La Connaissance vient de zéro,
comment peut-elle être vraie ?
par Ranjit Maharaj
Sources : Illusion vs. Reality - Talks Given From 1996 – 1999 - A Sadguru Publication
En vérité, votre état est la Félicité Absolue, pas cet état du monde du phénomène. Dans l'état du non-phénomène vous êtes félicité totale, mais vous n'en pouvez faire l'expérience. Dans cet état il n'y a ni misère ni malheur, seulement une pure félicité.
Quand la conscience est sans forme et ne se connaissant pas elle-même, elle est l'Absolu.
Nous sommes uniquement cette conscience. L'éternel est pour toujours, un état de non-expérience.
L'univers est contenu dans la conscience, et le corps physique lui aussi n'est qu'une apparition dans la conscience, perçue et reconnue par la conscience.
Ce qui EST, c'est cette conscience, en dehors de quoi rien ne peut exister.
Shri Nisargadatta Maharaj
Au niveau ultime la Présence est dissoute. Vous ne serez pas conscient quand la Présence devient Omniprésence.
Tout est Un. Il n'y a pas d'individualité.
Cette Présence spontanée, cette Présence invisible, est inconsciente de sa propre identité parce qu'elle est vaste, toute puissante, omniprésente, juste comme le ciel.
Shri Ramakant Maharaj
Si vous comprenez que ce corps n'existe pas, vous êtes libéré du tourment de la mort. Vous êtes en tout et en tout lieu car vous êtes la source de toute chose.
Comment pourriez-vous mourir ?
Comprenez que tout est Un, et tout se termine alors.
Ranjit Maharaj
Le Je suprême, non-manifesté, ne possède aucun savoir, il ne se connaît pas, il est totale êtreté. Cette êtreté est reflétée par la conscience, cette conscience a surgi du non-manifesté, sans cause, en créant le temps, l'espace et la matière, elle ne peut exister en l'absence du corps. Elle est la Conscience, il n'y en a qu'Une. Tout ce qui existe est je, tout ce qui existe est moi, mais le Je percevant cela s'est limité en s'identifiant à son support et a perdu cette compréhension. Pourtant, ce manifesté est identique au non-manifesté, à cette présence Absolue. Il n'y a pas de différence entre le Je non-manifesté et le monde. C'est pour cela que vous n'avez besoin d'aucun changement ni d'aucun appui, vous êtes cela. Il faut que votre esprit soit complètement au repos, alors il se dissoudra et il ne subsistera que la réalité.
S'immerger dans cette connaissance « je suis » est Bhagwan, splendeur. C'est une illumination éclairant comme la foudre. Vous êtes seulement lumière et de cette révélation le monde surgit. Ayant atteint ce stade, vous êtes le pur joyau du diadème, le diamant au sommet de la couronne. Mais ayant assimilé, pleinement éveillé, ce qu'est le monde, ce qu'est cette conscience, vous souhaitez vous en débarrasser. Vous découvrez que cette splendeur est le siège de toutes les erreurs, de tous les mensonges. Quand vous l'avez totalement compris, vous transcendez cet état. Ce n'est plus rien, c'est comme du mucus dans la gorge qui vous gêne, vous le crachez.
Shri Nisargadatta Maharaj
Le Soi suprême est votre état naturel, il est au-delà du divin car il est la réalité finale, Il est la vérité éternelle présente dans les quatre états de veille, de rêve, de sommeil profond et de la conscience pure (turya). Si vous essayez de le connaître, il vous apparaîtra comme le néant car il ne peut pas être perçu. Il est là quand tous les concepts prennent fin mais il est quand même présent quand les concepts sont là ! Le mouvement subtil qui est ressenti dans le Soi immuable est appelé « conscience » ou « je suis ». Ce mouvement dans le Soi caractérise l'illusion. Le Soi est affublé de noms tantôt masculins, tantôt féminins et tantôt neutres, mais tous ces noms ne sont que des indications car il ne peut pas être perçu.
L'expérience « je suis » est Existence, Conscience et Félicité (Sat-Chit-Ananda). On lui donne aussi d'autres noms comme connaissance, Dieu ou Soi, etc. Mais ce qui existe éternellement, sans expression ou manifestation, est le Soi suprême (Para-brahman). Om, le son primordial, est aussi le « je suis », il est à la source des mantras. Ainsi le « je suis » est l'illusion primordiale.
Sri Siddharameshwar Maharaj
Ce que vous connaissez n'est rien et ce qui est vrai,
vous ne pouvez pas le connaître.
La Connaissance est le Pouvoir mais si vous comprenez vraiment,
cela est aussi zéro.
La Réalité ne change jamais, ne naît jamais et ne meurt jamais, et vous êtes cela.
Ainsi la Réalité reste inchangée et tout ce que vous voyez et percevez sur elle n'est rien, rien que son ombre ou son reflet.
Ranjit Maharaj
24 novembre 1999
Interlocuteur : Quand le disciple est-il en conflit avec le Maître et pourquoi ?
Maharaj :
Le Maître dit :
« Vous êtes Lui (Parabrahman). »
Maintenant, par sa grâce, vous êtes devenu Lui. Le disciple agit maintenant comme Lui. « Alors, c'est mon monde maintenant. Vous pouvez faire tout ce que vous voulez contre moi, ça ne me dérange pas. » Il pense comme cela. Donc si vous voulez faire quoi que ce soit, vous pouvez tout faire contre moi, il n'y a pas de mal, je suis préparé. Vous me suivez ? C'est là le sens. C'est le chemin le plus difficile. Le disciple a reçu la compréhension « qu'il est Lui », donc « Je suis Lui », maintenant pourquoi s'inquiéter pour quoi que ce soit ? Certaines choses ne doivent pas être dites en public, mais cela ne me dérange pas de les dire. Alors qu'est-ce que vous avez à faire ?
