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BLOG COUSIN PASCAL

Celui qui perçoit l'univers comme un amas d'écume en plein océan ambrosiaque de la Conscience,
c'est lui, en vérité, l'unique Siva.

Ksemaraja














Fondement du réel

La Conscience fonde les preuves et non l'inverse. On ne peut la prouver car qui prouve quoi, si ce n'est la Conscience, principe ultime et fondement des preuves et du réel. Tout est réel s'il est vu par la conscience. Mais il existe diverses formes de réel : la veille qui est le réel commun à un groupe de sujets limités (dit univers par les humains), le réel noétique du domaine du rêve et individuel, et le réel de l'absence de conscience limitée du domaine du sommeil profond, de la mort, et du vide. Quant à l'au-delà du réel et de l'irréel, c'est l'incomparable Conscience, beauté sans forme et sans limite.



Non né
Continuant pourtant sans interruption
N'allant ni ne venant
Omniprésent
Dharma suprême
Espace (ou conscience) immuable, non défini
Autolibération spontanée
État parfaitement sans obstacle
Existant depuis l'origine
Autocréé, non localisé
Sans rien de négatif à rejeter
Expansion infinie, partout présente
Immense et sans limites, sans attaches
Sans rien même à dissoudre
Ni dont se libérer Présent au-delà du temps et de l'espace
Existant depuis l'origine
Incommensurable dimension, espace intérieur
Radieusement lumineux tels le Soleil et la Lune
Parfait en soi Indestructible tel le Vajra
Stable comme la montagne
Pur comme le lotus
Puissant comme le lion
Plaisir incomparable
Au-delà de toute limite
Illumination
Équanimité
Cime du Dharma
Lumière de l'univers
Parfait depuis l'origine

Namkhaï Norbu Rinpoché



Le négateur nié

Moi je suis né par hasard et pour rien, me revendiquant athée, agnostique, qui souhaite la disparition de toutes les chimères irrationnelles indignes d’un vrai civilisé, à savoir, dieu, transcendance, esprit, amour, qui ne sont que le fruit de sécrétions hormonales et de rouages neuronaux dont seuls des fous, des fanatiques, des arriérés primitifs et des rêveurs complaisants peuvent encore croire sérieusement; croyant qu'il n'existe qu'un monde de forces, de particules et d'ondes et que tout peut s'expliquer par des lois immuables auxquelles ces forces aveugles et non conscientes obéissent; que la vie et les êtres vivants ne sont qu'un épiphénomène, une complexification des forces naturelles et que c'est les organes qui fabriquent les émotions, la pensée; pose et prétend (bien que n'étant qu'un rien né du chaos) expliquer le monde et ma propre condition.

Mais, rien, ne peut rien expliquer, n'étant rien, son explication n'est qu'un épiphénomène probabiliste, une sécrétion hormonale, une fiente de pigeon, un battement d'aile de papillon ou une fluctuation des vents solaires. Je ne suis rien et pourtant je joue encore au démiurge en prétendant expliquer quelque chose! Mais taisez-vous donc, rien, car en niant le négateur on nie la négation et pourtant en niant on affirme encore qu'on n'est pas rien. Car rien ne peut exister et certainement pas affirmer qu'il est rien.



Perception d'un pot de fleurs.

Le pot connaît en tant qu'identique à moi et moi, je connais en tant qu'identique au pot.
Siva connaît en tant que moi et je connais en tant que Siva.
Seul, Siva existe se connaissant lui-même à travers la multiplicité des choses.
Il n'y a qu'une seule connaissance, que ce soit en Siva ou dans un ver de terre.
Toute connaissance est celle d'un seul sujet.
C'est un seul et même soi qui brille comme son propre soi et comme le soi d'autrui.