Si vous savez : « Je suis Cela », (Parabrahman) vous ne mourrez jamais
par Ranjit Maharaj
Source : Illusion vs. Reality - Talks Given From 1996 – 1999 - A Sadguru Publication
En vérité, votre état est la Félicité Absolue, pas cet état du monde du phénomène. Dans l'état du non-phénomène vous êtes félicité totale, mais vous n'en pouvez faire l'expérience. Dans cet état il n'y a ni misère ni malheur, seulement une pure félicité.
Quand la conscience est sans forme et ne se connaissant pas elle-même, elle est l'Absolu.
Nous sommes uniquement cette conscience. L'éternel est pour toujours, un état de non-expérience.
L'univers est contenu dans la conscience, et le corps physique lui aussi n'est qu'une apparition dans la conscience, perçue et reconnue par la conscience.
Ce qui EST, c'est cette conscience, en dehors de quoi rien ne peut exister.
Shri Nisargadatta Maharaj
Au niveau ultime la Présence est dissoute. Vous ne serez pas conscient quand la Présence devient Omniprésence.
Tout est Un. Il n'y a pas d'individualité.
Cette Présence spontanée, cette Présence invisible, est inconsciente de sa propre identité parce qu'elle est vaste, toute puissante, omniprésente, juste comme le ciel.
Shri Ramakant Maharaj
Si vous comprenez que ce corps n'existe pas, vous êtes libéré du tourment de la mort. Vous êtes en tout et en tout lieu car vous êtes la source de toute chose.
Comment pourriez-vous mourir ?
Comprenez que tout est Un, et tout se termine alors.
Ranjit Maharaj
Le Je suprême, non-manifesté, ne possède aucun savoir, il ne se connaît pas, il est totale êtreté. Cette êtreté est reflétée par la conscience, cette conscience a surgi du non-manifesté, sans cause, en créant le temps, l'espace et la matière, elle ne peut exister en l'absence du corps. Elle est la Conscience, il n'y en a qu'Une. Tout ce qui existe est je, tout ce qui existe est moi, mais le Je percevant cela s'est limité en s'identifiant à son support et a perdu cette compréhension. Pourtant, ce manifesté est identique au non-manifesté, à cette présence Absolue. Il n'y a pas de différence entre le Je non-manifesté et le monde. C'est pour cela que vous n'avez besoin d'aucun changement ni d'aucun appui, vous êtes cela. Il faut que votre esprit soit complètement au repos, alors il se dissoudra et il ne subsistera que la réalité.
S'immerger dans cette connaissance « je suis » est Bhagwan, splendeur. C'est une illumination éclairant comme la foudre. Vous êtes seulement lumière et de cette révélation le monde surgit. Ayant atteint ce stade, vous êtes le pur joyau du diadème, le diamant au sommet de la couronne. Mais ayant assimilé, pleinement éveillé, ce qu'est le monde, ce qu'est cette conscience, vous souhaitez vous en débarrasser. Vous découvrez que cette splendeur est le siège de toutes les erreurs, de tous les mensonges. Quand vous l'avez totalement compris, vous transcendez cet état. Ce n'est plus rien, c'est comme du mucus dans la gorge qui vous gêne, vous le crachez.
Shri Nisargadatta Maharaj
Le Soi suprême est votre état naturel, il est au-delà du divin car il est la réalité finale, Il est la vérité éternelle présente dans les quatre états de veille, de rêve, de sommeil profond et de la conscience pure (turya). Si vous essayez de le connaître, il vous apparaîtra comme le néant car il ne peut pas être perçu. Il est là quand tous les concepts prennent fin mais il est quand même présent quand les concepts sont là ! Le mouvement subtil qui est ressenti dans le Soi immuable est appelé « conscience » ou « je suis ». Ce mouvement dans le Soi caractérise l'illusion. Le Soi est affublé de noms tantôt masculins, tantôt féminins et tantôt neutres, mais tous ces noms ne sont que des indications car il ne peut pas être perçu.
