux idoles des dieux et que je les vénérais comme un fanatique, le lendemain, je les ai quittés. Comment ? Je ne sais pas. Quand je l'ai vu, j'ai oublié le Seigneur Krishna. C'est la plus grande chose que j'ai vue en lui. Donc, ce que je veux dire, c'est que quand je l'ai vu, je me suis senti très naturel, je vous le dis, et j'ai oublié le Seigneur Krishna. Après cette rencontre, il ne me restait plus rien. Ainsi, c'est de cette façon que j'ai rencontré mon maître et par sa grâce j'ai compris. Tout l'honneur revient à lui et non à moi.
Certaines personnes me demandent : « Quand comprendrons-nous la Réalité ? Comment cela se passera-t-il ? » Cela arrive si votre esprit le désire très fortement. Alors, depuis que je l'ai rencontré ce jour-là, j'ai oublié tous les mots. J'ai réalisé que le maître est la seule personne au monde dont on peut obtenir quelque chose. Sa connaissance était si grande et simple. Il n'a jamais utilisé de gros mots compliqués et il croyait que les Védas, les livres sacrés les plus élevés de l'Inde, devraient également être enseignés aux femmes et aux enfants. Il était tellement sûr de sa propre réalisation de la Réalité et il sentait que c'était le droit de naissance de tout le monde de comprendre. Ce n'est que dans un corps humain que vous pouvez y parvenir. Les animaux et les oiseaux par exemple, n'ont aucun pouvoir de discrimination, aucun intellect. Leur force vitale est la même, mais l'artifice de la discrimination n'est pas là. Seul le corps humain a l'artifice pour discriminer entre le bien et le mal, entre ce qui est Réalité et ce qui est irréel, entre ce qui est illusion et ce qui est Dieu.
Question : Quand vous avez rencontré votre maître pour la première fois, avez-vous tout rejeté d'un coup ?
Ranjit : Oui. « Rejeté » signifie que j'ai quitté ce qu'était ma vie à l'époque ; adorer était ma vie. J'ai donc rejeté cela en premier. Alors, qu'y a-t-il d'autre à rejeter ? Après cela, rien ne doit être rejeté. Mais les membres de ma famille étaient contre moi. Ma mère venait l'entendre, mais elle et ma famille étaient toujours contre moi. Je ne me suis jamais soucié d'eux. Je leur ai dit à tous : « Je m'en fiche de vous ! » J'étais un homme très fort d'esprit, je vous le dis. (rires)
Question : Vous devez l'être, non ?
Ranjit : On devrait l'être. À moins que vous ne deveniez fort d'esprit, vous ne pouvez pas accepter la Réalité. Elle compte sur votre mort. Un côté est la mort et un côté est la Réalité. J'accepte la mort. « Vous n'allez pas mourir parce que vous êtes la Réalité. » C'est autant de volonté qu'il faut avoir. Les membres de ma famille étaient très contre moi, mes frères et de nombreuses personnes. J'ai dit : « Je ne me soucie de personne. » Donc, on devrait avoir cette grande compréhension. La compréhension vous rend plus fort. Rien d'autre. Si vous appelez un médecin, il vous dira : « Je vais vous guérir, ne vous inquiétez pas ». Il vous donne ensuite le médicament. Vous devriez l'accepter parce qu'il a cette compréhension. D'autres médecins disent que vous allez mourir. Alors non, ne vous en faites pas. Ayez foi en votre Soi. Si vous perdez votre foi en votre Soi, alors vous êtes perdu.Vous devenez la plus petite créature du monde. Qu'y a-t-il (il montre avec sa main l'espace entre le pouce et l'index) ? Il y a tellement de gens dans le monde. Quelle est la signification d'une personne ? Elle est peut-être la plus grande des plus grandes, mais qu'y a-t-il ? À moins que vous ne sachiez que tout le monde est Lui (Parabrahman), alors vous pouvez comprendre le vrai plus grand des grands.
Alors tout le monde
est Lui (Parabrahman).
Les gens ne comprennent pas cela. Que faire ? Ils ne le prennent pas à cœur. Ils disent : « Qu'arrivera-t-il si je fais cela alors ? » Ce doute vient toujours dans l'esprit. L'esprit est toujours douteux. Il ne faut donc pas s'inquiéter pour le mental. Jetez votre esprit, jetez votre ego. Ayez la compréhension de la Réalité dans votre Soi. C'était sa mission et il a donné cette mission. Aujourd'hui, j'ose dire à qui que ce soit : « Pourquoi vous inquiétez-vous, vous êtes Lui ». Il doit y avoir du pouvoir dans votre esprit, sinon comment pourriez-vous dire quelque chose ? Certaines personnes peuvent dire : « OK, nous allons vous tuer, parce que vous êtes Lui ». Alors, tuez-moi ! Je dis que je n'ai jamais aimé personne. Vous devez comprendre. Le pouvoir de discrimination doit être utilisé, la discrimination de l'esprit. Là, l'esprit vous aide. L'esprit est là pour vous aider à comprendre la Réalité, et si vous voulez la Réalité, l'esprit peut tout faire pour cela.
Il y a tellement d'exemples dans la mythologie indienne à ce sujet. Il y avait une dévote du Seigneur Krishna, ainsi qu'une certaine Narana. Le mot Narana signifie « esprit ». Ainsi, une certaine Narana s'est déguisée en sainte et a dit à une dévote de Krishna : « Coupez votre enfant, et en faisant cela, vous ne devriez pas pleurer. Vous devez chanter de beaux bhajans pendant cela, et finalement vous devez cuisiner votre enfant. » Elle l'a fait. Son mari était également dévoué à Krishna. Ils ont découpé le garçon, ils l'ont retiré de son école et ils ont découpé le garçon. Elle n'a pas pleuré. Elle l'a ensuite fait cuire et l'a donné à Narana, qui était habillée en sainte. Narana a dit : « Tu n'as pas d'enfant maintenant, tu es une femme stérile. » Elle était si forte et lui a répondu : « Oubliez ça ! J'ai déjà eu un enfant dans le ventre et maintenant je porte un deuxième enfant ». Et puis qu'a dit Narana ? Elle avait compris, elle avait la plus grande dévotion pour la Réalité. Elle a appelé ce deuxième garçon, « Viens Raul », son nom était Raul, « Raul viens ! » Il est venu alors. Narana comprit alors que le garçon n'était jamais mort. Personne ne meurt. Ce sont les exemples donnés dans les livres mythologiques. Il faut comprendre cela. Les gens disent : « Comment pouvons-nous le faire ? Nous sommes une si petite créature ». Pourquoi ? Ayez le courage de faire n'importe quoi pour atteindre la Réalité. Rien d'autre.
Si votre corps s'en va, laissez-le aller ! Siddharameshwar Maharaj a toujours dit : « Je quitterai mon corps, je m'en fiche, mais j'atteindrai la Réalité ». C'était une personne très forte. Il allait au gymnase et à ce moment-là il faisait mille pompes ! Un millier d'affilée qu'il faisait. Il était si fort ! Mais cinq ou six ans après la mort de son maître, Bausaheb Maharaj, il réalisa cette compréhension dans l'esprit. Alors il a dit à ses co-disciples qui voyageaient avec lui, qu'ils devaient aller de l'avant, aller plus loin. Il a dit : « La méditation n'est pas le dernier point. Il faut aller plus loin ». Mais ils lui dirent : « Mais notre maître ne nous l'a pas dit ! » Il a répondu : « même si le maître ne l'a pas dit, ne peut-on pas le faire ? ». Il était si fort dans l'esprit. Puis il quitta leur compagnie. Ils étaient trois ou quatre co-disciples, et ils se déplaçaient, donnant cette compréhension aux gens. Il a dit : « Non, je n'y vais pas. » Au début, pendant neuf mois, il s'est assis sur un sommet, une colline à Bijapur et il a atteint la Réalité. Puis il est parti. Tout cela est si miraculeux, je vous le dis. Si vous avez foi dans le maître, alors tout devient un miracle je vous le dis ! Et il a atteint la Réalité (Parabrahman).
Pour atteindre la Réalité, (Parabrahman)
il ne faut pas prendre soin du corps.
Ne vous souciez pas du corps.
Ne vous souciez pas de vous-même. Alors vous pouvez devenir Lui. Oubliez tout, alors vous pouvez L'atteindre, pourquoi pas ? On peut L'atteindre. Il est très facile de se connaître soi-même. Qu'est-ce qu'il y a ? Mais le problème est que vous ne perdez pas l'amour pour l'illusion. Que faire ? Cette illusion vous retient toujours attiré par elle. Oubliez cette illusion ! Quand il était encore en vie, il a donné cette compréhension à beaucoup de gens de cette manière.
Tous sont égaux, mais cela dépend de l'accepteur, combien il accepte. Enseignants ou professeurs à l'école ou au collège, ils enseignent la même chose à tout le monde. Celui qui a le plus de qualité ou le plus de pouvoir d'acceptation, arrive premier de la classe. Donc, il n'y a pas de discrimination avec l'enseignement. Tous sont égaux, tout le monde peut venir. Siddharameshwar Maharaj n'a jamais cru en aucune religion. Il prononçait ses propres sermons sans aucune distinction, et c'était ouvert à tous, même s'ils appartenaient à une religion. Il a enseigné d'une manière si agréable.
Question : Comment exactement a-t-il enseigné cette connaissance aux gens ?
Ranjit : Il donnait des sermons quotidiens pendant une heure. Il n'allait pas dans beaucoup d'endroits, car il n'a jamais voulu la gloire. Donc, il venait à Bombay, allait à Bijapur et Sholapur, et à proximité il y a un autre endroit appelé Bagewadi. Dans ces quatre endroits, il prononçait son sermon tiré des livres de la Connaissance. En marathi, il y a le Dasbodh, écrit il y a 400 ans par Ramdas Maharaj. C'est un livre de notre lignée et sur ce livre il donnait des conférences quand il était à Bombay, pendant un mois et demi ou deux mois par an. Les sermons étaient tous les jours le soir, de sept heures moins le quart à huit heures moins le quart. Et puis, les bhajans suivaient, que nous faisions la nuit. Après avoir chanté les bhajans, nous rentrions chez nous. Donc, pendant environ un mois et demi, ou deux mois, il est resté à Bombay. Il passait également le même temps à Sholapur. Le même savoir était enseigné partout. Il parlait dans un marathi très simple. Sa devise était : « Les mots compliqués ne sont pas nécessaires, car ils sont hors de portée de l'esprit humain. » Ainsi, il donnait des exemples très simples de la vie quotidienne pour que nous puissions facilement comprendre.
