Ce qui ne naît jamais et ne meurt jamais,
c'est la Réalité (Parabrahman)
par Ranjit Maharaj

Sources : Illusion vs. Reality - Talks Given From 1996 – 1999 - A Sadguru Publication
               « Je ne parle que de vous. » par Ranjit Maharaj – Les Deux Océans (Paris)




En vérité, votre état est la Félicité Absolue, pas cet état du monde du phénomène. Dans l'état du non-phénomène vous êtes félicité totale, mais vous n'en pouvez faire l'expérience. Dans cet état il n'y a ni misère ni malheur, seulement une pure félicité.
Quand la conscience est sans forme et ne se connaissant pas elle-même, elle est l'Absolu. Nous sommes uniquement cette conscience. L'éternel est pour toujours, un état de non-expérience.
L'univers est contenu dans la conscience, et le corps physique lui aussi n'est qu'une apparition dans la conscience, perçue et reconnue par la conscience.
Ce qui EST, c'est cette conscience, en dehors de quoi rien ne peut exister.
Shri Nisargadatta Maharaj
Au niveau ultime la Présence est dissoute. Vous ne serez pas conscient quand la Présence devient Omniprésence.
Tout est Un. Il n'y a pas d'individualité.
Cette Présence spontanée, cette Présence invisible, est inconsciente de sa propre identité parce qu'elle est vaste, toute puissante, omniprésente, juste comme le ciel.
Shri Ramakant Maharaj

Si vous comprenez que ce corps n'existe pas, vous êtes libéré du tourment de la mort. Vous êtes en tout et en tout lieu car vous êtes la source de toute chose. Comment pourriez-vous mourir ?
Comprenez que tout est Un, et tout se termine alors.
Ranjit Maharaj

Le Je suprême, non-manifesté, ne possède aucun savoir, il ne se connaît pas, il est totale êtreté. Cette êtreté est reflétée par la conscience, cette conscience a surgi du non-manifesté, sans cause, en créant le temps, l'espace et la matière, elle ne peut exister en l'absence du corps. Elle est la Conscience, il n'y en a qu'Une. Tout ce qui existe est je, tout ce qui existe est moi, mais le Je percevant cela s'est limité en s'identifiant à son support et a perdu cette compréhension. Pourtant, ce manifesté est identique au non-manifesté, à cette présence Absolue. Il n'y a pas de différence entre le Je non-manifesté et le monde. C'est pour cela que vous n'avez besoin d'aucun changement ni d'aucun appui, vous êtes cela. Il faut que votre esprit soit complètement au repos, alors il se dissoudra et il ne subsistera que la réalité.
S'immerger dans cette connaissance « je suis » est Bhagwan, splendeur. C'est une illumination éclairant comme la foudre. Vous êtes seulement lumière et de cette révélation le monde surgit. Ayant atteint ce stade, vous êtes le pur joyau du diadème, le diamant au sommet de la couronne. Mais ayant assimilé, pleinement éveillé, ce qu'est le monde, ce qu'est cette conscience, vous souhaitez vous en débarrasser. Vous découvrez que cette splendeur est le siège de toutes les erreurs, de tous les mensonges. Quand vous l'avez totalement compris, vous transcendez cet état. Ce n'est plus rien, c'est comme du mucus dans la gorge qui vous gêne, vous le crachez.

Shri Nisargadatta Maharaj

Le Soi suprême est votre état naturel, il est au-delà du divin car il est la réalité finale, Il est la vérité éternelle présente dans les quatre états de veille, de rêve, de sommeil profond et de la conscience pure (turya). Si vous essayez de le connaître, il vous apparaîtra comme le néant car il ne peut pas être perçu. Il est là quand tous les concepts prennent fin mais il est quand même présent quand les concepts sont là ! Le mouvement subtil qui est ressenti dans le Soi immuable est appelé « conscience » ou « je suis ». Ce mouvement dans le Soi caractérise l'illusion. Le Soi est affublé de noms tantôt masculins, tantôt féminins et tantôt neutres, mais tous ces noms ne sont que des indications car il ne peut pas être perçu.
L'expérience « je suis » est Existence, Conscience et Félicité (Sat-Chit-Ananda). On lui donne aussi d'autres noms comme connaissance, Dieu ou Soi, etc. Mais ce qui existe éternellement, sans expression ou manifestation, est le Soi suprême (Para-brahman). Om, le son primordial, est aussi le « je suis », il est à la source des mantras. Ainsi le « je suis » est l'illusion primordiale.