Il y a trois manières différentes d'aborder la compréhension.
La première est que « Chacun est Lui. »
La seconde est « Je suis Lui ».
Ici le « je » est sous une forme subtile,
sinon comment peut-il êtes en conflit avec le Maître ? Vous m'avez fait ça. Je suis prêt à tout accepter, alors faites ce que vous voulez contre moi. C'est le chemin le plus difficile. La troisième voie est la voie médiane, « Le Maître est Lui, je n'existe pas. » Ainsi, le disciple vénère le Maître avec enthousiasme. Quand « vous êtes Lui, tout le monde est Lui », alors ? « Tout est moi. » Il y a donc ici trois sortes de vue. « Tout le monde est Lui », ça va. Tout le monde est quand même là, mais il y a quand même une certaine distinction. Avec la deuxième vue, « Je suis Lui ». Vous (le Maître) m'avez fait Lui. « Maintenant, faites-moi tout ce que vous voulez. Je suis prêt à l'accepter. »
La troisième voie, la voie médiane, est la meilleure :
« Je n'existe pas, seulement
Lui existe (Parabrahman). »
Ne vous inquiétez pas, laissez n'importe quoi arriver, pensez « Je ne sais rien ». Et quand quelqu'un se prosterne devant vous, pensez : « Ils se prosternent devant mon Maître et non devant moi. » C'est une sorte de dédicace. La deuxième vue est dure, mais elle est forte. Vous devez prendre le Maître comme dualité. Ensuite, faites tout ce que vous voulez, mais c'est aussi une dualité subtile. Des trois façons (ou vues), le milieu est le meilleur. L'ego est sûr de revenir un jour quand on pense : « Je peux tout faire, je suis Tout », prenez-le pour acquis. C'est l'ego subtil. Mais vous pouvez vous battre avec votre Maître, pourquoi pas ? Kabir était considéré comme un demi-Saint, et son disciple Kamal un Saint complet. Le Maître ne se soucie de rien. Il dit : « Tout est correct. Ce que tu fais, ça ne me dérange pas ». Les gens conscients trouvent le chemin le plus court. Il y a tellement de façons, non ? L'ego reste toujours, prenez-le pour acquis, peu importe qui il peut être. Quoi que vous fassiez, il (l'ego) est toujours là. Soyez donc toujours sur vos gardes, sur le qui-vive. Sinon, l'ennemi viendra à l'intérieur des murs et prendra une vie. Prendre une vie signifie, vous vous oubliez. Il ne faut pas s'oublier. Le Maître est là. Vous avez le respect pour lui dans l'esprit, et donc gardez toujours ce respect. Adoptez la vue du milieu : « Il est partout, je n'existe pas ». Alors la question de faire n'importe quoi, ou quoi faire ne demeure pas. Les différences viennent toujours à l'esprit. « J'aime ça et je n'aime pas ça. » L'esprit est une chose très astucieuse. Surmonter l'esprit n'est pas facile, mais que vous dissolviez cet esprit ou que vous l'utilisiez, il ne vous résistera plus. Vous pouvez penser : « Je sais que je peux tout faire », mais quelle en est la signification ? Quand vous êtes Lui, quelle est la nécessité de faire quelque chose ? Les Saints font souvent l'erreur de vouloir et ils descendent. Quand le mental va quelque part, êtes-vous sous l'influence du mental ou non ? L'esprit veut toujours quelque chose. Ne soyez pas sous l'influence du mental. Coupez votre esprit. Les pensées viennent mais ne sont pas nécessaires pour l'action. La compréhension devrait venir de cette façon : « Il fait tout, je n'existe pas ». Tant que vous existez, il y a un ego, un ego subtil qui reste.
S'il y a des poux dans les cheveux d'une femme, une autre femme est nécessaire pour tuer les poux. Mais avec votre ego, vous devez le découvrir par vous-même. Pensez : « Je n'existe pas ». Quand vous n'existez pas, pourquoi les pensées devraient-elles exister ? L'ego est une chose tellement absurde. Sortez-vous hors de ses griffes. Ce n'est pas du tout là, mais c'est quand même là. Alors, quand vous pensez « Je peux tout faire », est-ce que « n'importe quoi » signifie qu'il vous reste quelque chose ou non ?
Quand vous êtes Lui,
(Parabrahman)
que vous reste-t-il ?
Il vous reste quelque chose ?
Tout est zéro, rien n'est.
