Résider dans le Soi
est le Swadharma
par Sri Bhausaheb Maharaj
Source : Extraits de lettres de Shri Bhausaheb Maharaj sélectionnées, classées et traduites M. S. Deshpande M. A
En vérité, votre état est la Félicité Absolue, pas cet état du monde du phénomène. Dans l'état du non-phénomène vous êtes félicité totale, mais vous n'en pouvez faire l'expérience. Dans cet état il n'y a ni misère ni malheur, seulement une pure félicité.
Quand la conscience est sans forme et ne se connaissant pas elle-même, elle est l'Absolu.
Nous sommes uniquement cette conscience. L'éternel est pour toujours, un état de non-expérience.
L'univers est contenu dans la conscience, et le corps physique lui aussi n'est qu'une apparition dans la conscience, perçue et reconnue par la conscience.
Ce qui EST, c'est cette conscience, en dehors de quoi rien ne peut exister.
Shri Nisargadatta Maharaj
Au niveau ultime la Présence est dissoute. Vous ne serez pas conscient quand la Présence devient Omniprésence.
Tout est Un. Il n'y a pas d'individualité.
Cette Présence spontanée, cette Présence invisible, est inconsciente de sa propre identité parce qu'elle est vaste, toute puissante, omniprésente, juste comme le ciel.
Shri Ramakant Maharaj
Si vous comprenez que ce corps n'existe pas, vous êtes libéré du tourment de la mort. Vous êtes en tout et en tout lieu car vous êtes la source de toute chose.
Comment pourriez-vous mourir ?
Comprenez que tout est Un, et tout se termine alors.
Ranjit Maharaj
Le Je suprême, non-manifesté, ne possède aucun savoir, il ne se connaît pas, il est totale êtreté. Cette êtreté est reflétée par la conscience, cette conscience a surgi du non-manifesté, sans cause, en créant le temps, l'espace et la matière, elle ne peut exister en l'absence du corps. Elle est la Conscience, il n'y en a qu'Une. Tout ce qui existe est je, tout ce qui existe est moi, mais le Je percevant cela s'est limité en s'identifiant à son support et a perdu cette compréhension. Pourtant, ce manifesté est identique au non-manifesté, à cette présence Absolue. Il n'y a pas de différence entre le Je non-manifesté et le monde. C'est pour cela que vous n'avez besoin d'aucun changement ni d'aucun appui, vous êtes cela. Il faut que votre esprit soit complètement au repos, alors il se dissoudra et il ne subsistera que la réalité.
S'immerger dans cette connaissance « je suis » est Bhagwan, splendeur. C'est une illumination éclairant comme la foudre. Vous êtes seulement lumière et de cette révélation le monde surgit. Ayant atteint ce stade, vous êtes le pur joyau du diadème, le diamant au sommet de la couronne. Mais ayant assimilé, pleinement éveillé, ce qu'est le monde, ce qu'est cette conscience, vous souhaitez vous en débarrasser. Vous découvrez que cette splendeur est le siège de toutes les erreurs, de tous les mensonges. Quand vous l'avez totalement compris, vous transcendez cet état. Ce n'est plus rien, c'est comme du mucus dans la gorge qui vous gêne, vous le crachez.
Shri Nisargadatta Maharaj
Le Soi suprême est votre état naturel, il est au-delà du divin car il est la réalité finale, Il est la vérité éternelle présente dans les quatre états de veille, de rêve, de sommeil profond et de la conscience pure (turya). Si vous essayez de le connaître, il vous apparaîtra comme le néant car il ne peut pas être perçu. Il est là quand tous les concepts prennent fin mais il est quand même présent quand les concepts sont là ! Le mouvement subtil qui est ressenti dans le Soi immuable est appelé « conscience » ou « je suis ». Ce mouvement dans le Soi caractérise l'illusion. Le Soi est affublé de noms tantôt masculins, tantôt féminins et tantôt neutres, mais tous ces noms ne sont que des indications car il ne peut pas être perçu.
