Dasbodh - l'Essence et la non-essence
Chapitre : 13, sous-chapitres : 1, 2
par Shri Samartha Ramdas
Source : traduit par Madame Shilpa Joshi et le Docteur Shrikrishna Karve et édité par David Moe
En vérité, votre état est la Félicité Absolue, pas cet état du monde du phénomène. Dans l'état du non-phénomène vous êtes félicité totale, mais vous n'en pouvez faire l'expérience. Dans cet état il n'y a ni misère ni malheur, seulement une pure félicité.
Quand la conscience est sans forme et ne se connaissant pas elle-même, elle est l'Absolu.
Nous sommes uniquement cette conscience. L'éternel est pour toujours, un état de non-expérience.
L'univers est contenu dans la conscience, et le corps physique lui aussi n'est qu'une apparition dans la conscience, perçue et reconnue par la conscience.
Ce qui EST, c'est cette conscience, en dehors de quoi rien ne peut exister.
Shri Nisargadatta Maharaj
Au niveau ultime la Présence est dissoute. Vous ne serez pas conscient quand la Présence devient Omniprésence.
Tout est Un. Il n'y a pas d'individualité.
Cette Présence spontanée, cette Présence invisible, est inconsciente de sa propre identité parce qu'elle est vaste, toute puissante, omniprésente, juste comme le ciel.
Shri Ramakant Maharaj
Si vous comprenez que ce corps n'existe pas, vous êtes libéré du tourment de la mort. Vous êtes en tout et en tout lieu car vous êtes la source de toute chose.
Comment pourriez-vous mourir ?
Comprenez que tout est Un, et tout se termine alors.
Ranjit Maharaj
Le Je suprême, non-manifesté, ne possède aucun savoir, il ne se connaît pas, il est totale êtreté. Cette êtreté est reflétée par la conscience, cette conscience a surgi du non-manifesté, sans cause, en créant le temps, l'espace et la matière, elle ne peut exister en l'absence du corps. Elle est la Conscience, il n'y en a qu'Une. Tout ce qui existe est je, tout ce qui existe est moi, mais le Je percevant cela s'est limité en s'identifiant à son support et a perdu cette compréhension. Pourtant, ce manifesté est identique au non-manifesté, à cette présence Absolue. Il n'y a pas de différence entre le Je non-manifesté et le monde. C'est pour cela que vous n'avez besoin d'aucun changement ni d'aucun appui, vous êtes cela. Il faut que votre esprit soit complètement au repos, alors il se dissoudra et il ne subsistera que la réalité.
S'immerger dans cette connaissance « je suis » est Bhagwan, splendeur. C'est une illumination éclairant comme la foudre. Vous êtes seulement lumière et de cette révélation le monde surgit. Ayant atteint ce stade, vous êtes le pur joyau du diadème, le diamant au sommet de la couronne. Mais ayant assimilé, pleinement éveillé, ce qu'est le monde, ce qu'est cette conscience, vous souhaitez vous en débarrasser. Vous découvrez que cette splendeur est le siège de toutes les erreurs, de tous les mensonges. Quand vous l'avez totalement compris, vous transcendez cet état. Ce n'est plus rien, c'est comme du mucus dans la gorge qui vous gêne, vous le crachez.
Shri Nisargadatta Maharaj
Le Soi suprême est votre état naturel, il est au-delà du divin car il est la réalité finale, Il est la vérité éternelle présente dans les quatre états de veille, de rêve, de sommeil profond et de la conscience pure (turya). Si vous essayez de le connaître, il vous apparaîtra comme le néant car il ne peut pas être perçu. Il est là quand tous les concepts prennent fin mais il est quand même présent quand les concepts sont là ! Le mouvement subtil qui est ressenti dans le Soi immuable est appelé « conscience » ou « je suis ». Ce mouvement dans le Soi caractérise l'illusion. Le Soi est affublé de noms tantôt masculins, tantôt féminins et tantôt neutres, mais tous ces noms ne sont que des indications car il ne peut pas être perçu.