Sri Siddharameshwar Maharaj



Citations



Le maître est là pour déraciner votre ego. Vous avez le pouvoir d'accepter ce qu'il dit sur le champ et de savoir ainsi que vous êtes le créateur du monde, eh oui ! A cause du corps vous êtes devenu une petite créature. Ne soyez pas si petit.
Visiteur : On peut éviter d'être le créateur, n'est-ce pas ?
Maharaj : Au début il faut bien gonfler la baudruche de plus en plus, puisque vous en êtes arrivé à vous dire : « je n'ai aucun pouvoir, je ne suis qu'un corps/mental ». Tout d'abord, vous devez abolir les limites, soyez illimité ! N'essayez pas de faire quelque chose. Quand vous dormez vous ne faites rien, vous oubliez le monde, mais dans le rêve qui apparaît de nombreuses choses surviennent. Qui est le créateur ici ? Personne. Une pensée surgit de l'ignorance et le rêve se déploie. Vous affirmez que vous êtes l'auteur du rêve mais c'est faux, car le créateur n'a jamais existé. Le fils d'une femme stérile n'a jamais existé. Aussi, c'est simplement parce que mentalement vous vous êtes limité à être une petite créature, que vous devez d'abord ouvrir et amplifier votre pensée.
Le maître brise vos limites,
vous devenez de plus en plus vaste
jusqu'à ce que vous soyez le Tout.
A ce point, vous croyez être réalisé, vous êtes dans la béatitude, mais là encore, le maître vous dit que vous n'avez rien compris car
rien n'est vrai, même pas cela.
Visiteur : Mais vous avez dit auparavant que l'étape du Sat-Chit-Ananda (être-conscience-félicité, les attributs du Dieu ou du Soi qualifié, le quatrième corps ou la source de la conscience/connaissance.) pouvait être évitée.
Maharaj : Dans un premier temps vous devez « être », vous devez ouvrir votre esprit.
Sat-Chit-Ananda est encore un concept, c'est vrai,
mais c'est un concept très vaste, sans limites.
La première chose à faire, c'est donc de comprendre que « je ne suis pas cette petite personne ». Mais
le mental ne veut pas accepter d'emblée
que vous êtes en tout et partout.
C'est pour cela que vous devez dans un premier temps devenir le créateur du monde et affirmer : « j'ai créé tout cela ». Une particule de sel n'oserait jamais affirmer « je suis l'océan », mais pourtant elle devient l'océan tout naturellement quand elle s'y dissout. Ainsi la connaissance doit s'accroître jusqu'à ce que vous compreniez. Mais ici
l'ego persiste encore puisque
vous affirmez être omniscient.
Le maître vous dit alors que vous ne savez rien, que vous devez oublier cette connaissance même et que vous êtes toujours en train de rêver.
Tant que le « je » est là,
on est dans un rêve.
Engloutissez votre ego ! Vous devez tout d'abord atteindre la Connaissance pour pouvoir la déraciner et la réduire à néant.
Visiteur : Est-il nécessaire de passer par ce processus que vous venez de décrire, ou peut-on prendre un raccourci ?
Maharaj : Votre mental ne l'accepterait pas, c'est ça le problème, il n'accepte pas le fait que vous êtes la Réalité.
Le Sat-Chit-Ananda est en tout,
c'est la graine d'origine.
Sat veut dire « être », Chit signifie « conscience/connaissance » et enfin, Ananda est la félicité. Comprenez tout d'abord l'ignorance et vous parviendrez au Sat-Chit-Ananda, qui n'est toutefois pas la compréhension ultime. Mais si vous voulez aller au quarantième étage, vous devez tout d'abord passer par le trente-neuvième. Même si vous connaissez la destination finale, vous devez passer par les étapes précédentes.
Tout est illusion, mais
pour vous tout est réel.
Le Sat-Chit-Ananda est aussi illusion
car ce n'est qu'un concept,
un concept qui a créé le monde.
Si ce concept n'était pas apparu, il n'y aurait pas de rêve. Si aucune pensée ne surgit dans votre sommeil, le rêve ne se manifeste pas. Mais la condition pour rêver c'est de dormir, celui qui ne dort pas ne rêve pas. Pour que le rêve se manifeste il faut dormir, de même,
le monde a été créé parce
que vous vous êtes oublié,
vous vous êtes endormi.
Si vous ne vous oubliez pas, il n'y a pas de création. C'est dans ce sens que vous êtes le créateur du monde.
Le monde entier n'est qu'un seul concept et
ce concept c'est la Conscience/Connaissance.
Tous les êtres sont pourvus de la connaissance et même lorsque vous affirmez être ignorant, c'est avec la connaissance que vous le dites. Vous ne pouvez atteindre la réalité que si vous voyez ces deux faces : l'ignorance et la Connaissance.

Vous et le monde n'êtes qu'un, dans le sens où la Connaissance a créé le monde. Si vous jetez une particule de sel dans l'océan, elle devient l'océan entier en une fraction de seconde. C'est pour déraciner la pensée de n'être que ce corps que vous devez dire : « je suis le créateur du monde ». Tout s'est manifesté à partir de la Connaissance, la Connaissance est donc le créateur. Mais celui qui crée l'illusion ne peut pas être réel, il est aussi illusion. Dans un premier temps, vous devez quand même dire « j'ai créé ». Quand vous vous réveillez du rêve, vous dites « j'ai fait un rêve ». Vous ne l'oubliez pas mais ce n'est pourtant qu'un rêve. Au réveil vous dites « ce n'est pas réel », mais avant d'arriver à cette conclusion, vous le considériez comme vrai. Ainsi, tout d'abord vous dites oui et la Connaissance jaillit, puis vous dites non. C'est le sens de la question « être ou ne pas être ».





Une seule chose est réelle, mais ce n'est même pas une chose,
alors nous disons que tout est Lui (Parabrahman).
La Connaissance commence d'où ?
À partir de zéro. Cela commence à zéro,
alors comment cela peut-il être vrai ?
La Connaissance a fait le rêve, mais elle est venue de zéro, de l'ignorance. Cela commence à zéro et se termine par zéro, donc cela ne peut jamais être vrai.
Sauf Lui,
(Parabrahman)
il n'y a rien.
Ce que vous voyez et percevez n'est rien.
Il n'y a pas de dualité,
il n'y a que l'Unité.





Interlocuteur : Pourriez-vous parler des trois types de Maya (illusion) ?
Maharaj : Tout est illusion. Comment peut-il y en avoir trois types ?
L'un est Mahamaya.
C'est la Connaissance Pure.
Vient ensuite Vidyamaya.

C'est alors que la Connaissance bouge un peu, et elle fait beaucoup de choses. C'est encore subtil à cette étape. Lorsque vous dormez, vous êtes dans une ignorance complète puis un léger réveil arrive, et cela s'appelle Vidyamaya.