Il a utilisé quatre livres pour nous enseigner. Un livre était le Dasbodh , un autre était le Yoga Vasishtha, un autre était la Bhagavad Gita d'Ecknath et le quatrième était Saachara, écrit par Shankaracharya. Il a commencé avec la connaissance du livre de Swami Ramdas, le Dasbodh. Ensuite, pour le renoncement, il a utilisé le Yoga Vasishtha, dans lequel Rama était dans un état d'humiliation, puis son maître, Vasishtha lui a donné la connaissance pour qu'il devienne le Seigneur Rama. Sinon, il était fils de roi. Ensuite, il a utilisé la Gita, qui décrit toute la vie de Krishna et ce qu'il a enseigné à ses disciples. Cela a été écrit par Swami Ecknath qui était une grande personne réalisée. « Ecknath » signifie « Seigneur est un ». Ainsi, Eckhart est le maître qui est Un. Il a écrit de nombreuses histoires historiques sur Krishna, et il y a aussi tellement de combats. Siddharameshwar Maharaj nous a dit d'essayer de comprendre le sens profond du combat. Qu'est-ce que se battre ? Quel est le sens du combat ? Qu'est-ce que le karma ? Quelles sont les réactions ? Tout cela est contenu dans la Bhagavad Gita. Et, finalement, il a utilisé le livre de Shankaracharya. Il décrit comment une personne reste dans sa vie après avoir compris et renoncé. Il a si bien utilisé le Saachara de Shankaracharya, qui montre comment vit une personne réalisée, comment elle se suicide et comment elle comprend ce qu'est la Réalité finale, ce qu'est la Réalité ultime. Tous ces sujets sont traités.
Il nous a d'abord donné des connaissances. Il nous a dit que les gens disent que le renoncement devrait venir en premier, mais il n'était pas d'accord avec eux. Si vous renoncez après avoir acquis la vraie connaissance, alors vous pouvez facilement comprendre. Sinon, si vous renoncez à votre insu, les choses peuvent changer à tout moment. L'esprit change à tout moment, non ? Par exemple, un bon repas est préparé ou du riz biryani est préparé. Une douce odeur arrive et tout le monde veut manger. Si vous dites : « Ne mange pas ». Il dira : « Pourquoi pas, c'est à moi ? » Puis il demande : « Pourquoi me dis-tu de ne pas manger ? » Vous dites alors : « Je suis désolé mais il y a du poison dedans ». Une fois qu'il a acquis la connaissance du poison, il renonce sans délai. Ainsi, si la connaissance est là d'abord, le renoncement suit automatiquement. Aimerez-vous toujours le manger ? Personne n'aime ça. Alors, si la connaissance vient, alors vous ne l'aimez pas. L'esprit peut y aller mille fois. Un jeune homme s'approche de la bougie, il veut la tenir. Mère, père que disent-ils ? « Ne la tiens pas ! » Ils le retiennent pour quelle raison ? Il ne doit pas être brûlé, rien d'autre. De la même manière, si vous comprenez la connaissance, alors vous pouvez renoncer très facilement.
C'est une illusion,
tout est néant.
Si cette compréhension vient à l'esprit, alors combien de temps faut-il pour renoncer ? Juste au moment où cet homme a dit : « Il y a du poison », alors personne n'en mangera, non ? Une fois que vous comprenez que le repas est toxique, vous ne pensez plus à le manger, même si vous avez faim. Restez ainsi. Après avoir compris, tous les doutes disparaissent et vous pouvez alors très facilement renoncer.
Beaucoup de gens se sont déguisés en saints et sont sortis pendant quatre mois, six mois, huit mois comme ils voulaient. Après un certain temps, Siddharameshwar leur dit : « Maintenant, enlevez ces vêtements safran et soyez un homme simple comme vous l'étiez auparavant ». Personne ne dira toutes ces choses. De nombreux maîtres sont là, mais ils ne disent jamais : « Enlevez ces vêtements safran ». Il a dit : « Soyez une personne simple. La compréhension est venue à vous, juste au-dessus de vous maintenant. Pourquoi ce spectacle devrait-il être là ? » Donc, si vous comprenez de cette façon, vous pouvez également facilement vous débarrasser des vêtements. Les gens veulent des vêtements safran pour pouvoir dire : « Oh, ils se prosternent à mes pieds, tout de suite ! » L'ego reste toujours dans l'esprit. Alors, il a dit : « Renoncez à la renonciation maintenant. » Et puis il a donné cette compréhension finale de la Réalité. Donc, il était le plus grand des plus grands de cette époque. Un saint inconnu de l'époque, que faire ? Il n'a jamais voulu la gloire, n'a jamais voulu dire quoi que ce soit en public. Il donnait des conférences à ceux qui venaient à lui. Pendant douze ans, il a donné les conférences, sa pleine compréhension. Et puis, que nous a-t-il dit ? Il a dit : « Je ne vous ai jamais rien demandé. Aujourd'hui je dis, vous avez réalisé, vous avez compris, maintenant n'oubliez pas les bhajans de mon maître. » Et c'était sa grandeur, je vous le dis ! Maintenant je pense ça. À ce moment-là, je ne ressens peut-être pas, je ne sais pas, je ne peux rien dire. Celui qui est maintenant réalisé, quelle est la signification de cela, une fois que vous avez compris cette Réalité ? Mais cet ego est toujours là, il vient sur le chemin et vous emmène sur le mauvais chemin. Alors, oubliez cet ego ! Oubliez ça, il n'y a pas de mal.
Question : Après avoir rencontré votre maître, comment avez-vous vécu votre vie de tous les jours ?
Ranjit : Une vie très simple que je menais. Je prenais des cours dans une école à ce moment-là. Je n'avais que douze ans. Mon esprit n'était pas là. Bien que je sois allé jusqu'à l'inscription, puis j'ai échoué là-bas, et finalement j'ai dit que je n'apprendrais plus les connaissances requises. Ma mère était très gentille avec moi, alors elle ne m'a jamais forcé de quelque façon que ce soit. Mon père est mort quand j'avais six ans, il n'est donc pas question que mon père vienne là-bas. Mais ma mère aurait pu me forcer à me marier et toutes ces choses, mais elle ne m'a jamais forcé. Tout cela est par sa grâce (regardant la photo de son maître).
L'illusion se bat toujours avec les personnes réalisées. Dans notre langue, on dit maya. Maya est un mot sanskrit, ma signifie pas et ya signifie qui. « Ce qui n'est pas » est une illusion, ou maya. Donc, cette illusion se bat toujours. On devrait être têtu dans la vie, « Qu'elle vienne, mais je ne me soumettrai jamais à elle. » Ainsi, après douze ans passés avec mon maître, il quitta son corps en 1936 à l'âge de quarante-huit ans, après nous avoir donné une compréhension complète et approfondie de ce qu'est la réalisation finale et de ce qu'est la Réalité ultime. Toutes ces choses, il nous les a si gentiment expliquées pour que nous puissions facilement les réaliser. C'est par sa grâce que je parle aujourd'hui. Une fois, une personne a posé cette question ici : « Êtes-vous aussi une illusion, ou non ? »
Tant qu'il y a « je »,
il y a illusion,
et donc beaucoup de questions. Mais quand le « je » disparaît, ou que « l'ego » disparaît, alors comment l'illusion peut-elle rester ? Ensuite, il ne reste plus personne pour poser des questions. Là où il y a de la lumière, les ténèbres ne peuvent jamais rester. Alors, il faut écouter le maître avec une confiance totale en lui, ça suffit. Il n'y a aucun mal à poser des questions sur vos doutes, mais vous devez prendre à cœur ce qu'il vous dit. Tout est possible, il n'y a rien à craindre. Alors l'homme devient la Réalité (Parabrahman). En 1936, quand il est décédé, je vivais une vie simple parce que je n'ai jamais voulu devenir un maître (rires). J'ai commencé à enseigner en 1983 parce que la belle-fille de mon maître voulait que je lui donne un mantra. Elle m'a dit : « Je veux un mantra de ta part. » Si je ne ne lui donne pas un mantra, alors je suis infidèle à Siddharameshwar Maharaj. Ainsi, par ordre de mon maître et sa grâce, j'ai commencé à enseigner, et en ce moment je vous enseigne. (rires)
Question : C'est ainsi que vous avez commencé à enseigner ?
Ranjit : Oui, j'ai commencé comme ça seulement. On ne devrait pas lui être infidèle parce qu'il nous a donné une chose si juste. Personne ne peut donner ce qu'il a donné. Personne au monde, je vous dis. Il avait tellement de courage. Tout honneur lui revient ! Il y avait tellement de force et de conviction dans ses propos qu'il ne nous a pas été difficile de comprendre. L'esprit devait être changé, rien d'autre. Quand je dis qu'il m'a conquis, cela veut dire qu'il a changé mon esprit, ma façon de penser. Il n'a rien fait, n'a accompli aucun miracle, mais a seulement dit : « Vous pouvez voir de nombreux dieux si vous voulez, mais ils sont irréels, il n'y a donc pas lieu de s'inquiéter à leur sujet. » Il devait me dire ça. À ce moment-là, je n'étais pas prêt parce que je ne connaissais même pas Parabrahman (Réalité) ou Maya. Mon idée était que Dieu n'était qu'une idole. Il m'a dit d'oublier toutes les idées.Vous pouvez écrire beaucoup de mots sur une feuille de papier vierge, mais si la feuille a déjà été écrite, vous ne pouvez rien écrire. Vous devez faire de nombreuses rayures dessus. Donc, il n'avait rien à dire. Il m'a enseigné pendant douze ans d'une si belle manière.