L'expérience « je suis » est Existence, Conscience et Félicité (Sat-Chit-Ananda). On lui donne aussi d'autres noms comme connaissance, Dieu ou Soi, etc. Mais ce qui existe éternellement, sans expression ou manifestation, est le Soi suprême (Para-brahman). Om, le son primordial, est aussi le « je suis », il est à la source des mantras. Ainsi le « je suis » est l'illusion primordiale.
Sri Siddharameshwar Maharaj
« Sri Nimbargi Maharaj et Sri Bhausaheb Maharaj sont les Jnanesvar et Tukaram de
notre Sampradaya. Ils ne sont pas du tout inférieurs dans leurs réalisations spirituelles, que Jnanesvar et Tukaram. »
Le Souvenir est Brahman, la Réalité spirituelle ;
le non-souvenir est Maya, l’illusion mondaine.
Le Souvenir ou la Connaissance
produit la Conscience de Dieu,
tandis que le non-souvenir
ou l’ignorance produit
la conscience de l’illusion.
Pour stabiliser une telle Connaissance, l’ardent désir ou le désir passionné (pour Dieu) est nécessaire. Le feu du désir brûlant fera s’embraser la lumière de la Connaissance. Voilà pourquoi un Saint dit : « Le feu est la source de la Connaissance ». Ce désir ardent est le fruit d’une intense dévotion pour le Seigneur. Mais cette dévotion ne peut pas pousser ou se développer sans le non-attachement aux objets des sens. Voilà pourquoi les Saints nous ont dit : « Le non-attachement est la source de la dévotion ». La dévotion et le non-attachement sont interdépendants. Ils s’amplifient mutuellement. Le non-attachement développe la dévotion et la dévotion développe le non-attachement. Si ainsi, nous levons le piège de Maya en augmentant notre dévotion, le désir passionné pour le Seigneur ainsi produit, nous accordera la Connaissance du Soi en nous fusionnant en Brahman. C’est l’état de libération dans lequel l’identification au corps est complètement éliminée. Une telle personne libérée, absorbée dans Brahman, transcende toutes les obligations. « Tasya karyam na vidyate » Il n’y a plus de devoirs. Elle transcende les devoirs. Cet état supérieur ne peut être atteint que par la méditation sur le Nom Divin. Nous devons toujours nous rappeler le Naam Mantra communiqué par notre Maître Spirituel. Notre regard devrait toujours être fixé sur le bout de notre nez. Le Nom Divin devrait s’enfoncer au plus profond de notre cœur. Comme « le mental est la source de l’égo, le cœur », lorsque le Nom est constamment associé avec le mental, il pénètre en profondeur dans le cœur et est stabilisé là. De cette façon, si nous méditons sur le nom de Vithal (le Seigneur), qui est l’aspect personnel de Brahman, avec 21.600 respirations créé par Narayana, le Seigneur, cela « transformera notre intellect, éliminera nos mauvaises passions, créera des tendances justes en nous, et développera notre Dévotion pour le Seigneur ». Et le Sadhaka pourra donc facilement atteindre la vision du Seigneur et « devenir un avec Lui ».
(37) Un pharisien ne peut pas être un Saint
Un Saint est un vrai Sanyasi, un renonçant, qui a oublié le « Moi et le mien ». C'est un véritable Saint réalisé qui a complètement fait ses adieux à la conscience corporelle et vit constamment dans la Conscience du Soi. Une telle Conscience du Soi requiert d'être sérieux, ardent et avoir un renoncement du monde. Ceci étant le cas, les pauvres gens, travaillant sous l'illusion de la conscience corporelle, acquièrent des connaissances intellectuelles et essaient d'imiter le comportement éternel des Saints, pour être respectés en tant que Saints par tous. Ils font ainsi un spectacle de leur sainteté. Ils professent qu'ils ont abandonné leur foyer et leur maison, qu'ils ont abandonné la parole et adopté le silence. Ils se vantent même de leur sainteté et s'appellent Jnanis. Mais leur esprit n'est pas exempt de passion pour les objets des sens. C'est pourquoi ils sont très souvent en proie à une montée soudaine de passion et de colère, car ils ne possèdent pas de véritable renoncement. Comment de telles personnes peuvent-elles acquérir la grandeur des Saints ?