Le troisième type de Maya est celui où vous rêvez, et cela s'appelle Avidyamaya. Quand vous voyez le monde entier, tous les objets, cela s'appelle Avidyamaya.
Quand vous voyez le monde entier,
la Connaissance et l'Ignorance sont
toutes deux apparues, c'est Avidyamaya.
Ce que vous voyez, le monde entier que vous voyez, cela s'appelle Avidyamaya. C'est ce qui n'existe pas.
Lorsque vous devenez Mahamaya, il n'y a plus rien.
Alors vous êtes Dieu, vous avez créé le monde.
La compréhension est requise et vous amène à Mahamaya, « l'illusion originelle », le commencement.
La Connaissance est infinie, alors
mettez une limite à cette infinité,
et vous êtes Lui (Parabrahman).
Le Maître dit que la Connaissance n'est pas vraie, et cela s'appelle la fin. La Connaissance devrait prendre fin. La Connaissance est illimitée, il n'y a pas de fin à la Connaissance. Allez donc jusqu'au bout de cette infinité et vous êtes Lui. Rien ne subsiste. Aucune Connaissance ou Ignorance n'y demeure.
Oubliez la Connaissance et
vous êtes toujours Lui.
(Parabrahman)
Ce monde n'est rien d'autre que zéro, mais vous n'acceptez pas qu'il soit zéro
celui qui comprend que l'illimité est zéro,
il dit : « C'est zéro, il n'y a rien. »
Puis il plonge dans le Soi.
Parabrahman est Lui,
et Il est partout.
« Je suis devenu illimité » est également faux. Il n'y a pas d'infini. Mettez-y un terme. La Connaissance est infinie, mettez-y un terme, et alors vous devenez Lui. (Parabrahman)





Si vous savez : « Je suis Cela »,
(Parabrahman) vous ne mourrez jamais.
La Réalité absolue ne meurt jamais.





Vous donnez la lumière au Brahman. La réalité éclaire Brahman. Brahman signifie Connaissance et tout ce que vous y voyez.
Ainsi, Brahman, cette Connaissance
montre le monde entier. Ce n'est pas vrai,
cela montre des choses irréelles.
Vous donnez la lumière à Brahman.
Vous êtes Parabrahman
et vous donnez la
lumière à Brahman.
Vous êtes la Réalité, (Parabrahman) et ce que vous voyez, percevez et expérimentez par l'esprit n'est rien d'autre que zéro ou ignorance. Devriez-vous quitter ce monde entier ? Non, pas besoin. Quand c'est faux, comment cela peut-il vous déranger ? Laissez tout venir, mais comprenez que ce n'est pas vrai. Votre esprit ne doit pas s'y concentrer. Si votre esprit y travaille, cela deviendra vrai. Vous le prendrez pour vrai, sinon vous ne ferez rien.
La compréhension fait de vous Lui,
et alors cette compréhension elle-même s'éteint.





La Réalité ne va nulle part, elle est toujours là.

Le monde n'est pas vrai, ce n'est qu'une pensée dans votre esprit.
Il n'y aucun changement
en Lui (Parabrahman).
Lorsque vous devenez non-mental, la Réalité s'ouvre pour vous.
il n'y a rien d'autre que
la Réalité (Parabrahman).
Il n'y a pas d'accomplissement et de complétude dans zéro, ou dans le monde. Le monde ne peut jamais être complet parce qu'il y a toujours un manque en lui. La réalité est toujours complète.





L'illusion peut être vue, la Réalité ne peut pas être vue. Pourquoi ? Parce que la Réalité est réelle et ce qui Est, ne peut pas être vu. Vous voyez quelque chose uniquement parce que ce n'est pas vrai. Seul ce qui n'est pas peut être vu.

L'écran ne ressent rien. Il montre de nombreuses images, mais l'écran, la Réalité n'est touché par rien. Alors les images changent à chaque instant, qu'y a-t-il ? Le changement vient du zéro. Le monde vient du zéro.

La Réalité (Parabrahman) n'a rien à voir avec quoi que ce soit. Elle montre tout, sinon vous ne pouvez rien voir.
Oubliez tout et vous êtes Lui
(Parabrahman) dans l'instant.
« Je n'existe pas », devrait être votre compréhension. Si vous n'existez pas, alors il ne reste rien. Il n'y a pas d'expériences pour la Réalité.





Quand le doute est là, ,comment pouvez-vous être Lui (Parabrahman) ?

L'illusion vient toujours sur le chemin pour briser votre foi.

Rien ne s'est passé, cela devrait être votre compréhension.

tout le monde n'est rien d'autre que Lui, et il n'y a rien d'autre au monde que Lui. (Parabrahman ou Paramatman) Dites toujours : « Je ne sais rien. »
Tout est Lui.
(Parabrahman)
Le pouvoir vient de zéro et se termine à zéro. Le corps meurt et tout s'en va. Ce qui reste ? Il ne reste rien.
Tout vient sur Lui (Parabrahman),
puis s'en va, y compris Dieu.





Quand l'esprit est au zéro, vous pouvez aller au-delà de zéro, si vous comprenez que c'est zéro. Ne faites rien, mais comprenez que c'est zéro, alors vous pouvez aller au-delà. Ne faites rien. Il n'y a rien à faire, et la Réalité est là. (Parabrahman)
pensez toujours que
vous êtes Lui.
(Parabrahman)
La compréhension finale est que vous n'existez pas, et Il est toujours là. (Parabrahman)





La réalité est oubliée, et le rêve du monde vient. Sinon, il n'y a rien. Tout était zéro quand vous dormiez, mais vous étiez proche de la Réalité. Vous étiez la Réalité à ce moment-là, mais vous ne le saviez pas.

L'ego reste là. Vous dites « Je dors », et c'est l'ego. Mais vous oubliez cela dans le sommeil, et puis quand personne ne dort, vous allez à la Réalité. Il y a là une différence très subtile. Ainsi, le sommeil de la personne réalisée est appelé samadhi, parce qu'elle ne va pas à zéro. Elle va à elle-même. Tout le monde va à la Réalité, mais ils ne le savent pas.

Tout n'est que Connaissance. De zéro, la Connaissance vient. La Connaissance n'a aucune entité du tout, car elle vient de zéro. Pas de zéro, pas de Connaissance. La Connaissance rend tout vrai. Tout est faux, rien n'est vrai.
Vous êtes Lui, (Parabrahman)
vous êtes toujours Lui.
Personne ne meurt et personne ne naît. Ce qui ne naît jamais et ne meurt jamais, c'est la Réalité (Parabrahman).

Le mental doit être convaincu que vous êtes Lui, la Réalité, puis le mental s'éteint.




