La Pancadasi de Vidyaranya :
La Félicité du Brahman
Source : La Pancadasi de Sri Vidyaranya Svami (traduction de Annie Cahn-Fung)
En vérité, votre état est la Félicité Absolue, pas cet état du monde du phénomène. Dans l'état du non-phénomène vous êtes félicité totale, mais vous n'en pouvez faire l'expérience. Dans cet état il n'y a ni misère ni malheur, seulement une pure félicité.
Quand la conscience est sans forme et ne se connaissant pas elle-même, elle est l'Absolu.
Nous sommes uniquement cette conscience. L'éternel est pour toujours, un état de non-expérience.
L'univers est contenu dans la conscience, et le corps physique lui aussi n'est qu'une apparition dans la conscience, perçue et reconnue par la conscience.
Ce qui EST, c'est cette conscience, en dehors de quoi rien ne peut exister.
Shri Nisargadatta Maharaj
Au niveau ultime la Présence est dissoute. Vous ne serez pas conscient quand la Présence devient Omniprésence.
Tout est Un. Il n'y a pas d'individualité.
Cette Présence spontanée, cette Présence invisible, est inconsciente de sa propre identité parce qu'elle est vaste, toute puissante, omniprésente, juste comme le ciel.
Shri Ramakant Maharaj
Si vous comprenez que ce corps n'existe pas, vous êtes libéré du tourment de la mort. Vous êtes en tout et en tout lieu car vous êtes la source de toute chose.
Comment pourriez-vous mourir ?
Comprenez que tout est Un, et tout se termine alors.
Ranjit Maharaj
Le Je suprême, non-manifesté, ne possède aucun savoir, il ne se connaît pas, il est totale êtreté. Cette êtreté est reflétée par la conscience, cette conscience a surgi du non-manifesté, sans cause, en créant le temps, l'espace et la matière, elle ne peut exister en l'absence du corps. Elle est la Conscience, il n'y en a qu'Une. Tout ce qui existe est je, tout ce qui existe est moi, mais le Je percevant cela s'est limité en s'identifiant à son support et a perdu cette compréhension. Pourtant, ce manifesté est identique au non-manifesté, à cette présence Absolue. Il n'y a pas de différence entre le Je non-manifesté et le monde. C'est pour cela que vous n'avez besoin d'aucun changement ni d'aucun appui, vous êtes cela. Il faut que votre esprit soit complètement au repos, alors il se dissoudra et il ne subsistera que la réalité.
S'immerger dans cette connaissance « je suis » est Bhagwan, splendeur. C'est une illumination éclairant comme la foudre. Vous êtes seulement lumière et de cette révélation le monde surgit. Ayant atteint ce stade, vous êtes le pur joyau du diadème, le diamant au sommet de la couronne. Mais ayant assimilé, pleinement éveillé, ce qu'est le monde, ce qu'est cette conscience, vous souhaitez vous en débarrasser. Vous découvrez que cette splendeur est le siège de toutes les erreurs, de tous les mensonges. Quand vous l'avez totalement compris, vous transcendez cet état. Ce n'est plus rien, c'est comme du mucus dans la gorge qui vous gêne, vous le crachez.
Shri Nisargadatta Maharaj
Le Soi est Pure Conscience dans le sommeil (profond) ; dans la phase de transition, le Soi se déploie sous la forme d'aham (Je) sans idam (ceci) ; à l'état de veille il se manifeste sous la forme d'aham et d'idam. L'expérience individuelle ne peut s'effectuer qu'à travers l'aham. Le chercheur doit donc aspirer à la Réalisation par cette voie (c'est-à-dire par le moyen du Je de la transition). Autrement, l'expérience du sommeil n'a pas de sens pour lui. Si ce Je de transition est réalisé, le substrat est trouvé, et cela mène au but final.
Le sommeil est, dit-on, ajnana (ignorance). Mais cela n'est qu'en fonction du faux Jnana (connaissance) qui prévaut dans l'état de veille. En réalité, l'état de veille est ajnana et l'état de sommeil est prajnana (pleine Conscience). La shruti dit : « prajnana est le Brahman ». Le Brahman est éternel. Celui qui fait l'expérience du sommeil est appelé prajna. Il est le prajnanam dans les trois états, mais particulièrement dans l'état de sommeil où il est plein de Connaissance (prajnana-ghana).
