Dasbodh - L'indescriptible
Chapitre : 6, sous-chapitre : 10
par Shri Samartha Ramdas
Source : traduit par Madame Shilpa Joshi et le Docteur Shrikrishna Karve et édité par David Moe
En vérité, votre état est la Félicité Absolue, pas cet état du monde du phénomène. Dans l'état du non-phénomène vous êtes félicité totale, mais vous n'en pouvez faire l'expérience. Dans cet état il n'y a ni misère ni malheur, seulement une pure félicité.
Quand la conscience est sans forme et ne se connaissant pas elle-même, elle est l'Absolu.
Nous sommes uniquement cette conscience. L'éternel est pour toujours, un état de non-expérience.
L'univers est contenu dans la conscience, et le corps physique lui aussi n'est qu'une apparition dans la conscience, perçue et reconnue par la conscience.
Ce qui EST, c'est cette conscience, en dehors de quoi rien ne peut exister.
Shri Nisargadatta Maharaj
Au niveau ultime la Présence est dissoute. Vous ne serez pas conscient quand la Présence devient Omniprésence.
Tout est Un. Il n'y a pas d'individualité.
Cette Présence spontanée, cette Présence invisible, est inconsciente de sa propre identité parce qu'elle est vaste, toute puissante, omniprésente, juste comme le ciel.
Shri Ramakant Maharaj
Si vous comprenez que ce corps n'existe pas, vous êtes libéré du tourment de la mort. Vous êtes en tout et en tout lieu car vous êtes la source de toute chose.
Comment pourriez-vous mourir ?
Comprenez que tout est Un, et tout se termine alors.
Ranjit Maharaj
Le Je suprême, non-manifesté, ne possède aucun savoir, il ne se connaît pas, il est totale êtreté. Cette êtreté est reflétée par la conscience, cette conscience a surgi du non-manifesté, sans cause, en créant le temps, l'espace et la matière, elle ne peut exister en l'absence du corps. Elle est la Conscience, il n'y en a qu'Une. Tout ce qui existe est je, tout ce qui existe est moi, mais le Je percevant cela s'est limité en s'identifiant à son support et a perdu cette compréhension. Pourtant, ce manifesté est identique au non-manifesté, à cette présence Absolue. Il n'y a pas de différence entre le Je non-manifesté et le monde. C'est pour cela que vous n'avez besoin d'aucun changement ni d'aucun appui, vous êtes cela. Il faut que votre esprit soit complètement au repos, alors il se dissoudra et il ne subsistera que la réalité.
S'immerger dans cette connaissance « je suis » est Bhagwan, splendeur. C'est une illumination éclairant comme la foudre. Vous êtes seulement lumière et de cette révélation le monde surgit. Ayant atteint ce stade, vous êtes le pur joyau du diadème, le diamant au sommet de la couronne. Mais ayant assimilé, pleinement éveillé, ce qu'est le monde, ce qu'est cette conscience, vous souhaitez vous en débarrasser. Vous découvrez que cette splendeur est le siège de toutes les erreurs, de tous les mensonges. Quand vous l'avez totalement compris, vous transcendez cet état. Ce n'est plus rien, c'est comme du mucus dans la gorge qui vous gêne, vous le crachez.
Shri Nisargadatta Maharaj
Le Soi suprême est votre état naturel, il est au-delà du divin car il est la réalité finale, Il est la vérité éternelle présente dans les quatre états de veille, de rêve, de sommeil profond et de la conscience pure (turya). Si vous essayez de le connaître, il vous apparaîtra comme le néant car il ne peut pas être perçu. Il est là quand tous les concepts prennent fin mais il est quand même présent quand les concepts sont là ! Le mouvement subtil qui est ressenti dans le Soi immuable est appelé « conscience » ou « je suis ». Ce mouvement dans le Soi caractérise l'illusion. Le Soi est affublé de noms tantôt masculins, tantôt féminins et tantôt neutres, mais tous ces noms ne sont que des indications car il ne peut pas être perçu.
L'expérience « je suis » est Existence, Conscience et Félicité (Sat-Chit-Ananda). On lui donne aussi d'autres noms comme connaissance, Dieu ou Soi, etc. Mais ce qui existe éternellement, sans expression ou manifestation, est le Soi suprême (Para-brahman). Om, le son primordial, est aussi le « je suis », il est à la source des mantras. Ainsi le « je suis » est l'illusion primordiale.
Sri Siddharameshwar Maharaj
Lorsque vous n'aviez pas l'expérience du corps vous étiez dans un état de béatitude.
Cet état précédant votre naissance ne peut être qualifié de sommeil profond, il est au-delà.