Ramdas Maharaj a écrit un chapitre entier sur le culte. Ses disciples lui ont demandé : « Quelle est la nécessité d'adorer après la réalisation ? » Ce que vous avez compris, c'est que nirguna, la Réalité est déjà là. Il a répondu : « Vous faites déjà tout ou pas ? Vous mangez, vous dormez, vous allez aux toilettes. Si quelqu'un frappe à la porte, vous dites : entrez. Vous dites : c'est à moi, c'est à vous. De cette façon, l'entendement demeure tant que le corps est là. Alors pourquoi voulez-vous oublier le maître ? » Dans notre lignée, il y a toujours eu des bhajans, et Siddharameshwar chantait aussi des bhajans. Il les a chantés jusqu'à son dernier moment, vous suivez. Alors, que se passe-t-il ? Il ne vous reste rien. Alors, vous ne voulez plus rien de lui. Il n'a jamais rien voulu de son maître, mais encore pourquoi l'adorait-il ? Pour l'honorer ! Servir en l'honneur de son maître, en l'honneur de la Réalité. Seul un homme courageux peut rendre service. Il ne voulait rien. Il nous a enseigné la Vérité et nous avons accepté ce qu'il a enseigné parce que c'est absolument vrai. Ainsi, la seule chose que l'on puisse faire après avoir compris est de L'honorer. Quoi d'autre en vaut la peine ? Dites-moi ! Vous êtes Lui. Que faire maintenant? C'est seulement l'ego qui veut arrêter de chanter les bhajans. Il dit : « Maintenant, je suis une personne réalisée, alors pourquoi devrais-je continuer à adorer ? Pas besoin ! » Siddharameshwar nous a dit d'avoir une certaine foi dans le maître, en votre Soi. Vous devriez au moins avoir foi en l'Un. Alors, ayez foi en votre Soi. Mais encore, parfois, l'esprit vous emmène sur le mauvais chemin, et l'ego revient. Alors il nous a toujours dit : « Faites ce que je vous ai dit, ne faites pas ce que je fais. » Il disait toujours ça. Je peux faire n'importe quoi, selon le corps. Par exemple, il souffrait de diabète et ne pouvait donc pas manger de sucre. Cela signifie-t-il donc que ses disciples ne devraient pas non plus manger de sucre ? C'est absurde, non ? Alors il a dit : « Tout ce que je fais, ne le faites pas, mais ce que je dis, faites-le, conservez cela dans votre esprit, cette Puissance que je vous ai révélée pour que vous puissiez faire tout et n'importe quoi dans le monde. » Le monde n'est pas, il n'existe pas, alors qu'est-ce qu'il y a à faire dans le pas et qu'y a-t-il à ne pas faire dans le pas, dites-moi ?
De nombreux disciples peuvent venir aujourd'hui mais ne viendront peut-être pas demain, pourquoi devrait-il s'inquiéter ? L'eau ne s'inquiète jamais de personne. Si vous avez soif, alors vous allez à la rivière. La rivière fournit de l'eau et votre soif est étanchée. J'ai donc dû commencer comme ça. Sa belle-fille m'a demandé. Parce que, je n'ai jamais voulu être un maître, je vous le dis. C'était son souhait maintenant, parce que tout le monde est Lui.
Après avoir quitté le corps,
vous êtes partout.
Alors je lui ai dit : « Après deux heures, je te donnerai le mantra, mais laisse-moi d'abord y réfléchir ». J'ai dû réfléchir et méditer dessus, puis j'ai commencé. Et aujourd'hui, seize ans se sont écoulés depuis 1983, quand j'ai commencé. Ne vous inquiètez pas ! Si un enfant pleure pour avoir du lait, c'est sa mère qui lui dit : « Attends ». Elle fait chauffer le lait, attend qu'il refroidisse, puis le donne à son enfant. Il doit être digeste. Alors, le maître est comme un protecteur. Il vous protège toujours partout. Quoi que vous disiez est vrai, peu importe ce que c'est. Il n'y a pas de mal dans les mots, parce qu'ils ne sont rien. Après la mort du corps, où va votre savoir ? Il revient à zéro. Ainsi, vous avez la capacité d'atteindre la Vérité, car Elle est déjà là.
Supposons que l'enfant de quelqu'un dise quelque chose de pas clair, puis que sa mère ou son père le dise plus clairement : « Il voulait dire ceci, il voulait dire cela ». Ainsi, le maître est un protecteur. On devrait avoir la plus grande foi, une foi au-delà de votre vie pour le maître ! Ensuite, c'est très facile. Qu'est-ce qui vous fait du mal ? Votre Soi, c'est Lui ! De cette façon, j'ai eu la chance d'avoir ce vrai maître. Donc je n'ai jamais vu personne d'autre. Il y en avait beaucoup d'autres, comme Ramana Maharshi et Rajneesh. Beaucoup de gens sont allés les voir, mais je n'ai jamais voulu aller chez eux. Quel besoin ? Lorsque votre ventre est plein, vous n'avez pas besoin d'aller au restaurant. Quel en est le sens ? Si quelqu'un vous offre de bons biscuits, vous dites « Oh, je suis désolé, je suis rassasié, je ne peux pas les manger. » Les brahmanes sont connus pour leurs ladoos (bonbons). Tant de brahmanes ont été réunis, et ils mangeaient des ladoos et puis après avoir mangé, du riz était servi. Vous savez, c'est une coutume indienne. L'un d'eux a dit : « Si j'avais encore de la place pour le riz, j'aurais pris plus de ladoos à la place. Je n'aurais pas laissé de ladoos ». (rires) Il n'y a pas de place pour ça. Ainsi, il nous a donné tellement de connaissances que nous n'avons pas eu besoin d'aller ailleurs.
« Vous êtes partout, partout vous êtes Lui. »
Par sa grâce, il m'a donné cette compréhension. Et je peux oser dire aujourd'hui à n'importe qui : « Vous êtes Lui, maintenant allez-y ! Ne vous inquiètez pas. » Maintenant, c'est à vous de l'accepter ! Si vous l'acceptez pleinement, alors, que reste-t-il ? Vous faites aussi partie des saints, pourquoi pas ? Faites n'importe quoi, il y a pas de mal, mais ayez quand même le courage de comprendre. Dites à votre esprit : « Pars, je ne veux pas de toi parce que tu acceptes toujours l'objection. » Dans une course, l'objection est donnée par la personne qui termine deuxième, pas par le vainqueur. Parfois, elle est annulée et parfois elle doit se soumettre. Donc, ne prenez aucune objection dans l'esprit. Soyez assez franc et dites-vous que « Je suis toujours Lui. » Alors je dis toujours : « Si vous êtes au paradis ou en enfer, vous êtes toujours Lui. Ne vous en faites pas. » Les affaires du corps ne veulent rien dire, alors pourquoi s'en soucier ? Ayez une compréhension complète, ce que le maître vous donne, rien d'autre. Personne ne peut vous donner cette compréhension. Il donne cette compréhension de cette manière. Alors j'ose dire maintenant : « Si vous voulez tuer, tuez quelqu'un. Ne vous inquiétez pas si vous allez à la potence. Le corps va à la potence, mais vous n'allez jamais à la potence. » Ainsi je vais parfois jusqu'à l'extrême quand je vous le dis. J'aime utiliser des exemples extrêmes. Pas besoin de tuer qui que ce soit. Qui tuer ? Quand tout le monde est Lui, qui tuer ? Mais quand même, l'esprit doit être assez fort pour qu'il ne s'inquiète de rien, parce que vous ne faites jamais rien. Dans un rêve, qu'avez-vous fait ? Rien ! Ce que vous avez fait dans le rêve n'est pas vrai, cela va de soi. On devrait avoir autant de compréhension et autant de pouvoir pour l'accepter.
Question : En réalité, il n'y a pas d'objets, pas d'expérience, pas d'expérience et pas d'expérimentateur, comme vous nous l'avez dit auparavant.
Ranjit : Oui, il n'y a pas d'expérience.
Question : Si vous êtes la Réalité, alors comment pouvez-vous comprendre, car la compréhension nécessite un objet ?
Ranjit : Oui, d'accord.
Question : Voyez-vous ce que je veux dire ?
Ranjit : Oui, j'ai compris.
Oubliez le monde,
alors vous êtes Lui
(Parabrahman) ou pas ?
Question : Alors il faut tout oublier ?
Ranjit : Oui.
Oubliez tout et alors
vous êtes Lui. (Parabrahman)
Mais vous n'oubliez pas toutes ces choses : l'esprit, le corps, l'âme humaine, l'idée de la Réalité, vous devez tout oublier et aller au-delà. Laissez tout et alors vous êtes Lui.
Il est l'Unique.
Qui L'expérimentera ?
Quand il y a unité, alors il n'est pas question d'expérience. Il est déjà là. Oubliez tout et vous êtes toujours là. Alors je donne l'exemple : vous entrez dans une pièce pour trouver quelqu'un, mais elle est vide. Tout le monde est parti. Mais Il (la Réalité) est là sans le dire. Alors, sans rien dire, vous êtes Lui. Il n'y a pas besoin de dire : « Je suis là ». Il y a un autre exemple que j'utilise souvent : dix hommes traversent une rivière à la nage. Lorsqu'ils arrivent sur l'autre rive, l'un d'eux décide de compter pour voir si tous les dix sont bien arrivés. Il n'en compte que neuf. Alors, un autre essaie et lui aussi n'en compte que neuf. Ils essaient tous et ils arrivent tous à neuf hommes. Alors ils se mettent à pleurer parce qu'un n'a pas traversé. Puis quelqu'un qui les regarde s'approche et demande à l'un d'eux de raconter. Quand il arrive à neuf hommes, il le gifle et lui dit : « Le dixième est trouvé ! Il a reçu la gifle » et celui-ci a répondit : « Oh, j'ai compris, le dixième est là. » Chacun a oublié de se compter. De la même manière, vous restez votre Soi. Qui expérimenter maintenant, qui L'expérimentera ? La dualité apporte toujours des problèmes, mais il n'y a pas du tout de dualité. Lorsque vous acquérez la connaissance, la trinité, le connaisseur, le moyen de connaissance et l'objet de connaissance, vient avec la connaissance. Si vous savez quelque chose, alors cette trinité reste-t-elle ou non ? Vous, l'observateur, observez quelque chose et il y a le processus d'observation, les trois restent. Shankaracharya a dit : « Si la trinité ne reste pas, alors vous êtes Lui ». Qui expérimenter ? Comment pouvez-vous expérimenter votre Soi ? Même pour voir votre visage, vous devez utiliser un miroir. Vous ne pouvez pas voir votre visage sans un miroir. Vous pouvez voir tout votre corps, mais vous ne pouvez pas voir votre propre visage. Alors, quand vous êtes Lui, qu'y a-t-il à expérimenter ? Celui qui dit : « J'ai vécu », il n'a pas vécu, je vous le dis !
Le deuxième jour de la lune arrive, et il apparaît comme une ligne très fine. Pour vous aider à le voir par vous-même, quelqu'un pointe son doigt vers le ciel et dit : « Regardez, il y a un nuage et il y a un arbre, et à proximité il y a une ligne très fine (la lune) ». Si vous ne le vivez pas ou ne le voyez pas par vous-même, alors vous êtes perdu. Celui qui a vu et compris, il vous donne cette même compréhension. Seul celui qui a vu peut vous aider à avoir la même compréhension. « La lune est là, comme une toute petite ligne fine. » Mais que font les gens ? Ils vont voir les arbres, les branches des arbres ou même le nuage et disent : « Oh, nous avons compris ». Ils n'ont pas vu ça ! Celui qui a vu, il ne demandera jamais rien car il est Lui. Il a compris. S'il n'y a personne, alors vous êtes là ou pas ? Ainsi, vous prouvez toujours votre Soi par la négation. Vous ne pouvez pas dire : « Je suis ceci ». Dites : « Je ne suis pas ça ! » Quelqu'un frappe à la porte et vous dites : « Entrez, il n'y a personne. » Mais vous êtes là, sans le dire. Donc, la réalité est comme ça. Aucune expérience n'est requise, mais si vous vous dirigez vers une expérience, vous créez à nouveau la trinité. Mais si personne n'est là, alors vous êtes là. Alors je dis toujours : « Fermez les yeux et alors vous êtes ici ». Qu'y a-t-il à expérimenter ? Vous resterez toujours ici.
