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BLOG COUSIN PASCAL

Celui qui perçoit l'univers comme un amas d'écume en plein océan ambrosiaque de la Conscience,
c'est lui, en vérité, l'unique Siva.

Ksemaraja









SIVA, ASCÈTE

Source : La Bakti - Stavacintamani de Bhattanarayana - traduit et commenté par Lilian Silburn


Commentaires de Lilian Silburn

« Salut à Toi, Conscience, à l'Unique qui porte la guirlande de crânes ! »

L'ascète suprême nommé Kapardin, aux cheveux enroulés en coquille, ou encore Kapalin, avec un serpent comme cordon sacré et tenant le feu (agni) dans la paume de sa main, par ses bonds rythmés anime et fait tressauter la guirlande de crânes qui mime à son cou la fête de la danse cosmique. Sous cet aspect il symbolise la Conscience universelle (bhairava) qui prête mouvement et vie aux individus privés de vie et de conscience propres.

C'est elle qui hante le cimetière immense de l'univers, buvant dans un crâne la liqueur enivrante qui a la saveur du cosmos ; elle aussi, ce feu du sacrifice (homa-bhairava) auquel on jette l'univers différencié en oblation, feu de l'ascèse spirituelle « dont la splendeur purifiante est recouverte des grandes cendres de l'univers qu'elle consume ».

Siva, ascète primordial couvert de cendres, errant solitaire sur les lieux arides de crémation et dans les solitudes désertiques, est l'image archétype du yogi ; porteur du feu destructeur, il piétine au cours de sa danse sauvage (landava) les liens et les impuretés du mystique et change le cœur où s'insinue sa flamme en un véritable désert, sans connaissances distinctes, sans plaisirs sensibles ni volonté propre.