Je ne suis ni l'ignorance ni la Connaissance.
Je suis au-delà de la Connaissance
par Ranjit Maharaj
Source : Illusion vs. Reality - Talks Given From 1996 – 1999 - A Sadguru Publication
En vérité, votre état est la Félicité Absolue, pas cet état du monde du phénomène. Dans l'état du non-phénomène vous êtes félicité totale, mais vous n'en pouvez faire l'expérience. Dans cet état il n'y a ni misère ni malheur, seulement une pure félicité.
Quand la conscience est sans forme et ne se connaissant pas elle-même, elle est l'Absolu.
Nous sommes uniquement cette conscience. L'éternel est pour toujours, un état de non-expérience.
L'univers est contenu dans la conscience, et le corps physique lui aussi n'est qu'une apparition dans la conscience, perçue et reconnue par la conscience.
Ce qui EST, c'est cette conscience, en dehors de quoi rien ne peut exister.
Shri Nisargadatta Maharaj
Au niveau ultime la Présence est dissoute. Vous ne serez pas conscient quand la Présence devient Omniprésence.
Tout est Un. Il n'y a pas d'individualité.
Cette Présence spontanée, cette Présence invisible, est inconsciente de sa propre identité parce qu'elle est vaste, toute puissante, omniprésente, juste comme le ciel.
Shri Ramakant Maharaj
Si vous comprenez que ce corps n'existe pas, vous êtes libéré du tourment de la mort. Vous êtes en tout et en tout lieu car vous êtes la source de toute chose.
Comment pourriez-vous mourir ?
Comprenez que tout est Un, et tout se termine alors.
Ranjit Maharaj
Le Je suprême, non-manifesté, ne possède aucun savoir, il ne se connaît pas, il est totale êtreté. Cette êtreté est reflétée par la conscience, cette conscience a surgi du non-manifesté, sans cause, en créant le temps, l'espace et la matière, elle ne peut exister en l'absence du corps. Elle est la Conscience, il n'y en a qu'Une. Tout ce qui existe est je, tout ce qui existe est moi, mais le Je percevant cela s'est limité en s'identifiant à son support et a perdu cette compréhension. Pourtant, ce manifesté est identique au non-manifesté, à cette présence Absolue. Il n'y a pas de différence entre le Je non-manifesté et le monde. C'est pour cela que vous n'avez besoin d'aucun changement ni d'aucun appui, vous êtes cela. Il faut que votre esprit soit complètement au repos, alors il se dissoudra et il ne subsistera que la réalité.
S'immerger dans cette connaissance « je suis » est Bhagwan, splendeur. C'est une illumination éclairant comme la foudre. Vous êtes seulement lumière et de cette révélation le monde surgit. Ayant atteint ce stade, vous êtes le pur joyau du diadème, le diamant au sommet de la couronne. Mais ayant assimilé, pleinement éveillé, ce qu'est le monde, ce qu'est cette conscience, vous souhaitez vous en débarrasser. Vous découvrez que cette splendeur est le siège de toutes les erreurs, de tous les mensonges. Quand vous l'avez totalement compris, vous transcendez cet état. Ce n'est plus rien, c'est comme du mucus dans la gorge qui vous gêne, vous le crachez.
Shri Nisargadatta Maharaj
Le Soi suprême est votre état naturel, il est au-delà du divin car il est la réalité finale, Il est la vérité éternelle présente dans les quatre états de veille, de rêve, de sommeil profond et de la conscience pure (turya). Si vous essayez de le connaître, il vous apparaîtra comme le néant car il ne peut pas être perçu. Il est là quand tous les concepts prennent fin mais il est quand même présent quand les concepts sont là ! Le mouvement subtil qui est ressenti dans le Soi immuable est appelé « conscience » ou « je suis ». Ce mouvement dans le Soi caractérise l'illusion. Le Soi est affublé de noms tantôt masculins, tantôt féminins et tantôt neutres, mais tous ces noms ne sont que des indications car il ne peut pas être perçu.
L'expérience « je suis » est Existence, Conscience et Félicité (Sat-Chit-Ananda). On lui donne aussi d'autres noms comme connaissance, Dieu ou Soi, etc. Mais ce qui existe éternellement, sans expression ou manifestation, est le Soi suprême (Para-brahman). Om, le son primordial, est aussi le « je suis », il est à la source des mantras. Ainsi le « je suis » est l'illusion primordiale.
Sri Siddharameshwar Maharaj
L'ignorance s'est surimposée à la réalité,
de cette ignorance un concept a surgi,
la connaissance et sur ce concept
le monde est créé.
27 décembre 1999
Interlocuteur : Depuis que je vous ai rencontré, j'ai eu beaucoup de problèmes d'argent. Et je me demande si c'est une leçon ou un test ? Pouvons-nous parler d'enseignements ou de tests ?
Maharaj : Les affaires du monde sont toujours ainsi. Ils ne sont jamais terminés. De toute façon, c'est par votre action que les mauvaises choses arrivent toujours. Premièrement, le monde lui-même est toujours incomplet. Même avec l'ordinateur, tous ces gens ont découvert qu'une erreur avait été commise avec l'an 2000. Quel en est le sens ?
Dans ce monde, rien n'est complet.