En Cela, (Parabrahman)
il n'y a pas de « vous »,
pas de moi, pas de connaissance,
pas d'ignorance et pas de savoir non plus.
Ensuite, la compréhension vient automatiquement et il n'y a rien à craindre. Il vous enseigne de cette façon. « Je ne suis pas ça ! » Supposons que vous mettiez vos deux jambes à l'extérieur, de sorte que vous n'êtes pas dans la pièce. Vous êtes dehors. Sinon, si vous mettez une jambe à l'intérieur, alors vous êtes un intrus. Donc, si vous faites quelque chose pour essayer de Le comprendre, alors vous L'oubliez. Alors, faites tout mais comprenez que « Je n'existe pas et je ne fais rien ». Celui qui est réel (jnani) n'a pas d'ego. Il fait tout et n'importe quoi, pourtant il dit : « Je n'existe pas et je ne fais rien ». Que reste-t-il à celui qui n'existe pas ?
Toute connaissance est fausse,
c'est une illusion. Vous ne faites rien !
Un écran de cinéma ne fait rien mais montre tout. De la même manière, vous ne faites rien mais vous montrez tout. Vous montrez au monde entier. Alors celui qui comprend l'écran, alors il ne dit jamais ce qui n'est pas vrai. Si quelqu'un meurt dans un film qui passe à l'écran, les dames pleurent, au moins en Inde elles pleurent. (rires) Elles disent « Oh, il est parti ! », et elles pleurent. Mais celui qui comprend que ce n'est qu'un film, pleure-t-il ? Il dit : « Oh, ce n'était qu'une image à l'écran. Rien ne s'est passé. » De la même manière, il faut comprendre qu'il ne se passe rien. Tout est zéro. Quoi qu'il se passe dans zéro, comment cela peut-il être vrai ? Dans vos rêves, vous faites beaucoup de choses. Pouvez-vous dire que c'est vrai quand vous vous réveillez ? L'éveil devrait venir ici et l'ignorance devrait disparaître. Lorsque le réveil arrive, alors vous oubliez tout ce qui s'est passé dans le rêve. Vous dites : « Le rêve était faux ». De la même manière ici aussi, dites : « Ce rêve est un faux rêve, rien d'autre ». Le lendemain, quand vous dormez, tout s'éteint, disparaît. Où est le monde ? Vous ne restez même pas vous-même. Vous ne connaissez même pas votre nom. Alors vous rêvez, et dans le rêve vous prenez un autre nom. Vous pouvez être un pauvre type, ou vous pourriez même devenir un roi dans le rêve. Donc, il n'y a pas besoin de s'inquiéter de quoi que ce soit. Celui qui dit : « J'ai compris », il n'a pas compris, je peux le dire ! Il n'y a rien à comprendre. Qui est là pour comprendre quoi que ce soit ?
Si vous dites : « Je connais mon Soi », alors quelle en est la signification, dites-le-moi ? On connaît automatiquement le Soi. Vous prenez le corps pour le Soi, vous vous trompez donc, et cela est dû à l'ignorance. Le Pouvoir qui agit en vous est-il là ou pas ? Quand ce Pouvoir est déconnecté du corps, où va le Pouvoir ? Le pouvoir reste comme zéro, il est nul et non avenu. C'est seulement la connaissance qui disparaît quand le corps meurt. Alors oubliez tout. Qu'est-ce qui se passe quand on meurt ? Vous oubliez tout. Alors qui naît ? Si le dernier souhait d'un mourant est « Je dois avoir un corps », alors cela le fait renaître. Personne ne vous fait naître et personne ne vous fait mourir, je vous le dis. Quand la déconnexion arrive, alors automatiquement on meurt, que faire ? On peut avoir dix ans, vingt ans ou même cent ans. Quand on meurt, toute connaissance s'en va et les cinq éléments reviennent à zéro. Les cinq éléments sont nuls. La connaissance devient nulle. Ce qui reste ? Le vœu que vous aviez d'un corps, ça vous fait naître. Ainsi, la renaissance est toujours là. Si vous comprenez que vous n'êtes pas ceci (montrant son corps), que vous êtes autre chose que cela, alors vous ne penserez jamais que « je dois avoir un autre corps ». Il y a toujours un problème avec le corps. Quel qu'il soit, c'est un homme très fort, mais il a quand même des problèmes dans la vie. Donc la naissance est un problème et la mort est aussi un problème. Entre les deux, tous les problèmes vont et viennent. Vous continuez avec les problèmes seulement. Le bonheur est à cet endroit (il montre un très petit espace entre son pouce et son index) et les ennuis sont à cet endroit (il montre une grande envergure avec ses bras). Vous continuez à travailler pendant trente jours, et puis vous touchez le salaire, non ? (rires) Il faut travailler. Personne ne vous donne votre salaire à l'avance. Il faut travailler dur ! Donc, vous devez travailler dur ici aussi. Être riche n'est pas facile. Vous devez faire et faire beaucoup de choses. Et souvent, il y a beaucoup de mauvaises choses que vous devez faire. Ensuite, vous pouvez devenir riche. Cent personnes deviennent pauvres et vous devenez riche. Qu'est-ce qu'il y a ? L'argent ne vient pas seulement à vous, il est toujours en circulation. Oubliez l'idée que « je suis riche ou je suis pauvre. » Ce n'est rien ! Si vous comprenez la Réalité, alors vous n'êtes ni pauvre ni riche. Tous sont égaux. Alors rien ne reste. C'est son enseignement.
Question : Ainsi, ce pouvoir discriminant qui réfléchit sur la Vérité et recherche ce qui est Réel et ce qui est irréel, devient-il de plus en plus fort à travers la recherche ?
Ranjit : Oui, exactement.
Question : C'est donc un processus ?
Ranjit : Oui, c'est un processus, mais on peut aussi le faire en un instant. L'esprit est un processus. Si l'esprit n'est pas d'accord, alors vous devez en faire un processus. Mais si l'esprit est d'accord, alors ? Prenez l'eau, par exemple. Si vous ne comprenez pas comment l'eau se forme, alors vous faites beaucoup de choses pour essayer de comprendre. Vous vous demandez comment deux parties d'hydrogène et une partie d'oxygène ont-elles pu former de l'eau ? Vous devez d'abord savoir beaucoup de choses et alors seulement vous pouvez dire pourquoi il en est ainsi. De la même manière, un processus est nécessaire pour renforcer votre esprit, rien d'autre. Si l'esprit se tourne du côté de la Réalité, alors tout est perdu, mais ne vous inquiétez pas car vous n'êtes pas le perdant. Vous avez le pouvoir de prouver tout ce que vous voulez. Comprenez que « Si je fais quelque chose, cela ne m'apportera que des ennuis, rien d'autre. » Quand vous vous prenez pour « vous », vous serez troublé. Il y a donc un dicton : « Une vie difficile attend celui qui porte la couronne. » Mais ce n'est pas vrai. La plupart des gens pensent que le roi est très heureux parce qu'il a tout, mais en fait il s'inquiète pour tout le monde. Dans la nuit, s'il se passe quelque chose de mal, les gens vont demander conseil au roi : « C'est arrivé, alors que devons-nous faire maintenant ? Donnez vos ordres ! » Il est responsable de toutes les affaires de son royaume et il est de son devoir de résoudre tout problème qui pourrait survenir. Alors, pour être à l'abri des ennuis et des soucis, comprenez que « Je n'existe pas ».
Tout cela, même la grandeur du monde, n'est que zéro. Vous vous sentez, « Je suis si grand, je suis le plus grand des plus grands ! » Non, le plus grand c'est Lui ! Il est dans tout le monde et fait tout. Alors pourquoi s'inquiéter ? Si vous voulez faire quelque chose, faites-le ! Il ne faut pas s'en inquiéter. Si vous vous inquiétez, alors vous êtes perdu et les problèmes viennent à vous. Par exemple, quelqu'un tue quelqu'un, et si vous dites : « Oh, je l'ai vu commettre le meurtre », alors, vous devez aller au tribunal encore et encore pour donner votre témoignage en tant que témoin. Si quelqu'un dit : « Je ne sais pas ce qui s'est passé », qu'a-t-il à faire ? Rien ! Parce que rien ne s'est passé, que faire ? Le tueur est Lui et celui qui est tué est aussi Lui. Qui tue qui ? De cette façon, qui suis-je pour être témoin ? Le témoignage n'est rien d'autre que la perte de votre Soi. Ne soyez pas témoin.
Ne faites rien parce que
vous êtes toujours Lui.
(Parabrahman)
Mais vous voulez toujours faire quelque chose, alors que faire ? L'esprit veut toujours faire quelque chose pour s'impliquer. L'esprit est le plus grand fauteur de malice. Cela fait toujours des bêtises. Beaucoup de gens viennent me voir et me racontent tous leurs problèmes mondains, et je ris dans ma tête. (rires) Que faire ? Tout cela est dû au mal de l'esprit.
Question : Ils sentent probablement encore qu'ils peuvent tirer quelque chose de l'illusion.