L'expérience du Jnani est celle de l'état précédant la naissance, c'est un état complet.
Shri Nisargadatta Maharaj
1. L'auditeur demande : « Quelle est cette béatitude qui, dit-on, ne ressemble à rien d'autre, et qui ne peut pas être décrite ? Veuillez expliquer en détail de quoi il s'agit.
2. Si une personne muette mange du sucre, elle ne peut pas décrire sa douceur. S'il vous plaît expliquez moi ce que cela signifie.
3. Si nous nous interrogeons sur l'expérience de cette béatitude, il est dit qu'elle ne peut pas être racontée par les mots. A qui peut-on demander la réponse ?
4. Tout le monde dit des choses qui ne peuvent pas être comprises, et l'expérience ne m'arrive pas. S'il vous plaît, faites quelque chose de manière à ce que la réflexion correcte soit établie avec certitude. »
5. De cette façon, l'auditeur a posé ces questions. Maintenant, je vais expliquer la réponse. Écoutez attentivement avec toute votre attention.
6. Ce que ce que l'on appelle « le lieu de la béatitude » est-il simplement une expérience, ou est-ce la pure « Nature du Soi » (Svarupa) ? Je le rendrai perceptible par la parole.
7. C'est « Cela » qui ne peut être exprimé avec des mots et qui ne peut être compris sans qu'on en parle. En essayant de l'imaginer ou de le concevoir, l'imagination elle-même est détruite.
8. Cette Réalité suprême, Parabrahman, qui est le grand secret des Védas doit être expliquée. Ce n'est qu'en restant en la compagnie des saints que tout est compris.
9. Maintenant, je vais parler de ce qui donne la profonde béatitude. Écoutez ce qui se passe, ce qu'on en dit en sortant de « l'expérience » de la Réalité, qui est au-delà de toute description.
10. Pour connaître la douceur du sucre, il faut goûter le sucre. De même, pour comprendre ce qui est décrit sans pouvoir être décrit, le Sadguru est indispensable sinon ce n'est pas possible.
11. Celui qui se cherche commence à comprendre à travers les enseignements du Sadguru. Une telle personne continue à acquérir la compréhension et a l'expérience naturelle de la Réalité.
12. Avec un intellect ferme, il faut d'abord trouver son propre Être. Cela trouvé, soudain on est en samadhi (absorption dans l'Être pur).
13. Lorsque l'on trouve correctement sa propre racine, le sens d'un « je » individuel est connu pour être illusoire. Ce qui reste, c'est la Réalité, qui est la béatitude elle-même.
14. La « prémisse principale » est que le Soi est le Témoin de tout. Cela a été dit dans les Védas. Cependant, la « compréhension finale » est atteinte seulement par ceux qui sont accomplis (Siddhas).
15. Si l'on essaie d'atteindre la « compréhension finale » avec l'état de Témoin qui n'est qu'un état, alors que le Soi est au-delà de tout état, c'est impossible. Le Soi est sans état.
16. Lorsque la connaissance des objets est anéantie, le voyant n'existe plus en tant que voyant individuel. À ce moment-là, l'ego, c'est-à-dire la vanité du « je », disparaît.
17. Là où le sens du « moi » disparaît, est lui-même le signe de l'expérience de la béatitude qui ne peut être décrite avec des mots.
18. Cette conférence est d'une réflexion extraordinaire. Même ainsi, les mots sont tous illusoires, vides et superficiels. Le sens seul est ce qui est profond.
19. A cause des mots, le sens est compris. Une fois le sens compris, les mots deviennent inutiles. Ce que les mots disent, c'est ce qui est plein de sens, mais les mots eux-mêmes sont faux.
20. A cause des mots, la chose devient apparente. En voyant la chose, les mots disparaissent. Les mots sont vides, tandis que le sens est soutenu.
21. Le grain est protégé grâce à l'enveloppe. Le grain est conservé et l'enveloppe est jetée. De même, les mots sont comme l'enveloppe et le sens est le grain.
22. L'Essence, qui est le grain, est contenue dans l'enveloppe extérieure. Quand le grain est retiré, la coquille vide est jetée. De même, en ce qui concerne Parabrahman, les mots sont comme des enveloppes abandonnées.
23. La comparaison disant qu'un mot donne le sens apparent n'est pas tout à fait exacte parce que s'il est vrai qu'une fois le mot prononcé, le sens apparent reste, on observe que même avant que le mot ne soit prononcé, le sens existait déjà.