Que vous receviez de l'argent ou non, l'argent est une question très secondaire. Pourquoi faut-il de l'argent ? Parce que vous voulez satisfaire les désir de l'esprit. L'esprit a toujours des désirs. L'esprit veut que ces désirs soient satisfaits. Il faut comprendre. Vous m'avez rencontré et vous ne recevez pas d'argent. Vous l'avez dit comme cela, non ? Quel en est le sens ? Donc c'est vous qui cherchez l'argent et pas moi. Dites quand vous voulez quelque chose : « Je suis l'ennemi de l'argent. Je suis l'ennemi de l'argent je vous dis ! » Soyez l'ennemi de l'argent. Dites : « Je ne veux pas de toi ». Et si cet argent vous arrive par milliers, « faites-le moi savoir ». Votre esprit doit toujours en être éloigné. L'esprit veut toujours. Vous ne pouvez pas obtenir la satisfaction dans ce monde. Vous ne pouvez jamais avoir raison dans tous les cas.
Qu'est-ce que le monde ?
C'est juste un rêve pour vous.
Vous pensez que c'est vrai, à cause de quoi ? De l'ignorance. Vous prenez naissance et le rêve est venu à vous. Quand vous dormez, vous faites des rêves, non ? Sinon, vous n'obtenez pas de rêves. Un homme a dormi toute la nuit et un autre pas. Donc l'homme qui a dormi a fait de nombreux rêves et a ensuite demandé à l'autre : « Combien de rêves avez-vous fait ? » « Je n'ai jamais dormi », répond t-il, « alors comment puis-je avoir des rêves. » Vous vous êtes oublié et vous courrez après quoi ? Vous êtes comme un cerf courant après un mirage. Vous pensez qu'il y a de l'eau là-bas. L'idée que l'argent peut vous donner le bonheur est clairement une mauvaise chose. Comment l'argent peut-il vous donner cette satisfaction ? Dites-moi ! Un désir est satisfait, d'accord. Mais les désirs demeurent-ils ou non ? S'en vont-ils ? De nombreuses envies viennent. Vous avez donc un lakh. (Un lakh équivaut à cent mille.) Ensuite, vous voulez deux lakhs. Et si vous obtenez deux lakhs, vous en voulez vingt, et ainsi de suite. Toute la vie que faites-vous ? Vous courez après l'argent. Vous ne courez jamais après vous-même. « Connais-toi toi-même, alors tu pourras connaître le monde. » C'est ce que dit la Bible. Qu'y a-t-il dans ce monde ? Tout les gens dans le monde sont stupides, je vous le dis. Par la grâce de mon Maître, j'ai compris que rien n'est vrai. Ensuite, vous ne courrez jamais après quoi que ce soit. Si l'argent ne vient pas à vous ? Quoi alors, dites-moi ? Je vais vous le dire maintenant. Avec l'esprit, vous devriez vous en éloigner. Est-ce difficile ? On peut gagner de l'argent de n'importe quelle manière. Un voleur peut gagner de l'argent de n'importe quelle manière. Hein ? Vous voulez garder votre ego. Vous avez faim et vous dites : « Je suis pauvre, je n'ai rien ». L'ego vous fait ça. Vous ne voulez pas montrer aux autres que « je suis malheureux » mais à chaque instant vous êtes malheureux, alors que faire ? C'est comme un écran dans un théâtre. Vous voyez les images sur l'écran, non ? Toutes les images vont et viennent, mais vous gardez un lien vers l'une d'entre elles ? Quand vous dormez, vous oubliez tout ou pas ? Gardez-vous un lien ? Vous voulez vous oublier pour pouvoir vous endormir. Votre nom est Marta. Il n'y a rien dans le nom de Marta et pendant le sommeil, vous voulez l'oublier. Un ivrogne boit une bouteille, trois bouteilles et puis il dit : « Oh, je veux dormir maintenant. » Pourquoi ? Il veut oublier. Il faut oublier ce qui n'est pas vrai. Sinon, l'insomnie vient. C'est une maladie, et vous allez chez le médecin pour dormir. « Je souffre d'insomnie. Que puis-je faire ? Je n'arrive pas à dormir. » Le sommeil est nécessaire mais ce n'est toujours pas vrai. Si les rêves de toute la nuit arrivent, alors pouvez-vous dormir ? Cela devient un sommeil perturbé. Vous dites : « Ah, j'ai eu un sommeil perturbé. » Toute la journée, quand vous êtes éveillé, vous pensez au monde, rien d'autre.
Toutes les pensées se succèdent, à la manière d'un spectacle d'images, mais vous gardez un lien avec elles. Ce que vous voulez, vous le retenez. Si quelqu'un dit : « Oh, vous êtes très belle ». Vous le gardez en tête. L'ego vous brise toujours. Souvenez-vous de cela. Vous n'êtes peut-être pas belle, mais l'esprit s'en empare. Si quelqu'un dit que vous êtes un âne, vous voulez l'oublier. Mais vous ne pouvez pas l'oublier aussi. Pourquoi ? Parce que vous voulez lui répondre avec ses propres mots et dire : « Je ne suis pas un âne, tu l'es ! » Vous devez comprendre votre propre esprit. L'esprit est le seul facteur. Ainsi, le Seigneur Krishna a dit : « Le mental est le seul facteur qui crée l'esclavage ou la libération ». Mais vous êtes toujours libre. Vous êtes plus subtil que quoi ? Que l'espace. Vous pouvez comprendre et sonder l'espace, mais vous ne pouvez pas vous comprendre et vous comprendre vous-même. Pouvez-vous vous comprendre ? Hein ? Le Pouvoir agit toute la journée dans le corps. À tout moment, vous pouvez comprendre. Les yeux voient, mais quand vous êtes fatigué, les yeux ne voient plus. Une belle statue est construite, non ? Ils ont fait de beaux yeux dans la statue. Est-ce qu'elle voit ? Elle ne peut pas voir. Peut-elle sentir ? Non rien. C'est un monument seulement. Alors qui sent ? Vous sentez. Là, vous pouvez le découvrir. Qui ? Qui est là ?