Ranjit : Ils le souhaitent, mais si je leur dis qu'il n'y a rien, alors ? Ensuite, ils font une grimace comme ça (il fait une grimace triste). Que faire ? Le Maître dit que ce n'est rien, tout n'est rien. Que faire ? Mais celui qui a une certaine compréhension et qui veut la Réalité, il accepte ce que dit le maître. Donc on devrait essayer d'accepter ça, rien d'autre. L'esprit doit être pris du côté de la réalité. Tournez votre esprit, rien d'autre. Il faut tourner l'esprit. L'esprit est la plus grande chose, il fait toutes les différences. L'homme bon, l'homme méchant, le pire homme, l'esprit fait toutes ces différences. Les gens disent : « De jour en jour, ça va de mal en pis ». Rien n'est mauvais et rien n'est pire. C'est seulement selon votre esprit que cela semble se produire. A notre époque, nous obtenions douze kilos de riz pour quatre roupies. Or actuellement, un kilo coûte entre cinquante-deux et soixante roupies ! Le temps change, alors pourquoi s'inquiéter ? Le monde va de l'avant et de l'avant. Ainsi, Siddharameshwar Maharaj a écrit en 1926 que : « Le monde galope vers l'enfer. » On va enfin où ? On meurt et tout s'arrête. Il ne reste rien. Ainsi, vous êtes toujours libre. Il y avait des combattants de la liberté qui se battaient pour l'indépendance de l'Inde. Une fois, Siddharameshwar Maharaj a dit : « Ne pensez pas qu'après avoir obtenu l'indépendance des Britanniques, il pleuvra de l'or ! La pluie d'eau est sûre de venir. Après l'indépendance, vous devrez travailler encore plus ». Par exemple, si vous êtes sous la protection de votre père, alors devez-vous vous inquiéter davantage ? Non. Il s'occupe de tout. Mais quand on devient indépendant, alors il faut se soucier de tout : « Que faire, comment le faire, comment gagner de l'argent ? » Toutes ces questions viennent à l'esprit. L'esprit est comme ça. Vous pouvez devenir indépendant, mais vous ne voyez pas que maintenant vous avez encore plus de problèmes à gérer. Oubliez l'indépendance ! La Réalité est toujours là et tout ce qui se passe va bien. Rien n'est mauvais et rien n'est bon. Acceptez cela dans votre esprit. Si quelque chose va à l'encontre de votre souhait, dites « C'est pour mon bien, parce que je suis le créateur. J'ai créé cela ! » Cela devrait être la compréhension. Pourquoi s'inquiéter de quoi que ce soit ? Si la mort vient au corps, alors dites : « Ce n'est pas grave, je suis prêt à mourir, parce que je ne le suis pas. » Qui meurt ? Personne ne meurt. La mort n'a aucune valeur car tout est déjà zéro.
Tout part de zéro et revient à zéro,
et même maintenant c'est zéro.
Alors qu'est-ce que la mort, dites-moi ? Qu'est-ce qu'il y a ici (montrant un placard) ? Allumez un feu dedans et ensuite il devient rien. C'est pareil pour tout. Qu'est-ce ici ? Que tout soit ici, mais comprenez que ce n'est rien.
Question : Alors dans un sens, faut-il arrêter de créer des choses ?
Ranjit : Ne créez rien ! Créez votre Soi. Trouvez la Réalité, créez votre Réalité de plus en plus. Alors, automatiquement vous comprendrez que ce n'est rien, juste un jeu ! Supposons qu'un petit garçon joue aux cartes avec vous. Il met un huit vers le bas, mais il dit, « Roi ! » « Je suis le gagnant », dit-il alors. Votre amour est là. Vous dites : « Oui, oui, et vous gagnez ». Même chose, rien d'autre. Alors tout le monde dit : « Je suis le gagnant ! » « Oui, oui, tu es le vainqueur, je suis vaincu. » Prenez ça pour acquis parce que vous n'existez pas. Qui est vaincu ? Quand vous n'existez pas, alors qui est vaincu ? Personne n'est vaincu. Vous le considérez comme vrai et puis la défaite vous vient. Alors oubliez tout et vous êtes Lui sans rien faire maintenant. Vos yeux voient tout. Fermez les yeux alors vous êtes Lui. Combien de temps cela prend-il ? Mais vous ne l'acceptez pas ça, alors que faire ? Quand vous fermez les yeux, vous êtes là ou pas ? Vous sans vous, le Soi sans soi est là. Pourquoi s'inquiéter ? Si tout devient nul, vous ne serez pas nul. L'écran reste toujours le même. De nombreuses images vont et viennent. Quand arrive la fin du film, alors tout le monde s'en va. Vous payez de l'argent, vous vous asseyez pendant trois heures et vous devez quand même rentrer chez vous sans rien obtenir (rires). C'est donc la fantaisie de l'esprit. L'esprit a toujours envie de choses. Quelle fantaisie lui viendra, on ne sait pas. La compréhension devrait venir, rien d'autre. Siddharameshwar Maharaj m'a donné cette compréhension, donc, je vis toujours à 87 ans, prenez cela pour acquis (rires). Sinon, je serais mort et parti à n'importe quel moment. Mon corps a toujours été faible. Maintenant, je suis plus fort, je vous le dis ! (rires) Quand j'étais à l'école, j'avais la permission de ne pas aller au gymnase pour faire du sport avec les autres enfants. Je ne pouvais pas le faire. Le corps faible était là, que faire ? L'autorisation a été prise par le directeur. Je m'asseyais et regardais les autres faire du sport.
Question : Maharaj, qu'est-ce que l'éveil ?
Ranjit : L'éveil n'est rien d'autre qu'une compréhension complète et approfondie. Une compréhension claire d'une chose éveille.
Question : Et c'est une compréhension mentale ?
Ranjit : D'abord une compréhension mentale est requise, puis une compréhension pratique est requise. Le talent est la plus grande chose, le talent intellectuel. Sans l'intellect, on ne peut pas comprendre. Donc, vous devez comprendre avec tout l'intellect et ensuite, cette connaissance, ou cette compréhension devrait s'immerger, parce que la connaissance n'est qu'une pensée. Une bonne ou une mauvaise pensée, les deux sont des pensées. Ainsi,
la connaissance est une épine d'or
et l'ignorance est une épine ordinaire,
et les deux sont l'esclavage.
Supposons que vos mains aient été menottées. Peut-être que ce sont des menottes en fer ou peut-être que ce sont des menottes en or, mais vos mains sont toujours liées. Donc, les deux sont des épines. Il faut comprendre et ensuite les jeter tous les deux. Il est très difficile de rejeter toute connaissance car l'ego reste avec la connaissance.
La connaissance est l'ego, rien d'autre.
Pour effacer cette connaissance,
il faut dire : « Je ne sais rien. »
Comme Socrate l'a dit : « Je sais que je ne sais pas. » De cette façon, j'ai compris que même après avoir compris, on devrait toujours penser à son esprit, ses pensées, sa connaissance et son ego, à tout moment. Il faut toujours être sur le qui-vive, parce que l'ego est une telle chose, il peut éclater à tout moment.
Question : Cette discrimination entre le Réel et l'irréel, vient-elle juste à la personne ou faut-il l'accomplir ?
Ranjit : Il faut y parvenir. L'esprit est comme un couteau et doit être aiguisé à chaque instant. Si le maître est là, il aiguise votre esprit. Quand il n'est pas là, vous devez aiguiser votre propre esprit. Parce que l'illusion est telle, on peut être expulsé de n'importe quel endroit. L'illusion veut que la personne soit sous « votre » contrôle. On s'oppose à l'illusion, donc l'illusion n'aime pas ça et essaie de quelque manière que ce soit de vous faire tomber, ou de vous attirer de toute façon. Ainsi, il est dit : « Vous devez marcher sur une épée ». Vous faites n'importe quelle petite erreur, et vous serez coupé. De cette façon, il faut y aller, on peut y aller. La Réalité n'est pas à atteindre, elle est déjà là. Le fermier travaille, plante des graines et finalement le maïs pousse, mais il doit quand même le travailler et le récolter. De la même manière ici aussi. Après avoir reçu ou compris la Réalité Finale, il faut être sur ses gardes. Après une compréhension approfondie, alors rien n'est requis.
Question : Alors, est-ce le conseil que vous donnez à vos disciples ?
Ranjit : Je leur apprends que lorsque des doutes surviennent, je dois résoudre leurs doutes.
Question : Vous devez les résoudre ?
Ranjit : Je dois. Je fais toujours des sermons tous les dimanches à Bombay, et pour la majorité, leurs doutes sont automatiquement dissipés lors du prochain sermon. Celui qui a plus de doutes, il peut venir demander n'importe quoi, et je lui donne mon entière coopération. Je ne crois pas à ces grandes histoires, qu'on devrait prendre un rendez-vous, et qu'on devrait le faire. C'est un non-sens. Pourquoi ? Quand vous dites que tout cela n'est qu'une illusion, alors pourquoi en ajouter en faisant des histoires ? (rires) L'égo ne veut que ça, non ? « Je suis un grand saint et ils devraient me le demander », et toutes ces sortes de comportements. Ce n'est rien du tout ! Il faut se mettre aux pieds du maître et faire pleinement confiance à l'enseignement du maître. Si quelqu'un peut faire cela, alors je peux l'emmener jusqu'à la porte de la Réalité, et après cela, il doit en faire l'expérience. Là, je ne suis pas, parce que le maître et l'expérience ne font qu'un. Il n'y a pas de dualité, il n'y a pas de dualité. Y a-t-il autre chose ?
Question : Oui, j'ai encore quelques questions. L'une est la suivante : l'individu peut-il soudainement choisir de se réveiller, ou le réveil ne se produit-il que lorsque le moment est venu ?
Ranjit : Ce que le maître enseigne, si vous avez pleinement confiance, pourquoi alors ne peut-on pas apprendre ? Ce n'est pas pour que ça prenne du temps, ou que tout à coup ça viendra. Je n'y crois pas. Vous devez avoir la foi.
Question : Et si vous n'avez pas cette foi ?
Ranjit : Ensuite, c'est inutile. La foi est requise jusqu'à la compréhension seulement. Ensuite, « pas de foi » est également requis. Supposons que vous ayez soixante lakhs (six millions) de francs à la banque, et que je vous dise : « Gardez la foi ». Y a-t-il un sens là-dedans ? Vous dites : « Non, je sais que je l'ai. » Une fois que vous avez compris, lorsqu'une compréhension claire vient, alors même la foi n'est pas requise. Il y a plusieurs étapes ici. Pas à pas, il faut monter. « Soudainement », je ne crois pas au soudain. Beaucoup de gens le disent et de nombreux saints le disent même. « Soudain », je n'y crois pas. Quand on a soixante lakhs en banque, pourquoi parler de « soudain » ? Vous savez ! Si vous avez oublié, il est de mon devoir de vous le faire comprendre.
Question : Diriez-vous que la foi vient quand il y a abandon ?
Ranjit : L'égo doit être abandonné.
Question : Donc, tant qu'il y a « quelqu'un » qui pense qu'il est autre que Cela, alors cela ne peut pas fonctionner ?
Ranjit : Oui. Le petit bébé a tellement confiance en sa mère, alors la mère fait tout pour lui. Avant qu'il ne pleure, elle lui donne du lait et tout. De la même manière, le maître est aussi comme ça. Si vous avez la foi, alors rien n'est impossible. Supposons qu'une femme tombe avec un enfant. Lorsqu'elle se lève, elle constate d'abord que l'enfant n'est pas blessé. De la même manière, le maître le sait aussi. Quand quelqu'un a la foi, il le sait, alors tous ses malentendus et doutes sont dissipés par lui. Sinon, comment « soudain » ou « brutalement » peut-il survenir ? Comment cela peut-il venir ? Vous devez seulement connaître votre Soi. Vous ne faites que représenter ou déformer votre Soi. Si cette compréhension ne vient pas alors l'ego restera.