24. Renonçant à l'enveloppe des mots, prenez le grain de sens pur qui est le « Soi de l'expérience ».
25. Lorsque nous utilisons l'énoncé « Ce qui est différent du visible », c'est ce qui est signifié en utilisant des mots. Le sens de la déclaration est ce qui devrait être compris, et c'est la « pure Compréhension » (ou pure Connaissance).
26. De même, cette « Pure Compréhension » doit être comprise comme étant elle-même la principale prémisse à « l'expérience » du Soi inconcevable qui ne peut pas être compris.
27. Parfois, on dit que ce qui reste après que l'espace soit passé à travers un tamis est l'expérience de l'Essence, mais ce concept n'est qu'une création de l'imagination.
28. Le faux est ce qui naît de l'imagination, alors comment peut-il y avoir de la Réalité en elle ? Vraiment, il n'y a pas de place pour l'expérience (dans Parabrahman).
29. Il est faux de dire que l'on peut vivre une expérience sans dualité. Pour cette raison, il n'y a pas de place pour l'expérience (dans l'Unité).
30. Dans l'expérience, les trois facteurs sont présents (le connaisseur, les moyens de connaissance et l'objet de connaissance), mais dans la non-dualité, la dualité n'est pas présente. Par conséquent, l'expression « au-delà des mots » est appropriée.
31. La cause première de l'apparition du jour et de la nuit est le soleil. Si le soleil était enlevé, qu'y aurait-il à dire sur le jour et la nuit ?
32. La pensée par la parole et sans parole existe en raison d'Omkar (Om). Si le son OM lui-même n'est pas là, quelle prononciation peut-on faire ?
33. L'expérience et l'expérimentateur existent à cause de l'illusion. Si l'illusion n'existe pas, alors que peut-on dire de l'expérience ?
34. Si nous disons que « je » suis une chose et qu'un « objet » en est une autre chose, il y a différenciation (expérience de la séparation). C'est seulement quand il y a une expérience qu'il est possible de parler de discriminations.
35. La mère de la séparation (Maya) est fausse comme la fille d'une femme stérile. Par conséquent, il n'y a pas de séparation. L'unité est ce qui existe à l'origine.
36. L'enfant à naître dormait, et pendant son rêve il alla voir un Sadguru, puis il abandonna les peines de la vie mondaine.
37. Avec les bénédictions du Sadguru, l'existence mondaine est connue pour être fausse. Après avoir acquis la connaissance du Soi, on se demande : « Où est la base de l'ignorance ? »
38. Ce qui existait n'est jamais devenu réel et ce qui n'existait pas a disparu dans le néant. Ainsi, quand « ce qui est » et « ce qui n'est pas » sont tous deux partis, ce qui reste ne peut pas être déclaré n'être rien ni n'importe quoi.
39. Au-delà du néant (zéro) se trouve la Conscience Pure qui est la béatitude elle-même. C'est son caractère exceptionnel qui n'est pas différent de la pure Présence de l'Être.
40. Avec l'explication de la non-dualité, la dualité se dissout. Lorsque l'on parle de la connaissance du Soi, l'éveil a lieu.
41. Il est demandé aux auditeurs d'être vigilants et d'appliquer leur esprit au sens de ce qui est dit afin qu'il puisse y avoir une compréhension intérieure et que vous puissiez obtenir une vraie béatitude.
42. Tout ce qui a été dit sur la connaissance du Soi a disparu comme un rêve. Ce qui reste, c'est le bonheur indescriptible, au-delà de toute description.
43. Il y a ici Unité sans mots, sans expérience ni expérimentateur. Comme ça, il est réveillé.
44. Dans le monde, on vit un rêve dans le rêve, et on s'éveille en se réveillant. Les mots y sont inutiles, et à la fin cet éveil est introuvable.
45. La racine de cette explication vous sera redonnée de manière simple et directe afin que vous puissiez bien comprendre cette béatitude intérieure.
46. Alors le disciple demanda : « Oui Maître, s'il vous plaît, dites-nous à nouveau ce que vous avez expliqué jusqu'à présent. »
47. « Veuillez redonner l'explication afin que les signes de cette expérience de béatitude soient connus. »
48. « Qui est celui qui n'est pas né ? Comment a-t-il vu le rêve ? Comment l'explication est-elle donnée dans le rêve ? »
49. Reconnaissant le respect du disciple, le Maître donne la réponse. Les auditeurs doivent maintenant écouter cette réponse avec une attention particulière.
50. Cher disciple, écoute avec attention. Sachez que celui qui est à naître, c'est vous-même. Vous avez vu le rêve dans le rêve. Maintenant, je vais vous en parler.
51. Vous devez comprendre que la pensée du rêve dans le rêve est cette vie mondaine. Vous êtes venu ici et avez utilisé la réflexion au sujet de l'éternel et de l'éphémère.
