Source : Le Yoga-Vâsishtha Sâra traduit par Patrick Mandala


Il n'y a pas de connaissant (jnâni), mais la seule Connaissance (jnâna). Il n'y a que le Soi, le Cœur, l'Un premier qui est le Soi. Sois tranquille. Trouve « qui » tu es.
- Râmana Mahârshi

VI. Méditation sur le Soi

122. Je suis la pure et infinie Conscience elle-même, au-delà de la maya. Je vois ce corps comme le corps d'une autre personne.

123. Le mental, les sens, l'intellect, etc., sont tous le jeu de la Conscience. Ils sont irréels et semblent exister par manque de discrimination.

124. Non concerné par l'adversité, et l'ami de tous, dépourvu de la notion d'existence et de non-existence, je suis libre de toute affliction.

125. Libre dans l'action, sans désirs ; vaste comme le ciel, je suis tout de paix, sans forme, éternel et inébranlable.

126. Je sais maintenant que les cinq éléments, les trois mondes et moi-même sont la pure Conscience.

127. Je transcende toute chose. Je suis présent en tout. Je suis tel l'espace. Je suis ce qui existe vraiment. Il m'est impossible d'aller au-delà de cette affirmation.

128. Imaginons, les vagues du samsara de l'infini océan de la Conscience, que je suis, s'élever ou retomber en moi ; je suis au-delà de ce qui vient et disparaît.

129. Quelle merveille de voir qu'en moi, océan de la Conscience, apparaissent les vagues que sont les jivas (êtres sensibles), jouer un temps, puis disparaître selon leur nature !

130. Je me prosterne devant moi qui suis en tous les êtres ; le Soi toujours libre demeurant comme pure Conscience au cœur de tout.