Le sommeil peut être un sommeil perturbé,
mais quand même, vous allez à votre propre Soi,
mais vous ne le savez pas.
Alors que faire ?
En oubliant tout, vous n'y allez que tout près.
Vous êtes toujours près de la Réalité ;
ou, "Vous êtes la réalité », simplement.
Le problème est que vous ne
voulez pas connaître cette Réalité.
Si vous connaissez la Réalité, alors ? « Le monde va se détruire », pensez-vous. Le monde ne restera pas. Mais le monde ne disparaîtra pas, alors n'ayez pas peur. Tout est là et le monde ne va nulle part. Mais pourquoi les Saints ont-ils laissé le mental ? Le monde, ou l'esprit, apporte toujours des problèmes. Les Saints veulent être à l'abri des ennuis. Ils n'accepteront jamais ce qui n'est pas vrai. Vous acceptez toujours ce qui n'est pas vrai. Les yeux ne peuvent pas voir. C'est la Puissance qui est en vous qui vous fait voir. Et si ce pouvoir est déconnecté, alors ? Votre corps sera jeté, peu importe qu'il soit beau ou non. Personne ne se soucie de personne. Découvrez les choses de cette façon et comprenez-vous. Lorsque vous vous réveillez, le monde est là. Où est le monde quand vous dormez ? Où est le monde ? Cette question n'est ni bonne ni mauvaise non plus. Pourquoi ? Pourquoi posez-vous cette question ? Parce que vous voulez de l'argent. Dites que vous n'en voulez pas. Ensuite, vous pouvez demander : « Que puis-je faire ? » Ne faites rien. Oubliez le monde. Un petit enfant a-t-il de l'argent ? Pourtant, tout le monde l'aime. Vous pensez que l'argent fait que les autres vous aiment. On dit donc que même les prostituées peuvent gagner de l'argent. Qu'est-ce qu'il y a dedans ? Les prostituées gagnent de l'argent. Elles font beaucoup d'argent. Il faut comprendre de cette façon. Être hors du zéro. La vraie cause est le zéro.
Le zéro est la vraie cause du monde.
Alors il est dit : « C'est une main oisive qui fait le mal ». Si vous voulez quelque chose, alors vous faites quelque chose et vous courrez après. Ne vous en faites pas. Personne ne veut aller à l'école mais quand vous y allez, alors ? Tout le monde pleure pour aller à l'école. Pourquoi ? Et quand vous naissez, vous pleurez aussi. Alors Que faire ! « Que s'est-il passé maintenant ? Où suis-je et que va-t-il se passer ? » Pourquoi les gens pleurent-ils ? Maintenant, vous aimez les anniversaires, vous dites : « C'est mon anniversaire. »
Vous n'êtes jamais né et vous ne mourrez jamais.
Comprenez ainsi alors la question de la mort ne vous viendra pas. Le corps prend naissance et le corps meurt. Laisse le mourir ! Vous dites : « Oh, j'ai un si beau corps, je peux tout faire. » Faites n'importe quoi, il y a pas de mal, mais ne le poursuivez pas. Vous êtes toujours après les choses du monde, rien d'autre. L'esprit travaille toujours et veut travailler. Alors, pas d'argent qui rentre, hein ? Soyez un mendiant dans la rue. Il y a pas de mal. Suppliez pour votre déjeuner, une fois par jour juste pour garder le corps en vie. Ce n'est pas facile de faire ça, pensez-vous, mais une fois que vous vous êtes habitué alors ? On devient sans honte, non ? Et puis on est toujours heureux.
La mère gifle le garçon et il pleure. Mais encore une fois, il retourne à la mère. Pourquoi ? Parce qu'elle lui donne quelque chose. Il sait qu'il obtiendra quelque chose, et c'est ainsi que le monde est. Le monde c'est quoi ? Rien d'autre qu'une illusion, prenez-le pour acquis. Ce qui n'est pas, dites-vous, est vrai. Vous enregistrez la voix la dedans, non ? (Regardant les magnétophones.) Pouvez-vous garder un homme dedans ? « J'ai entendu Maharaj », dit-il. Mais à quoi sert ce Maharaj ? Il n'est pas là, seulement ses mots sont là. Ne vous inquiétez pas pour rien. Vous vous inquiétez toujours. Si vous ne vous inquiétiez jamais ? Alors que ressentiriez-vous ? Vous vous sentiriez heureux. Les inquiétudes font que l'homme se sent de plus en plus vieux. Mais
le Pouvoir en vous ne vieillit jamais.
