Il n'y a ni disciple ni Maître
dans la compréhension finale
par Ranjit Maharaj

Source : Illusion vs. Reality - Talks Given From 1996 – 1999 - A Sadguru Publication



En vérité, votre état est la Félicité Absolue, pas cet état du monde du phénomène. Dans l'état du non-phénomène vous êtes félicité totale, mais vous n'en pouvez faire l'expérience. Dans cet état il n'y a ni misère ni malheur, seulement une pure félicité.
Quand la conscience est sans forme et ne se connaissant pas elle-même, elle est l'Absolu. Nous sommes uniquement cette conscience. L'éternel est pour toujours, un état de non-expérience.
L'univers est contenu dans la conscience, et le corps physique lui aussi n'est qu'une apparition dans la conscience, perçue et reconnue par la conscience.
Ce qui EST, c'est cette conscience, en dehors de quoi rien ne peut exister.
Shri Nisargadatta Maharaj
Au niveau ultime la Présence est dissoute. Vous ne serez pas conscient quand la Présence devient Omniprésence.
Tout est Un. Il n'y a pas d'individualité.
Cette Présence spontanée, cette Présence invisible, est inconsciente de sa propre identité parce qu'elle est vaste, toute puissante, omniprésente, juste comme le ciel.
Shri Ramakant Maharaj

Si vous comprenez que ce corps n'existe pas, vous êtes libéré du tourment de la mort. Vous êtes en tout et en tout lieu car vous êtes la source de toute chose. Comment pourriez-vous mourir ?
Comprenez que tout est Un, et tout se termine alors.
Ranjit Maharaj

Le Je suprême, non-manifesté, ne possède aucun savoir, il ne se connaît pas, il est totale êtreté. Cette êtreté est reflétée par la conscience, cette conscience a surgi du non-manifesté, sans cause, en créant le temps, l'espace et la matière, elle ne peut exister en l'absence du corps. Elle est la Conscience, il n'y en a qu'Une. Tout ce qui existe est je, tout ce qui existe est moi, mais le Je percevant cela s'est limité en s'identifiant à son support et a perdu cette compréhension. Pourtant, ce manifesté est identique au non-manifesté, à cette présence Absolue. Il n'y a pas de différence entre le Je non-manifesté et le monde. C'est pour cela que vous n'avez besoin d'aucun changement ni d'aucun appui, vous êtes cela. Il faut que votre esprit soit complètement au repos, alors il se dissoudra et il ne subsistera que la réalité.
S'immerger dans cette connaissance « je suis » est Bhagwan, splendeur. C'est une illumination éclairant comme la foudre. Vous êtes seulement lumière et de cette révélation le monde surgit. Ayant atteint ce stade, vous êtes le pur joyau du diadème, le diamant au sommet de la couronne. Mais ayant assimilé, pleinement éveillé, ce qu'est le monde, ce qu'est cette conscience, vous souhaitez vous en débarrasser. Vous découvrez que cette splendeur est le siège de toutes les erreurs, de tous les mensonges. Quand vous l'avez totalement compris, vous transcendez cet état. Ce n'est plus rien, c'est comme du mucus dans la gorge qui vous gêne, vous le crachez.

Shri Nisargadatta Maharaj

Le Soi suprême est votre état naturel, il est au-delà du divin car il est la réalité finale, Il est la vérité éternelle présente dans les quatre états de veille, de rêve, de sommeil profond et de la conscience pure (turya). Si vous essayez de le connaître, il vous apparaîtra comme le néant car il ne peut pas être perçu. Il est là quand tous les concepts prennent fin mais il est quand même présent quand les concepts sont là ! Le mouvement subtil qui est ressenti dans le Soi immuable est appelé « conscience » ou « je suis ». Ce mouvement dans le Soi caractérise l'illusion. Le Soi est affublé de noms tantôt masculins, tantôt féminins et tantôt neutres, mais tous ces noms ne sont que des indications car il ne peut pas être perçu.
L'expérience « je suis » est Existence, Conscience et Félicité (Sat-Chit-Ananda). On lui donne aussi d'autres noms comme connaissance, Dieu ou Soi, etc. Mais ce qui existe éternellement, sans expression ou manifestation, est le Soi suprême (Para-brahman). Om, le son primordial, est aussi le « je suis », il est à la source des mantras. Ainsi le « je suis » est l'illusion primordiale.