Qu'est-ce que ghana ? Il y a Jnana et vijnana. Les deux opèrent conjointement dans toutes les perceptions. Le vijnana en jagrat (état de veille) est viparita-jnana (fausse connaissance), c'est-à-dire ajnana (ignorance). L'ignorance coexiste toujours avec l'individuel. Quand le vijnana devient vispashta-jnana (connaissance claire), il est le Brahman. Quand la fausse connaissance est totalement absente, comme durant le sommeil, le Brahman prévaut en tant que pur prajnana (Pure Conscience). C'est alors le prajnana-ghana.
Shri Ramana Maharshi
Lorsque vous n'aviez pas l'expérience du corps vous étiez dans un état de béatitude.
Cet état précédant votre naissance ne peut être qualifié de sommeil profond, il est au-delà.
L'expérience du Jnani est celle de l'état précédant la naissance, c'est un état complet.
Shri Nisargadatta Maharaj
58 - « Dans le sommeil profond, quand tous les objets ont été résorbés, l'homme plongé dans les ténèbres, connaît la vraie félicité » proclame l'Atharva-veda.
59 - « j'ai bien dormi ; je n'avais conscience de rien », c'est ainsi que, émergeant du sommeil, l'on se remémore la béatitude et l'absence de connaissance.
60 - La mémoire s'opère par rapport à quelque chose d'éprouvé ; il y avait donc bien, alors, dans l'état de sommeil profond, expérience ; ainsi béatitude et absence de connaissance y sont-elles révélées par l'auto-luminosité même de la Conscience.
61 - Les Vajasaneyi enseignent que le Brahman est Conscience et Félicité ; ainsi, c'est bien cette félicité qui se révèle d'elle-même dans le sommeil profond qui est le Brahman, et non pas autre chose.
62 - Là où les deux revêtements du psychisme et de l'intellect sont résorbés et demeurent latents dans leur cause, c'est là ce qu'on appelle la nescience ; l'état de sommeil profond est caractérisé par la dissolution de ces deux enveloppes du Soi : c'est donc bien la nescience qui s'y manifeste.
63 - Tout comme le beurre clarifié peut redevenir solide, il en va de même pour les revêtements psychique et intellectuel du Soi ; l'état où ils sont dissous est appelé « le Voile de Béatitude ».
64 - Dans l'instant précédant immédiatement le sommeil, il y a une vibration de l'intellect qui capte la béatitude inhérente au Soi ; c'est cette même vibration, devenue latente dans le sommeil profond, et toujours associée à ce qu'elle reflète, qui constitue « le voile de béatitude ».
65 - Par ce terme on entend une condition où l'esprit, complètement introverti, jouit de la Félicité propre au Brahman, en même temps qu'il est conscient d'une bien-heureuse absence totale d'objets.
66 - Les adeptes du Vedanta expliquent que les mouvements de l'intellect sont faciles à saisir, alors que ceux de la nescience sont subtils.
67 - Les textes révélés, tels la Mandukya et la Tapaniya Upanishad, exposent ceci très clairement : c'est le voile de béatitude qui est le « sujet de la jouissance », et ce qu'il savoure, c'est la joie du Brahman.
68 - Devenu unifié dans le sommeil profond, fondu en une seule masse compacte de Conscience, ce voile de béatitude jouit de la félicité du Brahman en s'appuyant sur les fonctionnements mentaux.
69 - Dans les états de veille et de rêve, le Soi est associé à plusieurs revêtements, comme par exemple celui de l'intellect ; dans le sommeil profond, ceux-ci, semblables aux grains de blé moulus en farine, sont dissous en une seule masse.
70 - Tout comme, dans les régions septentrionales, il y a solidification des gouttes d'eau en glace, de même les mouvements de l'intellect qui, auparavant, se présentaient comme des jugements, se fondent alors dans le sommeil profond en une seule masse compacte.