Vous êtes si puissant. Mais tout cela est absurde. (Montrant le corps) Ce n'est rien d'autre qu'un moulin à merde, je suis désolé de le dire. Mais vous voulez être le propriétaire d'un moulin à merde. Qu'est ce qui se produit ? Vous prenez le meilleur de la nourriture, non ? Le lendemain que se passe-t-il ? Mais vous aimez ce corps. (Maharaj raconte l'histoire des poissonnières.) Elles vendent du poisson toute la journée, et un jour elles étaient fatiguées et avaient besoin d'un endroit pour dormir sur le chemin du retour. Elles voient un jardinier et lui demandent s'il peut les héberger pour la nuit. Il dit : « Vous pouvez rester très volontiers ». Il nettoie la maison et met des fleurs fraîches autour pour donner une bonne odeur. Mais elles étaient habitués à sentir l'odeur du poisson quand elles dormaient. Elles se mirent en colère et commencèrent à abuser du jardinier puis l'accusèrent de ne pas vouloir qu'elles dorment chez lui. Mais elles étaient si fatiguées qu'elles baissèrent toutes la tête pour dormir, mais elles gardèrent leur vêtement de travail avec elles pour pouvoir dormir. Vous me suivez ? Vous êtes tous habitués à ce corps et à ses habitudes. Alors que faire ? Le monde est comme cela. Cela vous fait pleurer et pleurer et cela ne vous rend jamais heureux. Si vous voulez être heureux, oubliez le monde et oubliez le corps ! Dites que ce n'est pas vrai. Quand vous oubliez le monde où est le corps ? Cela en fait partie intégrante. Mais vous voulez de bonnes toilettes. Donc, les gens aiment aussi mettre du parfum, mais la saleté vient quand même. Ils n'y peuvent rien. Quelqu'un peut-il y faire quelque chose ? Lorsque vous prenez un avion, ils vous donnent une serviette chaude pour rester au frais. Comment être frais ? Vous êtes en captivité et vous êtes toujours fatigué ! Ils essaient de vous mettre à l'aise. Ils vous donnent le déjeuner ou projettent un film pour vous apaiser puisque vous êtes assis tout le temps. La destination arrive, et alors vous êtes heureux. La vie est une destination par laquelle vous devez passer. Vous naissez et vous voulez être heureux. L'esprit veut toujours le bonheur. Vous êtes heureux de voir le spectacle de l'image. Une image, deux images, puis l'esprit se lasse de regarder. A quoi ça sert ? Si vous parlez à quelqu'un pendant deux ou trois heures, vous vous lassez de cette personne. Vous êtes prêt à dire au revoir. L'esprit travaille toujours, mais il n'obtient jamais satisfaction parce que vous voulez le corps. Vous voulez toujours le corps. Le corps c'est quoi ? Plein de maladies et de troubles. Tout le monde a ses douleurs ici ou là. Il y a quarante personnes dans cette salle. Tout le monde a ses troubles corporels. Tout le monde dit que les Saints disent des bêtises. Ils disent que rien n'est vrai, mais vous sentez que c'est vrai. Les gens fuient les Saints. Ils n'aiment pas les Saints, je vous le dis. Mais celui qui comprend les Saints, alors ? Il devient heureux. Il dit : « Je ne veux pas rentrer à la maison. Je veux m'asseoir ici ». Alors le Maître dit : « Rentrez chez vous ! » (tout le monde rit) A l'école, quand la cloche sonne, tous les enfants s'enfuient de l'école. Pourquoi ? Ils pensent qu'ils sont en esclavage. Mais qu'en est-il de celui qui ne se sent pas en esclavage ? Soyez heureux. Avec quoi ? Avec vous-même. Quand vous dormez, vous oubliez tout, mais vous restez quand même. Et vous êtes toujours heureux. Alors, quand le monde arrive, que le monde soit là. Qu'est-ce qui vous fait mal ? Est-ce que quelqu'un vous dérange ? Rien ne vous dérange, je vous le dis. Pensez : « Personne ne peut me déranger ». Oubliez que quelqu'un est un homme, une femme ou un enfant. Pensez qu'ils sont tous vous. Lorsque vous vous comprenez, vous ne vous lassez jamais de vous-même. Vous pouvez être en enfer ou au paradis, mais vous ne vous oubliez jamais. Alors les Saints ont dit : « Connais-toi toi-même, découvre la Réalité ». Quelle est la Réalité là-dedans ?
Si la Réalité est trouvée,
alors quoi que l'on fasse,
il y a la Réalité (Parabrahman).
Alors on a rien à craindre.
Vous vous inquiétez pour l'argent. Quel est le sens de l'argent ? Restez à la maison où que vous habitiez. Ne venez pas ici je vous le dis, ou acceptez ce que je dis ! A quoi bon venir ici ? Les problèmes peuvent être là, tout le monde a des problèmes. Vous êtes devenu vivant pour les ennuis. Naître est un problème, et de nombreux problèmes surviennent toute la vie. Et la mort est aussi un problème, pour tout le monde. Il n'est pas facile de mourir et il n'est pas facile de vivre non plus. Alors, comment trouver le chemin ? Pensez que ce n'est pas vrai ! C'est incomplet. Le monde ne peut jamais être complet. Soyez si fort à ce sujet. Alors vous pouvez pensez : « Dieu n'est pas vrai non plus ». Les gens demandent : « Pourquoi a-t-il créé ce monde inutile ? » Pourquoi Dieu a-t-il créé ce monde ? « Allez lui demander maintenant, » dis-je. A quoi bon me demander ? J'étais heureux avant que toutes ces bêtises ne soient créées. « Quand j'étais pauvre, j'étais heureux, maintenant j'ai de l'argent et tant de problèmes sont arrivés », dites-vous. Tout vient comme des ennuis. L'esprit est de ce type. Il veut toujours quelque chose. Gardez votre esprit loin de ce qui n'est pas vrai, alors vous êtes heureux où que vous soyez. Un diamant brillera à coup sûr même s'il est à la poubelle, sur de l'or ou de l'or blanc. Il est sûr de briller, mais vous avez oublié votre propre éclat. Alors que faire? Un diamant n'est que du carbone. Ce n'est qu'une pierre, mais sous la pression, cela devient un diamant, puis le brillant vient. Mais la coupe doit être là, sinon ce n'est qu'une pierre. Les gens aiment porter des diamants. Ils disent : « J'ai l'air très bien et gentil ». Tout va bien. Mais quelle est la fin de tout cela ? Vous mourrez quand même. Mais si la Réalité est trouvée ?
La Réalité est si brillante
parce que son éclat ne s'éteint jamais.
Si vous comprenez ce que c'est que briller,
alors vous êtes Lui (Parabrahman).
Alors que vous reste-t-il ? Soyez toujours Lui et restez ainsi.