Visiteur : Comment se purifier, se débarrasser de l'ego dans la quête de la réalité ?
Maharaj :
L'ego est ignorance, c'est par la Connaissance
que vous pouvez supprimer l'ignorance.
Quand l'ego du corps disparaît,
la Connaissance reste,
mais cette Connaissance est aussi un état comme on l'a dit.
Vous devrez finalement dissoudre
cette Connaissance dans la Réalité.
Tout ce que le mental a accumulé et accepté comme étant vrai, durant tant d'années, comprenez que tout cela est faux. Vous croyez en la vérité de ce que vous dites, mais vous avez tort. C'est à cause de la Connaissance que vous avez ce sentiment,
mais la Connaissance est aussi
un effet de l'ignorance.
D'où apparaît cette Connaissance ?
Du point zéro, du néant, exactement
comme lorsque qu'une pensée jaillit de votre sommeil, et prend la forme d'un rêve. Tout ce que vous avez acquis par la Connaissance n'est rien d'autre qu'illusion. Ne faites rien, mais comprenez où est la Réalité.
Quand vous ne ressentez rien, elle est là,
et bien sûr vous êtes tenté de dire :
« la Réalité est donc ce néant ! »
Non, car elle est au-delà du néant.
Tout ce que vous voyez et percevez est faux. C'est par cette compréhension que le mental est purifié. Comment le mental est-il devenu impur ? En considérant le monde comme réel et en prenant le reflet pour la Réalité. Le monde n'est que le reflet de la Réalité et un reflet n'est pas réel.
Si vous comprenez que le reflet est faux,
vous êtes la Réalité (Parabrahman).
C'est cela la purification du mental : « tout ce que je vois et perçois est faux ». Mais en fait, comment le mental peut-il être purifié ? Il est lui même un concept, et comment un concept peut-il être réel ? Ce qui n'est pas réel est toujours impur. Tout est surimposé à votre véritable nature, mais vous en tant que Réalité, n'êtes jamais altéré.
Vous êtes si clair, si pur !
Ainsi le mental considère tout comme étant vrai,
et c'est cela l'impureté,
mais dès que vous acceptez que tout est faux,
le mental lui-même disparaît.
Le mental n'est rien d'autre que votre pensée, cela peut être une pensée de Dieu ou une pensée impure mais la pensée n'est toujours qu'une pensée. Elle vient de la Connaissance. Donc oubliez la pensée, oubliez la Connaissance et vous êtes. Vous prenez le faux pour le vrai et le vrai pour le faux.





Il faut comprendre que rien n'est vrai. Si vous voulez comprendre la Réalité, ces désirs corporels profonds, vous devez les oublier.
L'esprit doit être évité.
Rien n'est vrai !
Essayez de vous oublier.
Vous n'existez pas !
Et quand vous n'existez pas, que vous reste-t-il ? Celui qui est mort, que lui reste-t-il ? Il a peut-être beaucoup de dollars, mais peut-il envoyer un chèque à n'importe qui ? Impossible ! Tant que la connexion est là, ça va, mais alors l'ego vient. « J'ai fait ceci, j'ai fait cela. » Mais le corps humain a une durée limitée, vous devez donc comprendre la Réalité le plus tôt possible.

Votre Soi est Lui, (Parabrahman) mais vous vous êtes oublié vous-même, la Réalité.
Vous êtes Lui en ce moment,
(Parabrahman)
c'est le point principal.
Quand la compréhension arrive,
tout retourne à zéro.







Vous voyez le film entier sur l'écran et quand il est terminé, où est le film ? Est-ce là à l'écran ? Ici,
la Connaissance est l'écran,
et la Connaissance voit tout.
Mais une personne réalisée est
au-delà de la Connaissance.
Elle dit que la Connaissance n'est pas vraie.
Alors, quand vous voyez un rêve, dès que vous vous réveillez, vous dites que c'était un rêve, pas vrai.

Vous n'êtes pas le corps, vous êtes le Pouvoir dans le corps, et êtes toujours libre. Donc tout n'est rien, tout est zéro, quand on comprend.
L'illusion n'est jamais complète.
La Réalité est toujours complète.
Ainsi, vous devenez vous-même complet et vous ne ressentez jamais rien. L'ignorance s'éteint et vous êtes dans la Réalité (Parabrahman).
Vous êtes Lui.
(Parabrahman)
Tout le monde est Lui,
tout le monde est Un, et l'esprit est aussi un. Le Pouvoir est le même chez tout le monde et tout le monde a le même Pouvoir.