Quand vous comprenez que tout est zéro, que rien n'est vrai, et que vous trouvez quand même quelque chose dans votre esprit, à quoi cela sert-il ? Une pensée vient et c'est le mental. C'est comme un moustique, il vous pique et prend votre sang, prenez-le pour acquis. Quand rien n'est vrai et que tout est zéro, que voulez-vous faire ? Faire quelque chose, vous êtes toujours dans quelque chose. Quand je vous dis zéro et que vous voulez toujours faire quelque chose, ça veut dire quoi ? C'est zéro, alors que faire maintenant ! Par la grâce du Maître vous avez compris que tout est zéro. C'est complètement zéro, alors que faire et ne pas faire ? Ne pensez jamais à faire quoi que ce soit, et cela s'appelle Nishkarma, ce qui signifie qu'il n'y a aucune action pour Lui. Il fait tout mais il n'y a toujours pas d'action pour Lui. Il faut un cœur et un esprit forts. Ayez autant de courage pour être cela. Les gens disent : « En faisant ceci et cela, je vais être Lui ». NON ! Oubliez tout, et c'est zéro. Ce qui n'est pas, comment cela peut-il vous toucher ? Quand quelque chose vous touche, cela signifie que vous lui donnez de la valeur. Alors vous devenez la plus petite des créatures. « J'aime ceci, j'aime cela. » Qu'est-ce qu'il y a à aimer ? C'est comme un appât qui attrape un poisson. Quand vous voulez quelque chose, est-ce là ou pas ? En fait faire n'importe quoi n'est pas vrai.
Il (Parabrahman) ne fait rien.
Ce qu'il (le Maître) a en tête, c'est : « Je ne veux rien faire, parce qu'il n'y a rien à faire. » Dans le zéro, que faire, dites-moi ! Tous sont partis, alors à qui parler ? Pas besoin de me parler. Ne vous impliquez pas dans le moindre aspect de quoi que ce soit. Ce n'est rien d'autre que zéro. Essayer de comprendre. Les gens se précipitent, ils veulent faire. « J'ai réalisé que je peux tout faire. » Vous reste-t-il quelque chose à faire ? Que pouvez-vous faire ? S'il vous reste quelque chose à faire, vous devenez la plus petite créature, un jiva. Vous n'êtes pas non plus Shiva. (Shiva est considéré comme la « Pure Conscience » ou Dieu.) En ce moment Vous êtes Lui, et en ce moment vous êtes aussi un jiva. Vous faites des choses pour quoi ? Seulement pour le corps. La compréhension devrait venir. Une pincée de sel dans six litres de lait gâchera le lait et le rendra aigre. La pensée est comme ça.
Vous êtes une réflexion de la Réalité.
Il n'y a rien à craindre. Alors faut-il mourir ? Il ne reste plus cette question de mourir car vous faites tout sans le mental. Vous ne mettez pas l'esprit dans les actions. Il (le Maître) fait de l'action, il le doit tant que le corps est là.
Agissez, il y a pas de mal, mais
comprenez que ce n'est pas vrai.
Là, vous pouvez vous battre avec le Maître, car le Maître ne reste pas un Maître maintenant. Les deux (Maître et disciple) sont devenus Un, alors avec qui se battre alors ? Krishna et Arjuna se sont ensuite battus. Vous pouvez dire n'importe quoi à un Maître. C'est votre souhait, oui ou non ? Ainsi, vous pouvez faire tout ce que vous voulez, le Maître s'en moque. Mais c'est le chemin le plus difficile. Ce n'est pas facile. Le Maître a donné cette compréhension et peut vous vaincre en une minute, pourquoi pas ? Il a ce Pouvoir. Lorsque vous comprenez de cette façon, vous êtes hors de l'emprise de l'illusion. L'illusion n'existe pas. L'illusion est une illusion. Son nom est Ramesh. Où est Ramesh ? Découvrez Ramesh. Quand vous n'existez pas et que vous pensez exister en tant que quelque chose, ou que vous avez réalisé quelque chose, qui a réalisé ? Ce sont des points de compréhension. Comprenez si bien que vous n'êtes jamais touché par quoi que ce soit. Sinon le moustique (l'ego) est sûr de piquer. Il est peut-être le moustique d'un Saint, mais il peut quand même piquer. Ne soyez pas un Saint ou quoi que ce soit d'autre, car cela est le travail de l'esprit. Faire quelque chose est le travail de l'esprit. Pourquoi les gens mettent-ils des vêtements safran et des malas ? Pour montrer quelque chose. Pourquoi montrer quoi, et à qui montrer ? Il faut quelqu'un pour montrer ? Vous entrez dans la dualité en montrant. « Je suis Untel. Oh, tu n'as pas demandé ma permission, pourquoi es-tu entré ? » Personne n'est là du tout, sauf vous. Celui qui vient, c'est Lui. Si vous comprenez cela, pourquoi devrait-on prendre des rendez-vous? Oubliez les rendez-vous, quand vous adoptez la dualité, vos rendez-vous restent toujours. En Occident, vous téléphonez et prenez rendez-vous. Ainsi, les deux parties connaissent l'heure fixée. Dans la langue et la culture indiennes, il n'y a pas de mot pour les rendez-vous, il n'y a pas de temps pour la personne. Vous pouvez venir en tant qu'invité à tout moment. Elle vient comme un Dieu et vous agissez comme un Dieu avec elle. De nos jours, au lieu de venir comme Dieu, l'invité vient comme un démon. Personne n'aime les invités non invités maintenant, mais ayez le courage d'accepter n'importe qui à tout moment. Alors quelle est la différence entre le Saint et la personne ordinaire ? Pourquoi faut-il des rendez-vous ? Une femme est venue me voir. Elle venait de sortir de l'ashram de Saï Baba. Elle avait essayé pendant huit jours d'obtenir un rendez-vous avec lui et n'a pas pu en obtenir un. Que faire ? Les saints sont de ce type. Vous, vous êtes un Saint. Vous êtes un Saint lorsque vous êtes à la recherche d'un Saint. La Réalité est toujours ouverte à tout moment. Dans les temples maintenant, ils mettent des ornements en or sur les dieux, puis ils ferment les portes. Quand vous verrouillez les portes, vous en avez fait une prison, non ? Vous devenez un Dieu, alors des ornements vous viennent. Alors n'acceptez rien et dites : « Je ne veux rien ». Si quelqu'un vous le demande, dites-lui : « Je ne veux rien ». Sans demander quelqu'un donne, non ? Alors vous devez l'accepter. Mais dites toujours : « Pourquoi ? Ce n'est pas du tout nécessaire. » J'agis toujours comme ça je vous le dis. Les gens apportent tellement de choses. Des médicaments qu'ils apportent également. « Oh, c'est un très bon médicament », disent-ils. Alors que faire ?