Le monde n'est rien, peu importe
comment il peut apparaître.
C'est zéro instantanément.
Détruisez-le (le monde) et il devient zéro.
Tout commence à zéro et se termine à zéro.
Alors que faire ! Ensuite, il n'y a plus de questions. Vous étiez une goutte quand vous étiez dans le ventre de votre mère et plus tard vous redevenez une goutte. Vous êtes mis dans la tombe et tout s'évanouit. Pourquoi aimez-vous ce corps ? Ne l'aimez pas ! Aimez-vous, car cela ne meurt jamais.
Parabrahman ne meurt jamais,
ne va nulle part et ne fait rien.
Mais celui qui comprend fait tout mais sait qu'il ne fait rien, alors il est hors de cause. Que le monde soit là, qu'est-ce qui vous fait mal ? Vous n'êtes jamais heureux avec le monde. Pourquoi ? Vous voulez autre chose. L'esprit veut toujours autre chose. Ce que vous avez, vous n'êtes jamais satisfait, quel qu'il soit. Une femme indienne a remporté le concours Miss Monde maintenant. Est-elle heureuse après être devenue Miss Monde ? Demandez-lui. « J'ai le titre maintenant ! » Le titre n'est pas bon. Un titre vous fait des ennuis inutiles. Elle veut être de plus en plus belle. Comment peut-elle être plus belle maintenant, dites-moi ? Qu'est-ce qu'il y a là-bas. Les gens ne peuvent pas comprendre. Est-ce que n'importe qui peut manger de l'argent ? Vous avez des lakhs de roupies ou de dollars. Pouvez-vous manger cela ? Vous devez acheter quelque chose à manger. Abandonnez vos dollars. Le corps veut des fruits, du poisson ou des légumes, quels qu'ils soient. Rien à craindre. Des gens mangent des aliments non végétariens et certains disent : « Ils sont sales ». De quoi est fait ce corps ? Il est fait de chair, d'os et de sang. Pourquoi quelqu'un devrait-il leur dire du mal ? Personne n'est mauvais et personne n'est bon aussi. Le corps a besoin de nourriture et de boisson, c'est tout. Quand il fait froid, vous pouvez prendre un cognac pour réchauffer le corps, rien d'autre. Êtes-vous devenu mauvais en prenant du cognac ? Quelqu'un qui n'a pas pris de cognac, est-il devenu bon ? C'est tout le non-sens de l'esprit. L'esprit fait tellement de différence. De nombreux Saints disent : « Oh, vous devez manger des légumes, alors vous pouvez venir à moi. » Alors que faire ? Vous mangez des okras, non ? Il faut les couper, non ? Ils sont en vie même si vous ne pouvez pas la voir. Ensuite, l'air et les germes entrent. Pouvez-vous empêcher ces germes d'entrer ? Vous pouvez nettoyer et nettoyer, ils sont toujours là. Ainsi il est dit dans notre mythologie : « Que si vous voulez vivre, vous devez manger la vie ». On devrait manger la vie. Inspirez-vous et expirez-vous, oui ou non ? Sans respirer, on ne peut pas rester en vie. Respirer signifie que vous voulez du vent et qu'il contient tellement de germes. Vous les mangez tous. Dans certaines cultures, ils mangent la chair de l'homme. Ils disent que c'est savoureux. Je ne sais pas. Ils coupent la chair et le sang en sort. Quand vous avez une coupure, vous léchez votre plaie. (Maharaj fait semblant de lécher une blessure) Léchez ce sang pour qu'il s’arrête. La compréhension doit venir. Qu'est-ce que le monde ? C'est votre pensée. Vous avez fait le monde. Vous avez pris naissance et c'est votre pensée, puis un nom vous est donné. Elle s'appelle Susan mais je l'appelle Marta. Qu'est-ce qu'il y a dans le nom ? Une grosse femme, comme elle était, en Amérique. Elle s'appelait Marta. Alors je l'appelle Marta. J'oublie beaucoup de noms. Alors que faire ? En raison de la vieillesse, j'oublie. Je ne me souviens pas de beaucoup de gens. D'accord. Je dis d'accord, comment puis-je me souvenir ? Beaucoup de gens viennent ici et s'en vont. Tout le monde va à l'église. Le Christ voit-il quelqu'un ? Il ne voit personne. (Maharaj rit) Soyez-le ! Pour moi c'est tout le monde. Aller ! Pourquoi allez-vous prier à l'église ? « Il » ne parle pas. « Il » ne parle pas. « Il » n'entend pas et « Il » ne voit pas. Vous allez voir une idole. Soyez l'idole vous-même. Il faut voir tout et dire que rien n'est vrai. Ayez autant de courage. Quoi qu'il arrive, laisse tout arriver, qu'est-ce qui vous fait mal ? Si je dis que ce n'est pas un manteau de marbre, est-ce que cela peut me nuire ? Je dis que c'est de la pierre. Oh, avec amour, vous dites : « C'est du marbre », et les gens en sont fiers. N'est-ce que de la pierre ou pas ? Je donne toujours l'exemple de l'homme qui comptait son argent. Chaque jour, il comptait ses vingt mille roupies. Compter et recompter, et quand il eut fini de compter, il les remit en terre où il les avait cachés. Un jour, un autre homme le vit compter et pensa : « Qu'est-ce qu'il fait là, il ne fait que compter ». Le lendemain, il a sorti l'argent et l'a remplacé par des pierres. Le lendemain, l'homme est allé retirer son argent et n'a vu que des pierres. Il a commencé à pleurer. « Ah, ah, tout est parti. » L'autre homme a dit : « Pourquoi pleures-tu, tu ne fais que compter, non ? Compte les pierres à la place, c'est aussi bon que ton argent. » Mais l'esprit ne peut pas l'accepter.