71 - Cette condition indifférenciée de conscience-témoin est qualifiée par le commun des mortels ainsi que par les partisans du Nyaya de simple absence de souffrance, à cause de la dissolution des impressions mentales pénibles.
72 - Dans cette jouissance de la félicité du Brahman dans le sommeil profond, l'instrument est la Pure Conscience dont la nescience capte le reflet ; abandonnant cette jouissance à son réveil, chacun retourne alors vers le monde, entraîné par le poids de ses actes passés.
73 - La Kaivalya Upanishad (V - 14) enseigne que le karma accumulé dans les vies antérieures constitue l'énergie qui suscite le réveil de l'homme endormi ; ainsi dit-on que le réveil est né de l'acte.
74 - Celui qui vient de se réveiller goûte encore pour un bref instant la saveur résiduelle de la félicité du Brahman ; en effet il demeure silencieux, béatement ignorant du monde extérieur.
75 - Puis, incité par l'énergie inhérente à ses actes passés, il évoque en pensée les objets du monde et les multiples souffrances qu'ils impliquent ; ainsi peu à peu oublie-t-il complètement la béatitude du Brahman qu'il éprouvait peu de temps auparavant.
76 - Ressentant la félicité du Brahman jour après jour, immédiatement avant et après le sommeil, chacun s'y attache ; quel homme intelligent pourrait contester cela ?
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98 - De même, au fur et à mesure que le sens de l'ego s'abolit grâce à une pratique assidue, on en vient graduellement par intuition à percevoir directement la félicité qui inhère dans le Soi.
99 - Exténué par toutes sortes de pratiques, l'ego devient finalement d'une subtilité extrême ; néanmoins ce n'est pas là le sommeil car il n'est pas complètement résorbé, et le corps ne s'effondre pas non plus complètement comme c'est le cas lorsqu'on dort.
100 - La félicité où n'apparaît aucune dualité, mais qui n'est pas non plus le sommeil, est la félicité du Brahman, c'est ce que proclama le Seigneur, s'adressant à Arjuna.
101 - L'aspirant devra graduellement atteindre au calme mental grâce au ferme contrôle de son esprit ; ayant fixé son esprit sur le Soi, il ne devra penser à rien d'autre.
102 - Chaque fois que l'esprit vagabonde, instable et sautillant, il faut le discipliner et le placer sous le contrôle du Soi.
103 - Le yogi dont l'esprit est apaisé et les passions calmées, qui, exempt de souillure, est devenu le Brahman lui-même, atteint à la joie suprême.
104 - Lorsque par la pratique du yoga, l'esprit, maîtrisé, a cessé de vagabonder, alors le yogi, identifié au Soi, voit le Soi par le Soi, et il se réjouit en Lui.
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1l3 - En vérité, l'esprit lui-même est ce monde ; on doit le purifier par des pratiques assidues ; les mortels deviennent ce que se représente leur esprit ; c'est là un savoir ancien gardé secret.
114 - Par la purification de son esprit, un homme détruit les fruits bons et mauvais de son karma ; l'esprit serein, établi dans le Soi, il jouit d'une félicité qui ne passe point.
115 - L'esprit des gens est d'habitude attaché aux objets sensibles ; si cet attachement était transféré au Brahman, qui donc ne se délivrerait de ses liens ?
116 - L'esprit a été décrit comme ayant deux aspects, pur et impur ; on appelle impur celui qui est contaminé par le désir, et pur celui qui en est libre.
117 - C'est l'esprit qui est cause de la servitude ou de la délivrance des hommes ; l'attachement aux objets sensibles est réputé mener à la servitude ; le détachement, à la liberté.
118 - Ce bonheur qui est celui de l'esprit dont les souillures ont été lavées par le samadhi et qui est fixé sur l'Atman, ne peut être décrit en paroles ; on le perçoit à l'intérieur de son propre esprit.
119 - Bien que ce samadhi soit difficile à maintenir longtemps pour l'homme, un contact fugitif avec cet état suffit à donner la conviction que le Brahman est plénitude de joie.
120 - Celui qui, plein de foi en la suprême Réalité, poursuit sa quête sans relâche, s'étant convaincu de la vérité une fois pour toutes, celui-là gardera confiance en Elle à d'autres moments aussi.