L'expérience « je suis » est Existence, Conscience et Félicité (Sat-Chit-Ananda). On lui donne aussi d'autres noms comme connaissance, Dieu ou Soi, etc. Mais ce qui existe éternellement, sans expression ou manifestation, est le Soi suprême (Para-brahman). Om, le son primordial, est aussi le « je suis », il est à la source des mantras. Ainsi le « je suis » est l'illusion primordiale.
Sri Siddharameshwar Maharaj
L'ignorance s'est surimposée à la réalité,
de cette ignorance un concept a surgi,
la connaissance et sur ce concept
le monde est créé.
7 janvier 2000
Interlocuteur : Pouvons-nous obtenir la Réalité en une fraction de seconde, même si l'esprit n'est pas totalement clair ? Ou devons-nous suivre le processus étape par étape ?
Maharaj : Si l'esprit n'est pas clair, alors comment pouvez-vous l'obtenir ? L'esprit doit toujours être clair. L'esprit doit comprendre : « Ce n'est pas vrai. » Vous le prenez pour vrai et c'est le seul inconvénient.
Il n'y a rien, mais
la Réalité est toujours là.
Quand les nuages arrivent, le soleil ne peut pas être vu. Si l'esprit n'est pas clair, alors comment pouvez-vous l'obtenir ?
L'esprit doit savoir que tout est zéro.
Rien n'est vrai. L'esprit lui-même n'est pas vrai.
Vous me suivez ? Alors, le mental devient non-mental. Ensuite, vous pouvez comprendre. Comment comprendre sans cela ? Supposons que vous ayez de la fièvre et que vous mangiez de la crème glacée. Votre fièvre augmentera. Vous ne pouvez rien y faire. Donc, si l'esprit n'est pas clair, alors ce que vous demandez est impossible. Les choses devraient être très claires, éveillé tout serait Cela en une fraction de seconde. L'esprit revient encore et encore. Les pensées viennent, donc l'esprit doit être clair. Le mental devrait dire : « Rien n'est vrai, je n'existe pas ». Alors qu'est-ce qui est vrai ? Quand on meurt que reste-t-il, dites-moi ? Reste-t-il quelque chose ? Rien ne subsiste. Vous ne vous souvenez pas de vous-même. Vous ne savez pas : « Je suis Cela ».
Si vous savez :
« Je suis Cela »,
(Parabrahman)
vous ne mourrez jamais.
L'esprit devrait être non-mental. C'est très facile, en une fraction de seconde, oui, mais l'esprit doit être clair. Clair signifie que ce que vous voyez et percevez avec l'esprit, et ce que vous voyez par les yeux n'est pas vrai. Tenez-le pour acquis. Vous voyez tout le rêve. Vous êtes à Paris, ou vous êtes roi, ou vous y devenez reine. Tout est là. Dans la vie, vous attendez un enfant pendant neuf mois, mais dans le rêve, si vous voulez un enfant, vous l'obtenez tout de suite. Pas de problème, votre Pouvoir est si fort dans le rêve. Quand vous avez la foi, alors vous pouvez tout faire, pourquoi pas ? L'esprit devient automatiquement clair. Quand le Maître dit : « Ce n'est pas vrai », le disciple répond : « Je suis d'accord avec vous ». Mais ensuite, vous courez à nouveau après le monde. Beaucoup de gens disent qu'ils ont compris quand ils sont ici, mais quand ils rentrent chez eux, ils deviennent quelque chose et s'oublient. Que faire ?
La Réalité, si elle est oubliée,
vous ramène dans l'illusion.
Beaucoup de gens qui disent avoir compris ne sont allés que jusqu'à la Connaissance. C'est une pierre d'achoppement, car
la Connaissance n'est pas vraie.