« L'esprit est un type tellement coquin. C'est un semeur de méfaits », je dis toujours cela. Le mental vous cause tellement de problèmes et vous devez en souffrir. Vous prenez la fierté de l'esprit et dites « Mon esprit a dit. » Laissez votre esprit et faites-le sans esprit. Pensez : « Je ne suis pas le corps, je suis la Réalité ». Laissez les gens dire n'importe quoi. Ils diront : « Tu es fou. Tu es devenu fou. » Pourquoi devriez-vous vous inquiéter pour ce qu'ils disent ? Vous vous connaissez ou pas ? Si vous avez vingt mille roupies avec vous et que vous portez des vêtements déchirés, vous sentez-vous pauvre ? Non ! Vous aimez faire du spectacle. Même ne pas montrer est aussi un spectacle. Vous pensez : « Si les gens pensent que j'ai de l'argent, ils me le prendront ». Il y a tellement de voleurs dans le monde. Lorsque vous assistez à une cérémonie de mariage, vous essayez de faire bonne figure pour que les gens vous voient. Vous essayez d'avoir l'air spécial. Mais personne ne vous regarde, ils regardent les mariés. Personne ne se soucie de vous, mais vous y allez quand même avec toute cette pompe. Vous voulez être accepté et c'est l'ego. Sortez votre ego, oubliez votre ego, oubliez-vous. L'ego signifie tout ce qui est inutile. L'esprit est d'un genre très différent. Il veut toujours quelque chose, et quelque chose, et quelque chose de plus. Mais ce qu'il veut n'est pas vrai. L'esprit ne demande jamais la Réalité. L'esprit demande-t-il jamais cela ?
Personne ne veut aller chez le Saint parce qu'il parle d'autre chose, et vous pensez toujours à ce qui n'est pas vrai. Deux ivrognes sont heureux ensemble parce que l'autre pense : « Il est comme moi ». Mais si quelqu'un dit : « Désolé, je ne peux pas venir », alors quoi ? Dans la vie, les oiseaux d'une même couvée se rassemblent toujours. Les gens se font des amis. Pourquoi ? Dans le but de rendre l'esprit plus profond et plus satisfait. Mais l'esprit n'est jamais satisfait. L'ami d'aujourd'hui est l'ennemi de demain. Cela dépend de vous. Ce que l'esprit fera et ne fera pas, Dieu seul le sait ! Si un riche fait une belle fête, il s'assoit dans le hall et se dit : « Si je deviens pauvre demain, que va-t-il m'arriver ? » Il se met à pleurer et les gens ne peuvent pas comprendre pourquoi il n'est pas heureux. Il veut en garder l'ego. L'esprit sait que le monde va s'éteindre. Rien ne peut être fait pour l'arrêter. Pourquoi les gens pleurent-ils quand quelqu'un meurt ? Personne ne veut mourir soi-même, alors ils pleurent. Mourrez vous-même quand vous vivez. Comprenez ceci :
« Je ne suis pas le corps, je ne suis pas le mental,
je ne suis ni l'ignorance ni la Connaissance.
Je suis au-delà de la Connaissance ».
La Connaissance n'est qu'une pensée, pourquoi être si fort à défendre la Connaissance ? Quel genre de Connaissance avez-vous ? La Connaissance est la plus mauvaise chose que vous avez, quelle qu'elle soit. La Connaissance s'en va-t-elle ou non ? Vous oubliez ou pas ? Dites-moi ! Quand vous dormez, vous oubliez tout. Donc la Connaissance n'est pas vraie. Est-ce vrai ? Vous êtes si heureux que vous dites : « J'ai tant de diplômes » et « Je suis untel ». Êtes-vous diplômé ? Vous n'êtes rien comme cela. L'ego veut ça. L'ego veut le bonheur. Oubliez tout, alors vous serez heureux. Ne dites pas : « Vais-je gagner de l'argent ou non ». Ne gagnez pas d'argent, je vous le dis. Vous êtes toujours riche. Quand vous êtes là, le monde entier est là. Sinon où est le monde ? Soyez de cette façon. Être comme ça. Si vous avez des vêtements déchirés, il n'y a pas de quoi s'inquiéter, car vous savez « Je ne suis pas ça ». Ne vous inquiétez jamais pour ce rien. Ensuite, lorsque les soucis disparaissent, vous devenez non-mental. Vous ne devenez pas une personne stupide sans esprit. Votre esprit vous trouble toujours. Non-mental vous sort de vos ennuis. Ne vous inquiétez jamais pour ce rien, quel que soit l'état dans lequel vous vous trouvez. Ce n'est que l'affaire du corps ou de l'esprit. Vous êtes apatride. Tous ces états vont et viennent.
Vous êtes toujours Lui.
(Parabrahman)
N'acceptez jamais rien de moins. D'accord ? Alors, votre question est-elle terminée maintenant ?
Interlocuteur : La compréhension est-elle encore la Connaissance ? Est-ce une connaissance de rien ?
Maharaj : Oui, de rien. C'est la compréhension. Comprendre, c'est cela. Ce n'est rien, mais vous le considérez comme quelque chose de vrai, en raison de cette compréhension. Si vous allez au-delà de la compréhension, alors vous êtes toujours là, car la compréhension amène l'ignorance. Cela vient de l'ignorance. Allez au-delà de cela.
Allez au-delà de l'espace.
L'espace est zéro, alors allez
au-delà de l'espace.