52. Après vous être rendu chez le Satguru, vous prenez part à un pur enseignement qui est confirmé par une expérience réelle, et cela se produit en ce moment.
53. Dans l'expérience de ce discours, vous comprenez que tout ce qui a été dit est faux. En vous reposant dans le calme le plus profond, vous comprendrez l'éveil.
54. Lorsque tout le bruit du discours sur la Connaissance s'est calmé, le sens apparaît. En y réfléchissant, l'expérience intérieure est naturellement présente.
55. Vous sentez que vous avez acquis cet éveil, et que « cette expérience m'est arrivée ». Ce n'est encore qu'illusion, illusion qui n'a pas encore disparu.
56. Dire que l'expérience s'est dissoute dans l'expérience, et qu'il y a expérience sans expérimentateur, cela aussi fait encore partie du rêve, et indique que vous ne vous êtes pas encore éveillé, mon cher.
57. Si, après vous être réveillé du rêve, vous dites que « J'étais l'enfant à naître dans le rêve », cela indique que les effets du rêve, les souvenirs et les sentiments du rêve ne sont pas encore partis.
58. Si dans le rêve on sent qu'on est éveillé, c'est un signe d'expérience dans le rêve. Vous sentez que c'est vrai que vous êtes éveillé, mais cela reste de la nature de l'illusion.
59. L'éveil est au-delà de cela. Comment est-il possible de décrire Cela dans lequel même le pouvoir de la discrimination ne fonctionne pas ?
60. Comprenez que cette béatitude ne peut être décrite avec des mots. Il faut reconnaître que le signe en est le silence.
61. La béatitude totale est comme ceci, comprenez que cela ne peut pas être décrit. Avec cette explication, il y a l'entrée dans ce silence.
Le monde entier a jailli du Sat-Chit-Ananda, on l'appelle la racine du monde. C'est la félicité. Mais le Sat-Chit-Ananda n'est pas vrai, c'est un concept. Il est votre êtreté : « je suis, je suis connaissance, je suis félicité. » Tout cela est l'œuvre du mental et il doit être transcendé car il vous donnera toujours une fausse compréhension. Si la réalité n'était pas, rien ne pourrait apparaître. L'écran, la réalité, est là, c'est pourquoi les images peuvent se former, mais l'écran n'a ni amour ni indifférence. N'aimez personne et ne détestez personne, c'est le mental qui fait ces discriminations, l'écran n'en fait pas. Les cinq doigts sont différents, mais vous savez que c'est votre main ; c'est cela l'Unité.
Si vous comprenez que vous n'êtes pas le corps, votre conscience devient universelle. Toute limitation disparaît. Vous devenez la conscience-connaissance universelle. Malgré tout cette connaissance est aussi illusion, ignorance finalement. En effet, la source de la conscience-connaissance elle-même, a pour origine l'oubli ou l'ignorance de la réalité. Vous devenez donc la création toute entière, la conscience-connaissance du monde, mais c'est encore l'illusion. Cet ego qui devient la conscience universelle est, en fait, le pire des ego : « je suis le créateur du monde, je suis omnipotent, etc. » Mais vous êtes le créateur de plus d'illusion, de plus d'ignorance, alors quelle en est l'utilité ? Cette compréhension que la conscience universelle est toujours l'ego doit mûrir, pour se dissoudre dans la réalité. Dans la réalité finale, il n'y a ni conscience, ni ignorance et c'est ce que vous êtes, c'est votre véritable nature.
C'est à partir de l'ignorance que la connaissance est apparue et vous voyez l'illusion entière se dérouler. L'ignorance s'est surimposée à la réalité, de cette ignorance un concept a surgi, la connaissance et sur ce concept le monde est créé. Concept veut dire connaissance. Tout le monde fonctionne avec la connaissance, c'est par elle que vous créez et agissez. Prendre naissance est un concept et s'ensuivra son cortège de douleurs toute votre vie durant. La vie est un concept, rien d'autre. Quand elle prend fin, le concept disparaît et tout se termine alors.
Ranjit Maharaj
![](absolu-conscience-irreelle.jpg)
![](illusion-manifeste.jpg)
Les Bhajans de la Lignée de Shri Ramakant Maharaj
ici en pdf (en français)
CHIDANANDA (Bhajan de la Lignée)
Je suis l’Éternelle Béatitude. Je suis Shiva.
Je suis l’Éternelle Béatitude. Je suis Shiva.
Je ne suis pas le mental, l’intellect, l’égo ou le subconscient. Je ne suis pas les oreilles, la langue, le nez ou les yeux.