(38) La réalisation de Dieu est seule la vraie connaissance du Soi
Saint Ramadas a défini la connaissance du Soi. La Connaissance du Soi ne doit pas être entachée de miracles. On nous a dit jusqu'à présent que Sri Dattatreya et d'autres Saints conscients ont accompli des miracles. Mais c'est une déclaration des intellectuels. Les âmes réalisées ne feront jamais une telle affirmation. Ce n'est pas la Connaissance spirituelle. Mais comme les gens ont l'habitude de considérer la démonstration de miracles comme une preuve de la Connaissance du Soi, cette notion s'est profondément enracinée dans leur cœur. Par conséquent, ils considèrent les miracles comme la Connaissance du Soi. Ceci, cependant, est une conception erronée. La réalité ou non de cette notion ne peut être comprise qu'à travers la compagnie des Saints.
(39) Connaissance intellectuelle et illumination spirituelle
Le Namaskara-satak et les autres poèmes que vous avez envoyés ont été très appréciés de tous. L'amour intense et les dévotions que vous avez soulevées en eux leur ont procuré un plaisir immense qui ne peut être décrit par des mots. Mais tout cela est l'expression d'une connaissance mondaine et intellectuelle. Tout comme vous avez tiré du plaisir de cette connaissance,
vous devriez également profiter
de la félicité spirituelle Divine,
de l'ineffable Paramatman,
en pratiquant une méditation
intense sur le Nom.
L'illumination spirituelle est mille fois supérieure à la connaissance intellectuelle. Sa grande supériorité défie tout simplement toute description.
La réalisation de Paramatman sans attribut
libère un Sadhaka des désirs et des devoirs.
Il répand ensuite la gloire de la dévotion parmi le peuple et lui confère des obligations. Ainsi devient-il célèbre et mène une vie heureuse. Par conséquent, en vue de vous qualifier pour développer une telle dissociation, vous devriez continuer votre méditation sur le Nom Divin avec le zèle et la fermeté appropriés. Sri Sadguru vous a instamment demandé de le faire sans faute. Vous avez atteint l'éminence en accomplissant vos devoirs mondains d'une excellente manière, ce qui est vraiment louable. De même, nous espérons que vous vous consacrerez ardemment à la méditation et que vous vous qualifierez pleinement pour atteindre l'ineffable connaissance du Soi.
(40) Seule la réalisation du Soi est le vrai Swadharma
Le Swadharma ou devoir est double : le devoir mondain et le devoir spirituel. Le corps est après tout non éternel. Une personne ordinaire considère les devoirs corporels comme la charité, le pèlerinage, etc., accomplis pour rehausser sa grandeur, être un véritable Swadharma. Puisqu'elle embrasse fermement l'illusion qu'elle est éternel, elle considère les devoirs mondains seuls comme Swadharma. En fait, comme décrit dans le verset, le monde entier est le produit de l'illusion :
je suis une illusion ; tu es une illusion.
Tous les fidèles et même la Divinité sont une illusion.
Le monde lui-même est le produit de l'illusion.
Par conséquent, tous les devoirs dans cette vie mondaine sont illusoires. Ils ne seront jamais réels, ne deviendront jamais Swadharma. Réaliser son Soi par la méditation sur le Nom Divin est le seul Swadharma Spirituel.
« Résider dans le Soi est le Swadharma,
le devoir de tous les devoirs ».