Pourtant, les Maîtres donnent d'abord la Connaissance, puis disent ensuite que ce n'est pas vrai. Comment cela peut-il être vrai ? Quand la Connaissance vient, la triade vient. Le connaisseur, la connaissance et le connu ; les trois viennent. Tant que l'esprit est là, l'esprit, l'ego et la Connaissance ne font qu'un. Vous pouvez dire ces choses de différentes manières, rien d'autre. Une femme est là. Quelqu'un dit : « C'est ma mère », et l'un dit : « C'est ma sœur », et un autre dit : « C'est ma femme ». Elle a trois aspects ? Non, elle n'est qu'une. Tout dépend de votre esprit. L'esprit est une chose si tordue. On peut se réaliser en une fraction de seconde, pourquoi pas ? Vous devez avoir foi dans le Maître. Ce qu'il dit est vrai. Il dit : « Vous n'êtes pas le corps », donc vous n'êtes pas le corps. Si quelqu'un dit : « Vous avez une bonne main », êtes-vous devenu cela ? Quelqu'un d'autre dit : « C'est une mauvaise main », et votre esprit est affecté. Quand cela vous affecte, comment pouvez-vous être Lui (Parabrahman) ? L'esprit doit être ouvert. Le mental devrait devenir non-mental. Socrate disait : « Je sais que je ne sais rien. » Il savait tout, mais il disait toujours qu'il ne savait rien. Vous pouvez prendre une photo de moi et voir un corps, mais je ne suis pas le corps. Il faut comprendre. C'est la beauté de l'enseignement. Comme vous ne l'êtes pas, pourquoi s'inquiéter ? Quand votre enfant est là et que l'enfant de quelqu'un d'autre est mort, vous inquiétez-vous ? Un jour à 1h30 du matin, nous jouions aux cartes avec Siddharameshwar Maharaj et un cadavre a été emmené. Alors il nous a demandé à tous ce que nous en pensions. Personne n'a rien dit et puis il a dit : « Quand vous sentez que votre bien-aimé(e) meurt et que vous ne ressentez plus rien, tenez pour acquis que vous avez compris la Réalité.
La Réalité absolue
ne meurt jamais.
Votre plus proche et votre plus cher est votre corps. Votre enfant, mari sont des choses secondaires. Lorsque vous mourez, vous ne pleurez que pour ce corps. Ne pleurez pas pour ça. Dites hardiment, comme je le dis parfois : « Si vous voulez tuer quelqu'un, pas de mal. Mais quand vous allez à la potence (pour être exécuté), dites que c'est le corps qui va à la potence ! Le corps a mal agi, alors il doit partir. Mais pas vous. Vous ne mourrez jamais. La Réalité ne fait de mal à personne. Le mental est là, et Elle travaille avec le mental. N'étant toujours pas le mental, elle travaille avec le mental et c'est la beauté de la Réalité.
Si vous comprenez la Réalité, alors le
mental devient automatiquement non-mental.
Celui qui comprend n'est pas un fou. Au contraire, c'est une personne très compréhensive. Toutes ses actions sont faites dans un but. Ce qu'il fait, il le fait dans un but. Il n'est pas sans but. Vous faites beaucoup, beaucoup de choses sans but. Il n'y a pas de but pour vous. Vous allez adorer dans l'église, et vous adorez Marie. Quel en est le sens ? C'est l'église du Christ. Si quelqu'un vénère ma mère, obtiendra t-il la Réalité ? Ma mère n'est jamais allée à l'école. Quel en est le sens ? La compréhension doit être là. Ainsi, on peut être Lui en une fraction de seconde, mais votre esprit doit avoir ce Pouvoir à l'intérieur. Donc, si votre être cher meurt et que vous avez l'impression que rien ne s'est passé, tenez pour acquis que vous avez compris. Mon Maître a tout compris, alors il nous a donné cette compréhension. Si le fils de votre voisin meurt, vous dites : « Oh, le pauvre type est mort », mais vous ne ressentez rien. En