LE YOGA-VÂSISHTHA SÂRA
LE SOI ÉTERNEL
Source : Le Yoga-Vâsishtha Sâra traduit par Patrick Mandala
Il n'y a pas de connaissant (jnâni), mais la seule Connaissance (jnâna). Il n'y a que le Soi, le Cœur, l'Un premier qui est le Soi. Sois tranquille. Trouve « qui » tu es.
- Râmana Mahârshi
175. Le Soi est sans début ni fin. Existence et Conscience indifférenciée, il manifeste l'espace, il est la nature même du jîva, plus haut que le plus haut.
176. Le Soi est pure Conscience, éternel, omniprésent, indifférencié et resplendissant en Lui-même telle la lumière du soleil.
177. Le Soi omniprésent, le fondement de tout, non différent de la Conscience resplendissante telle la chaleur du feu. On ne peut qu'en avoir l'expérience et non le connaître.
178. La pure Conscience n'est pas l'intellect, le Soi suprême, l'illumination de tout, indivisible, tout pénétrant au-dedans et au-dehors, le Soi, fondement de tout.
179. Le Soi est la Conscience absolue. Il est pur éveil, immortel, libre de toutes les notions d'acceptation ou de refus, non limité par le temps et l'espace.
180. Comme l'air est omnipénétrant toute chose, de même le Soi, le corps sans forme du Seigneur habite toute chose.
181. La Conscience qui existe dans l'espace infini, comme dans le plus petit des ornements, dans le ciel et le soleil, ainsi que dans l'intérieur des grottes et des insectes sous terre, n'est autre que le Soi.
182. Il n'y a ni asservissement ni libération, ni dualité ni non dualité. Il n'y a que Brahman resplendissant toujours en tant que pure Conscience.
183. La connaissance est Brahman ; le monde est Brahman ; je suis Brahman ; mon ennemi est Brahman ; Mes amis et ma famille sont Brahman.
184. L'idée du percevant (grâhaka) et du perçu (grâhya) est servitude. L'absence d'une telle notion est libération.