Sri Siddharameshwar Maharaj



L'ignorance s'est surimposée à la réalité,
de cette ignorance un concept a surgi,
la connaissance et sur ce concept
le monde est créé.
29 décembre 1998
Interlocuteur : Pourriez-vous parler de la relation entre le gourou et le disciple ?
Maharaj : Si vous êtes un aspirant, alors vous devez avoir foi dans le Maître, c'est la première chose. S'il n'y a pas de foi, alors tout est inutile. Quand il n'y a pas de foi, le doute demeure toujours dans l'esprit.
Quand le doute est là,
comment pouvez-vous
être Lui (Parabrahman) ?
Tout peut arriver à l'aspirant, mais vous devez néanmoins avoir la pleine compréhension que tout est pour votre bien. Il ne faut pas s'inquiéter de l'illusion. L'illusion vous trouble toujours.
L'illusion vient toujours sur le chemin
pour briser votre foi.
Beaucoup de choses arrivent contre votre gré, mais vous devez dire que quoi qu'il arrive, c'est pour votre bien. Quoi qu'il arrive, cela arrive au corps, mais le Maître dit que vous n'êtes pas le corps. Voilà le niveau de foi que vous devez avoir. Vous devez vous soumettre au Maître. Pourquoi s'inquiéter pour l'illusion ? Vous vous êtes pris pour un corps, et cet ego va toujours à l'encontre de l'enseignement du Maître. L'ego ne vous permet pas de garder la foi. La foi signifie la pleine foi ! Supposons que le Maître dise à un disciple : « Dites à ce chien, dehors, de s'en aller », et que le disciple sorte et n'y trouve qu'une vache. Il dira quand même à la vache de s'en aller. Pourquoi ? C'est à cause de sa foi seulement. Le Maître teste votre ego. Vous devez être fidèle au Maître, mais il doit être un vrai Maître. S'il est réalisé alors quoi qu'il arrive, que cela se produise. Après tout, ce n'est qu'une illusion.
Rien ne s'est passé, cela devrait être votre compréhension.
Dans un rêve, beaucoup de choses se produisent, vous inquiétez-vous de cela ? Parce que vous savez, après le réveil, que ce n'était qu'un rêve. Alors quand l'éveil vient ici, par la grâce du Maître, alors qu'y a-t-il ? Ne vous inquiétez pas pour rien. L'esprit a toujours besoin de soutien. Le mental a la malédiction de ne pas entendre le Maître. Le Maître dit : « Vous êtes Lui », mais le mental n'accepte pas, le mental fait toujours cette erreur. L'esprit s'inquiète toujours et a le dilemme de ce qu'il faut faire et ne pas faire. L'esprit a peur, et c'est la nature de l'esprit. Il pense à la fois au bien et au mal. Il a cette habitude. Il pense au mal d'abord, puis au bien. Si le mari est en retard, sa femme pense : « Oh, que s'est-il passé ? Peut-être un accident ». On pense à de mauvaises choses, on ne pense jamais qu'il s'est passé quelque chose de bien. Le disciple du Maître ne s'inquiète de rien ! Tout peut arriver, laissez-le arriver. Pourquoi s'inquiéter, il faut penser que c'est toujours quelque chose pour votre bien. Mais l'esprit est myope et ne peut pas penser de cette façon. Lorsque vous avez la compréhension dans l'esprit, vous voyez les choses de la bonne façon. Que le Maître soit avec vous ou non, la foi que vous avez en lui vous amène au bon niveau, et ensuite vous faites les bonnes choses.