Inde, et avec les étrangers aussi, si votre voisin meurt, personne ne le sait. Est-ce qu'ils savent ? Ils s'en moquent. Je vis, non ? Pourquoi devrais-je m'inquiéter ? C'est parti. Comprenez de cette façon et vous pouvez être la bonne personne pour accepter n'importe quoi. Tout le monde parle mais ne comprend pas. Ils ne veulent pas comprendre. Si votre esprit n'est pas correct, comment pouvez-vous être Cela ? Vous faites toutes les mauvaises choses si vous acceptez sans comprendre. Certains l'ont compris, alors pourquoi devraient-ils revenir dans le monde ? Ils veulent plus de disciples. Quel en est le sens ? Tout le monde est Lui (Parabrahman), non ? Alors qui est votre disciple ? Tant de gens sont sortis de la compréhension. Ils veulent de l'argent. Ils veulent tout. Quand vous ne voulez pas, tout le monde devient votre serviteur. Celui qui veut, même s'il mendie, personne ne lui donne. Personne ne lui laisse une chance. Tous sont des mendiants. Si vous suppliez le mental, le mental ne vous permet pas d'aller à la Réalité. Si l'esprit dit : « Ah, va-t'en, rien n'est vrai », alors l'esprit accepte en une fraction de seconde. Je l'ai dit tant de fois, mais personne ne veut avancer d'un pouce.
Que faire ? Avancez lentement. On peut l'obtenir lentement, pourquoi pas ? Si vous êtes seulement assis ici, pouvez-vous obtenir la Réalité ? Comment le pouvez-vous ? Si vous voulez vous rendre à Bhagewadi, vous devez vous déplacer en voiture.
Quand tout n'est rien, alors
pourquoi s'inquiéter ?
Imprégnez-vous de cette vérité de plus en plus. Le Maître vous fait comprendre que
rien n'est vrai,
et que
vous êtes Lui.
(Parabrahman)
C'est très facile. En une fraction de seconde, vous pouvez l'obtenir. Oubliez tout. Mais vous ne pouvez pas vous oublier, alors comment pouvez-vous tout oublier. Pouvez-vous vous oublier ? Vous dites que vous êtes le corps, l'esprit et le nom, mais finalement, ce nom n'a aucune valeur. Votre nom est boiteux. Votre nom n'est pas vrai. Oubliez votre nom. Oubliez-vous. Quand quelqu'un appelle votre nom, vous dites : « Oui, oui. » Tout le monde veut rendre son propre nom important. Vous n'oubliez jamais votre nom, mais quand vous mourez, vous oubliez tout. Quand on dort on oublie aussi, mais quand on se réveille on n'oublie pas.
Lorsque l'Unité vient à l'esprit,
le Maître dit : « Vous êtes la Réalité, partez ! »
(Maharaj raconte l'histoire de Sukamuni et du roi.) Le roi régnait sur un pays, mais il avait quand même compris que rien ne pouvait le toucher. Sukamuni est venu voir le roi, qui était réalisé, pour lui demander la compréhension, et le roi lui dit de tout abandonner. Alors, Sukamuni est rentré chez lui et est revenu sans son pagne. Mais le roi lui dit encore de tout abandonner. Suka rentra alors chez lui et comprit enfin ce que le roi voulait dire. Il voulait dire : « Oublie que tu es un grand renonçant, qui a fait ceci et cela, et oublie ce Suka. » Suka est le nom donné au corps, et je ne suis pas le corps, ni l'esprit non plus. Il n'est jamais retourné voir le roi. Il avait compris. Oubliez tout. Si vous comprenez ainsi, combien de temps cela prend-il ? Pas besoin de dire quoi que ce soit. Mais personne ne veut avancer d'un pouce, alors que faire ?
Vous pouvez aller dans le monde et en profiter, il n'y a pas de mal mais comprenez que ce n'est pas vrai. C'est un poison, sans aucun doute. Mais vous pouvez boire de ce poison, et vous savez qu'il ne peut pas vous faire de mal. L'esprit ne doit pas être affecté par le monde. Le poison ne peut pas vous nuire.