Si vous comprenez que vous êtes au-delà de l'espace, qui peut vous toucher, dites-le moi ? Alors quelle Connaissance peut vous venir ? La Connaissance vient quand ? Quand vous touchez, quand vous dites : « J'existe ».
Interlocuteur : Lorsque le mental s'éteint, vous êtes alors Lui, mais le mental est sûr de revenir à un moment donné.
Maharaj : Laissez venir.
Interlocuteur : Donc la compréhension est là aussi, mais elle est comprise comme n'étant rien ?
Maharaj : Oui. Alors vous savez que rien n'est vrai et qu'Il agit en tout. Il fait tout, mais l'esprit comprend que ce n'est pas vrai. La base doit être de ce type. Voir l'image entière et dire toujours que ce n'est pas vrai. C'est juste la pensée d'une personne. Mais vous voyez avec amour l'ensemble de l'image et la considérez à nouveau comme vraie. Quand vous comprenez que « tout n'est rien » vous devenez un Saint, sinon vous restez comme un ignorant. L'ignorant n'a pas de bonheur.
La Connaissance et l'ignorance
sont toutes deux fausses.
Alors, comprenez et faites tout, mais ne vous inquiétez pas pour cela. Je vous donne un exemple. Cinq ou six amis étaient assis ensemble. Puis secrètement un homme fit un clin d'œil à l'hôte. Alors l'homme qui cligna des yeux commença à gronder l'hôte. Les autres personnes se fâchèrent. « Pourquoi l'hôte ne répond-il pas et il prend tous ces gros mots », pensaient-ils. L'hôte s'est simplement assis et a ri. Il avait compris que ce n'était qu'une blague. Prenez le monde comme une blague, votre blague. Ensuite, faites danser cette blague sur votre petit doigt. L'ego veut tout et vous fait sentir que tout est vrai. Prenez-le comme une blague et dites que ce n'est pas vrai. Sortez de là, sinon vous devrez rester dans le monde, non ? Tant que le corps est là, la connexion de la Connaissance est là. Le corps est là et vous devez réfléchir et travailler, mais vous pouvez toujours en être exclu. La personne réalisée pense, mais dit quoi ? « Tout part de zéro. » Deux hommes se battent et un troisième homme entre et demande : « Pourquoi vous battez-vous ? » L'un dit : « Il me doit douze roupies ». L'autre dit : « Non, ce que je te dois, c'est sept roupies ». Tous se battent comme ça. Vous voulez toujours les choses d'une manière différente. Alors, faites tout danser sur votre petit doigt. Faites danser cette Connaissance dessus. (Maharaj lève son petit doigt en l'air.) La Connaissance n'est rien. Comprenez que « L'ignorance est venue sur vous », et c'est tout ce qu'est la Connaissance. Ensuite, vous pouvez être heureux n'importe où. Si vous dansez, vous ne pouvez pas être heureux. Alors, ne dansez pas, faites danser la Connaissance. Quand un joueur de tabla (tambour) joue, dansez-vous ou pas ? Mais est-ce qu'il danse ? Il vous fait danser. Tambourine ton propre tambour, mais ne danse pas avec, et c'est la façon de s'en sortir. Si vous dansez toute la nuit, que se passe-t-il ? Vous ne pouvez pas tambouriner le lendemain. Alors faites danser les autres. Le gars qui fait ça comprend que tout le monde est stupide. Personne n'est sage, et je ne suis pas sage non plus. Pensez ça, sinon l'ego vient, non ? L'ego est comme cela. Je suis aussi comme un personne stupide, mais je sais quelque chose que la plupart ne savent pas. C'est la différence, rien d'autre. Vous êtes plus subtil que l'espace et rien ne peut vous arrêter. Quelqu'un peut-il vous arrêter ? Personne ne peut vous arrêter. Soyez plus subtil que l'espace. Le vent vient, pouvez-vous arrêter le vent ? Qui peut le faire ? Non, personne, quel qu'il soit. Mais le vent va où ? De nouveau dans l'espace. Il va à zéro. Alors sortez de zéro et dansez avec. Faites tout danser. Vous tambourinez, mais ne dansez pas. D'accord ?
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Le monde entier a jailli du Sat-Chit-Ananda, on l'appelle la racine du monde. C'est la félicité. Mais le Sat-Chit-Ananda n'est pas vrai, c'est un concept. Il est votre êtreté : « je suis, je suis connaissance, je suis félicité. » Tout cela est l'œuvre du mental et il doit être transcendé car il vous donnera toujours une fausse compréhension. Si la réalité n'était pas, rien ne pourrait apparaître. L'écran, la réalité, est là, c'est pourquoi les images peuvent se former, mais l'écran n'a ni amour ni indifférence. N'aimez personne et ne détestez personne, c'est le mental qui fait ces discriminations, l'écran n'en fait pas. Les cinq doigts sont différents, mais vous savez que c'est votre main ; c'est cela l'Unité.
Si vous comprenez que vous n'êtes pas le corps, votre conscience devient universelle. Toute limitation disparaît. Vous devenez la conscience-connaissance universelle. Malgré tout cette connaissance est aussi illusion, ignorance finalement. En effet, la source de la conscience-connaissance elle-même, a pour origine l'oubli ou l'ignorance de la réalité. Vous devenez donc la création toute entière, la conscience-connaissance du monde, mais c'est encore l'illusion. Cet ego qui devient la conscience universelle est, en fait, le pire des ego : « je suis le créateur du monde, je suis omnipotent, etc. » Mais vous êtes le créateur de plus d'illusion, de plus d'ignorance, alors quelle en est l'utilité ? Cette compréhension que la conscience universelle est toujours l'ego doit mûrir, pour se dissoudre dans la réalité. Dans la réalité finale, il n'y a ni conscience, ni ignorance et c'est ce que vous êtes, c'est votre véritable nature.