Il n'y a personne d'autre
que Lui (Parabrahman)
dans le monde,
alors qui goûtera qui ? La question ne se pose pas.
L'expérience n'arrive
qu'à la Connaissance.
Jusqu'à la Connaissance,
vous obtenez l'expérience.
Alors vous devenez la Connaissance, j'en conviens.
Au-delà de la Connaissance,
il y a zéro, il n'y a rien.
Et au-delà de zéro, vous devez aller.
Vous devez traverser le zéro.
Comment pouvez-vous être zéro alors ? Et qui vivra cela ? « La question ne se pose pas ».
Si vous vous comprenez quand vous dormez, que ressentez-vous ?
Vous n'y ressentez rien, vous êtes au zéro.
Mais vous n'allez toujours pas au-delà.
Si vous allez au-delà, alors
même dans votre sommeil,
vous êtes là (Parabrahman).
vous devez aller au-delà de la Connaissance.
Le Maître vous emmène au-delà de la Connaissance.
Et qu'est ce que c'est que cet « au-delà de la Connaissance » ?
Vous-même, le Soi sans soi.
Il n'y a pas de soi là-bas. Vous sentez que vous devenez quelque chose, mais il n'y a rien là-bas.
Il n'y a rien d'autre
que Lui (Parabrahman).
Il est partout et n'importe où. Les gunas sont là mais Il n'est pas affecté.
Ce que vous voyez, percevez et expérimentez
par l'esprit n'est pas vrai.
Il (Parabrahman) est au-delà du mental.
Aucune question d'esprit ne vient ici. L'esprit doit être évité.
la Connaissance n'est pas vraie.
Essayez de comprendre ce qu'est la Connaissance.
Vous êtes au-delà de la Connaissance et de l'ignorance.
La Connaissance vient de l'ignorance,
prenez-le pour acquis. Vous aimez tous la Connaissance, la Connaissance et encore plus de Connaissance. Vous voulez connaître la Connaissance. Qu'est-ce que la Connaissance ?
La Connaissance est zéro.
Si vous comprenez que la Connaissance n'est pas vraie,
alors vous pouvez aller au-delà de zéro.
Cela commence à partir de là. Le monde entier commence où ? Par l'espace. S'il y a pas d'espace, alors on ne peut pas rester dans le monde. Et comment aller au-delà de l'expérience ? Le Maître connaît le chemin, comment aller au-delà de l'expérience. Il vous l'enseigne, et il vous fait comprendre comment aller au-delà de zéro. Comprenez, comprenez que c'est zéro !
À moins que vous n'abandonniez l'ego,
vous ne pouvez pas être Lui (Parabrahman).
Vous ne pouvez pas L'expérimenter, mais Il est là. Après avoir quitté l'ego, si vous oubliez la Réalité, Il est toujours là. Pas besoin de L'expérimenter. Qui expérimentera la Réalité ? Vous êtes Lui (Parabrahman). Comprenez comme cela. Que faut-il faire pour se connaître ?
Parabrahman est si subtil,
plus subtil que l'espace.
Dans l'espace, vous faites l'expérience de
quelque chose, mais là, il n'y a pas non plus d'espace.
L'esprit ne peut pas Le connaître. En une fraction de seconde, vous pouvez devenir le plus grand des plus grands, ou en une fraction de seconde, vous pouvez devenir le plus petit des plus petits. Soyez hors des griffes de votre esprit.
Le mental ne peut pas
expérimenter Parabrahman.
Si vous L'expérimentez, vous expérimentez autre chose. Jusqu'à ce que votre esprit soit absorbé par laya (la dissolution), vous ferez une expérience. Après cette dissolution, quoi et qui expérimentera ? Lorsque vous collectez vos expériences, vous ne collectez que des zéros.
La Réalité est au-delà de zéro.
À moins que vous ne connaissiez votre ego, vous ne pouvez pas connaître Dieu. Comment le connaître ?
Vous êtes Lui (Parabrahman),
il n'y a aucune différence
entre vous et Lui.
Oubliez le corps et l'esprit
et alors que reste-t-il ?
La Connaissance demeure,
et alors le Maître retire cette Connaissance.
Car cette Connaissance devient l'ego,
et cet ego efface la Réalité.






La Réalité ultime c'est
soi-même sans le « je ».
Affirmez toujours : « je ne suis rien », comme Socrate a dit : « je sais que je ne sais pas ». Tous les gens qui sont assis ici sont Un, la seule chose qui diffère c'est la forme et le nom. Quand vous dormez, vous n'existez pas, que dire de plus ? Le mental doit se faire non-mental. Non-mental veut dire : « je ne fais rien ». Le monde n'est rien, comprenez qu'en ce moment même, ce corps n'est qu'un cadavre, tant qu'il est connecté au Pouvoir il fonctionne, mais quand cette connexion s'arrête, il s'éteint.
Si vous comprenez que ce corps n'existe pas,
vous êtes libéré du tourment de la mort.
Comprenez où est la source, où tout commence. Tout a son origine dans le zéro et le monde n'est rien d'autre que ce zéro. L'espace est zéro, néant, et de là tout apparaît. La Réalité est au-delà de ce point zéro et c'est bien pour cela, d'ailleurs, que les scientifiques ne la trouveront jamais. Les sens fonctionnent grâce au Pouvoir mais vous ne pouvez pas le voir. Le Pouvoir est en tous et tous fonctionnent grâce à lui ; il est si subtil, il œuvre en tout, mais pouvez-vous le sentir ? Non, parce qu'il n'est rien, comment peut-on sentir le rien ?
Le Pouvoir a pour origine le zéro,
mais la Réalité est au-delà du zéro.
Tant que la conscience est là, vous croyez à tous ces concepts car ils sont contenus dans le champ de la conscience ; le temps, la distance, tout vient de là.
Dans la Réalité finale (Parabrahman),
il n'y a ni temps ni espace ni distance.
Au fond, vous ne pouvez pas vous oublier, vous êtes toujours là. Si vous n'étiez pas là, qui parlerait ? Un cadavre ne peut rien dire. Finalement, vous devrez mourir à vous-même, à l'ego : « je ne suis pas », alors qui est ? La Réalité ... Mais personne ne veut mourir ! Vous ne mourrez pas, la mort ne concerne que le corps et vous n'êtes pas le corps.
Vous êtes en tout et en tout lieu
car vous êtes la source de toute chose.
Comment pourriez-vous mourir ?
Le Pouvoir est tel, que vous pouvez créer le monde entier, ce qui n'est rien peut produire la multitude et toute la multitude du monde vient du rien. Comment cette diversité pourrait-elle être réelle, puisqu'en fait il n'y a que l'unité ?
Comprenez que tout est Un,
et tout se termine alors.