Quand j'étais à Rishikesh dans ma jeunesse, j'étais très malade et j'allais à la selle 150 fois par jour. J'ai écrit une lettre à mon Maître disant que je voulais rentrer à la maison. Alors que je marchais vers le bureau de poste, je me suis souvenu de ce que mon Maître m'avait dit. Il avait dit : « Si la mort vient, elle concerne le corps pas vous, alors ne vous inquiétez pas pour ça ! » J'ai déchiré la lettre. Pourquoi ? C'est la foi. Si la mort vient, qu'elle vienne, le corps doit mourir, je ne mourrai pas. Le Maître vous le fait comprendre. C'est ce que vous devriez ressentir dans l'esprit, et c'est la relation entre le Maître et le disciple. Je suis resté quatre mois à Rishikesh, puis je suis rentré à la maison. Si j'avais craint la mort, alors je serais mort et je serais parti. Le corps-esprit est une chose tellement sale et fantastique. Il ne vous permet pas d'aller à la Réalité parce que sa mort est là. Alors, il faut essayer de comprendre ce que dit le Maître. Même s'il vous dit quelque chose de mal, acceptez-le. Parfois, il peut tester votre foi, pourquoi pas ? Avec cette foi, vos problèmes seront résolus sans rien faire. Le Maître fait tout pour vous, mais la foi est requise, rien d'autre. Alors vous devez tuer votre esprit et penser : « Je n'existe pas, Il (Parabrahman) existe en moi maintenant », et cela amène tout au bon niveau. Dites-moi, que peut faire un disciple ? Mais si un Maître a la compréhension finale, alors il peut donner le bon conseil au disciple. Essayez d'abord de comprendre le Maître. Le Maître doit aussi comprendre qu'il n'est pas le Maître. Alors il est le vrai Maître. Il est partout. Pourquoi dire que je suis un Maître ? Vous avez oublié vos affaires et je vous les rends. Ai-je fait quelque chose ?

Vous avez tous oublié votre propre libération. Il vous libère. Comment peut-il vous libérer ? Seulement si vous avez confiance en lui. Sinon vous êtes de plus en plus dans l'illusion, prenez-le pour acquis. Il ne vous dit jamais rien d'impératif. Il dit : « Qui suis-je pour dire quoi que ce soit à qui que ce soit ? » Mon propre Maître donnait des enseignements, et certaines personnes sont venues lui poser des questions. Il a répondu : « Je ne dis pas de faire ceci ou de faire cela ». C'est toujours votre choix. Ne blâmez personne lorsque les choses tournent mal. L'esprit a pris l'habitude de blâmer les autres. Ceux qui ont compris ne disent à personne : « C'est de ta faute ». Dites : « C'est de ma faute ». Si vous pouvez connaître vos propres pensées, alors vous pouvez tout savoir. Mettez le blâme sur votre esprit. C'est votre erreur. Si quelque chose arrive, ne dites rien, ou que « C'est mon erreur. » Si vous pouvez dire que tout le monde est vous-même. Alors vous avez la bonne compréhension.