C'est l'affirmation de Sri Ramdas. C'est la vérité. Les Pandavas ont obéi à Sri Krishna et ont mené une vie véridique. Par conséquent, ils engendraient une haute estime et atteignirent une grande renommée. Les grandes œuvres écrites à leur sujet ont guidé plusieurs personnes et se sont avérées une bénédiction pour elles à bien des égards. Tout cela est le résultat de leur véracité, de leur pratique de Swadharma. Pourtant, une fois sous l'influence de l'émotion du monde, ils ont été attirés par les objets des sens qui les ont trompés et les ont tentés de penser : « Nar ova kunjaro va » - « Homme ou éléphant » (expression du Mahabharata, comme la corde et le serpent), cela a causé une tache à leur caractère ; le devoir mondain ne doit pas être considéré comme réel. La passion pour les objets des sens laisse un goût dans le cœur. Un tel goût a apporté un stigmate même à de si grandes âmes comme Narad, Brahma et Indra, etc. Personne n'est capable de détecter ce besoin caché dans le cœur qui pousse les personnes à commettre des péchés. Mais comme ils avaient autrefois pratiqué le vrai Swadharma, ils sont considérés comme de grandes âmes divines.
(41) La réalisation du Soi elle-même est la libération suprême
Les modes de vie mondains et spirituels sont les produits de la grâce du Sadguru. Ils sont guidés et aiguisés par la volonté du Seigneur. Pas un brin d'herbe ne bouge sans sa volonté. Cela étant, il n'est pas convenable de se laisser absorber par sa propre profession et d'oublier ses activités spirituelles. Par conséquent, si nous poursuivons notre méditation sur le Nom Divin avec une constance régulière comme l'enjoint notre Sadguru, nous serons capables de remplir les deux devoirs correctement. C'est le vrai Dharma. Mais les gens considèrent les devoirs mondains tels que la charité, le sacrifice, etc., seuls comme leurs devoirs et commencent à les accomplir. Ils acquièrent ainsi un certain mérite. Sans aucun doute. Mais le temps guette avec impatience leur destruction. Un tel Dharma forge pour eux des liens de Karma et les fait souffrir de douleur et de chagrin. Par conséquent, « la réalisation de la réalisation du Soi est le plus suprême de tous les devoirs ». Mais malheureusement les pauvres ! Ils ne s'en soucient pas, car c'est devenu une tradition de longue date chez eux de considérer les devoirs du monde comme étant le Swadharma. Cela s'est profondément enraciné dans leurs cœurs, alors ils refusent de croire que c'est la vérité spirituelle, à savoir : « La réalisation du Soi est le Swadharma suprême ». Cela ne devrait pas être le cas. Vraiment la réalisation du Soi est le plus haut Swadharma.
(42) La conscience du corps devrait être transformée
en conscience de Dieu
Chaque Jiva (âme) vient de Shiva (Dieu) et retourne à Dieu. Mais pendant son séjour sur terre, sous le charme des objets des sens, il oublie sa source divine, se considère comme Jiva et commence à mener sa vie mondaine. Son illusion ne lui permet de s'identifier ni à la vie mondaine ni à la vie spirituelle. Son ego accru le rend unilatéral et le prive de la jouissance de tout type de bonheur. Vraiment l'âme n'a pas de vie. Dieu seul existe dans le vrai sens du terme. Les deux modes de vie Lui appartiennent. Par conséquent, le simple souvenir de Dieu est le seul devoir de l'âme. Si cette conviction y est fermement enracinée, l'âme pourra jouir du bonheur et de la satisfaction. Par conséquent, il faut pratiquer la méditation avec une foi ferme et régulière, jusqu'à ce que la conviction de son identité avec Dieu s'enracine dans l'âme. On réalise alors son unité avec Dieu et on jouit d'un bonheur et d'une béatitude à la fois dans le monde et dans la vie spirituelle.
(43) L'identification de Jiva et Siva est la fin de la vie humaine
Le mérite obtenu par la pratique de la pénitence dans une vie antérieure permet à une personne d'obtenir une vie humaine dans laquelle elle devient digne de poursuivre une vie spirituelle. Maintenant, si elle mène sa vie mondaine et spirituelle en conservant la conscience de sa méditation passée, elle développera une attitude de témoin sans attaches et de non-pratiquant. Elle atteindra également la Divinité. Son ancien mérite lui a accordé un corps humain. Et tandis qu'elle poursuit la même méditation, elle atteint la Divinité elle-même. Comme le dit l'adage Kadnnada : « Astakke istu istakke estu ? » - « Si ce (mérite) a accordé ce bonheur, combien plus de bonheur ce mérite supérieur accordera t-il ? »
Si une personne se rend compte que Dieu est impersonnel,
elle sera complètement libérée de la conscience de l'âme,
libérée de la conscience qu'elle est un dévot.