Il faut comprendre que
« vous n'avez besoin de rien, vous ne voulez rien ».
Alors vous êtes Lui (Parabrahman),
sinon, le point zéro vous mordra.
Un vautour mord après la mort du corps. Ne soyez pas l'invité des vautours. Pensez : « Je suis Lui, tout le monde est moi-même ». C'est de cette façon qu'il faut vivre et rester ainsi. Dans le sommeil, vous ne vous inquiétez de rien. Dans l'état de veille, vous vous inquiétez, « Qu'est-ce qui va arriver, qu'est-ce qui va arriver ? » Les gens sont sûrs de donner beaucoup, beaucoup de choses même si vous ne le voulez pas. Si vous voulez, vous ne pouvez rien obtenir. Si vous demandez quelque chose, cela devient de la mendicité. Pourquoi devriez-vous mendier ? Sans mendier, si quelqu'un vous donne de l'eau, dites que c'est du lait. Comprenez comme ça. Je n'ai pas demandé de lait, mais il donne quand même de l'eau. Comprenez qu'il n'y a rien que vous vouliez. Le corps veut, c'est une chose coquine. Vous avez pris un corps, non ? Lorsque vous comprenez cela, vous devenez le « Maître des maîtres ».
Le Maître ne s'inquiète de rien. Soyez comme un animal qui attend que des choses entrent dans sa bouche. Tout viendra à coup sûr, au-delà de vos attentes les plus folles, prenez-le pour acquis. Mais ce corps et cet esprit ne vous permettent pas de tout rejeter. C'est une pierre autour de votre cou. Jetez la pierre puis les diamants seront à vos pieds. Pourquoi s'inquiéter. Pourtant, il n'y a aucune valeur pour les diamants. Si vous jetez des diamants à un chien, il ne s'y intéressera pas. Il ne voudra qu'un os. Mais vous courez après tout, alors que faire ? Les gens courent toute leur vie après quoi ? De l'argent. Il y a beaucoup de prêtres comme cela, ils disent beaucoup de bonnes choses, mais leur Dieu est quand même l'argent. Un chien ne touche pas à l'argent, alors êtes-vous pire qu'un chien, ou pas ? Ne touchez pas à l'argent. Pensez « Je n'en veux pas ». En Inde, on dit que lorsque quelqu'un porte des vêtements safran et qu'il met de l'argent dans sa main, il devrait avoir une sensation de brûlure. Il devrait sentir : « Je n'en veux pas ». L'esprit devient alors si fort. Vous devenez Lui. Faites ce que vous voulez, cela ne dérange pas le Maître, mais n'oubliez jamais ce que le Maître vous a dit. Pendant le Diwali, le Nouvel An indien, juste avant la mort de mon Maître, mon Maître a dit : « Je vous donne le Pouvoir maintenant, mais faites-en bon usage. Je vous ai donné tous les Pouvoirs maintenant, ne vous inquiétez pas, vous êtes Lui. » Utilisez-le donc de manière à ne jamais le perdre.
L'esprit est une chose tellement absurde, ce qu'il fera ou ne fera pas, vous ne pouvez pas le prédire. Alors essayez d'oublier le mental, « Je n'ai pas de pensées », dites cela. Vous êtes la « Réalité sans état ». Laissez les états aller et venir. Les états restent-ils ? Non, ils vont et viennent. Le médecin donne un médicament et la fièvre tombe. Mais la fièvre de l'esprit ne vous quitte jamais. C'est comme la fièvre du paludisme, ça revient encore et encore. Alors pensez d'abord : « Je n'existe pas », puis : « Je ne veux rien, parce que ce n'est rien ». Que faire quand il n'y a rien ? Lorsque vous voulez quelque chose à partir de rien, cela signifie que vous êtes empêtré dans cela, absorbé par cela. Parfois, vous voyez des fourmis dans le sucre. Elles le parcourent et elles y meurent. Elles mangent tellement qu'elles meurent. Soyez une fourmi satisfaite et dites « pas de sucre pour moi ». Oubliez le sucre, oubliez le mental, oubliez tout et vous êtes toujours Lui. En ce moment,
tout le monde est
Lui (Parabrahman),
mais votre esprit n'accepte pas cela.