Une femme avait commis une mauvaise action avec quelqu'un et des gens demandèrent à Saint Tukaram qui l'avait fait, et celui-ci répondit : « Vitthal » (Dieu). Ces gens lui demandèrent s'il n'avait pas fait cela, et il répondit : « Vitthal. » Saint Tukaram avait compris que tout le monde est Lui (Parabrahman). Que dire et ne pas dire quand tout le monde est Lui ? Personne n'est en faute. Pourquoi devriez-vous trouver à redire aux autres ? Lui, la Réalité, n'a rien fait. Il est toujours libre. Vitthal veut dire Lui, rien d'autre. Ainsi,
tout le monde n'est rien d'autre que Lui,
et il n'y a rien d'autre au monde que Lui.
(Parabrahman ou Paramatman)
Dites toujours : « Je ne sais rien. »
Tout est Lui.
(Parabrahman)
Alors, si vous le voyez de cette façon, Il vous protège partout, n'importe où. Vous vous inquiétez parce que vous prenez l'entité de ce corps comme vraie, et dites « Je suis ceci ». Le mental fait tout ce mal et ensuite il rejette la faute sur les autres. Là, votre foi est nécessaire dans le Maître. Il dit que tout le monde est vous-même. Alors je dis que quand une personne voit quelqu'un d'assassiné, elle devrait penser : « Je ne sais rien parce que le tueur c'est Lui, et celui qui est tué c'est aussi Lui ». Alors, qui blâmer ? Cela devrait être votre compréhension, et il n'y aura aucune querelle avec qui que ce soit. Si un fou vient voir le Maître, il ne dit jamais qu'il est fou. Il dit : « D'accord, viens avec moi et tu comprendras. » Quand vient la compréhension que tout est soi-même, l'ego ne reste pas. Qui est mauvais et qui est bon ? Donc, il ne faut rien dire sur personne. Tout le monde va bien à sa manière. Si des doutes vous viennent à l'esprit, demandez au Maître. Si vous ne le faites pas, des doutes subsisteront. Soyez sans aucun doute, sans aucun doute. Et si vous ne comprenez toujours pas, demandez-lui à nouveau. Quelle est donc la relation entre le Maître et le disciple ? Ils deviennent tous les deux un.
Il n'y a ni disciple ni Maître
dans la compréhension finale.
Saint Tukaram est allé avec des voleurs dans une maison, mais il ne savait pas qu'ils étaient des voleurs. Il est allé avec eux avec l'attitude que tout le monde est Lui. Ils sont tous passés par une fenêtre et sont ainsi entrés dans la maison, il est allé avec eux. Il vit alors une idole de Vitthal et il commença à prier. À ce moment-là, la femme de la maison se leva et dit : « Oh ! Des voleurs sont dans ma maison ! » Alors tous les voleurs commencèrent à chanter des bhajans avec Tukaram. Son mari se réveilla et dit : « Oh, non, il n'y a que Tukaram ici, il n'y a pas de voleurs ici, alors ne vous inquiétez pas, il prie simplement Dieu. » Alors, un Saint peut-il changer beaucoup de choses ou pas ? Tukaram était simplet. Il disait que tout le monde est bien. Qui que vous soyez, vous êtes toujours Lui. Le Maître donne la compréhension à ceux qui viennent à ses pieds. Il ne dit pas : « Je peux faire ceci ou cela ». Il ne fait aucune publicité. L'eau ne dit jamais : « Je suis de l'eau ». Quand vous avez soif, vous allez à l'eau. Ainsi, la personne réalisée ne devrait pas avoir d'ego ou de renommée ou quoi que ce soit. Qui doit se prosterner devant lui ? Quand tout le monde est Lui, qui reste ?
Il n'y a que l'Unité.
Mon Maître nous a toujours dit que si quelqu'un se prosternait devant vous, dites qu'en fait cette personne se prosterne devant votre Maître et non devant vous. Sinon, l'ego vient dans l'esprit. Et enfin, la foi n'est pas requise à la fin, car vous et le Maître ne faites qu'un. Il n'y a pas besoin de foi après. Quand vous êtes assis sur un trône, vous êtes un roi, non ? Pourquoi devriez-vous douter d'être un roi ? Nous avons donc appelé Maharaj le « Roi des rois ». Pourquoi ces mots sont-ils utilisés, « Roi des rois ? Si vous avez cette foi et cette compréhension, vous êtes Lui-même. Combien de temps cela prend-il ? Ne vous inquiétez pas pour toutes ces bêtises. Le corps est un non-sens, l'esprit est un non-sens, l'ignorance est un non-sens et l'illusion est également un non-sens. Toutes ces choses viennent sur votre chemin.