C'est à partir de l'ignorance que la connaissance est apparue et vous voyez l'illusion entière se dérouler. L'ignorance s'est surimposée à la réalité, de cette ignorance un concept a surgi, la connaissance et sur ce concept le monde est créé. Concept veut dire connaissance. Tout le monde fonctionne avec la connaissance, c'est par elle que vous créez et agissez. Prendre naissance est un concept et s'ensuivra son cortège de douleurs toute votre vie durant. La vie est un concept, rien d'autre. Quand elle prend fin, le concept disparaît et tout se termine alors.
Ranjit Maharaj
Les Bhajans de la Lignée de Shri Ramakant Maharaj
ici en pdf (en français)
CHIDANANDA (Bhajan de la Lignée)
Je suis l’Éternelle Béatitude. Je suis Shiva.
Je suis l’Éternelle Béatitude. Je suis Shiva.
Je ne suis pas le mental, l’intellect, l’égo ou le subconscient. Je ne suis pas les oreilles, la langue, le nez ou les yeux.
Je ne suis pas l’espace, la terre, le feu ou le vent.
Je suis l’Éternelle Béatitude. Je suis Shiva.
Je suis l’Éternelle Béatitude. Je suis Shiva.
Je ne suis pas la force de respirer, les sept éléments vitaux du corps, ni les cinq couvertures.
Je ne suis pas la parole, les mains, les pieds, ni le rectum.
Je suis l’Éternelle Béatitude. Je suis Shiva.
Je suis l’Éternelle Béatitude. Je suis Shiva.
Je ne suis pas l’envie, la cupidité, ni le désir, ni l’attirance.
Je ne suis pas l’arrogance, ni la fierté, ni la jalousie, ni la religion, ni la fortune, ni les dépenses pour l’humanité, ni la libération.
Je suis l’Éternelle Béatitude. Je suis Shiva.
Je suis l’Éternelle Béatitude. Je suis Shiva.
Je ne suis pas la vertu, le péché, la joie et la tristesse. Je ne suis pas le Mantra, le pèlerinage, les Écritures, les offrandes ou le feu rituel.
Je ne suis pas la nourriture, l’action de manger et ce qui est mangé.
Je suis l’Éternelle Béatitude. Je suis Shiva.
Je suis l’Éternelle Béatitude. Je suis Shiva.
Je ne suis pas la mort, le doute, ni la discrimination de castes. Je ne suis pas le père, la mère, donc pas de naissance.
Je ne suis pas le frère, ni l’ami, ni le Gourou, ni l’aspirant.
Je suis l’Éternelle Béatitude. Je suis Shiva.
Je suis l’Éternelle Béatitude. Je suis Shiva.
Je suis au-delà des concepts, sans changement, au-delà de la forme.
Je suis tout étendu dans tous les sens. Je vois l’égalité dans chacun. Je ne suis ni libéré, ni lié.
Je suis l’Éternelle Béatitude. Je suis Shiva.
Je suis l’Éternelle Béatitude. Je suis Shiva.
C’est complet et parfait. C’est complet et parfait.
Du complet et parfait, le complet et parfait devient manifesté.
Si le complet et parfait sort du complet et parfait, même alors le complet et parfait restera toujours.
L’UN, qui avec compréhension, savoure le monde.
(ARATI)
J’ai reçu une grande fortune qui m’a poussé hors des affaires du monde.
J’ai rencontré mon Sadgourou et je fais ce qu’Il me demande.
Il m’a mis dans la bonne direction, vers l’intérieur où est le Soi.
Après la traversée des attributs, vous atteindrez Pandhari, où Vithoba réside.
Comment décrire ce bonheur ? Quand l’égo s’en va le bonheur demeure.
Par la lumière de la compréhension qu’Il m’a donnée, mon égo est complètement détruit.
Je vais vers le Soi. Le corps reste mais je ne m’occupe plus de lui.
Le mental devient pas de mental, aucune trace de lien demeure.
Fusionné dans le Soi, j’ai oublié pourquoi je suis venu ici ! Les mots sont sans signification.
Je suis devenu l’UN, je vois seulement Moi-même partout.
Les Trois attributs sont brûlés, je les ai transcendés.
L’Indestructible, l’Eternel est merveilleux. La lumière de l’Illumination de Soi ne diminue jamais.
Le nom et la forme créent la dualité, mais IL est Un, partout.
Namdev : « Si ce que je dis n’est pas la vérité, je couperai ma tête ! ». (Mais personne ne peut couper Cela !!)
L’univers entier et son créateur sont contenus dans une graine de sésame.
Tout vient de zéro, retourne à zéro et n’a aucun volume. Tout est rien.
Le propriétaire de l’univers entier demeure à l’intérieur d’une petite maison graine de sésame.
La plus petite graine contient tous les trois mondes.
Cependant rien n’est plus grand que Moi-même, qui n’ai aucun volume.
Le propriétaire de Cela va et vient.
De rien vient toutes les choses, même les Dieux.
Rien est très puissant. Rien ne peut arriver.
Oubliez la connaissance et l’ignorance et vous êtes LUI.
Quand quelque chose est là, vous ne pouvez rien faire de plus ou de moins.
Tuka dit, dans une petite graine ou une petite goutte se trouve l’ensemble de la création transitoire.
5. Je suis la joie originelle
Partout la béatitude ! À l’intérieur et à l’extérieur !
Joie ! Joie ! Rien n’est là excepté Moi-même. Je suis la Joie Originelle !
IL est partout et Cela est la joie !
À l’intérieur et à l’extérieur, tout est joie, au-delà de la connaissance.