L'expérience « je suis » est Existence, Conscience et Félicité (Sat-Chit-Ananda). On lui donne aussi d'autres noms comme connaissance, Dieu ou Soi, etc. Mais ce qui existe éternellement, sans expression ou manifestation, est le Soi suprême (Para-brahman). Om, le son primordial, est aussi le « je suis », il est à la source des mantras. Ainsi le « je suis » est l'illusion primordiale.
Sri Siddharameshwar Maharaj
Lorsque vous n'aviez pas l'expérience du corps vous étiez dans un état de béatitude.
Cet état précédant votre naissance ne peut être qualifié de sommeil profond, il est au-delà.
L'expérience du Jnani est celle de l'état précédant la naissance, c'est un état complet.
Shri Nisargadatta Maharaj
Chapitre : 13, sous-chapitre : 1
Discrimination du Soi et du non-soi
1. Il faut comprendre la différence entre le Soi et le non-soi en utilisant la discrimination. Analysez cela correctement et conservez fermement la compréhension de cette analyse dans votre être.
2. Analysez ce qui est le Soi et ce qui est le non-soi. L'explication de ceci va maintenant être donnée. Veuillez écouter attentivement.
3. Les quatre catégories d'êtres vivants, les quatre types de discours et les 8,4 millions d'espèces d'êtres vivants tels que décrits dans les anciens livres mythologiques (Puranas) existent maintenant.
4. Il existe de nombreux types de corps que l'on voit dans l'univers. Où est le Soi en eux ? Cela doit être déterminé avec certitude.
5. C'est le Soi qui voit par les yeux, écoute par les oreilles et goûte avec la langue. C'est évident en ce moment.
6. Le Soi sent par le nez, touche avec le corps, parle avec la voix et comprend les mots.
7. Alerte et mouvant, le Soi est actif partout. C'est le Soi seul qui génère l'activité des organes des sens.
8. C'est le Soi qui bouge les jambes, bouge les mains, lève et baisse les sourcils et cligne des yeux, et c'est le Soi qui parle, donnant des indications sur lui-même.
9. C'est le Soi seul qui est courageux ou timide, et qui gratte, tousse, vomit, crache, boit et mange.
10. C'est le Soi qui contrôle le corps. Il oblige le corps à expulser l'urine et les matières fécales. C'est le Soi qui fait les états mentaux et les prédispositions, et qui existe sans état mental ni activité. C'est le Soi seul qui explique et interprète à la fois.
11. C'est le Soi qui écoute, voit, sent, goûte et reconnaît beaucoup de choses, et qui éprouve du contentement et de la peur.
12. C'est le Soi qui connaît le bonheur, l'humour, l'ennui, l'inquiétude, le corps et l'identification au corps, qui est comme une ombre fugace. C'est le Soi seul qui souffre des nombreux maux divers qui affligent les êtres vivants.
13. C'est le Soi qui a du goût pour les objets, et qui agit de bonnes et de mauvaises manières parmi les gens. C'est le Soi qui protège ses propres biens et personnes et bat ou tue ceux qui ne sont pas les siens.
14. Quand il y a une guerre, c'est le Soi qui agit à travers tous les corps des deux côtés, tuant et étant tué.
15. C'est le Soi qui vient, va, réside et agit dans tous les corps, et c'est le Soi seul qui rit, pleure, se repent et devient puissant ou malheureux, selon ses affaires et ses activités correspondantes.
16. C'est le Soi seul qui est lâche, fort, instruit, audacieux, juste et arrogant.
17. C'est le Soi qui est patient et courageux, généreux aussi bien qu'avare, stupide aussi bien qu'ingénieux, incontrôlable aussi bien que tolérant.
18. C'est le Soi qui se réjouit à la fois de la connaissance et de l'ignorance, et qui imprègne tout.
19. C'est le Soi qui dort, se réveille, s'assoit, marche, court, fait courir les autres, se balance, porte du poids et établit des relations avec des parents et des amis.
20. C'est le Soi qui lit les textes religieux et explique leur signification. Il garde le rythme, porte le rythme et commence à chanter. Et c'est le Soi seul qui se livre inutilement à des arguments.