Les gens font souvent des offrandes et des sacrifices à Dieu. Dieu ne veut aucun sacrifice. Qu'est-ce qui manque à Dieu ? Alors, pourquoi devrait-il s'inquiéter ? En une seule pensée, il peut créer le monde. Alors qu'est-ce qu'il voudrait du monde, dites-moi ? Il ne veut rien. Il veut que votre ego s'en aille. L'ego signifie que je suis et que je sais tout. Laissez votre ego aller en enfer. Les Indiens mettent le prasad devant Dieu, et nous nous prosternons devant lui. Mais Dieu ne mange pas. Vous mangez ! Que faire ? Il ne veut rien. Il faut être comme ça ! Votre esprit devrait être comme ça : « Je ne veux rien. Je ne suis pas ce corps, je suis quelque chose de séparé de cela. » Si cette compréhension vient, alors vous êtes toujours Lui. C'est la foi dans le Maître qui vous y amène. On est ignorant et on ne connaît pas le chemin, donc l'adresse doit être donnée par le Maître. Si l'aspirant ne se rend pas à l'adresse, alors à qui la faute ? S'il se rend à l'adresse, il dit : « Je suis maintenant le propriétaire de ceci. » Il ouvre la porte et entre dans la pièce et dit : « Je suis Lui ». C'est très difficile à accepter. « Comment puis-je être Lui ? » L'esprit apporte toujours des objections.

L'esprit crée toujours des problèmes pour vous. Si vous gagnez à la loterie, ou si vous gagnez une grosse affaire si vous êtes avocat, et que vous obtenez une grosse somme d'argent, vous n'offrez qu'une petite somme à Dieu. Vous trompez Dieu ou pas ? Offrez-lui tout ! Dites : « Rien ne m'appartient. Par Sa grâce, je l'ai eu. » Alors offrez tout au Maître. Il ne veut rien de personne, mais par sa grâce vous avez compris. Il vous fait Lui. Que pouvez-vous donner au Maître quand tout n'est rien ? L'ignorance prévaut en vous, alors éliminez cette ignorance en acceptant ce que dit le Maître. C'est la grâce. Ce n'est que par une foi totale dans le Maître que vous pouvez obtenir la compréhension dans l'esprit. Sans cette foi, l'ego ne partira pas.
Interlocuteur : Dans le livre Amrut Laya (Embrasser l'immortalité de Siddharameshwar Maharaj), il est mentionné que Dieu a peur. (Le questionneur lit alors un passage du livre.) « Il est vrai que Dieu a créé le monde, mais le monde n'existe que tant que ce corps périssable existe. Dieu n'existe que tant que le dévot existe et vice-versa. Tant que le rêve dure, le rêveur est présent. Cependant, la base de tout cela est Parabrahman, la Réalité. Dieu a une peur intense d'être détruit. Seul ce qui est sans peur est Parabrahman ».
Maharaj : Oui, Dieu a cette peur. Quand le corps meurt, Dieu s'en va. La connexion avec Dieu a disparu. Où est-ce que ça va ? Personne ne le sait parce que ce n'est rien. Dieu dit : « Oh, je te bénis et je fais ça », mais tout revient à zéro quand tu te réveilles, alors que faire ? Si Dieu vient à vous, dites « Pourquoi es-tu venu ? Je ne veux pas de toi ! » Dieu peut dire : « Mais je suis heureux avec toi ». Et vous pouvez dire : « Mais je ne suis pas content de toi. »
Le créateur du faux, ou de l'illusion,
comment peut-il être vrai ?
Il a créé et ses malédictions et ses bénédictions sont sur vous. Mais
vous n'êtes pas non plus vrai,
et Dieu n'est pas vrai. Les deux sont faux.
Quand deux tricheurs se rencontrent, comment peuvent-ils se tromper ? Lorsque deux tricheurs se rencontrent, rien ne se passe. Les deux ont tort. Dieu a donc peur. Où va le Pouvoir ? Il va à zéro.
Le pouvoir vient de zéro
et se termine à zéro.
Le corps meurt et tout s'en va.
Ce qui reste ? Il ne reste rien,
et c'est la compréhension que vous devez avoir. Vous, vous-même vous êtes devenu Dieu. Vous êtes devenu quelque chose, alors la peur est là.
Lorsque vous comprenez que vous êtes Lui,
alors vous ne restez pas et la peur non plus.
Maintenant, rien ne peut vous toucher. Vous voyez avec les yeux, puis vous dites que tout est vrai. Fermez les yeux et que reste-t-il ? Pour un aveugle, le monde n'est pas vrai. Comprenez de cette façon. La réalité n'a rien à voir avec toutes ces choses. Si un ou deux étages tombent sur le sous-sol (fondation), le sous-sol reste le sous-sol. La réalité est juste comme ça.
Tout vient sur Lui (Parabrahman),
puis s'en va, y compris Dieu.
Dans l'obscurité totale de l'ignorance, le monde a été créé par Lui. Comment cela peut-il être vrai ? Tout ce que vous voyez et percevez n'est rien d'autre que le rêve de Dieu. C'est la magie de Dieu, et tout est faux. Mais la magie de Dieu n'opère pas sur un Saint. Les Saints ne sont touchés par rien. Alors, les Saints ont plus de pouvoir que Dieu ou pas ? Dieu est périssable. Si Dieu est périssable, combien de Pouvoir peut-il avoir ?