121 - Un tel homme, négligeant cette joie ressentie dans les moments de détachement et qui n'est qu'impression résiduelle, médite sur la Source même de la joie qu'est le Brahman, totalement consacré à Elle.
122 - Une femme amoureuse, tout en vaquant avec zèle à ses travaux domestiques, savoure intérieurement les plaisirs de l'intimité avec son amant.
123 - De même, l'homme sage qui a trouvé le repos dans la pureté de la suprême Réalité, jouit intérieurement de ce même repos, même lorsqu'il vaque à ses affaires quotidiennes dans le monde.
124 - La sagesse consiste d'abord à maîtriser totalement les sens, en dépit de la véhémence de leurs appels et, mû par le désir de goûter la suprême félicité, à diriger sa pensée vers Elle.
125 - Un homme portant un fardeau sur sa tête, trouve le repos lorsqu'il s'en libère ; il en va de même pour l'esprit lorsqu'il abandonne les occupations du monde.
126 - Ayant atteint la sérénité suprême, il se voue totalement à cette Félicité du Brahman dans le détachement aussi bien que dans la joie et la peine qui lui échoient selon son karma.
Le monde entier a jailli du Sat-Chit-Ananda, on l'appelle la racine du monde. C'est la félicité. Mais le Sat-Chit-Ananda n'est pas vrai, c'est un concept. Il est votre êtreté : « je suis, je suis connaissance, je suis félicité. » Tout cela est l'œuvre du mental et il doit être transcendé car il vous donnera toujours une fausse compréhension. Si la réalité n'était pas, rien ne pourrait apparaître. L'écran, la réalité, est là, c'est pourquoi les images peuvent se former, mais l'écran n'a ni amour ni indifférence. N'aimez personne et ne détestez personne, c'est le mental qui fait ces discriminations, l'écran n'en fait pas. Les cinq doigts sont différents, mais vous savez que c'est votre main ; c'est cela l'Unité.
Si vous comprenez que vous n'êtes pas le corps, votre conscience devient universelle. Toute limitation disparaît. Vous devenez la conscience-connaissance universelle. Malgré tout cette connaissance est aussi illusion, ignorance finalement. En effet, la source de la conscience-connaissance elle-même, a pour origine l'oubli ou l'ignorance de la réalité. Vous devenez donc la création toute entière, la conscience-connaissance du monde, mais c'est encore l'illusion. Cet ego qui devient la conscience universelle est, en fait, le pire des ego : « je suis le créateur du monde, je suis omnipotent, etc. » Mais vous êtes le créateur de plus d'illusion, de plus d'ignorance, alors quelle en est l'utilité ? Cette compréhension que la conscience universelle est toujours l'ego doit mûrir, pour se dissoudre dans la réalité. Dans la réalité finale, il n'y a ni conscience, ni ignorance et c'est ce que vous êtes, c'est votre véritable nature.
C'est à partir de l'ignorance que la connaissance est apparue et vous voyez l'illusion entière se dérouler. L'ignorance s'est surimposée à la réalité, de cette ignorance un concept a surgi, la connaissance et sur ce concept le monde est créé. Concept veut dire connaissance. Tout le monde fonctionne avec la connaissance, c'est par elle que vous créez et agissez. Prendre naissance est un concept et s'ensuivra son cortège de douleurs toute votre vie durant. La vie est un concept, rien d'autre. Quand elle prend fin, le concept disparaît et tout se termine alors.
Ranjit Maharaj
Résumé et note personnelle (auteur du blog)
De la Pure Conscience immuable s'est manifestée l'ignorance originelle (Mulamaya). Dans la Lumière éternelle un vide émerge qu'on peut nommer non-être, zéro, obscurité, une légère fluctuation, recouverte aussitôt par la Lumière immuable qui se nomme ici Lumière réfléchie ou pur aham sans idam, pur Je sans objet, Mental pur ou Ishvara, Dieu, corps supra-causal, Mahat ou Conscience cosmique. Puis une seconde obscurité ou vide (ondulation ou concept) se manifeste, et la Lumière réfléchie du pur aham (Elle-même réflexion de la Pure Conscience) se réfléchit à travers cette seconde obscurité pour donner l'ego de l'individu qui génère le mental lourd, tamasique, qui se manifeste sous la forme d'antahkarana (organes internes) et qui permet d'apercevoir le corps/monde.