Je ne suis pas l’espace, la terre, le feu ou le vent.
Je suis l’Éternelle Béatitude. Je suis Shiva.
Je suis l’Éternelle Béatitude. Je suis Shiva.
Je ne suis pas la force de respirer, les sept éléments vitaux du corps, ni les cinq couvertures.
Je ne suis pas la parole, les mains, les pieds, ni le rectum.
Je suis l’Éternelle Béatitude. Je suis Shiva.
Je suis l’Éternelle Béatitude. Je suis Shiva.
Je ne suis pas l’envie, la cupidité, ni le désir, ni l’attirance.
Je ne suis pas l’arrogance, ni la fierté, ni la jalousie, ni la religion, ni la fortune, ni les dépenses pour l’humanité, ni la libération.
Je suis l’Éternelle Béatitude. Je suis Shiva.
Je suis l’Éternelle Béatitude. Je suis Shiva.
Je ne suis pas la vertu, le péché, la joie et la tristesse. Je ne suis pas le Mantra, le pèlerinage, les Écritures, les offrandes ou le feu rituel.
Je ne suis pas la nourriture, l’action de manger et ce qui est mangé.
Je suis l’Éternelle Béatitude. Je suis Shiva.
Je suis l’Éternelle Béatitude. Je suis Shiva.
Je ne suis pas la mort, le doute, ni la discrimination de castes. Je ne suis pas le père, la mère, donc pas de naissance.
Je ne suis pas le frère, ni l’ami, ni le Gourou, ni l’aspirant.
Je suis l’Éternelle Béatitude. Je suis Shiva.
Je suis l’Éternelle Béatitude. Je suis Shiva.
Je suis au-delà des concepts, sans changement, au-delà de la forme.
Je suis tout étendu dans tous les sens. Je vois l’égalité dans chacun. Je ne suis ni libéré, ni lié.
Je suis l’Éternelle Béatitude. Je suis Shiva.
Je suis l’Éternelle Béatitude. Je suis Shiva.
C’est complet et parfait. C’est complet et parfait.
Du complet et parfait, le complet et parfait devient manifesté.
Si le complet et parfait sort du complet et parfait, même alors le complet et parfait restera toujours.
L’UN, qui avec compréhension, savoure le monde.
(ARATI)
J’ai reçu une grande fortune qui m’a poussé hors des affaires du monde.
J’ai rencontré mon Sadgourou et je fais ce qu’Il me demande.
Il m’a mis dans la bonne direction, vers l’intérieur où est le Soi.
Après la traversée des attributs, vous atteindrez Pandhari, où Vithoba réside.
Comment décrire ce bonheur ? Quand l’égo s’en va le bonheur demeure.
Par la lumière de la compréhension qu’Il m’a donnée, mon égo est complètement détruit.
Je vais vers le Soi. Le corps reste mais je ne m’occupe plus de lui.
Le mental devient pas de mental, aucune trace de lien demeure.
Fusionné dans le Soi, j’ai oublié pourquoi je suis venu ici ! Les mots sont sans signification.
Je suis devenu l’UN, je vois seulement Moi-même partout.
Les Trois attributs sont brûlés, je les ai transcendés.
L’Indestructible, l’Eternel est merveilleux. La lumière de l’Illumination de Soi ne diminue jamais.
Le nom et la forme créent la dualité, mais IL est Un, partout.
Namdev : « Si ce que je dis n’est pas la vérité, je couperai ma tête ! ». (Mais personne ne peut couper Cela !!)
L’univers entier et son créateur sont contenus dans une graine de sésame.
Tout vient de zéro, retourne à zéro et n’a aucun volume. Tout est rien.
Le propriétaire de l’univers entier demeure à l’intérieur d’une petite maison graine de sésame.
La plus petite graine contient tous les trois mondes.
Cependant rien n’est plus grand que Moi-même, qui n’ai aucun volume.
Le propriétaire de Cela va et vient.
De rien vient toutes les choses, même les Dieux.
Rien est très puissant. Rien ne peut arriver.
Oubliez la connaissance et l’ignorance et vous êtes LUI.
Quand quelque chose est là, vous ne pouvez rien faire de plus ou de moins.
Tuka dit, dans une petite graine ou une petite goutte se trouve l’ensemble de la création transitoire.
5. Je suis la joie originelle
Partout la béatitude ! À l’intérieur et à l’extérieur !
Joie ! Joie ! Rien n’est là excepté Moi-même. Je suis la Joie Originelle !
IL est partout et Cela est la joie !
À l’intérieur et à l’extérieur, tout est joie, au-delà de la connaissance.