21. Si le Soi n'est pas actif dans le corps, alors ce corps n'est qu'un cadavre dans ce monde de choses animées et inanimées. C'est en connexion avec le corps que le Soi fait toutes choses.
22. Si le corps est sans le Soi, ou si le Soi est sans le corps, les deux sont fondamentalement inutiles. Par conséquent, l'union du corps avec le Soi est venue à l'existence.
23. Le corps est éphémère et le Soi est éternel. Ceci est vu en utilisant l'activité subtile de la discrimination entre ce qui est éternel et ce qui est éphémère. Ceci est compris par les Jnanis.
24. Celui qui possède ou anime un corps est appelé jiva, ou l'individu. Celui qui possède le corps universel est appelé la « Lumière de l'univers », ou Shiva. C'est le Soi, le Seigneur suprême (Ishvara), qui anime les quatre corps du jiva et les quatre corps de Shiva (corps grossier, subtil, causal et supra-causal).
25. Ce Dieu unique, Ishvara, est au-delà des trois gunas et se présente sous la forme primordiale du Dieu qui a une moitié masculine et une moitié féminine. De lui, toute l'étendue du monde visible a vu le jour.
26. Une enquête minutieuse et une vision claire sont requises ici. Il n'y a rien qui puisse vraiment être considéré comme masculin ou féminin, seul quelque chose qui se présente sous la forme d'un mouvement subtil est réellement expérimenté.
27. Du début à la fin, de Brahma et les autres dieux à la fourmi et aux êtres humains, ce Soi, Ishvara, est le maître de tous les corps. Les sages comprennent cela en utilisant le pouvoir de la discrimination pour discerner l'Éternel de l'éphémère.
28. Ce qui est grossier (le corps et le monde physique) disparaît rapidement tandis que ce qui est subtil a une durée plus longue. Cependant, il existe une distinction encore plus subtile entre l'éphémère et l'éternel qui sera expliquée plus loin.
29. Les corps grossier, subtil, causal et supra-causal doivent être laissés derrière. En allant plus loin, le monde visible grossier et le corps subtil de l'univers doivent également être dissous avec le pouvoir de la discrimination.
30. Au-delà de cela, après avoir quitté le corps causal de l'univers, on s'établit dans le quatrième corps de l'univers (supra-causal) qui est l'illusion primordiale (pure Conscience duelle « Je suis »). Afin de se retirer de cet état, de devenir sans état, veuillez écouter l'explication qui suit.
31. Le discernement entre le Soi et le non-soi a maintenant été expliqué, et le Soi, en tant que mouvement, ou principe actif, a été expérimenté. Dans le sous-chapitre suivant, l'investigation de l'Essence et de la non-essence sera expliquée.
Chapitre : 13, sous-chapitre : 2
Explication de l'Essence et de la non-essence
1. Écoutez l'explication sur la discrimination entre l'Essence et la non-essence. Dans cette vaste étendue de la structure de l'apparence universelle, il faut reconnaître de manière réfléchie ce qui est Essence et ce qui est non-essence en utilisant le pouvoir de la discrimination.
2. Tout ce qui est visible sera détruit, et tout ce qui arrivera s'en ira. Ce qui est vraiment substantiel est éternellement présent et est l'Essence.
3. Auparavant, la discrimination entre le Soi et le non-soi a été expliquée. En reconnaissant le non-soi, il faut y renoncer. Ce qui reste est le Soi, le Connaissant qui est lié à l'illusion primordiale fondamentale.
4. Il est important que les auditeurs voient bien à travers l'investigation de l'Essence et de la non-essence que cette identité racine (« Je suis ») qui demeure est encore un état (vritti) qui devra disparaître dans le sans-état (nivritti).
S. La discrimination entre le permanent et l'impermanent a été faite, et le Soi qui est permanent a été déterminé. Cependant, en cela, persiste encore un concept subtil d'être, sans forme.
6. Cette notion est elle-même un mouvement subtil, tandis que Ce qui est sans attribut est immobile. Ici, par une enquête sur l'Essence et la non-essence, on voit que tout ce qui bouge a un va et vient.