Manifestation en descendant :
1°) Lumière immuable et éternelle
de la Pure Conscience absolue
2°) obscurité originelle ou néant
(Mulamaya)
3°) Lumière réfléchie ou projetée :
pur Je sans objet, corps supra-causal, Mahat, Ishvara, Conscience cosmique
4°) deuxième obscurité (avidya)
5°) ego (sujet/objet)
6°) mental individuel (intérieur) / corps et monde (extérieur)
A qui est cette pensée « je », l'ego ? Cette investigation est appelée vichara. Les pensées « je » et « ceci » sont toutes deux des émanations de la même Lumière. Elles correspondent respectivement aux rajoguna et tamoguna. Pour que la Lumière réfléchie (pur sattva) soit dépourvue de rajas et de tamas, elle doit resplendir en tant que « Je Je », non interrompue par la pensée « ceci ». Cet état pur survient, d'une façon temporaire, entre le sommeil et la veille. Si cet état de transition se prolonge, il devient Conscience cosmique ou même Ishvara (corps supra-causal). C'est l'unique passage vers la réalisation de l'Être suprême, lumineux en soi (Pure Conscience absolue).
Shri Ramana Maharshi
voir
ici l'entretien du 7 janvier 1937 de Shri Ramana Maharshi
Les Bhajans de la Lignée de Shri Ramakant Maharaj
ici en pdf (en français)
CHIDANANDA (Bhajan de la Lignée)
Je suis l’Éternelle Béatitude. Je suis Shiva.
Je suis l’Éternelle Béatitude. Je suis Shiva.
Je ne suis pas le mental, l’intellect, l’égo ou le subconscient. Je ne suis pas les oreilles, la langue, le nez ou les yeux.
Je ne suis pas l’espace, la terre, le feu ou le vent.
Je suis l’Éternelle Béatitude. Je suis Shiva.
Je suis l’Éternelle Béatitude. Je suis Shiva.
Je ne suis pas la force de respirer, les sept éléments vitaux du corps, ni les cinq couvertures.
Je ne suis pas la parole, les mains, les pieds, ni le rectum.
Je suis l’Éternelle Béatitude. Je suis Shiva.
Je suis l’Éternelle Béatitude. Je suis Shiva.
Je ne suis pas l’envie, la cupidité, ni le désir, ni l’attirance.
Je ne suis pas l’arrogance, ni la fierté, ni la jalousie, ni la religion, ni la fortune, ni les dépenses pour l’humanité, ni la libération.
Je suis l’Éternelle Béatitude. Je suis Shiva.
Je suis l’Éternelle Béatitude. Je suis Shiva.
Je ne suis pas la vertu, le péché, la joie et la tristesse. Je ne suis pas le Mantra, le pèlerinage, les Écritures, les offrandes ou le feu rituel.
Je ne suis pas la nourriture, l’action de manger et ce qui est mangé.
Je suis l’Éternelle Béatitude. Je suis Shiva.
Je suis l’Éternelle Béatitude. Je suis Shiva.
Je ne suis pas la mort, le doute, ni la discrimination de castes. Je ne suis pas le père, la mère, donc pas de naissance.
Je ne suis pas le frère, ni l’ami, ni le Gourou, ni l’aspirant.
Je suis l’Éternelle Béatitude. Je suis Shiva.
Je suis l’Éternelle Béatitude. Je suis Shiva.
Je suis au-delà des concepts, sans changement, au-delà de la forme.
Je suis tout étendu dans tous les sens. Je vois l’égalité dans chacun. Je ne suis ni libéré, ni lié.
Je suis l’Éternelle Béatitude. Je suis Shiva.
Je suis l’Éternelle Béatitude. Je suis Shiva.
C’est complet et parfait. C’est complet et parfait.
Du complet et parfait, le complet et parfait devient manifesté.
Si le complet et parfait sort du complet et parfait, même alors le complet et parfait restera toujours.