Question : Alors, une fois que vous savez, ou une fois que vous avez goûté, alors comment des doutes peuvent-ils surgir. C'est ce que vous dites ?
Ranjit : Oui, vous devenez sans doute. Une fois que vous savez, « Je ne suis pas ça », alors ? Mon maître m'a dit : « Après avoir compris, si tu veux rester, reste. Reste en prison si tu veux, mais garde en tête que tu n'es pas une victime ». On ne peut pas se permettre de quitter l'illusoire si vite, alors vivez, mais comprenez bien, « vous n'êtes pas la victime ». Alors, restez en prison mais tenez-le pour acquis, ou dans l'esprit, que « vous n'êtes pas la victime ». L'ego est tel à bien des égards, il demeure, sous différentes formes, de différentes manières, il demeure. Donc, il faut toujours être vraiment conscient de la compréhension, et puis, une fois que vous avez terminé, il n'y a plus rien à craindre. Ce que vous voyez est une illusion. Si vous comprenez que « vous-même » êtes une illusion, alors où tout reste-t-il ? Les gens ne comprennent pas qu'une illusion ce n'est rien, alors comment peut-elle vous bloquer ? Comment rien ne peut-il vous bloquer ?
Question : Pour vous, c'est une illusion, mais pour la plupart des gens, c'est tellement réel.
Ranjit : Lorsque le maître vous enseigne, vous pouvez acquérir l'expérience. L'expérience apporte tout. Le garçon est un garçon ignorant, alors il va à l'école. Enfin, il est diplômé du collège en tant que médecin, ou avocat, ou ingénieur. Il obtient la connaissance. De la même manière ici aussi. Rien n'est impossible au monde. Mais tout est devenu impossible dans le monde, parce que les gens volent pour cela. Vous êtes Lui, alors qu'est-ce qui est impossible ? Vous ne comprenez pas, vous ne le prenez pas à cœur. C'est l'impossibilité. Beaucoup de gens viennent me demander : « Où est le maître et que faire ? » Leur maître ne vit pas en ce moment et pourtant ils posent la question : « Que pouvons-nous faire ? » Quelqu'un m'a dit : « J'ai trois maîtres : Nisargadatta, Siddharameshwar et vous ». C'est une mauvaise chose de l'esprit. Une seule épée peut rester dans un fourreau. Deux ne peuvent pas rester. Vous devez quitter ce maître et l'oublier. C'est l'essentiel, rien d'autre. Avant j'aimais le Seigneur Krishna comme tout, mais je l'ai quand même quitté parce que j'ai vu Siddharameshwar Maharaj. Alors je dis toujours : « Je l'ai vu et il m'a conquis ». C'est l'essentiel. Il faut avoir un grand amour pour le maître, et une grande dévotion aussi. Ce qu'il dit est correct, si vous comprenez cela. A cette époque, il enseignait la méditation. Il nous a aussi dit : « Vous pouvez aussi voir de nombreux dieux. Il n'y a pas de mal, mais il n'y a pas besoin de toutes ces bêtises, c'est aussi une épreuve. » J'étais très jeune et il a donc dû me le dire. Je m'en fichais parce que je savais que ce qu'il disait était correct. Je peux dire maintenant moi-même, que « Je suis Lui. » Très fortement je peux dire que « Je suis Lui ». Je n'existe pas moi-même. Je n'existe pas non plus en tant que maître, en tant que n'importe quoi. Je suis Lui. Le Maître est aussi l'égo. Être un maître c'est aussi l'égo. Oubliez ça !
Question : Hier, vous avez également évoqué le dicton : « Ce n'est pas moi, ce n'est pas moi ». Je trouve que c'est aussi une belle façon.
Ranjit : Oui, exactement. « Je ne le suis pas », il faut le dire. « Je suis » est très épineux. « Je » n'existe jamais. Dans un rêve, vous devenez quelque chose, vous devenez « Je ». Quand vous vous réveillez, vous dites : « Oh, c'était mal. »
Cet état de veille est donc un très long rêve.
Il est nécessaire de voir le maître, de sorte qu'après que vous ayez vous-même la même compréhension, vous disiez : « Oh, tout cela n'est qu'illusion, alors ne vous inquiétez pas ! » C'est très facile et aussi très difficile, dans les deux sens. Si le mental accepte, alors c'est très facile. La pensée doit être changée, rien d'autre ! Changez la voie de l'esprit. L'esprit a déraillé, comme un train. Mettez-le sur la bonne voie, et puis c'est parti !
Question : Pourriez-vous nous expliquer quelle est la signification du pèlerinage pour vous ?
Ranjit : La signification est que les derniers restes de Siddharameshwar Maharaj y sont conservés à Bagewadi. Alors, que faire maintenant ? Il a quitté son corps il y a de nombreuses années. Alors nous y allons et adorons pendant quelque temps. Il est partout, donc il n'y a pas de quoi s'inquiéter. Vous-même êtes Lui. Pourtant, vous devez faire la dualité pour comprendre, réaliser ou chérir quelque chose. Vous me suivez ?
Question : Alors, cela aide-t-il à renforcer la compréhension ?
Ranjit : Oui, comprendre. Cela vous aide plus. Lorsque vous partez en pèlerinage, toutes vos pensées s'en vont. Les pensées mondaines s'en vont aussi. Sur le pèlerinage, tous sont les oiseaux de la même couvée. Pendant ce temps, vous adorez et faites beaucoup de choses qui vous aident. C'est le sens du pèlerinage. Nous visitons d'abord Chimmud, où vous pouvez voir un bûcher funéraire qui y a été construit. Après avoir préparé son propre bûcher, un homme s'endormit dessus et dit : « Quand ma respiration me quittera, allumez le feu ». Et encore aujourd'hui. Il fait environ dix-huit pieds de haut. Il a été construit il y a plus de cent ans. Cent ans ont passé. Alors, votre esprit vous emmène, vous y entraîne et vous oubliez toutes les affaires du monde. C'est le sens principal, rien d'autre. Après avoir compris, pourquoi un être réalisé va-t-il en pèlerinage ? Où aller et où ne pas aller ? Alors il y va pour garder l'esprit sur la Réalité. Si vous allez au cinéma alors tous les ennuis arrivent, non ? Il faut de l'argent avant tout. (rires) Mais rien n'est requis pour être avec Lui. C'est le pèlerinage. Ainsi, nous visitons également le lieu de naissance de mon maître, Pathri, où il a pris naissance et a atteint une telle Réalité ultime, que la plupart des gens ne peuvent pas la comprendre. Beaucoup de saints ne comprennent pas non plus, j'ose le dire maintenant ! Ramakrishna Parmahansa était là et une personne consciente l'a rencontré. Ramakrishna lui a dit qu'il n'adorait que Kali Kamata. Kali est une déesse du pouvoir. Cette personne a dit à Ramakrishna : « Prenez cette photo et crachez dessus, alors seulement vous pourrez vous en rendre compte ». Ce sont toutes des affaires du monde. L'adoration est aussi une affaire mondaine. Toutes ces choses, oubliez-les, et alors vous pourrez comprendre votre Soi, « Qui suis-je ? ». Sinon, vous ne pouvez pas comprendre. Alors, mon maître a dit : « Oubliez tout le monde et tout, y compris les idoles. » Quand vous allez à l'église, le corps de Christ n'est pas là, seul l'emblème est là. Si vous n'adorez que l'emblème, alors vous ne deviendrez que l'emblème. Vous ne serez pas Lui. Mais si vous adorez la Réalité, alors vous devenez la Réalité. Le Christ a dit : « Je suis Dieu », et puis ses propres disciples l'ont tué. A cette époque, les gens n'avaient pas une capacité intellectuelle très élevée. Leur capacité était très petite et ils ne pouvaient donc pas accepter ce que le Christ avait dit. Alors ils l'ont tué. « Qu'il soit Dieu ? » La compréhension devrait venir. Ainsi, le Christ a enseigné cette compréhension. Il a dit à la fin : « Oh mon Père, pardonne-leur, car ils ne savent pas ce qu'ils font. Ils tuent mon corps, mais ils ne peuvent pas me tuer ». C'est ça le sens. De la même manière, si quelqu'un vient à vous et dit : « Je vais vous tuer », vous répondez : « Tuez-moi ! C'est très bien pour moi de ne pas rester dans le corps parce que je suis Lui ». (rires) Comme je suis né, je dois rester dans le corps un certain temps. Alors ne vous inquiétez jamais. Siddharameshwar Maharaj était la bonne personne et il a donné cette compréhension. Alors on fait le pèlerinage, on y va et on prie. Ce que nous prions ici à Bombay, nous le prions aussi là-bas. Nous ne faisons pas plus. C'est juste une manière différente. Nous y allons tous en même temps. Ensuite, votre esprit peut être entraîné de ce côté (Réalité), rien d'autre. Donc, à cette fin, toutes ces choses sont nécessaires.
Le saint Tukaram, après avoir compris la Réalité, a rencontré des personnes qui se rendaient à Pandharpur, qui est un lieu de pèlerinage pour le Seigneur Krishna. L'un d'eux lui dit : « Viens Tukaram Maharaj, tu dois venir avec nous à Pandharpur ». Il répondit : « Mon Pandharpur est ici maintenant, pas là-bas ». De cette façon, la compréhension vient et après il n'y a plus rien à faire. Ce n'est pas nécessaire. Mais que faire tant que le corps est là, ou que beaucoup de gens sont là ? Beaucoup de gens ne peuvent pas comprendre cela. C'est très difficile pour eux de comprendre. C'est très facile, mais les gens ne veulent pas des choses faciles. Ils préfèrent les choses difficiles. Par exemple, vous demandez à quelqu'un : « Où est votre oreille gauche ? » Il répond : « C'est ici » (Maharaj passe son bras droit au-dessus de sa tête pour toucher son oreille gauche). Mais s'ils le font de cette façon, alors c'est tellement plus facile (Maharaj tend la main gauche jusqu'à son oreille gauche). L'approche indirecte est appelée « Dravidian Pranayam ». Mauvaises choses ! Faites-le de la manière la plus simple et dites : « C'est ici ! » De la même manière, dites « Il est toujours là ! » Donc Vitthoba, Lord Krishna et Siddharameshwar Maharaj sont tous ici. Sachez que tout le monde est Lui. Lorsque cette compréhension vient, alors il n'y a plus besoin de faire quoi que ce soit. Mais encore, la personne réalisée le fait pour aider les disciples, pour leur donner une certaine satisfaction et compréhension afin qu'un jour eux aussi puissent comprendre. Tout cela est le sens du pèlerinage, rien d'autre. Sinon, le pèlerinage n'a pas de sens. Il est partout, non ? Mais ses derniers restes corporels y sont conservés, alors nous y allons et prions. Rien d'autre. Mais il a dit : « Rien n'est requis ». D'accord, mais les gens ne peuvent toujours pas comprendre, donc pour leur donner un peu de compréhension, il va avec eux et fait tout. Rien à craindre. Il fait tout. Notre maître nous a dit : « Vous devez chanter des bhajans ». J'ai chanté quatre bhajans jusqu'à maintenant. Depuis soixante-quinze ans, depuis que j'ai douze ans, je fais ça. Qu'y a-t-il d'autre à faire ? Et en cela je savoure ! Il ne reste rien et aucun problème ne me vient. Si je n'avais que quelques heures à vivre, je le ferais ! La nuit, à tout moment, aucun mal. Pas de servitude de temps. Si vous ressentez des problèmes, par exemple, qu'une fièvre arrive, alors dormez. Mais ne l'oubliez pas, la Réalité. Levez-vous ensuite lorsque vous vous sentez mieux et chantez les bhajans, puis dormez à nouveau. Tout va disparaître, donc il n'y a pas de quoi s'inquiéter. C'est son pouvoir. « Votre » pouvoir signifie « Son » pouvoir.