Visiteur : Ce pouvoir dont vous parlez, est-ce la réalité ? Qu'est-ce que ce pouvoir ?
Maharaj :
Le Pouvoir est la Connaissance
et la Connaissance finit par disparaître.
Dans la Réalité il n'y a ni
Connaissance ni ignorance.
Comment ce qui a pour point de départ le zéro, pourrait-il être réel ? L'espace est zéro, néant. Un cyclone apparaît dans l'espace, d'où vient-il ? Il sème le chaos puis il disparaît, où a-t-il disparu ? Dans l'espace à nouveau. Ainsi, l'espace qui est néant, a du pouvoir n'est-ce pas ? Tout se passe dans l'espace, mais malgré tout, ce n'est rien.
Le Pouvoir lui-même est irréel.
Quand vous dites : « je sais », c'est le pouvoir, c'est la connaissance. Ce qui se manifeste est toujours faux, ce n'est pas réel. L'espace n'est que néant, mais tout surgit de ce rien et il est si puissant ! C'est quand vous êtes dans ce zéro que le rêve apparaît, vous ne pouvez pas rêver si vous ne dormez pas.
Le Pouvoir est zéro, et de là tout commence.
Ainsi ce monde est créé à partir du zéro.
Alors, qui est le créateur du zéro ? Vous ne pouvez pas trouver le créateur du zéro. De même, qui est le créateur du rêve ? Vous dormez, vous ne faites rien, mais le rêve apparaît. C'est lorsque vous vous réveillez que vous pouvez dire : « ce n'était qu'un rêve ». Le monde est réel pour tous, sauf pour l'être réalisé.
Visiteur : Alors, qu'est-ce qui est réel ?
Maharaj : La Réalité finale, là où il n'y a ni ignorance ni Connaissance. Tout ce qui se passe n'est rien car tout a pour origine le néant.
Vous vous oubliez, vous tombez dans le zéro
et de là tout se manifeste.
La Réalité finale est oubliée
et ce qui n'est pas, apparaît.
Comme je l'ai dit auparavant, le monde n'est que le reflet de la Réalité et un reflet n'est pas réel.
Visiteur : Dans la réalité finale il n'y a pas de pouvoir, n'est-ce pas ?
Maharaj : C'est juste, il n'y a ni Pouvoir ni pensée. Pour qu'il y ait pensée le Pouvoir doit être là. En définitive il n'y a que la Réalité et vous êtes vous-même cette Réalité. Les mots ne peuvent l'atteindre, ils butent là, et ricochent. Les mots viennent de l'espace et vous devez transcender l'espace. S'il n'y avait pas d'espace, pourriez-vous parler ?
La Connaissance provient de l'espace,
c'est-à-dire du zéro, et à partir du rien,
tout se manifeste.
Ainsi le « rien » peut tout faire, le zéro a ce pouvoir. Tout ce que vous voyez et percevez vient de cette Connaissance, et l'ignorance c'est de croire qu'elle est réelle.
La Connaissance est Dieu,
le créateur est Connaissance.
Ceci est à la fois facile et difficile à comprendre. Il suffit d'oublier votre « je » et tout est clair. C'est le « je » qui ne vous autorise pas à comprendre cela.
Visiteur : Quelle est l'expérience de celui qui a saisi la vérité ultime ?
Maharaj : Il comprend que « je suis là », sans le « je ». Le Soi est, sans le soi, c'est son expérience.
Visiteur : Alors, quand il n'y a plus d'ignorance, d'où vient donc le pouvoir ?
Maharaj : Tant que le corps est là, l'ignorance l'est aussi. Pourquoi essayer d'imaginer ce qu'est l'être réalisé ? Réalisez tout d'abord et ensuite vous pourrez en parler. Alors la question n'aura plus lieu d'être. Quand vous vous réveillez d'un rêve, vous savez qu'il n'y avait rien. Ici, tous sont dans l'ignorance. L'être réalisé dit que tout ce que vous voyez n'est rien, et quand un corps disparaît, il dit aussi que rien ne s'est passé. Toutes ces choses se produisent à partir du zéro, alors qu'est-ce qui est réel, puisque tout n'est rien ? Qui suis-je maintenant ? Vous êtes, mais le « je » n'est pas réel.




Visiteur : Pouvez-vous parler de l'état sans état, au-delà du mental et de l'illusion ?
Maharaj : Oui, l'état sans état est au-delà du mental. Le mental crée tout, il est bien connu pour ça. Ce qui n'est pas vrai, il s'arrange à le rendre vrai, et ce qui est vrai, il le considère comme faux. Les émotions sont aussi le produit du mental. C'est lui que vous devez transcendez pour vous libérez de tout. Quand la maison brûle, vous vous précipitez dehors et vous êtes sauvés. Ici, vous devez faire la même chose, sortez-vous de là !
Dans l'état sans état,
il n'y a ni mental,
ni pensée ni non-pensée.
Là, il ne reste plus rien,
il est comme un écran de cinéma
à la fin du film.
Toutes sortes de films ont été projetés sur lui, toutes sortes d'actions s'y sont produites : on chante, on se bagarre, on pleure, on tue même, mais l'écran n'est pas affecté par tout cela. Pourquoi ? Parce que le film n'est pas réel.
Tout se surimpose à vous qui êtes la Réalité finale ou l'état sans état. Mais cette Réalité qui est vous, n'est pas concernée par quoi que ce soit.
Les nuages voilent le ciel mais le ciel ne s'inquiète de rien. Un cyclone apparaît brusquement en lui, il détruit tout sur son passage mais le ciel ne s'en soucie pas. Le cyclone finira par se résorber dans ce même ciel qui l'accueille, quels que soient les dégâts qu'il a provoqué. Un voleur ou un assassin est toujours accueilli par sa mère car c'est son fils. De même le ciel ou l'espace ne refuse rien, il accepte tout ce qui se passe sur lui mais n'est pas touché, car tout ce qui se passe n'est rien. L'espace aussi veut dire le rien, le vide. Alors les deux sont « un ». Le rien peut-il accepter ou refuser le « rien » ? Accepter ou rejeter a-t-il un sens quand tout n'est rien ?