Votre esprit doit l'accepter. Alors, mon Maître a dit que le Pouvoir que je vous ai donné, ce Pouvoir signifie que vous êtes Lui. Comprenez ce Pouvoir et agissez en conséquence. Ne l'utilisez pas pour les choses mesquines. Le Pouvoir fait tout, il est si puissant. Les médecins ayurvédiques vous donnent des herbes, et ils vous les donnent dans une petite pilule et vous les facturent mille ou deux mille roupies. Vous pouvez les prendre comme ça, ou vous devez les prendre avec des bonbons forts. Ces pilules sont sous une forme condensée pour que vous puissiez les digérer, sinon vous auriez à en manger un kilo et demi. De la même manière, le Maître vous donne une dose aussi forte que ces pilules concentrées, alors vous devriez la digérer. Sinon, cette dose est rejetée et vous donne des boutons. Essayez de vous comprendre. C'est possible ! Vous êtes Lui maintenant. Le Maître vous donne généreusement sans y penser. « Vous êtes Lui, va maintenant ! » Votre esprit ne l'accepte pas, alors que faire ? L'esprit doit l'accepter. Si le mental l'accepte, il n'y a pas de combat avec le Maître, je vous le dis. Quand vous êtes complètement rassasié, alors ? Quand on prend deux ou trois doses de whisky, que se passe-t-il ? On est prêt à gifler quelqu'un et à prendre des gifles. Vous pouvez prendre du cognac, mais n'en avez pas l'envie. Le coup de pied est le pire. Le monde n'est rien, mais le coup de pied du rien est si fort. Il ne vous quitte jamais. Tout le monde dit : « Je veux », personne ne dit « Je ne veux pas ». Rien n'est requis pour vous. Essayez de vous comprendre et vous pourrez vous battre avec le Maître. Sinon quoi ? Le Maître ne s'inquiète pas. Pourquoi devrait-il s'inquiéter ? Il dit : « Moi, c'est Lui », pourquoi s'inquiéter ? Si vous avez un crore (cent mille) de roupies avec vous, le Maître devrait-il s'inquiéter ? Ayez autant de courage pour combattre avec le Maître.
Ainsi, le Seigneur Krishna et Arjuna son disciple se battaient. Ils se battaient pour la compréhension. Mais c'est le chemin le plus difficile. « Vous êtes Lui, je n'existe pas », c'est le moyen le plus simple. Comprenez que tout le monde est Lui. Pourquoi s'inquiéter et pour quoi s'inquiéter ? Si vous voulez quelque chose de quelqu'un, alors vous vous inquiétez. Si je ne veux rien de personne, alors ? On peut dire bonjour, ce n'est pas grave, mais on ne se soucie pas de dire bonjour aussi. Pourquoi ? On ne veut un bonjour de personne. Les titres rendent tout le monde heureux. « Oh, j'ai ce titre. J'ai ce diplôme. » Oubliez ce diplôme ! Ces diplômes sont avec vous. Si vous n'êtes pas là, qui obtiendra le diplôme ? Dis-moi ! C'est le combat du Maître et du disciple, pourtant ils ne font qu'un. Ne vous inquiétez pas pour rien. Tant que vous pensez : « Oh, je devrais obtenir quelque chose de lui », alors vous êtes un mendiant. Le Maître n'aime pas les mendiants. Le Maître aime ceux qui sont Lui, rien d'autre. Ayez cette compréhension satisfaite. Il faut être content. Pour ce qui n'est pas, qu'y a-t-il à avoir encore et encore ?
Oubliez-vous et le monde est à vous.
Comprenez qu'un surdosage n'est pas nécessaire. Le surdosage est toujours faux. Rien n'est vrai et rien ne va se passer. Alors, ne demandez jamais rien à votre Maître. « Je veux ceci, je veux cela », dites-vous. Quand vous voulez quelque chose, l'ego est toujours là. Vous voulez quelque chose qui n'existe pas. Pour ce qui n'est pas, qu'y a-t-il à avoir ? Quand vous voulez ce qui n'est pas, alors vous êtes à nouveau dans l'ignorance. Soyez donc assez fort pour accepter ce que dit le Maître. Combattez avec lui, il n'y a pas de mal, combattez avec votre père, il n'y a pas de mal. Soyez fort et faites tout ce que vous voulez, mais faites attention à ce que l'ego n'entre pas. L'ego est un veilleur et si le veilleur est tué, alors rien ne reste à tuer, et rien n'est plus à craindre. Ayez autant de courage ! Que tout arrive au corps. Laissez faire et ne vous en faites pas. Et si quelqu'un vient vous tuer, prenez un revolver et tirez-lui dessus. Mais allez à la potence avec un esprit heureux. Acceptez votre punition pour les mauvaises choses, pourquoi devriez-vous vous en inquiéter. Aucun gardien n'est requis. C'est juste pour garder le corps. Tant de gens veulent des gardes du corps. Pourquoi un garde du corps est-il obligatoire ? Pour garder le corps, non ? Mais si le garde du corps est tué, que se passera-t-il ? Ayez le courage de vous suicider, rien d'autre. Quand vous tuez le gardien, vous tuez l'ego. C'est juste pour sauver le corps qu'existe l'ego. Tuez votre ego et faites tout et n'importe quoi. Pourquoi pas ? Parce que vous ne faites rien ! Alors la question se pose, et les gens comprennent à tort qu'ils peuvent tout faire, non ? Alors, n'ayez aucun souhait.