7. Voyez avec certitude que tout ce qui bouge est le mouvant, et ce qui ne bouge pas est l'immobile. Le mouvant apparaît et disparaît dans Cela qui est éternellement immobile.
8. La connaissance et la dévotion à Dieu ne font qu'un. Les peuples du monde sont élevés par l'adoration de Dieu.
9. Voyez que Dieu est le voyant, le témoin, la plénitude de la Conscience et le Pouvoir qui est l'Énergie-Vie. Dieu est la Conscience elle-même.
10. Cette Conscience (jnana) se transforme en Pure Conscience suprême (Vijnana). Si vous cherchez des avis, vous en trouverez beaucoup. Toutes ces opinions sont de la nature du mouvement et sont destinées à disparaître.
11. Si quelqu'un a le moindre doute quant à savoir si oui ou non le périssable est destiné à être détruit, alors cette personne n'est pas une autorité dans la Connaissance du Soi.
12. Si quelqu'un a une ferme conviction concernant l'Éternel et l'éphémère tout en continuant à entretenir des doutes, on dit qu'il est emporté dans le grand mirage de l'illusion.
13. Ce qui est éternel est indestructible et omniprésent, répandu partout. La Pure Conscience absolue est immuable, et en elle il n'y a de place pour aucun désir ou aucun doute sur sa Réalité.
14. Cette Réalité absolue, est immobile, pleine, stable et ininterrompue, depuis le début, pendant toute la durée et à la fin de tout. Elle éternellement comme ça.
15. Après réflexion, Parabrahman peut être comparé à l'espace, mais il est plus dense et subtil que l'espace. Il est invisible et jamais souillé par quoi que ce soit, et il n'est jamais en contact avec le monde.
16. La distinction entre voir avec les yeux physiques et avec l'œil de la Connaissance est une prémisse contenue dans les Vedas, cependant « Ce qui est sans attributs » est imperceptible et ne peut être vu.
17. Sans renoncer à toute identification et à tout attachement, la Réalité absolue ne peut être réalisée. Ce n'est qu'en abandonnant tout attachement que l'on peut réaliser l'essence du silence.
18. Tout ce qui passe cesse d'exister entièrement et tout ce qui bouge disparaît. Ce qui reste est Parabrahman immobile qui est l'Essence.
19. Le huitième corps (4 corps du jiva et de Shiva) est l'illusion primordiale (Moolamaya, pure Conscience « Je suis »). Les sages nous disent avec bienveillance de rejeter les huit corps et de les laisser disparaître.
20. La signification derrière les déclarations « Soham » (Je suis Lui), « Hansa » (Il est moi) et « Tatvamasi » (Tu es Cela) est que vous êtes Brahman. Avec une investigation et une réflexion subtile, on arrive facilement à cet état.
21. De cette façon, par l'investigation de l'Essence et de la non-essence, l'aspirant devient vide de tous les états et reste comme Parabrahman.
22. Ce Parabrahman sans attribut ne devient jamais chaud ou froid, brillant ou sombre, pollué ou clarifié.
23. Ce qui ne peut être vu ou perçu, qui n'est ni né ni détruit, et qui ne va ni ne vient, est Parabrahman.
24. Ce qui ne se mouille jamais et ne se dessèche jamais, et qui ne peut être diminué ou enlevé par personne est Parabrahman.
25. Béni soit le sage qui est établi comme cette absence de forme qui fait face dans toutes les directions, et dans laquelle toutes les apparences visibles disparaissent.
26. Reconnaissez que seul celui qui est sans-état, et au-delà de tout concept et de toute imagination, est le vrai saint immobile (santa). En dehors de cela, tout le reste est l'esprit agité (asanta) sous forme d'illusion.
27. Seul celui qui a renoncé au faux et a accepté le Vrai peut être appelé celui qui a investigué à fond et complètement. Abandonnez la non-essence (toutes les apparences transitoires) et acceptez l'Essence qui est Parabrahman.
