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BLOG COUSIN PASCAL

Celui qui perçoit l'univers comme un amas d'écume en plein océan ambrosiaque de la Conscience,
c'est lui, en vérité, l'unique Siva.

Ksemaraja









Les cinq énergies


D'abord l'énergie d'activité, avec cette énergie, lorsqu'on se dit « je connais un pot », on se représente d'abord l'objet puis le sujet ; l'activité limitée à la chose est conditionnée par la connaissance.

Puis vient l'énergie cognitive. Si l'on se dit seulement « je connais », cette connaissance qui se produit dans le champ cognitif n'est plus limitée par l'objet. Elle a pour condition le désir.

Ensuite arrive l'énergie de désir ou volonté. Sans désir de connaître, point de connaissance. En effet, sans un désir qui est attention, vigilance, on ne percevrait pas l'objet. L'énergie de volonté permet donc une vision plaine de vigilance.

Et maintenant on en vient à l'énergie de félicité ou satisfaction. Le désir est essentiellement orientation ou satisfaction à l'égard de cette activité. Si l'orientation n'existait pas, il n'y aurait pas conscience du sujet et sans une telle satisfaction sous forme d'orientation vers l'activité, on ne se dirigerait pas vers le devenir haïssable.

On finit par l'énergie de conscience. Sans elle, point de sujet jouissant de la félicité. Et si l'agent doué de parfait et pur éveil n'avait pas reconnu son identité à la Conscience (ou corps absolu, base, Siva, etc.), il n'aurait pas connaissance des choses reposant en l'ultime Conscience. En cela consiste l'identité des énergies de conscience et de félicité (ou pure satisfaction).

Dans l'expérience « je connais » la conscience est unie à un ébranlement ou vibration qui pour ainsi dire l'anime. Cette vibration est prise de conscience de soi et aussi énergie d'activité. Même au moment où l'on connaît un pot, il y a énergie d'activité, c'est-à-dire que la vibration quant au pot est énergie d'activité. Le pot connaît en tant qu'identique à moi et moi, je connais en tant qu'identique au pot. La Conscience universelle connaît en tant que moi et je connais en tant qu'identique au pot. Seule l'unique Conscience (Siva, le corps absolu, la base, etc.) existe se connaissant lui-même à travers la multiplicité des choses. On montre par là qu'il n'y a qu'une seule connaissance, que ce soit en le niveau le plus élevé de la Conscience universelle ou dans un ver de terre, et que toute connaissance est celle d'un seul sujet. C'est un seul et même soi qui brille comme son propre soi et comme le soi d'autrui.

On peut encore montrer comment les énergies dépendent les unes des autres en allant du plan supérieur au plan inférieur : d'abord se présente la Conscience, celle du suprême Sujet ; puis la félicité éprouvée par ce Sujet qui trouve satisfaction dans le désir, désir qui tend à une connaissance encore générale ; et cette connaissance implique une activité que caractérise la connaissance de l'objet.

La Conscience universelle demeure indifférenciée. Elle ne comporte, en effet, aucun élément étranger à son essence, étant libre elle ne dépend de nul autre pour agir et se révéler : C'est elle-même, par elle-même et à partir d'elle-même qu'elle manifeste tout ce qui existe.