Un vœu n'est qu'un poison. Dans notre langue, le marathi, un vœu signifie poison. Quand vous avez un souhait, c'est un poison. Pourquoi courir après le poison ? Tout le monde court après le poison, pourquoi ? On est sûr de mourir un jour, et pourtant on n'obtient pas ce qu'on veut. Y a-t-il une fin à toutes ces demandes ? Il y a un politicien qui veut être Premier ministre et offre un crore de roupies à chaque ministre s'ils votent pour lui. A-t-il 364 crore ? L'esprit ne connaît pas de fin ! Avoir le pouvoir de tuer votre fils. Arjuna a été invité à tuer son fils par le Seigneur Krishna. Vous ne pouvez pas vous asseoir sur le trône à moins de tuer votre ego, c'est le sens ici. Dans la vie mondaine, quelqu'un aimerait-il tuer son fils pour monter sur le trône ? Non ! Mais ici, le Maître dit de tuer le fils, ou l'ego. L'ego est la seule chose qui vous trouble. « Je suis quelque chose, je suis quelque chose, je suis quelque chose. » Comprenez que vous n'êtes rien. Quelque chose n'est rien, quelque chose n'existe pas. Quand vous dormez, qu'est-ce qu'il reste, hein ? Dites-moi. Quelqu'un dit, la respiration est là, laissez la respiration être là, vous vous en fichez. À moins que la respiration ne soit là, vous ne pouvez pas dormir. C'est une chose nécessaire, alors que faire ? Alors vous pouvez faire des rêves, beaucoup de rêves. La Connaissance est là, tant de rêves viennent à vous. Ne soyez pas après les rêves, dites que « Je suis Lui ». Alors, s'il faut se battre avec le Maître pour le comprendre clairement le Maître ne s'en soucie pas. Quand mon Maître était là, les gens se disputaient pour savoir qui était le plus grand dieu, Shiva, Ganapati, etc. Alors, comment pouvez-vous décider qui est le plus grand ? Chacun a son opinion, alors qui a raison ? Alors, mon Maître a suggéré qu'ils amènent leur Dieu préféré ici et qu'ils les laissent se battre. Celui qui gagnera le combat, ce sera lui, le vrai vainqueur ! Les gens ont tellement de fausses notions dans l'esprit. Dans l'esprit tant de questions sont là.
Interlocuteur : Je veux être clair quand vous utilisez le mot esprit. Ce que vous dites, c'est que tant que le corps est là, les actions et les pensées viendront. Le problème est qu'ils sont considérés comme vrais. Ainsi, les pensées et les actions ne sont pas le problème, c'est le fait de les considérer comme vraies qui est le problème.
Maharaj : Quand vous dites que ce n'est pas vrai, alors les actions deviennent-elles zéro ou non ? Disons qu'il y a une bombe sur la route et qu'elle n'a pas explosé. Ils amènent les démineurs pour retirer son pouvoir, pour la désamorcer. La puissance explosive potentielle est dans leur esprit. Il faut comprendre l'esprit, ce qu'il veut. Cette explosivité n'a pas de limite. En comprenant que vous devez faire cela (considérer que rien n'est vrai), ce pouvoir de l'esprit sera réduit. Alors le mental devient votre esclave. Il est prêt à faire ce que vous voulez. Mais l'esprit est venu sur votre tête maintenant. Dans la mythologie indienne, Ganapati a un très gros corps et il est assis sur quoi, un rat. Quand le rat s'assoit sur votre tête, il fait tout, et Ganapati ne mange pas, le rat mange tout. Ganapati est bien sûr une idole. Ce que le Maître fait avec la compréhension, c'est qu'il met ce rat sous vous pour que vous puissiez vous asseoir dessus. Donc le rat sera en morceaux, car il est très petit et Ganapati est très grand. Ainsi la pensée est venue sur vous, et elle vous détruit. Détruit veut dire, qu'elle mange tout, et pourtant elle n'est pas contente. Les rats ne sont jamais contents. Ils vont à Ganapati et s'assoient sur sa tête. Le Maître fait asseoir ce rat sous vous. L'esprit n'est rien. Il pense à beaucoup, beaucoup de choses, alors que faire ?
L'esprit peut-il tout avoir ? Dites le moi. Tout le monde veut être roi. Qui ne veut pas ça ? Tout le monde veut obtenir quelque chose. Roi signifie que vous voulez quelque chose. Et quand ce n'est rien, alors qu'avoir ? Quand il y a non-mental, il n'y a rien à vouloir et rien à obtenir. Ne donnez aucune valeur à quoi que ce soit. Vous donnez la valeur et ensuite vous perdez votre propre valeur. Un diamant ne dit pas : « Je suis un diamant. » Si un diamant dit que c'est un diamant, ce n'est pas un diamant. Il brillera n'importe où, que ce soit dans une poubelle ou à côté de l'or blanc. Comprenez-vous d'abord, et ensuite votre esprit devient quoi, une petite souris. Oubliez-le, laissez-le faire n'importe quoi, laissez-le manger, mais gardez toujours le contrôle sur lui. Alors Ramdas dit dans son livre de faire d'un voleur votre esclave. Si le voleur essaie de vous prendre quelque chose, il n'oubliera pas que son propriétaire est là pour le surveiller. Le voleur ne laissera personne prendre quoi que ce soit, mais parfois il veut se prendre lui-même. C'est une habitude non ? Tout le monde a l'habitude. Certaines personnes aiment nourrir tout le monde, et après sans que personne ne s'en aperçoive, elles prennent pour elles-mêmes en silence. De la même manière, si un voleur essaie de prendre quelque chose, soyez sur vos gardes. Un voleur a quatre yeux. Nous n'avons tous que deux yeux. Il voit aussi dans le dos. L'esprit a beaucoup d'yeux, il veut tout et veut que vous dansiez sur son petit doigt. Dites à l'esprit que vous savez de quoi il s'agit, comme le voleur. Oubliez l'esprit. L'esprit n'est que votre pensée, votre Connaissance.