28. À mesure que la conscience devient de plus en plus subtile, la conscience s'unit dans son propre état véritable (Svarupa, Pure Conscience absolue) qui ne fait qu'un avec l'informe. La dévotion de l'abandon de soi est comme ça.
29. La dévotion et la libération doivent être exprimées à l'aide de mots, mais il faut arriver au sens de ce qui est indiqué et devenir un avec lui en utilisant une analyse appropriée. Avec une analyse appropriée, même l'intention ou le désir de libération disparaît, et il n'y a que l'Unité du Soi.
30. L'Être, la Conscience Pure et l'Unité sont tous sa propre forme. Lorsque tous les éléments, qui sont la non-essence, ont disparu, ce qui reste est l'Essence et il y a la prise de Conscience que la véritable identité est sans forme.
Le monde entier a jailli du Sat-Chit-Ananda, on l'appelle la racine du monde. C'est la félicité. Mais le Sat-Chit-Ananda n'est pas vrai, c'est un concept. Il est votre êtreté : « je suis, je suis connaissance, je suis félicité. » Tout cela est l'œuvre du mental et il doit être transcendé car il vous donnera toujours une fausse compréhension. Si la réalité n'était pas, rien ne pourrait apparaître. L'écran, la réalité, est là, c'est pourquoi les images peuvent se former, mais l'écran n'a ni amour ni indifférence. N'aimez personne et ne détestez personne, c'est le mental qui fait ces discriminations, l'écran n'en fait pas. Les cinq doigts sont différents, mais vous savez que c'est votre main ; c'est cela l'Unité.
Si vous comprenez que vous n'êtes pas le corps, votre conscience devient universelle. Toute limitation disparaît. Vous devenez la conscience-connaissance universelle. Malgré tout cette connaissance est aussi illusion, ignorance finalement. En effet, la source de la conscience-connaissance elle-même, a pour origine l'oubli ou l'ignorance de la réalité. Vous devenez donc la création toute entière, la conscience-connaissance du monde, mais c'est encore l'illusion. Cet ego qui devient la conscience universelle est, en fait, le pire des ego : « je suis le créateur du monde, je suis omnipotent, etc. » Mais vous êtes le créateur de plus d'illusion, de plus d'ignorance, alors quelle en est l'utilité ? Cette compréhension que la conscience universelle est toujours l'ego doit mûrir, pour se dissoudre dans la réalité. Dans la réalité finale, il n'y a ni conscience, ni ignorance et c'est ce que vous êtes, c'est votre véritable nature.
C'est à partir de l'ignorance que la connaissance est apparue et vous voyez l'illusion entière se dérouler. L'ignorance s'est surimposée à la réalité, de cette ignorance un concept a surgi, la connaissance et sur ce concept le monde est créé. Concept veut dire connaissance. Tout le monde fonctionne avec la connaissance, c'est par elle que vous créez et agissez. Prendre naissance est un concept et s'ensuivra son cortège de douleurs toute votre vie durant. La vie est un concept, rien d'autre. Quand elle prend fin, le concept disparaît et tout se termine alors.
Ranjit Maharaj


Les Bhajans de la Lignée de Shri Ramakant Maharaj
ici en pdf (en français)
CHIDANANDA (Bhajan de la Lignée)
Je suis l’Éternelle Béatitude. Je suis Shiva.
Je suis l’Éternelle Béatitude. Je suis Shiva.
Je ne suis pas le mental, l’intellect, l’égo ou le subconscient. Je ne suis pas les oreilles, la langue, le nez ou les yeux.
Je ne suis pas l’espace, la terre, le feu ou le vent.
Je suis l’Éternelle Béatitude. Je suis Shiva.
Je suis l’Éternelle Béatitude. Je suis Shiva.
Je ne suis pas la force de respirer, les sept éléments vitaux du corps, ni les cinq couvertures.
Je ne suis pas la parole, les mains, les pieds, ni le rectum.
Je suis l’Éternelle Béatitude. Je suis Shiva.
Je suis l’Éternelle Béatitude. Je suis Shiva.