Le monde entier a jailli du Sat-Chit-Ananda, on l'appelle la racine du monde. C'est la félicité. Mais le Sat-Chit-Ananda n'est pas vrai, c'est un concept. Il est votre êtreté : « je suis, je suis connaissance, je suis félicité. » Tout cela est l'œuvre du mental et il doit être transcendé car il vous donnera toujours une fausse compréhension. Si la réalité n'était pas, rien ne pourrait apparaître. L'écran, la réalité, est là, c'est pourquoi les images peuvent se former, mais l'écran n'a ni amour ni indifférence. N'aimez personne et ne détestez personne, c'est le mental qui fait ces discriminations, l'écran n'en fait pas. Les cinq doigts sont différents, mais vous savez que c'est votre main ; c'est cela l'Unité.
Si vous comprenez que vous n'êtes pas le corps, votre conscience devient universelle. Toute limitation disparaît. Vous devenez la conscience-connaissance universelle. Malgré tout cette connaissance est aussi illusion, ignorance finalement. En effet, la source de la conscience-connaissance elle-même, a pour origine l'oubli ou l'ignorance de la réalité. Vous devenez donc la création toute entière, la conscience-connaissance du monde, mais c'est encore l'illusion. Cet ego qui devient la conscience universelle est, en fait, le pire des ego : « je suis le créateur du monde, je suis omnipotent, etc. » Mais vous êtes le créateur de plus d'illusion, de plus d'ignorance, alors quelle en est l'utilité ? Cette compréhension que la conscience universelle est toujours l'ego doit mûrir, pour se dissoudre dans la réalité. Dans la réalité finale, il n'y a ni conscience, ni ignorance et c'est ce que vous êtes, c'est votre véritable nature.
C'est à partir de l'ignorance que la connaissance est apparue et vous voyez l'illusion entière se dérouler. L'ignorance s'est surimposée à la réalité, de cette ignorance un concept a surgi, la connaissance et sur ce concept le monde est créé. Concept veut dire connaissance. Tout le monde fonctionne avec la connaissance, c'est par elle que vous créez et agissez. Prendre naissance est un concept et s'ensuivra son cortège de douleurs toute votre vie durant. La vie est un concept, rien d'autre. Quand elle prend fin, le concept disparaît et tout se termine alors.

Ranjit Maharaj











Les Bhajans de la Lignée de Shri Ramakant Maharaj ici en pdf (en français)


CHIDANANDA (Bhajan de la Lignée)




Je suis l’Éternelle Béatitude. Je suis Shiva.
Je suis l’Éternelle Béatitude. Je suis Shiva.

Je ne suis pas le mental, l’intellect, l’égo ou le subconscient. Je ne suis pas les oreilles, la langue, le nez ou les yeux. Je ne suis pas l’espace, la terre, le feu ou le vent.

Je suis l’Éternelle Béatitude. Je suis Shiva.
Je suis l’Éternelle Béatitude. Je suis Shiva.

Je ne suis pas la force de respirer, les sept éléments vitaux du corps, ni les cinq couvertures. Je ne suis pas la parole, les mains, les pieds, ni le rectum.

Je suis l’Éternelle Béatitude. Je suis Shiva.
Je suis l’Éternelle Béatitude. Je suis Shiva.