Le corps meurt, vous n'allez pas mourir.
Le corps ne meurt même pas, il devient une partie
de Parabrahman lui-même. Tout est Lui.
A part Lui, il n'y a rien.
(Maharaj raconte ensuite l'histoire de Meera, la plus grande amante du Seigneur Krishna.) Le roi lui fit boire du poison pour qu'elle meure. « Laissez-la aller en enfer, je m'en fiche. » (Elle était sa femme, et il était jaloux de ses sentiments pour Krishna.) Elle a pris le poison volontairement et après deux heures rien ne s'est passé. Comment le poison peut-il vous affecter ? Vous n'êtes pas cela, le corps, vous êtes Lui. Le poison affecte qui ? Le corps. Le poison ne peut pas affecter celui qui n'est pas le corps. Pas besoin de prendre du poison, comprenez simplement que rien ne peut vous affecter. Avec une mauvaise compréhension, alors tout devient non-sens gênant. Son mari avait également vu le Seigneur Krishna, alors il a demandé à Meera : « Que voyez-vous sur cette photo ? » Elle dit : « Ce que je vois en lui, vous ne pouvez pas le voir. Que puis-je faire ? Je le vois comme la Réalité, comme Parabrahman, mais vous le voyez comme une image. C'est la différence. » Soyez la réalité. Cette image est aussi la Réalité. Il est partout. Vous devenez alors automatiquement Lui. Personne ne fait de vous Lui. Vous pouvez obtenir l'adresse. Le Maître vous le donne, mais il ne peut pas y venir avec vous. Vous devez y aller et entrer vous-même. Jusque-là, les deux ne font qu'un. A part Lui, il n'y a personne. Frappez à la porte et devenez propriétaire de la maison. En Allemagne, un homme m'a dit qu'il avait vu la maison il y a dix-huit ans, mais qu'il n'y était jamais entré. Je lui ai dit : « C'est de votre faute ». La porte est toujours ouverte et vous devenez alors le « Roi des Rois ». Ayez autant de courage. Que se passera-t-il si vous frappez à la porte ? Des démons vont-ils venir ? Vous pouvez manger de nombreux démons. Les démons sont vos pensées. Les dieux et les démons sont dans vos pensées. Vous les inspirez et expirez. Alors vous êtes Lui, ou pas ? Rien ne peut vous affecter, mais lorsque vous dites « Je suis ceci », vous êtes perdu. Quand vous êtes Lui, vous êtes au paradis. Le Maître donne la compréhension correcte, personne d'autre ne le peut. Essayez donc de le comprendre. Donc, en une fraction de seconde, c'est aussi l'illusion. En ce moment vous êtes Lui.
Vous êtes Lui (Parabrahman)
en ce moment même
mais vous vous êtes oublié.
Vous oubliez votre nom. Si vous êtes sur la route et que vous ne connaissez pas votre nom, les gens vous fuiront. Ils penseront que vous êtes un fou si vous dites : « Où est Paul ? » Paul s'est oublié, que faire ? Si, après avoir compris, il demande : « Où est Paul ? », alors il est devenu le Maître de lui-même. Il sait qu'il est Lui. Paul n'est qu'un nom donné à ce corps. Combien de temps cela prend-il ? Le temps et la marée n'attendent pas l'homme. Il n'y a ni temps ni marée dans la Réalité. La compréhension devrait venir.
Interlocuteur : Parfois vous dites que certains Saints ne vont pas au-delà du zéro et que d'autres vont au-delà. Alors pourquoi ?
Maharaj : C'est vous-même, votre esprit.
Il sent bien la vacuité (zéro), mais ensuite il ne s'oublie pas,
et alors il reste sur la perception du vide. Puis il revient alors,
le mental revient. L'esprit reste là.
L'esprit peut également être dissous
en une fraction de seconde.
Beaucoup de gens demandent pourquoi le Maître ne leur a pas dit cela. Personne ne veut donner la compréhension sur la façon d'aller au-delà du zéro.