Il n'y en a qu'Un
et vous êtes Lui.
(Parabrahman)
C'est l'essentiel, rien d'autre. Soyez Lui et faites n'importe quoi. Après avoir compris, on dit encore : « Ceci est ma part, ceci est votre part ». Lorsque nous parlons, nous utilisons les mots « le mien », « le vôtre », « le sien » et « la sienne ». Vous devez toujours utiliser les mêmes mots. Aussi, vous devez encore manger, boire, dormir aller aux toilettes. Alors, quand vous savez que tout est irréel, pourquoi devriez-vous arrêter de L'adorer ? C'est l'ego qui dit : « Maintenant que j'ai compris, je vais arrêter d'adorer mon Guru ». L'ego peut facilement revenir, donc pour le détruire pour toujours, vous devez accomplir un culte en son honneur. Vous pouvez le faire ! Lorsque vous adorez, votre esprit devient de plus en plus fort et passe de ce côté (de la Réalité). Puis finalement, vous devenez la Réalité. Aujourd'hui, vous êtes Lui, mais vous ne le savez pas. Votre esprit fait une objection. L'esprit ne permet pas d'aller à la Réalité parce qu'il sait que sa mort est là. Ainsi, il s'oppose pour faire valoir un point et vous ramène dans l'illusion. Il faut vaincre le mental, c'est tout. Oubliez votre esprit et faites de Son esprit votre esprit. Faites de l'esprit du maître votre esprit. Alors vous pouvez être Lui en une fraction de seconde, pourquoi pas ? Si l'acceptation vient, alors que reste-t-il ? Mais vous ne l'acceptez pas parce que votre amour pour l'illusion est toujours fort et ne vous quitte pas. Alors, c'est pourquoi nous emmenons les gens en pèlerinage et les amenons à faire ceci et cela, afin qu'ils puissent facilement y parvenir. Alors vous pouvez être Lui en une fraction de seconde, pourquoi pas ?
Par exemple, si un garçon ne fait pas ses devoirs, vous devez parfois le punir et parfois vous devez lui dire : « Nous ne te donnerons pas ton déjeuner ou ton dîner à moins que tu ne fasses tes devoirs ». Quand il n'a pas de déjeuner ou de dîner, il dit : « Oh, je dois les faire ! ». De la même manière ici, nous devons faire quelque chose. Rien n'est requis seulement si vous comprenez cela. Mais quand même, ce que dit le maître, faites-le pour que l'égo ne revienne jamais. Si vous gardez la porte ouverte, un voleur peut entrer, mais si vous la verrouillez, alors personne ne peut entrer. Donc, quand vous dormez, vous devez tout verrouiller avant de dormir. Le voleur voit que rien n'est gardé ouvert, il ne peut donc pas entrer. Le voleur est l'égo et est plein d'absurdités. Même après avoir réalisé, cela peut revenir à l'esprit. Tant que le corps est là, l'esprit est là. Quand ça vous dérange, il faut l'arrêter en l'écrasant. Oubliez tout ce qui vous dérange. Écrasez-le en une fraction de seconde. N'ayez aucune pitié pour lui. Il faut oublier l'égo. Oublier l'égo, c'est oublier le mauvais soi. Alors la Réalité s'ouvre et reste pour toujours. Si vous sortez de ce bâtiment dans la rue, vous pouvez facilement rencontrer des situations gênantes. Tout cela est l'égo. Un réalisé est toujours gratuit. L'esprit doit toujours être libre. Gardez votre esprit si fort pour que rien ne puisse y entrer. Lorsque cette compréhension vient alors vous êtes Lui, et alors il n'y a rien à craindre. Où que vous alliez, quoi que vous fassiez, vous êtes libre. C'est le but principal du pèlerinage. Les gens peuvent apprécier et en même temps comprendre, c'est l'essentiel. Jouir et comprendre se rejoignent de plus en plus. C'est bien, non ? (rires).
Question : Maharaj, comment voyez-vous le monde ?
Ranjit : (rires) Comment voyez-vous un fantôme ? Il n'y a rien là-bas, alors qu'y a-t-il à dire ? Tant que le corps est là, il agit, sans doute. Il appelle sa mère « mère », et sa femme « femme », mais il sait quand même. Si quelqu'un lui demande : « Quel est votre nom ? », il donne son nom, mais il sait : « Je ne suis pas ceci ». Cette compréhension claire est requise. La compréhension complète s'appelle « Cela ». Soyez dans Cela. Hier, j'ai dit : « Soyez comme une feuille de lotus ». Vous êtes produit dans l'eau, vous vivez dans l'eau, mais vous n'êtes pas touché par l'eau. Alors restez comme ça, rien d'autre. Rien n'a besoin d'être démoli. Pourquoi démolir quoi que ce soit ? Que sont-ils? Pourquoi sont-ils là, vous dérangeant ? En fait, ils ne vous dérangent pas. Vous entrez et vous avez des ennuis. Cette chaise ne dit jamais : « Je suis à toi ». Vous dites « C'est ma chaise. » Alors, qui est fautif ? Pas la chaise, mais vous-même. La chaise ne dit rien. Ainsi, de cette façon, vous pouvez voir le monde. Après avoir réalisé que vous pouvez rester dans le monde comme un enfant. Ainsi, Shankaracharya a donné de très belles paroles pour cela : « Il reste dans la Réalité sans pensée et dans la pensée Il reste, mais Il sait qu'il est une pensée. » Bref, il joue avec l'illusion. Par exemple, si vous jouez avec un serpent, sortez d'abord sa dent venimeuse, puis jouez. La dent venimeuse est le seul point troublant, non ? Donc, tout n'est qu'illusion et pas vrai, et si vous comprenez que ce n'est rien, alors vous pouvez jouer dedans ! Qu'est-ce qui vous fait du mal ? Il n'y a rien ! Qu'est-ce qui vous fera du mal ? Alors, soyez comme une feuille de lotus pendant que vous vivez. Une personne réalisée ne craint pas la mort, ne se soucie plus de rien et ne veut rien. Quand elle ne veut rien, les gens apportent des choses et les mettent devant elle, elle dit « Non, je ne veux pas de ça. » Ils insistent et disent : « Non, vous devez le prendre ! ». Supposons que vous rentriez chez vous et que vous disiez à votre mère ou à votre femme : « Je ne veux rien manger ». Ils demanderont : « Que s'est-il passé, pourquoi ne manges-tu pas ? » Ils vous poseront de nombreuses questions. Mais supposons, à la place, que vous disiez : « Est-ce que mon repas est prêt ou non ! » Ils répondront : « Attends un peu, ce sera bientôt prêt. » Elle répond très poliment mais intérieurement elle pense : « Ce sera bientôt prêt, et si tu le veux, tu peux en avoir, et si tu n'en veux pas alors... » Alors, dans le monde, il ne faut s'attendre à rien. Vous devez d'abord connaître votre Soi dans votre cœur. Sinon, vous serez esclave de l'illusion. Ne voulez rien, comprenez cela, car il n'y a rien. Ce n'est pas vrai !
Question : Maharaj, si tout n'est qu'un rêve, une illusion, alors je suis une figure du rêve dans cette illusion, n'est-ce pas ? Si je fais partie du rêve, ai-je un contrôle sur ce qui se passe dans le rêve ?
Ranjit : Si vous ne dormez pas, alors comment pouvez-vous rêver ? Si vous vous endormez et que vous considérez que le rêve est vrai, alors vous sentez que vous faites tout dans le rêve. De la même manière ici, si vous prenez cet état de veille comme un rêve, alors pourquoi s'en soucier ? Vous vous inquiétez toujours pour le rêve. Vous dites : « Le rêve devrait être comme ceci, ou il devrait aller dans cette direction ou dans cette direction ». Une rivière ne se soucie pas de sa destination, elle coule juste. De la même manière, après avoir compris, restez ainsi, sans jamais vous inquiéter. Quoi qu'il arrive, ça va. Si de mauvaises choses se produisent contre la personne réalisée elle dit : « Ce n'est pas grave parce que c'est mon souhait ! » C'est votre rêve, non ? Vous avez pris naissance dans le rêve, vous êtes donc lié dans le rêve. Dans un rêve, il n'y a pas de loi. Par exemple, dans un rêve, un avion peut atterrir dans votre chambre ! Vous pouvez tout faire, votre pouvoir est donc très fort. Un avion atterrit instantanément dans la pièce et vous pouvez en faire l'expérience. Un autre exemple est, ici (à l'état de veille) si vous voulez de l'argent, vous devez d'abord le gagner et ensuite seulement vous pouvez le déposer à la banque. Mais dans un rêve, si vous voulez de l'argent, vous pouvez l'obtenir immédiatement. Aussi, vous devez attendre neuf mois ici pour un enfant, mais dans le rêve, sous l'impulsion du moment, vous pouvez avoir un enfant. Pas besoin d'attendre neuf mois. Tout ce que vous avez à faire est de dire : « Je veux un enfant » et l'enfant est là. Le pouvoir est si fort. Comme vous êtes devenu un corps, votre pouvoir est devenu si faible que vous ne pouvez rien faire. Maintenant, nous devons éveiller votre pouvoir, rien d'autre. Que fait la personne réalisée ? Elle réveille votre pouvoir qui dort. Elle vous réveille, et quand vous vous réveillez, le monde devient aussi petit qu'une graine de sésame. Le monde entier, qui était un si grand monde auparavant, n'est plus maintenant qu'une graine de sésame. En d'autres termes, ce n'est rien. Quand la compréhension vient, alors rien ne reste.