Je ne suis pas l’envie, la cupidité, ni le désir, ni l’attirance. Je ne suis pas l’arrogance, ni la fierté, ni la jalousie, ni la religion, ni la fortune, ni les dépenses pour l’humanité, ni la libération.

Je suis l’Éternelle Béatitude. Je suis Shiva.
Je suis l’Éternelle Béatitude. Je suis Shiva.

Je ne suis pas la vertu, le péché, la joie et la tristesse. Je ne suis pas le Mantra, le pèlerinage, les Écritures, les offrandes ou le feu rituel. Je ne suis pas la nourriture, l’action de manger et ce qui est mangé.

Je suis l’Éternelle Béatitude. Je suis Shiva.
Je suis l’Éternelle Béatitude. Je suis Shiva.

Je ne suis pas la mort, le doute, ni la discrimination de castes. Je ne suis pas le père, la mère, donc pas de naissance. Je ne suis pas le frère, ni l’ami, ni le Gourou, ni l’aspirant.

Je suis l’Éternelle Béatitude. Je suis Shiva.
Je suis l’Éternelle Béatitude. Je suis Shiva.

Je suis au-delà des concepts, sans changement, au-delà de la forme. Je suis tout étendu dans tous les sens. Je vois l’égalité dans chacun. Je ne suis ni libéré, ni lié.

Je suis l’Éternelle Béatitude. Je suis Shiva.
Je suis l’Éternelle Béatitude. Je suis Shiva.

C’est complet et parfait. C’est complet et parfait.
Du complet et parfait, le complet et parfait devient manifesté.
Si le complet et parfait sort du complet et parfait, même alors le complet et parfait restera toujours.




L’UN, qui avec compréhension, savoure le monde.

(ARATI)
J’ai reçu une grande fortune qui m’a poussé hors des affaires du monde.
J’ai rencontré mon Sadgourou et je fais ce qu’Il me demande.
Il m’a mis dans la bonne direction, vers l’intérieur où est le Soi.
Après la traversée des attributs, vous atteindrez Pandhari, où Vithoba réside.
Comment décrire ce bonheur ? Quand l’égo s’en va le bonheur demeure.
Par la lumière de la compréhension qu’Il m’a donnée, mon égo est complètement détruit.
Je vais vers le Soi. Le corps reste mais je ne m’occupe plus de lui.
Le mental devient pas de mental, aucune trace de lien demeure.
Fusionné dans le Soi, j’ai oublié pourquoi je suis venu ici ! Les mots sont sans signification.
Je suis devenu l’UN, je vois seulement Moi-même partout.
Les Trois attributs sont brûlés, je les ai transcendés.
L’Indestructible, l’Eternel est merveilleux. La lumière de l’Illumination de Soi ne diminue jamais.

Le nom et la forme créent la dualité, mais IL est Un, partout.
Namdev : « Si ce que je dis n’est pas la vérité, je couperai ma tête ! ». (Mais personne ne peut couper Cela !!)
L’univers entier et son créateur sont contenus dans une graine de sésame.
Tout vient de zéro, retourne à zéro et n’a aucun volume. Tout est rien.
Le propriétaire de l’univers entier demeure à l’intérieur d’une petite maison graine de sésame.
La plus petite graine contient tous les trois mondes.
Cependant rien n’est plus grand que Moi-même, qui n’ai aucun volume.
Le propriétaire de Cela va et vient.
De rien vient toutes les choses, même les Dieux.
Rien est très puissant. Rien ne peut arriver.
Oubliez la connaissance et l’ignorance et vous êtes LUI.
Quand quelque chose est là, vous ne pouvez rien faire de plus ou de moins.
Tuka dit, dans une petite graine ou une petite goutte se trouve l’ensemble de la création transitoire.

5. Je suis la joie originelle

Partout la béatitude ! À l’intérieur et à l’extérieur !
Joie ! Joie ! Rien n’est là excepté Moi-même. Je suis la Joie Originelle !
IL est partout et Cela est la joie !
À l’intérieur et à l’extérieur, tout est joie, au-delà de la connaissance.