Interlocuteur : Beaucoup de personnes et de disciples de votre Maître ont été instruits par lui, mais tous les disciples n'ont pas été réalisé. Tout le monde n'a pas atteint la Réalité.
Maharaj : Pourquoi pas ? Parce qu'ils ne veulent pas y aller. Si vous avez une destination et que vous descendez avant la destination, comment pouvez-vous l'obtenir ? Vous ne pouvez pas l'obtenir. Pourquoi devriez-vous vous en soucier ? Pensez à vous ! Ne pensez pas aux autres. Il n'y a personne à part vous. Vous vous inquiétez pour les autres. Pourquoi ? Se prendre pour quelque chose et penser : « Je sais, j'en sais plus. J'obtiens la première place et ils obtiennent la seconde. » C'est l'essentiel. Oubliez tout. Ne dites pas que quelqu'un est là. Lorsque vous comparez, vous entrez dans un cercle. « Cette personne a compris, cette personne n'a pas compris. » Pourquoi devriez-vous vous inquiéter ? Comprenez-vous. Vous avez faim, non ? Si vous pensez que quelqu'un a faim, vous direz : « Je suis rassasié, pourquoi a-t-elle faim ? » La compréhension devrait venir. C'est difficile, j'en conviens, car l'esprit travaille toujours de ce côté, le mauvais.
Quand vous dormez, vous allez à la Réalité mais vous ne la connaissez pas. Si quelqu'un dit votre nom, vous répondez immédiatement. Vous ne pouvez pas l'aider. Vous êtes habitué à cela. « L'habitude est une seconde nature », dit-on. Ne faites pas ça, oubliez tout. Et si vous n'êtes pas Lui, dites-le-moi, car je suis responsable. Dites que personne n'existe. Alors, si personne n'existe, où existez-vous ? Quand cette compréhension vous vient, vous êtes Lui. Oubliez ainsi et vous êtes Lui dans l'instant, pas dans une fraction de seconde plus tard. Mais vous n'acceptez pas ça, vous n'oubliez pas ceci et cela, que faire ? Oubliez tout, oubliez le mental ! Rien à craindre, mais vous voulez être quoi ? Elle veut toujours être Marie. (Il y a une disciple dans la pièce qui s'appelle Marie) Son nom est Marie, donc elle veut être Marie. Alors, l'esprit peut-il être Marie ? Elle est Marie, mais elle ne comprend pas qu'elle n'est pas non plus Marie. Que faire ? Sois Mary (joue sur les mots, joyeux) toujours. Dites que tout le monde est vous-même. Pourquoi voulez-vous savoir si quelqu'un a compris ou pas ? Tout le monde est Lui, non ? Vous doutez encore de ce que j'ai dit jusqu'à présent.
Quand mon Maître était là, certaines personnes venaient et d'autres ne revenaient pas. Alors les disciples discutaient de cela, et notre Maître demanda pourquoi nous discutions de cela. Venir ou ne pas venir, pourtant, tout le monde est Lui. Lorsque vous obtenez le diplôme, retournez-vous au collège ? Non ! De la même manière, pensez toujours que tout le monde est Lui. Ne posez pas cette question. Le pouvoir de discrimination repose sur l'esprit. Comment pouvez-vous savoir ce que quelqu'un d'autre sait ? S'ils comprennent, c'est leur choix. Aussi, qui suis-je pour dire, parce que je n'existe pas. Comme je n'existe pas, qui va le dire ? Tant que le corps est connecté au Pouvoir, il parle. Alors, ne vous inquiétez jamais. Et ne dites jamais qu'après moi, « il » devrait être nommé (successeur). Personne n'est nommé ici. Personne ne doit être nommé. Celui qui a le Pouvoir est sûr de parler. Il rendra les choses si claires et s'assiéra comme ça avec son propre oreiller et parlera. Les gens seront sûrs d'entendre. Et c'est quoi ? Le diplôme de Maître. Cet oreiller est l'oreiller du Maître. Prenez-le vous-même, mais pourquoi mettre quelqu'un d'autre sur un oreiller ? Ce n'est pas nécessaire. C'est un roi, personne ne le nomme. Il ne nomme personne. Quand tout le monde est Lui, pourquoi nommer ? Qui pour dire que vous êtes de première classe, que vous êtes de deuxième classe ? Pas besoin de le dire. Cette compréhension devrait venir. D'autres questions ?