Une seule pensée provoque tant d'émotions. Elle apparaît et disparaît dans le Soi. Tant de choses se passent dans l'espace mais il n'est concerné par rien, parce qu'il n'y a rien. S'il se passait quelque chose de vrai dans l'espace alors il serait affecté, mais l'espace sait que rien ne s'est passé. Vous prenez naissance et vous mourez, mais les deux ont la même valeur pour l'espace, cela ne fait aucune différence pour lui. Il ne s'inquiète jamais de rien parce que tout surgit du rien, du zéro et se termine dans le même point. C'est ainsi, il n'y a pas d'alternative. Vous devez comprendre ces choses car c'est cela l'essence de la philosophie. Qu'est-ce que la philosophie ? Le sage vous dit que ce que vous croyez réel ne l'est pas. Le sage et l'homme ordinaire sont Un et égaux, mais l'un comprend tandis que l'autre non. Si vous tenter de saisir un serpent, vous serez mordu sans aucun doute, mais si vous n'essayez pas de le faire, il n'y aura pas de problème. Vous croyez que tout est réel et c'est pour cela que tout vous affecte et vous touche. Si vous dites que rien n'est vrai, vous ne serez pas affecté. La compréhension vous apportera tout.
C'est à cause de l'ignorance que tout semble se produire
mais vous devez tuer cette ignorance par la Connaissance.
Sachez enfin que cette Connaissance est la plus grande des ignorances,
elle devra se dissoudre pour que seule la Réalité finale soit.
L'ignorance est un concept
et la Connaissance aussi.
Oubliez les deux et
vous êtes la Réalité.
Visiteur : Pouvez-vous parler de la grâce ?
Maharaj : Si vous acceptez ce que le maître dit et que vous agissez en conséquence, la grâce du maître vous sera donnée. L'élève écoute ce que le maître dit à l'école, puis il rentre chez lui et fait ses devoirs. Quand il retourne vers le maître il lui pose des questions pour mieux comprendre. Si vous vous comportez ainsi avec le maître, sa grâce vous touchera naturellement. C'est une malédiction que de ne pas mettre en pratique ce que l'on a reçu du maître. Bien sûr le maître ne maudit personne, car c'est seulement votre mental qui vous ouvre la porte du bonheur ou vous condamne au malheur. Tout est entre vos mains. Agissez en fonction de ce que dit le maître et vous verrez bien que sa grâce vous comblera. Il en prend la responsabilité.

Un jour, un professeur déclara que tout le monde avait échoué à l'examen, mais un étudiant qui était sûr d'avoir réussi lui rétorqua : « Que dites vous là ? J'ai répondu correctement à toutes les questions, regardez bien ma copie ! » Il était sûr de lui et le professeur lui répondit alors : « ha bon, si tu en es sûr c'est que tu as réussi cet examen ». Ceux qui ont une confiance, une foi entière réussissent, les autres non. La grâce du maître c'est d'atteindre la perfection, il vous dit que vous êtes Lui, le suprême, soyez donc parfait en cela ! Ce n'est pas le maître qui vous fait échouer. Même s'il a dit que tous avaient faillit, celui qui a foi atteint son but et le professeur dira alors : « ok, vous avez réussi ». Même Dieu ne peut rien contre vous si vous êtes fort. Dieu n'est qu'un concept et quand vous tuez vos concepts, celui de Dieu disparaît aussi. Et quand vous comprenez, dites-moi où est le maître et où est le disciple? Les deux ne sont qu'Un en fin de compte.
Visiteur : Le maître et le disciple sont Un ?
Maharaj :
En tout, il n'y a que le Un
et rien d'autre.
Peut-il y avoir un maître et un disciple quand il n'y que l'unité ? Il n'y a que Lui et puisque vous êtes Lui, dites-moi donc de quelle grâce avez-vous besoin ? La grâce c'est d'accepter et de comprendre pleinement ce que dit le maître. Vous croyez qu'il peut vous donner la grâce mais puisqu'il n'existe pas et que vous n'existez pas non plus, qui peut donner la grâce à qui ? En fait, l'ignorant demande la bénédiction du maître pour rester un ignorant toute sa vie. Savez-vous ce qu'est vraiment la grâce du maître ? Il vous prend tout et vous n'existez plus. Il vous amène jusqu'à ce point et c'est cela sa grâce. Il vous enlève tout et finalement votre véritable Soi reste. Alors tous les deux n'êtes plus qu'Un. La grâce c'est la compréhension, rien d'autre. L'élève a dit au professeur : « je n'ai pas échoué ! » et le professeur a répondu : « C'est bon, vous avez réussi ».

Acceptez ce que dit le maître et même s'il vous dit que vous avez échoué, si vous comprenez correctement vous pourrez lui rétorquer : « n'oubliez pas que je suis votre Soi », alors cela voudrait-il dire que vous avez échoué ? A ce point de compréhension, le maître ne sera plus un maître et le disciple ne sera plus un disciple. Comment pourrait-on rejeter quelqu'un puisqu'il n'y a que l'unité ? Le rejet n'existe que dans l'ignorance, dans la dualité.
Dans l'ignorance vous croyez que ce monde est immense mais si vous savez qui vous êtes, le monde n'est pas plus grand qu'une petite graine, il n'a pas plus de valeur.
Vous êtes à l'origine du monde, alors pourquoi vous inquiéter ? Vous êtes Lui, mais vous ne vous voyez pas tel que vous êtes. A cause de l'ignorance, vous vous tourmentez et vous dites : « comment pourrais-je être Lui, c'est impossible ! » Le maître casse votre mental et vous fait comprendre que vous êtes Lui. Voilà sa grâce, acceptez-la et vous ne serez plus un aspirant.






Le monde entier a jailli du Sat-Chit-Ananda, on l'appelle la racine du monde. C'est la félicité. Mais le Sat-Chit-Ananda n'est pas vrai, c'est un concept. Il est votre êtreté : « je suis, je suis connaissance, je suis félicité. » Tout cela est l'œuvre du mental et il doit être transcendé car il vous donnera toujours une fausse compréhension. Si la réalité n'était pas, rien ne pourrait apparaître. L'écran, la réalité, est là, c'est pourquoi les images peuvent se former, mais l'écran n'a ni amour ni indifférence. N'aimez personne et ne détestez personne, c'est le mental qui fait ces discriminations, l'écran n'en fait pas. Les cinq doigts sont différents, mais vous savez que c'est votre main ; c'est cela l'Unité.
Si vous comprenez que vous n'êtes pas le corps, votre conscience devient universelle. Toute limitation disparaît. Vous devenez la conscience-connaissance universelle. Malgré tout cette connaissance est aussi illusion, ignorance finalement. En effet, la source de la conscience-connaissance elle-même, a pour origine l'oubli ou l'ignorance de la réalité. Vous devenez donc la création toute entière, la conscience-connaissance du monde, mais c'est encore l'illusion. Cet ego qui devient la conscience universelle est, en fait, le pire des ego : « je suis le créateur du monde, je suis omnipotent, etc. » Mais vous êtes le créateur de plus d'illusion, de plus d'ignorance, alors quelle en est l'utilité ? Cette compréhension que la conscience universelle est toujours l'ego doit mûrir, pour se dissoudre dans la réalité. Dans la réalité finale, il n'y a ni conscience, ni ignorance et c'est ce que vous êtes, c'est votre véritable nature.
C'est à partir de l'ignorance que la connaissance est apparue et vous voyez l'illusion entière se dérouler. L'ignorance s'est surimposée à la réalité, de cette ignorance un concept a surgi, la connaissance et sur ce concept le monde est créé. Concept veut dire connaissance. Tout le monde fonctionne avec la connaissance, c'est par elle que vous créez et agissez. Prendre naissance est un concept et s'ensuivra son cortège de douleurs toute votre vie durant. La vie est un concept, rien d'autre. Quand elle prend fin, le concept disparaît et tout se termine alors.