Je ne suis pas l’envie, la cupidité, ni le désir, ni l’attirance.
Je ne suis pas l’arrogance, ni la fierté, ni la jalousie, ni la religion, ni la fortune, ni les dépenses pour l’humanité, ni la libération.
Je suis l’Éternelle Béatitude. Je suis Shiva.
Je suis l’Éternelle Béatitude. Je suis Shiva.
Je ne suis pas la vertu, le péché, la joie et la tristesse. Je ne suis pas le Mantra, le pèlerinage, les Écritures, les offrandes ou le feu rituel.
Je ne suis pas la nourriture, l’action de manger et ce qui est mangé.
Je suis l’Éternelle Béatitude. Je suis Shiva.
Je suis l’Éternelle Béatitude. Je suis Shiva.
Je ne suis pas la mort, le doute, ni la discrimination de castes. Je ne suis pas le père, la mère, donc pas de naissance.
Je ne suis pas le frère, ni l’ami, ni le Gourou, ni l’aspirant.
Je suis l’Éternelle Béatitude. Je suis Shiva.
Je suis l’Éternelle Béatitude. Je suis Shiva.
Je suis au-delà des concepts, sans changement, au-delà de la forme.
Je suis tout étendu dans tous les sens. Je vois l’égalité dans chacun. Je ne suis ni libéré, ni lié.
Je suis l’Éternelle Béatitude. Je suis Shiva.
Je suis l’Éternelle Béatitude. Je suis Shiva.
C’est complet et parfait. C’est complet et parfait.
Du complet et parfait, le complet et parfait devient manifesté.
Si le complet et parfait sort du complet et parfait, même alors le complet et parfait restera toujours.
L’UN, qui avec compréhension, savoure le monde.
(ARATI)
J’ai reçu une grande fortune qui m’a poussé hors des affaires du monde.
J’ai rencontré mon Sadgourou et je fais ce qu’Il me demande.
Il m’a mis dans la bonne direction, vers l’intérieur où est le Soi.
Après la traversée des attributs, vous atteindrez Pandhari, où Vithoba réside.
Comment décrire ce bonheur ? Quand l’égo s’en va le bonheur demeure.
Par la lumière de la compréhension qu’Il m’a donnée, mon égo est complètement détruit.
Je vais vers le Soi. Le corps reste mais je ne m’occupe plus de lui.
Le mental devient pas de mental, aucune trace de lien demeure.
Fusionné dans le Soi, j’ai oublié pourquoi je suis venu ici ! Les mots sont sans signification.
Je suis devenu l’UN, je vois seulement Moi-même partout.
Les Trois attributs sont brûlés, je les ai transcendés.
L’Indestructible, l’Eternel est merveilleux. La lumière de l’Illumination de Soi ne diminue jamais.
Le nom et la forme créent la dualité, mais IL est Un, partout.
Namdev : « Si ce que je dis n’est pas la vérité, je couperai ma tête ! ». (Mais personne ne peut couper Cela !!)
L’univers entier et son créateur sont contenus dans une graine de sésame.
Tout vient de zéro, retourne à zéro et n’a aucun volume. Tout est rien.
Le propriétaire de l’univers entier demeure à l’intérieur d’une petite maison graine de sésame.
La plus petite graine contient tous les trois mondes.
Cependant rien n’est plus grand que Moi-même, qui n’ai aucun volume.
Le propriétaire de Cela va et vient.
De rien vient toutes les choses, même les Dieux.
Rien est très puissant. Rien ne peut arriver.
Oubliez la connaissance et l’ignorance et vous êtes LUI.
Quand quelque chose est là, vous ne pouvez rien faire de plus ou de moins.
Tuka dit, dans une petite graine ou une petite goutte se trouve l’ensemble de la création transitoire.
5. Je suis la joie originelle
Partout la béatitude ! À l’intérieur et à l’extérieur !
Joie ! Joie ! Rien n’est là excepté Moi-même. Je suis la Joie Originelle !
IL est partout et Cela est la joie !
À l’intérieur et à l’extérieur, tout est joie, au-delà de la connaissance.