…
Le monde entier a jailli du Sat-Chit-Ananda, on l'appelle la racine du monde. C'est la félicité. Mais le Sat-Chit-Ananda n'est pas vrai, c'est un concept. Il est votre êtreté : « je suis, je suis connaissance, je suis félicité. » Tout cela est l'œuvre du mental et il doit être transcendé car il vous donnera toujours une fausse compréhension. Si la réalité n'était pas, rien ne pourrait apparaître. L'écran, la réalité, est là, c'est pourquoi les images peuvent se former, mais l'écran n'a ni amour ni indifférence. N'aimez personne et ne détestez personne, c'est le mental qui fait ces discriminations, l'écran n'en fait pas. Les cinq doigts sont différents, mais vous savez que c'est votre main ; c'est cela l'Unité.
Si vous comprenez que vous n'êtes pas le corps, votre conscience devient universelle. Toute limitation disparaît. Vous devenez la conscience-connaissance universelle. Malgré tout cette connaissance est aussi illusion, ignorance finalement. En effet, la source de la conscience-connaissance elle-même, a pour origine l'oubli ou l'ignorance de la réalité. Vous devenez donc la création toute entière, la conscience-connaissance du monde, mais c'est encore l'illusion. Cet ego qui devient la conscience universelle est, en fait, le pire des ego : « je suis le créateur du monde, je suis omnipotent, etc. » Mais vous êtes le créateur de plus d'illusion, de plus d'ignorance, alors quelle en est l'utilité ? Cette compréhension que la conscience universelle est toujours l'ego doit mûrir, pour se dissoudre dans la réalité. Dans la réalité finale, il n'y a ni conscience, ni ignorance et c'est ce que vous êtes, c'est votre véritable nature.
C'est à partir de l'ignorance que la connaissance est apparue et vous voyez l'illusion entière se dérouler. L'ignorance s'est surimposée à la réalité, de cette ignorance un concept a surgi, la connaissance et sur ce concept le monde est créé. Concept veut dire connaissance. Tout le monde fonctionne avec la connaissance, c'est par elle que vous créez et agissez. Prendre naissance est un concept et s'ensuivra son cortège de douleurs toute votre vie durant. La vie est un concept, rien d'autre. Quand elle prend fin, le concept disparaît et tout se termine alors.
Ranjit Maharaj
![](plongeon-dans-leau.jpg)
![](mort-perfection.jpg)
Les Bhajans de la Lignée de Shri Ramakant Maharaj
ici en pdf (en français)
CHIDANANDA (Bhajan de la Lignée)
Je suis l’Éternelle Béatitude. Je suis Shiva.
Je suis l’Éternelle Béatitude. Je suis Shiva.
Je ne suis pas le mental, l’intellect, l’égo ou le subconscient. Je ne suis pas les oreilles, la langue, le nez ou les yeux.
Je ne suis pas l’espace, la terre, le feu ou le vent.
Je suis l’Éternelle Béatitude. Je suis Shiva.
Je suis l’Éternelle Béatitude. Je suis Shiva.
Je ne suis pas la force de respirer, les sept éléments vitaux du corps, ni les cinq couvertures.
Je ne suis pas la parole, les mains, les pieds, ni le rectum.
Je suis l’Éternelle Béatitude. Je suis Shiva.
Je suis l’Éternelle Béatitude. Je suis Shiva.
Je ne suis pas l’envie, la cupidité, ni le désir, ni l’attirance.