Ranjit Maharaj











Les Bhajans de la Lignée de Shri Ramakant Maharaj ici en pdf (en français)


CHIDANANDA (Bhajan de la Lignée)




Je suis l’Éternelle Béatitude. Je suis Shiva.
Je suis l’Éternelle Béatitude. Je suis Shiva.

Je ne suis pas le mental, l’intellect, l’égo ou le subconscient. Je ne suis pas les oreilles, la langue, le nez ou les yeux. Je ne suis pas l’espace, la terre, le feu ou le vent.

Je suis l’Éternelle Béatitude. Je suis Shiva.
Je suis l’Éternelle Béatitude. Je suis Shiva.

Je ne suis pas la force de respirer, les sept éléments vitaux du corps, ni les cinq couvertures. Je ne suis pas la parole, les mains, les pieds, ni le rectum.

Je suis l’Éternelle Béatitude. Je suis Shiva.
Je suis l’Éternelle Béatitude. Je suis Shiva.

Je ne suis pas l’envie, la cupidité, ni le désir, ni l’attirance. Je ne suis pas l’arrogance, ni la fierté, ni la jalousie, ni la religion, ni la fortune, ni les dépenses pour l’humanité, ni la libération.

Je suis l’Éternelle Béatitude. Je suis Shiva.
Je suis l’Éternelle Béatitude. Je suis Shiva.

Je ne suis pas la vertu, le péché, la joie et la tristesse. Je ne suis pas le Mantra, le pèlerinage, les Écritures, les offrandes ou le feu rituel. Je ne suis pas la nourriture, l’action de manger et ce qui est mangé.

Je suis l’Éternelle Béatitude. Je suis Shiva.
Je suis l’Éternelle Béatitude. Je suis Shiva.

Je ne suis pas la mort, le doute, ni la discrimination de castes. Je ne suis pas le père, la mère, donc pas de naissance. Je ne suis pas le frère, ni l’ami, ni le Gourou, ni l’aspirant.

Je suis l’Éternelle Béatitude. Je suis Shiva.
Je suis l’Éternelle Béatitude. Je suis Shiva.

Je suis au-delà des concepts, sans changement, au-delà de la forme. Je suis tout étendu dans tous les sens. Je vois l’égalité dans chacun. Je ne suis ni libéré, ni lié.

Je suis l’Éternelle Béatitude. Je suis Shiva.
Je suis l’Éternelle Béatitude. Je suis Shiva.

C’est complet et parfait. C’est complet et parfait.
Du complet et parfait, le complet et parfait devient manifesté.
Si le complet et parfait sort du complet et parfait, même alors le complet et parfait restera toujours.




L’UN, qui avec compréhension, savoure le monde.

(ARATI)
J’ai reçu une grande fortune qui m’a poussé hors des affaires du monde.
J’ai rencontré mon Sadgourou et je fais ce qu’Il me demande.
Il m’a mis dans la bonne direction, vers l’intérieur où est le Soi.
Après la traversée des attributs, vous atteindrez Pandhari, où Vithoba réside.
Comment décrire ce bonheur ? Quand l’égo s’en va le bonheur demeure.
Par la lumière de la compréhension qu’Il m’a donnée, mon égo est complètement détruit.
Je vais vers le Soi. Le corps reste mais je ne m’occupe plus de lui.
Le mental devient pas de mental, aucune trace de lien demeure.
Fusionné dans le Soi, j’ai oublié pourquoi je suis venu ici ! Les mots sont sans signification.
Je suis devenu l’UN, je vois seulement Moi-même partout.
Les Trois attributs sont brûlés, je les ai transcendés.
L’Indestructible, l’Eternel est merveilleux. La lumière de l’Illumination de Soi ne diminue jamais.

Le nom et la forme créent la dualité, mais IL est Un, partout.
Namdev : « Si ce que je dis n’est pas la vérité, je couperai ma tête ! ». (Mais personne ne peut couper Cela !!)
L’univers entier et son créateur sont contenus dans une graine de sésame.
Tout vient de zéro, retourne à zéro et n’a aucun volume. Tout est rien.
Le propriétaire de l’univers entier demeure à l’intérieur d’une petite maison graine de sésame.
La plus petite graine contient tous les trois mondes.
Cependant rien n’est plus grand que Moi-même, qui n’ai aucun volume.
Le propriétaire de Cela va et vient.
De rien vient toutes les choses, même les Dieux.
Rien est très puissant. Rien ne peut arriver.
Oubliez la connaissance et l’ignorance et vous êtes LUI.
Quand quelque chose est là, vous ne pouvez rien faire de plus ou de moins.
Tuka dit, dans une petite graine ou une petite goutte se trouve l’ensemble de la création transitoire.

5. Je suis la joie originelle

Partout la béatitude ! À l’intérieur et à l’extérieur !
Joie ! Joie ! Rien n’est là excepté Moi-même. Je suis la Joie Originelle !
IL est partout et Cela est la joie !
À l’intérieur et à l’extérieur, tout est joie, au-delà de la connaissance.