La Connaissance est zéro,
elle vient de zéro.
Ce qui vient de Zéro, comment cela peut-il être vrai ?
L'esprit ne peut pas vous exploiter, mais vous pouvez l'exploiter. Vous n'avez même pas besoin de le contrôler. Vous n'avez qu'à comprendre que ce n'est pas vrai. Contrôler signifie que quelque chose doit être là pour contrôler. Pour celui qui est zéro, qu'y a-t-il à contrôler ? Ce zéro est venu sur vous et vous êtes vous-même devenu zéro. Soyez le "Maître de zéro" et vous pourrez alors vous battre avec le Maître. Il n 'y a pas de mal. Tant que vous êtes zéro, comment pouvez-vous vous battre avec lui ?
Le Maître est au-delà de zéro.
Comprenez-vous. Comprenez ce Pouvoir. Le Maître vous donne ce Pouvoir. Ayez le courage d'utiliser ce Pouvoir. Ne vous laissez pas piéger par d'autres choses. Beaucoup d'autres choses viennent vous piéger. Dites que tout n'est rien. Et quand ce n'est rien, pourquoi s'inquiéter.
Vous êtes toujours Lui.
(Parabrahman)
Soyez Cela et restez Cela. Alors, d'autres questions ? Vous pouvez me demander. L'esprit est une telle chose ; il n'a pas d'existence. Alors que faire ? Il danse sur votre existence. Cela vous a hypnotisé. Ne le laissez pas faire. Vous avez le pouvoir de dire que ce n'est rien. Mais l'esprit danse toujours sur vous. Cela vous fait vous oublier. Vous courez après tout. Et quand il s'agit de sens, tout le monde est hypnotisé. Ne suivez pas les conseils des sens. Certains Saints ne parlent pas. Y a-t-il un réel sens à ne pas parler ? C'est mal de ne pas parler. Si quelqu'un demande, vous devez parler. Comment une personne ignorante peut-elle comprendre le sens profond de l'enseignement à moins que le Maître ne parle ? Dans le passé, Saint Ramdas et son disciple Shivaji étaient là. Shivaji était en danger et il envoya un messager à Ramdas pour le lui faire savoir. Ramdas a donné de la muscade au messager, et Shivaji, quand il a reçu le message, n'en a pas compris le sens subtil. Cela signifiait s'enfuir de là en se cachant dans une corbeille de fruits. Cela a à voir avec le mot marathi pour noix de muscade. Les choses doivent être claires pour le disciple, alors vous devez leur parler, leur dire. Et dites-leur très hardiment : « Vous faites de mauvaises choses ». Mais ces Saints aujourd'hui veulent des choses de leurs disciples, alors comment peuvent-ils le leur dire ? Alors ces professeurs restent muets. Et les gens considèrent cela comme la grandeur d'un enseignant. Il n'y a pas du sens là-dedans. La bouche est donnée pour parler. Parlez de choses de valeur. Parlez de ce qui peut vous amener à la Réalité afin que vous puissiez comprendre. Donc, vous ne devriez pas danser à cause de l'esprit. Soyez le Maître du mental et faites tout ce que vous voulez, ne vous inquiétez pas, car il ne reste plus rien à faire. Tant qu'il reste quelque chose à faire, vous êtes sous l'emprise de l'illusion. Oubliez cette illusion et soyez Lui. C'est ce que je veux dire !
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Le monde entier a jailli du Sat-Chit-Ananda, on l'appelle la racine du monde. C'est la félicité. Mais le Sat-Chit-Ananda n'est pas vrai, c'est un concept. Il est votre êtreté : « je suis, je suis connaissance, je suis félicité. » Tout cela est l'œuvre du mental et il doit être transcendé car il vous donnera toujours une fausse compréhension. Si la réalité n'était pas, rien ne pourrait apparaître. L'écran, la réalité, est là, c'est pourquoi les images peuvent se former, mais l'écran n'a ni amour ni indifférence. N'aimez personne et ne détestez personne, c'est le mental qui fait ces discriminations, l'écran n'en fait pas. Les cinq doigts sont différents, mais vous savez que c'est votre main ; c'est cela l'Unité.
Si vous comprenez que vous n'êtes pas le corps, votre conscience devient universelle. Toute limitation disparaît. Vous devenez la conscience-connaissance universelle. Malgré tout cette connaissance est aussi illusion, ignorance finalement. En effet, la source de la conscience-connaissance elle-même, a pour origine l'oubli ou l'ignorance de la réalité. Vous devenez donc la création toute entière, la conscience-connaissance du monde, mais c'est encore l'illusion. Cet ego qui devient la conscience universelle est, en fait, le pire des ego : « je suis le créateur du monde, je suis omnipotent, etc. » Mais vous êtes le créateur de plus d'illusion, de plus d'ignorance, alors quelle en est l'utilité ? Cette compréhension que la conscience universelle est toujours l'ego doit mûrir, pour se dissoudre dans la réalité. Dans la réalité finale, il n'y a ni conscience, ni ignorance et c'est ce que vous êtes, c'est votre véritable nature.