Elle devient impersonnel et sans forme.
Elle est toujours immergée dans la conscience de Dieu. Par conséquent, elle devient un non-acteur dans les deux sphères de la vie. C'est un vrai dévot qui expérimente une telle transformation. C'est une véritable âme libérée.
C'est la libération finale dans l'Unité.
Et c'est la fin suprême de la vie.
Le monde entier a jailli du Sat-Chit-Ananda, on l'appelle la racine du monde. C'est la félicité. Mais le Sat-Chit-Ananda n'est pas vrai, c'est un concept. Il est votre êtreté : « je suis, je suis connaissance, je suis félicité. » Tout cela est l'œuvre du mental et il doit être transcendé car il vous donnera toujours une fausse compréhension. Si la réalité n'était pas, rien ne pourrait apparaître. L'écran, la réalité, est là, c'est pourquoi les images peuvent se former, mais l'écran n'a ni amour ni indifférence. N'aimez personne et ne détestez personne, c'est le mental qui fait ces discriminations, l'écran n'en fait pas. Les cinq doigts sont différents, mais vous savez que c'est votre main ; c'est cela l'Unité.
Si vous comprenez que vous n'êtes pas le corps, votre conscience devient universelle. Toute limitation disparaît. Vous devenez la conscience-connaissance universelle. Malgré tout cette connaissance est aussi illusion, ignorance finalement. En effet, la source de la conscience-connaissance elle-même, a pour origine l'oubli ou l'ignorance de la réalité. Vous devenez donc la création toute entière, la conscience-connaissance du monde, mais c'est encore l'illusion. Cet ego qui devient la conscience universelle est, en fait, le pire des ego : « je suis le créateur du monde, je suis omnipotent, etc. » Mais vous êtes le créateur de plus d'illusion, de plus d'ignorance, alors quelle en est l'utilité ? Cette compréhension que la conscience universelle est toujours l'ego doit mûrir, pour se dissoudre dans la réalité. Dans la réalité finale, il n'y a ni conscience, ni ignorance et c'est ce que vous êtes, c'est votre véritable nature.
C'est à partir de l'ignorance que la connaissance est apparue et vous voyez l'illusion entière se dérouler. L'ignorance s'est surimposée à la réalité, de cette ignorance un concept a surgi, la connaissance et sur ce concept le monde est créé. Concept veut dire connaissance. Tout le monde fonctionne avec la connaissance, c'est par elle que vous créez et agissez. Prendre naissance est un concept et s'ensuivra son cortège de douleurs toute votre vie durant. La vie est un concept, rien d'autre. Quand elle prend fin, le concept disparaît et tout se termine alors.
Ranjit Maharaj
Les Bhajans de la Lignée de Shri Ramakant Maharaj
ici en pdf (en français)
CHIDANANDA (Bhajan de la Lignée)
Je suis l’Éternelle Béatitude. Je suis Shiva.
Je suis l’Éternelle Béatitude. Je suis Shiva.
Je ne suis pas le mental, l’intellect, l’égo ou le subconscient. Je ne suis pas les oreilles, la langue, le nez ou les yeux.
Je ne suis pas l’espace, la terre, le feu ou le vent.
Je suis l’Éternelle Béatitude. Je suis Shiva.
Je suis l’Éternelle Béatitude. Je suis Shiva.
Je ne suis pas la force de respirer, les sept éléments vitaux du corps, ni les cinq couvertures.
Je ne suis pas la parole, les mains, les pieds, ni le rectum.
Je suis l’Éternelle Béatitude. Je suis Shiva.
Je suis l’Éternelle Béatitude. Je suis Shiva.
Je ne suis pas l’envie, la cupidité, ni le désir, ni l’attirance.
