Le théorème d'incomplétude de Gödel élargi.
Soit un système formel de représentation du monde. Ses axiomes et postulats sont basés sur des perceptions sensorielles, valables à une époque et un lieu donné, conditionnées par le type d'organe, à savoir ici des organes humains vivant au 21 ° siècle. Ce système formel ne peut démontrer qu'il est vrai en se basant sur ces propres règles, postulats et axiomes. En clair, le savoir humain est non prouvable. Et si nos perceptions étaient fausses?
Laquelle de ces affirmations est vraie :
- Il n'existe que le monde extérieur et le monde dit intérieur n'est qu'un leurre. Les plaisirs, souffrances qu'une ombre des réactions biochimiques de notre corps. Il n'existe qu'un monde de forces, de particules et d'ondes. Tout peut s'expliquer par des lois immuables auxquelles ces forces aveugles et non conscientes obéissent. La vie et les êtres vivants ne sont qu'un épiphénomène, une complexification des forces naturelles.
Selon cette croyance, c'est les organes qui fabriquent les émotions, la pensée, etc.
- Le monde n'est que la projection d'une unique conscience cosmique, comme le rêve d'un rêveur. Les choses appréhendées comme réelles (objets matériels, êtres vivants, idées, émotions) surgissent à chaque instant dans un au-delà du temps sur le miroir de l'unique conscience divine. L'univers n'est qu'une bulle, une goutte de l'océan infini de l'absolue conscience. Le monde de la matière est la conscience, la pluralité des êtres conscients n'est que l'unique essence consciente. Les êtres vivants, du ver de terre à l'humain, ne sont qu'un reflet limité de l'unique conscience infinie, celle-ci s'oubliant par jeux, par sa liberté dans ces êtres finis qui sont en fait un. Tant que l'individu (Jiva) se croit séparé et limité il transmigre, c'est à dire se réincarne sans fin dans d'autres sois individuels. Un homme peut renaître dans un animal, un homme ou une autre forme d"existence limitée. Les plaisirs ici bas, des humains ou des animaux et des autres formes d'existence ne sont qu'une infime parcelle de la béatitude de la Conscience infinie, Siva. Les "sois" asservis et limités (Jiva ou Pasu) sont en nombre infinis, infinis comme l'étendue de l'espace dit extérieur.