Question : L'individu a-t-il son propre pouvoir discriminant ou vient-il du maître ?
Ranjit : Du maître. Il vous enseigne parce que vous ne savez pas que un plus deux font trois. Quand vous allez à l'école, vous comprenez. Maintenant, vous pouvez dire qu'un plus deux font trois. Une personne éveillée dit aussitôt : « Un plus deux font trois ! Je sais ! » Elle le dit si fort. La compréhension devrait venir. Le Maître éveille votre compréhension. Lorsque vous dormez, il vous donne une force qui vous réveille. Si vous êtes dans un rêve ou si vous avez des ennuis, quelqu'un vous réveille et vous dit : « Lève-toi ! » « Que s'est-il passé ? » « Tu pleurais. » Vous dites : « Non, non je ne savais pas, je ne pleurais pas ! » Il pleurait, mais il ne le savait pas. Puis il se réveille et voit qu'il n'y a rien. Tout le temps, nous disons de mauvaises choses. La compréhension doit venir dans l'esprit. L'esprit doit être éveillé, rien d'autre. L'esprit dort dans l'ignorance et prend tout pour vrai. Il agit de telle manière que plus d'ignorance lui arrive. De la même manière, le maître vous réveille. Il éveille votre compréhension et alors vous pouvez vous-même dire « Je suis Lui », parce que tout le monde est Lui.
Il n'y a personne ou rien au monde
en dehors de la Réalité (Parabrahman).
Le monde est rempli de Lui.
Il n'y a rien d'autre que Lui.
Ce que vous voyez, c'est Lui. Cela n'existe pas, mais à cause du corps, vous ressentez la dureté de cette chaise (il tapote la chaise). Par exemple, quand vous dormez, vous rêvez, et dans le rêve quelqu'un vous donne une gifle au visage. Vous sentez la gifle et aussitôt vous vous réveillez pour ne trouver que des oreillers. Vous réalisez alors : « Oh, ce n'était rien ! Personne ne m'a giflé. » Dans le rêve, quelqu'un vous tue, « Ah, je suis tué ! » Puis vous vous réveillez. « Tout est faux, personne n'était là pour me tuer ». Ensuite, votre peur s'en va. L'éveil vous rend intrépide. Il faut se rendre compte que par nature vous êtes intrépide. Étant sans peur, l'esprit devient complètement nu et vous savez que rien n'est vrai. Même Dieu dira : « Oh, maintenant il sait qu'il est la Réalité. Il ne reste plus rien que je puisse faire pour lui. » C'est le pouvoir qui vient dans l'esprit, rien d'autre. Tout ce qui arrive est fait par Lui. Le pouvoir de la Réalité est si fort. Et l'égo, le moi, n'a jamais rien fait parce que rien n'a jamais existé. Le « je » n'existe pas et rien ne se passe en Lui. C'est la Réalité. Par exemple, vous allez au cinéma pour regarder un film de trois heures. Lorsque le film se termine, l'écran devient vide. L'écran ne crie, ne rit ou ne chante jamais, mais pendant le film, tout y apparaît. De la même manière, ici nous expérimentons beaucoup de choses dues à l'objectivité de l'esprit. Vous voyez tous les objets et croyez immédiatement qu'ils sont réels. Au moment où vous réalisez qui vous êtes, vous voyez que tout n'est rien. C'est l'essentiel. L'esprit doit accepter que tout est zéro.
Une fois que l'esprit accepte que tout n'est rien,
alors rien ne reste et votre Soi est la Vérité.
Le monde entier a jailli du Sat-Chit-Ananda, on l'appelle la racine du monde. C'est la félicité. Mais le Sat-Chit-Ananda n'est pas vrai, c'est un concept. Il est votre êtreté : « je suis, je suis connaissance, je suis félicité. » Tout cela est l'œuvre du mental et il doit être transcendé car il vous donnera toujours une fausse compréhension. Si la réalité n'était pas, rien ne pourrait apparaître. L'écran, la réalité, est là, c'est pourquoi les images peuvent se former, mais l'écran n'a ni amour ni indifférence. N'aimez personne et ne détestez personne, c'est le mental qui fait ces discriminations, l'écran n'en fait pas. Les cinq doigts sont différents, mais vous savez que c'est votre main ; c'est cela l'Unité.
Si vous comprenez que vous n'êtes pas le corps, votre conscience devient universelle. Toute limitation disparaît. Vous devenez la conscience-connaissance universelle. Malgré tout cette connaissance est aussi illusion, ignorance finalement. En effet, la source de la conscience-connaissance elle-même, a pour origine l'oubli ou l'ignorance de la réalité. Vous devenez donc la création toute entière, la conscience-connaissance du monde, mais c'est encore l'illusion. Cet ego qui devient la conscience universelle est, en fait, le pire des ego : « je suis le créateur du monde, je suis omnipotent, etc. » Mais vous êtes le créateur de plus d'illusion, de plus d'ignorance, alors quelle en est l'utilité ? Cette compréhension que la conscience universelle est toujours l'ego doit mûrir, pour se dissoudre dans la réalité. Dans la réalité finale, il n'y a ni conscience, ni ignorance et c'est ce que vous êtes, c'est votre véritable nature.
C'est à partir de l'ignorance que la connaissance est apparue et vous voyez l'illusion entière se dérouler. L'ignorance s'est surimposée à la réalité, de cette ignorance un concept a surgi, la connaissance et sur ce concept le monde est créé. Concept veut dire connaissance. Tout le monde fonctionne avec la connaissance, c'est par elle que vous créez et agissez. Prendre naissance est un concept et s'ensuivra son cortège de douleurs toute votre vie durant. La vie est un concept, rien d'autre. Quand elle prend fin, le concept disparaît et tout se termine alors.
Ranjit Maharaj
Les Bhajans de la Lignée de Shri Ramakant Maharaj
ici en pdf (en français)
CHIDANANDA (Bhajan de la Lignée)
Je suis l’Éternelle Béatitude. Je suis Shiva.
Je suis l’Éternelle Béatitude. Je suis Shiva.
Je ne suis pas le mental, l’intellect, l’égo ou le subconscient. Je ne suis pas les oreilles, la langue, le nez ou les yeux.
Je ne suis pas l’espace, la terre, le feu ou le vent.
Je suis l’Éternelle Béatitude. Je suis Shiva.
Je suis l’Éternelle Béatitude. Je suis Shiva.
Je ne suis pas la force de respirer, les sept éléments vitaux du corps, ni les cinq couvertures.
Je ne suis pas la parole, les mains, les pieds, ni le rectum.
Je suis l’Éternelle Béatitude. Je suis Shiva.
Je suis l’Éternelle Béatitude. Je suis Shiva.
Je ne suis pas l’envie, la cupidité, ni le désir, ni l’attirance.
Je ne suis pas l’arrogance, ni la fierté, ni la jalousie, ni la religion, ni la fortune, ni les dépenses pour l’humanité, ni la libération.
Je suis l’Éternelle Béatitude. Je suis Shiva.
Je suis l’Éternelle Béatitude. Je suis Shiva.
Je ne suis pas la vertu, le péché, la joie et la tristesse. Je ne suis pas le Mantra, le pèlerinage, les Écritures, les offrandes ou le feu rituel.
Je ne suis pas la nourriture, l’action de manger et ce qui est mangé.
Je suis l’Éternelle Béatitude. Je suis Shiva.
Je suis l’Éternelle Béatitude. Je suis Shiva.
Je ne suis pas la mort, le doute, ni la discrimination de castes. Je ne suis pas le père, la mère, donc pas de naissance.
Je ne suis pas le frère, ni l’ami, ni le Gourou, ni l’aspirant.
Je suis l’Éternelle Béatitude. Je suis Shiva.
Je suis l’Éternelle Béatitude. Je suis Shiva.
Je suis au-delà des concepts, sans changement, au-delà de la forme.
Je suis tout étendu dans tous les sens. Je vois l’égalité dans chacun. Je ne suis ni libéré, ni lié.
Je suis l’Éternelle Béatitude. Je suis Shiva.
Je suis l’Éternelle Béatitude. Je suis Shiva.
C’est complet et parfait. C’est complet et parfait.
Du complet et parfait, le complet et parfait devient manifesté.
Si le complet et parfait sort du complet et parfait, même alors le complet et parfait restera toujours.
L’UN, qui avec compréhension, savoure le monde.
(ARATI)
J’ai reçu une grande fortune qui m’a poussé hors des affaires du monde.
J’ai rencontré mon Sadgourou et je fais ce qu’Il me demande.
Il m’a mis dans la bonne direction, vers l’intérieur où est le Soi.
Après la traversée des attributs, vous atteindrez Pandhari, où Vithoba réside.
Comment décrire ce bonheur ? Quand l’égo s’en va le bonheur demeure.
Par la lumière de la compréhension qu’Il m’a donnée, mon égo est complètement détruit.
Je vais vers le Soi. Le corps reste mais je ne m’occupe plus de lui.
Le mental devient pas de mental, aucune trace de lien demeure.
Fusionné dans le Soi, j’ai oublié pourquoi je suis venu ici ! Les mots sont sans signification.
Je suis devenu l’UN, je vois seulement Moi-même partout.
Les Trois attributs sont brûlés, je les ai transcendés.
L’Indestructible, l’Eternel est merveilleux. La lumière de l’Illumination de Soi ne diminue jamais.
Le nom et la forme créent la dualité, mais IL est Un, partout.
Namdev : « Si ce que je dis n’est pas la vérité, je couperai ma tête ! ». (Mais personne ne peut couper Cela !!)
L’univers entier et son créateur sont contenus dans une graine de sésame.
Tout vient de zéro, retourne à zéro et n’a aucun volume. Tout est rien.
Le propriétaire de l’univers entier demeure à l’intérieur d’une petite maison graine de sésame.
La plus petite graine contient tous les trois mondes.
Cependant rien n’est plus grand que Moi-même, qui n’ai aucun volume.
Le propriétaire de Cela va et vient.
De rien vient toutes les choses, même les Dieux.
Rien est très puissant. Rien ne peut arriver.
Oubliez la connaissance et l’ignorance et vous êtes LUI.
Quand quelque chose est là, vous ne pouvez rien faire de plus ou de moins.
Tuka dit, dans une petite graine ou une petite goutte se trouve l’ensemble de la création transitoire.
5. Je suis la joie originelle
Partout la béatitude ! À l’intérieur et à l’extérieur !
Joie ! Joie ! Rien n’est là excepté Moi-même. Je suis la Joie Originelle !
IL est partout et Cela est la joie !
À l’intérieur et à l’extérieur, tout est joie, au-delà de la connaissance.