Je ne suis pas l’arrogance, ni la fierté, ni la jalousie, ni la religion, ni la fortune, ni les dépenses pour l’humanité, ni la libération.
Je suis l’Éternelle Béatitude. Je suis Shiva.
Je suis l’Éternelle Béatitude. Je suis Shiva.
Je ne suis pas la vertu, le péché, la joie et la tristesse. Je ne suis pas le Mantra, le pèlerinage, les Écritures, les offrandes ou le feu rituel.
Je ne suis pas la nourriture, l’action de manger et ce qui est mangé.
Je suis l’Éternelle Béatitude. Je suis Shiva.
Je suis l’Éternelle Béatitude. Je suis Shiva.
Je ne suis pas la mort, le doute, ni la discrimination de castes. Je ne suis pas le père, la mère, donc pas de naissance.
Je ne suis pas le frère, ni l’ami, ni le Gourou, ni l’aspirant.
Je suis l’Éternelle Béatitude. Je suis Shiva.
Je suis l’Éternelle Béatitude. Je suis Shiva.
Je suis au-delà des concepts, sans changement, au-delà de la forme.
Je suis tout étendu dans tous les sens. Je vois l’égalité dans chacun. Je ne suis ni libéré, ni lié.
Je suis l’Éternelle Béatitude. Je suis Shiva.
Je suis l’Éternelle Béatitude. Je suis Shiva.
C’est complet et parfait. C’est complet et parfait.
Du complet et parfait, le complet et parfait devient manifesté.
Si le complet et parfait sort du complet et parfait, même alors le complet et parfait restera toujours.
L’UN, qui avec compréhension, savoure le monde.
(ARATI)
J’ai reçu une grande fortune qui m’a poussé hors des affaires du monde.
J’ai rencontré mon Sadgourou et je fais ce qu’Il me demande.
Il m’a mis dans la bonne direction, vers l’intérieur où est le Soi.
Après la traversée des attributs, vous atteindrez Pandhari, où Vithoba réside.
Comment décrire ce bonheur ? Quand l’égo s’en va le bonheur demeure.
Par la lumière de la compréhension qu’Il m’a donnée, mon égo est complètement détruit.
Je vais vers le Soi. Le corps reste mais je ne m’occupe plus de lui.
Le mental devient pas de mental, aucune trace de lien demeure.
Fusionné dans le Soi, j’ai oublié pourquoi je suis venu ici ! Les mots sont sans signification.
Je suis devenu l’UN, je vois seulement Moi-même partout.
Les Trois attributs sont brûlés, je les ai transcendés.
L’Indestructible, l’Eternel est merveilleux. La lumière de l’Illumination de Soi ne diminue jamais.
Le nom et la forme créent la dualité, mais IL est Un, partout.
Namdev : « Si ce que je dis n’est pas la vérité, je couperai ma tête ! ». (Mais personne ne peut couper Cela !!)
L’univers entier et son créateur sont contenus dans une graine de sésame.
Tout vient de zéro, retourne à zéro et n’a aucun volume. Tout est rien.
Le propriétaire de l’univers entier demeure à l’intérieur d’une petite maison graine de sésame.
La plus petite graine contient tous les trois mondes.
Cependant rien n’est plus grand que Moi-même, qui n’ai aucun volume.
Le propriétaire de Cela va et vient.
De rien vient toutes les choses, même les Dieux.
Rien est très puissant. Rien ne peut arriver.
Oubliez la connaissance et l’ignorance et vous êtes LUI.
Quand quelque chose est là, vous ne pouvez rien faire de plus ou de moins.
Tuka dit, dans une petite graine ou une petite goutte se trouve l’ensemble de la création transitoire.
5. Je suis la joie originelle
Partout la béatitude ! À l’intérieur et à l’extérieur !
Joie ! Joie ! Rien n’est là excepté Moi-même. Je suis la Joie Originelle !
IL est partout et Cela est la joie !
À l’intérieur et à l’extérieur, tout est joie, au-delà de la connaissance.