C'est à partir de l'ignorance que la connaissance est apparue et vous voyez l'illusion entière se dérouler. L'ignorance s'est surimposée à la réalité, de cette ignorance un concept a surgi, la connaissance et sur ce concept le monde est créé. Concept veut dire connaissance. Tout le monde fonctionne avec la connaissance, c'est par elle que vous créez et agissez. Prendre naissance est un concept et s'ensuivra son cortège de douleurs toute votre vie durant. La vie est un concept, rien d'autre. Quand elle prend fin, le concept disparaît et tout se termine alors.
Ranjit Maharaj
![](ranjit-enseign.jpg)
![](ranjit-comprehension.jpg)
Les Bhajans de la Lignée de Shri Ramakant Maharaj
ici en pdf (en français)
CHIDANANDA (Bhajan de la Lignée)
Je suis l’Éternelle Béatitude. Je suis Shiva.
Je suis l’Éternelle Béatitude. Je suis Shiva.
Je ne suis pas le mental, l’intellect, l’égo ou le subconscient. Je ne suis pas les oreilles, la langue, le nez ou les yeux.
Je ne suis pas l’espace, la terre, le feu ou le vent.
Je suis l’Éternelle Béatitude. Je suis Shiva.
Je suis l’Éternelle Béatitude. Je suis Shiva.
Je ne suis pas la force de respirer, les sept éléments vitaux du corps, ni les cinq couvertures.
Je ne suis pas la parole, les mains, les pieds, ni le rectum.
Je suis l’Éternelle Béatitude. Je suis Shiva.
Je suis l’Éternelle Béatitude. Je suis Shiva.
Je ne suis pas l’envie, la cupidité, ni le désir, ni l’attirance.
Je ne suis pas l’arrogance, ni la fierté, ni la jalousie, ni la religion, ni la fortune, ni les dépenses pour l’humanité, ni la libération.
Je suis l’Éternelle Béatitude. Je suis Shiva.
Je suis l’Éternelle Béatitude. Je suis Shiva.
Je ne suis pas la vertu, le péché, la joie et la tristesse. Je ne suis pas le Mantra, le pèlerinage, les Écritures, les offrandes ou le feu rituel.
Je ne suis pas la nourriture, l’action de manger et ce qui est mangé.
Je suis l’Éternelle Béatitude. Je suis Shiva.
Je suis l’Éternelle Béatitude. Je suis Shiva.
Je ne suis pas la mort, le doute, ni la discrimination de castes. Je ne suis pas le père, la mère, donc pas de naissance.
Je ne suis pas le frère, ni l’ami, ni le Gourou, ni l’aspirant.
Je suis l’Éternelle Béatitude. Je suis Shiva.
Je suis l’Éternelle Béatitude. Je suis Shiva.
Je suis au-delà des concepts, sans changement, au-delà de la forme.
Je suis tout étendu dans tous les sens. Je vois l’égalité dans chacun. Je ne suis ni libéré, ni lié.
Je suis l’Éternelle Béatitude. Je suis Shiva.
Je suis l’Éternelle Béatitude. Je suis Shiva.
C’est complet et parfait. C’est complet et parfait.
Du complet et parfait, le complet et parfait devient manifesté.
Si le complet et parfait sort du complet et parfait, même alors le complet et parfait restera toujours.
L’UN, qui avec compréhension, savoure le monde.
(ARATI)
J’ai reçu une grande fortune qui m’a poussé hors des affaires du monde.
J’ai rencontré mon Sadgourou et je fais ce qu’Il me demande.
Il m’a mis dans la bonne direction, vers l’intérieur où est le Soi.
Après la traversée des attributs, vous atteindrez Pandhari, où Vithoba réside.
Comment décrire ce bonheur ? Quand l’égo s’en va le bonheur demeure.
Par la lumière de la compréhension qu’Il m’a donnée, mon égo est complètement détruit.
Je vais vers le Soi. Le corps reste mais je ne m’occupe plus de lui.
Le mental devient pas de mental, aucune trace de lien demeure.
Fusionné dans le Soi, j’ai oublié pourquoi je suis venu ici ! Les mots sont sans signification.
Je suis devenu l’UN, je vois seulement Moi-même partout.
Les Trois attributs sont brûlés, je les ai transcendés.
L’Indestructible, l’Eternel est merveilleux. La lumière de l’Illumination de Soi ne diminue jamais.
Le nom et la forme créent la dualité, mais IL est Un, partout.
Namdev : « Si ce que je dis n’est pas la vérité, je couperai ma tête ! ». (Mais personne ne peut couper Cela !!)
L’univers entier et son créateur sont contenus dans une graine de sésame.
Tout vient de zéro, retourne à zéro et n’a aucun volume. Tout est rien.
Le propriétaire de l’univers entier demeure à l’intérieur d’une petite maison graine de sésame.
La plus petite graine contient tous les trois mondes.
Cependant rien n’est plus grand que Moi-même, qui n’ai aucun volume.
Le propriétaire de Cela va et vient.
De rien vient toutes les choses, même les Dieux.
Rien est très puissant. Rien ne peut arriver.
Oubliez la connaissance et l’ignorance et vous êtes LUI.
Quand quelque chose est là, vous ne pouvez rien faire de plus ou de moins.
Tuka dit, dans une petite graine ou une petite goutte se trouve l’ensemble de la création transitoire.
5. Je suis la joie originelle
Partout la béatitude ! À l’intérieur et à l’extérieur !
Joie ! Joie ! Rien n’est là excepté Moi-même. Je suis la Joie Originelle !
IL est partout et Cela est la joie !
À l’intérieur et à l’extérieur, tout est joie, au-delà de la connaissance.