Je ne suis pas l’arrogance, ni la fierté, ni la jalousie, ni la religion, ni la fortune, ni les dépenses pour l’humanité, ni la libération.
Je suis l’Éternelle Béatitude. Je suis Shiva.
Je suis l’Éternelle Béatitude. Je suis Shiva.
Je ne suis pas la vertu, le péché, la joie et la tristesse. Je ne suis pas le Mantra, le pèlerinage, les Écritures, les offrandes ou le feu rituel.
Je ne suis pas la nourriture, l’action de manger et ce qui est mangé.
Je suis l’Éternelle Béatitude. Je suis Shiva.
Je suis l’Éternelle Béatitude. Je suis Shiva.
Je ne suis pas la mort, le doute, ni la discrimination de castes. Je ne suis pas le père, la mère, donc pas de naissance.
Je ne suis pas le frère, ni l’ami, ni le Gourou, ni l’aspirant.
Je suis l’Éternelle Béatitude. Je suis Shiva.
Je suis l’Éternelle Béatitude. Je suis Shiva.
Je suis au-delà des concepts, sans changement, au-delà de la forme.
Je suis tout étendu dans tous les sens. Je vois l’égalité dans chacun. Je ne suis ni libéré, ni lié.
Je suis l’Éternelle Béatitude. Je suis Shiva.
Je suis l’Éternelle Béatitude. Je suis Shiva.
C’est complet et parfait. C’est complet et parfait.
Du complet et parfait, le complet et parfait devient manifesté.
Si le complet et parfait sort du complet et parfait, même alors le complet et parfait restera toujours.
L’UN, qui avec compréhension, savoure le monde.
(ARATI)
J’ai reçu une grande fortune qui m’a poussé hors des affaires du monde.
J’ai rencontré mon Sadgourou et je fais ce qu’Il me demande.
Il m’a mis dans la bonne direction, vers l’intérieur où est le Soi.
Après la traversée des attributs, vous atteindrez Pandhari, où Vithoba réside.
Comment décrire ce bonheur ? Quand l’égo s’en va le bonheur demeure.
Par la lumière de la compréhension qu’Il m’a donnée, mon égo est complètement détruit.
Je vais vers le Soi. Le corps reste mais je ne m’occupe plus de lui.
Le mental devient pas de mental, aucune trace de lien demeure.
Fusionné dans le Soi, j’ai oublié pourquoi je suis venu ici ! Les mots sont sans signification.
Je suis devenu l’UN, je vois seulement Moi-même partout.
Les Trois attributs sont brûlés, je les ai transcendés.
L’Indestructible, l’Eternel est merveilleux. La lumière de l’Illumination de Soi ne diminue jamais.
Le nom et la forme créent la dualité, mais IL est Un, partout.
Namdev : « Si ce que je dis n’est pas la vérité, je couperai ma tête ! ». (Mais personne ne peut couper Cela !!)
L’univers entier et son créateur sont contenus dans une graine de sésame.
Tout vient de zéro, retourne à zéro et n’a aucun volume. Tout est rien.
Le propriétaire de l’univers entier demeure à l’intérieur d’une petite maison graine de sésame.
La plus petite graine contient tous les trois mondes.
Cependant rien n’est plus grand que Moi-même, qui n’ai aucun volume.
Le propriétaire de Cela va et vient.
De rien vient toutes les choses, même les Dieux.
Rien est très puissant. Rien ne peut arriver.
Oubliez la connaissance et l’ignorance et vous êtes LUI.
Quand quelque chose est là, vous ne pouvez rien faire de plus ou de moins.
Tuka dit, dans une petite graine ou une petite goutte se trouve l’ensemble de la création transitoire.
5. Je suis la joie originelle
Partout la béatitude ! À l’intérieur et à l’extérieur !
Joie ! Joie ! Rien n’est là excepté Moi-même. Je suis la Joie Originelle !
IL est partout et Cela est la joie !
À l’intérieur et à l’extérieur, tout est joie, au-delà de la connaissance.