Le Sadguru est au-delà des pensées. Il est l'éternel Absolu par Sri Nisargadatta Maharaj

Source : « méditations avec Sri Nisargadatta Maharaj » - Éditions Aluna



En vérité, votre état est la Félicité Absolue, pas cet état du monde du phénomène. Dans l'état du non-phénomène vous êtes félicité totale, mais vous n'en pouvez faire l'expérience. Dans cet état il n'y a ni misère ni malheur, seulement une pure félicité.
L'Un sans second devient conscient de Son existence et cela donne naissance à un très grand nombre de corps. Lequel de ces corps devrait-Il accepter plus particulièrement comme le sien ? Il n'y a rien d'autre que Dieu. Aussi, qui peut-il obliger ? N'expérimente-t-il pas que Lui-même ? Quand vous atteignez le point avant la conscience, vous devenez tout.


Nirupana - 122

jeudi 2 août 1979

Qu'est-ce qu'une pensée ? C'est quelque chose qui est senti et qui peut être pris en considération.

Le Sadguru est au-delà des pensées. Il est l'éternel Absolu.

La conscience identifiée possède des concepts tels que grand et petit. Les chants dévotionnels que nous chantons ne sont dédiés à aucune entité extérieure. Ils sont pour le Soi, notre véritable nature. Le comportement d'un homme dépend de ce en quoi il croit.

La parole du Sadguru est aussi facile que difficile. Le problème est que vous ne pouvez pas en analyser la signification en la comparant à autre chose.

La vraie nature du Sadguru n'a ni commencement,
ni développement, ni fin.
Son existence est vérité et éternité.
Elle ne peut être expérimentée par une pratique.

Le corps est la cause racine de tout. Les gens ont une pratique dévotionnelle en vue de leur confort. Ce n'est pas pour atteindre Dieu.

La nature de Brahman est telle qu'elle ne peut créer aucun obstacle sur la voie de chacun. En même temps, vous ne l'atteindrez que si vous le souhaitez véritablement.

Quand vous devenez identique à la signification du Guru-mantra, vous saurez ce qu'est le Guru.

Personne ne peut achever le parfait yoga (l'Union) au travers d'une conscience identifiée au corps.

Personne ne crée d'obstacles sur la voie des autres. Chacun crée un obstacle pour lui-même par ses propres concepts.

En premier vient la conscience. Ensuite vient le son suivi du verbe (manifestation). Cette union est appelée Brahman. Cela signifie notre « Je suis ».

Tout être humain se comporte en fonction de la signification donnée aux mots. C'est ce qui s'appelle le mental. Par le mental et les mots, vous dites : « Brahman existe ». Quand la conscience se stabilise à sa Source, le verbe se dissout. La conscience est antérieure à ce qui est vu et senti.

La conscience dans le corps est la caractéristique de Sattva (la force vitale). Le corps peut être féminin ou masculin, mais le prana et la conscience ne sont ni masculins, ni féminins. Le Jnani n'a pas de mort. Le temps a une fin, pas le Jnani. Quand le prana s'en va, la conscience disparaît. Alors qui arrive, qui s'en va ?

Vous êtes assidu, mais devenez-vous comme la parole du Guru ? Votre foi dépend de votre identification au corps et au mental. Ils peuvent nommer un sage, celui qui va dire : « Aujourd'hui je vais m'en aller (mourir), ou je mourrai dans dix jours. » Mais où ira-t-il ? Dire une telle chose est encore de l'ignorance. Seul l'ignorant projette un futur dans son mental.

Le Jnani n'a pas de futur ; il n'est ni le corps, ni le prana, ni la conscience ; il n'a pas d'illumination.

Je n'ai ni nom, ni forme, ni couleur, ni aspect. Ceci est le fruit de la grâce du Sadguru.




Dattâtreya


L'origine de la lignée « Navnath Sampradaya » fondée par Dattâtreya remonte à plus de mille ans. Maintenant cette lignée est devenue et s'appelle : « Inchegiri Navnath Sampradaya » fondée par Sri Bhausahed Maharaj.
Avadhûta gîtâ de Dattâtreya


Comment parler de matériel et d'immatériel ? Comment parler de passion et de détachement ? Immaculée, immuable, semblable au ciel, telle est ici-bas la forme innée de la réalité.

Comment ici-bas la trouver, et où ? Comment ici-bas trouver une forme sans forme ? Là où se trouve, hors de portée, le ciel, comment en faire ici-bas l'objet d'une perception ?

L'Âme universelle a la forme du ciel, l'Âme universelle est immaculée. Ainsi comment imaginer une division en servitude, liberté, changement ?

Tout est identique à l'unique réalité. Quelle fatuité de parler d'union et de séparation ! Ainsi tout est identique à la réalité suprême. Comment parler alors d'essentiel et de superflu ?

Tout est identique à l'unique réalité, aussi limpide que le ciel. Ainsi comment ici-bas soutenir qu'attachement-détachement soit vrai, qu'indifférence-passion soit vrai ?

C'est lorsqu'on n'est ni séparé ni uni que l'on est détaché. C'est lorsqu'on n'a ni perceptions ni absence de perceptions que l'on perçoit.