Gaz carbonique pour tuer les animaux

PROCÉDÉS À BASE DE GAZ CARBONIQUE

caisson à CO 2

Beaucoup d'entreprises de dépigeonnage tuent les pigeons capturés au moyen du gaz carbonique CO2. Elles prétendent que ce procédé ne fait pas souffrir les oiseaux. Une d'elle me disait : on endort les pauvres oiseaux, ils ne sentent rien, c'est tout juste si je n'allais pas sortir mon mouchoir....

Ces entreprises, en fait font ce qu'elles veulent, sans contrôle en apparence des services vétérinaires, par ce qu'il n'existe aucune réglementation française portant sur cette activité.

Voulant en savoir plus je cherchais sur internet des informations sur le sujet quand je tombai sur ce texte :


	USA-Le caractère humain de la mise à mort des Oiseaux par le Dioxyde de Carbone contesté Communiqué de presse - United Poultry Concerns United Poultry Concerns PO Box 150 Machipongo, VA 23405 Phone: 757-678-7875 Fax: 757-678-5070 Pour parution immédiate European Vegetarian and Animal News Agency (EVANA) 30 mars 2005 Le caractère humain de la mise à mort des Oiseaux par le Dioxyde de Carbone contesté par la science. Il est peu probable que le nouveau système d'Alberta pour détruire des poules pondeuses en fin de ponte soit bénin et rapide, malgré ce qui est affirmé. Machipongo, Va. - Le 21 mars, les Producteurs d'Oeufs d'Alberta ont annoncé leur soutien à un système de destruction d'un grand nombre de poules en fin de ponte qui les déverse d'un coup par centaines dans un réservoir profond qui peut contenir 650 oiseaux et en les tuant simultanément par le dioxyde de carbone (CO2). Les producteurs d'oeufs prétendent qu'en plus d'être bon marché et efficace, le CO2 est une manière très humaine de traiter les oiseaux. Cependant, cette affirmation entre en conflit avec l'évidence scientifique qui montre que le CO2 provoque une extrême souffrance. Dans un séminaire présenté au Département d'Agriculture le 16 décembre 2004, le Dr. Mohan Raj, chercheur principal associé à la Division des Animaux de Ferme du Département des Sciences Vétérinaires Cliniques de l'Université de Bristol en Angleterre, décrit les effets du CO2 sur le corps. Le CO2 induit l'essoufflement, une détresse respiratoire du sujet connue comme dyspnée. Selon le Dr Raj, la dyspnée chez les oiseaux et les mammifères active des régions du cerveau associées avec la douleur et induit une réponse émotionnelle de panique. C'est à cause du fait que le CO2 accroît le rythme et la profondeur de la respiration pour expirer le CO2 des poumons, respirer accroît en réalité la prise de CO2, ainsi le désir de respirer pour évacuer le CO2 toxique provoque une suffocation lente et douloureuse. En contraste, un système étourdir/tuer fondé sur l'utilisation d'un gaz inerte argon ou azote, connu comme Etourdissement en Atmosphère Contrôlée, élimine ou réduit grandement la souffrance occasionnée par le CO2 pur. Tandis que le CO2 induit une suffocation douloureuse, des gaz tels que l'argon ou l'azote induisent un manquent d'oxygène, ou anoxie, résultant en une mort sans douleur selon le Dr. Raj. La différence cruciale entre anoxie (manque d'oxygène) et dyspnée (essoufflement) est qu'à la différence de l'anoxie, pour laquelle les oiseaux et les mammifères manquent de récepteurs, l'essoufflement implique des récepteurs qui enregistrent la séparation physique du tractus respiratoire de l'atmosphère extérieure. Dans les expériences en Amérique du Nord et le Royaume-Uni, les poussins et les dindes exposées à de hauts niveaux (40 pour-cent ou plus) de CO2, halètent, secouent leurs têtes et étirent leurs cous pour respirer. Dans un courriel transmis à des protecteurs des animaux le 26 mars, le Dr Raj a réitéré que l'exposition au dioxyde est stressante et douloureuse pour les animaux et devrait par conséquent être évitée. Alternativement, il a dit que les poules en fin de ponte pourraient être tuées avec moins de souffrance dans des systèmes alimentés avec un mélange de 80 % de volume d'argon et 20 % de dioxyde de carbone, un mélange universellement disponible comme mélange de gaz pour soudure. Les partisans du bien-être animal concèdent que la mise à mort des poules à la ferme est préférable que leur transport vers l'abattoir sans nourriture ni eau, la majorité souffrant de fractures osseuses ou autres blessures encourues en étant serrées à l'étroit dans des cages et manipulées de manière rude. Cependant, une exigence clé du bien-être pour un tel dispositif à la ferme est que les poules soient tuées dans leurs cages plutôt que d'être sorties des cages, jetées dans un chargeur frontal et déversées dans un énorme réservoir en étant pleinement conscientes pour y être étouffées par le dioxyde de carbone. Le système pourrait être économique, mais il ne peut pas être appelé humain dit Karen Davis, Président de United Poultry Concerns, une organisation qui fait la promotion du traitement compatissant des oiseaux de basse-cour. Si les producteurs veulent réellement réduire la souffrance des oiseaux, ils les tueront dans leurs cages en utilisant de l'argon ou de l'azote. Ce n'est pas seulement ce que la conscience dicte, mais aussi ce que la science dicte. United Poultry Concerns a produit un rapport sur l'extermination de 19 millions d'oiseaux en Colombie-Britannique pour contrôler l'épidémie de grippe aviaire en 2004. La Crise de la Grippe Aviaire au Canada : Ethique du Contrôle des Maladies des Animaux de Ferme est disponible sur www.upc-online.org/poultry_diseases Contact: Karen Davis, President - 757-678-7875 ====================================================== United Poultry Concerns est une organisation sans but lucratif qui fait la promotion du traitement respectueux et compatissant des oiseaux de basse-cour.

Voulant vérifiant cette déclaration j'explorais le web en langue anglaise et effectivement la mise à mort par CO2 d'après une grande majorité d'experts ferait souffrir les oiseaux.

Plus bas vous trouverez une traduction du rapport 2000 de l'American Veterinary Medical Association (dont le sujet concerne toutes les méthodes d'euthanasie existantes). C'est une traduction de la partie traitant de toutes les méthodes à base de gaz où vous vous apercevrez que certains gaz peuvent ne pas faire souffrir les animaux. Ce rapport date un peu car ses conclusions sur le CO2 sont contredites par les travaux récents actuels, ses conclusions : Le gaz carbonique est recommandé pour certaines espèces (voir les tableaux 1 et 2 du rapport) - sur ces tableaux les oiseaux sont mentionnés.

Pour prendre connaissance des recherches récentes vous devrez lire avec attention ma traduction du rapport complet de l'utilisation de l'anhydride carbonique (CO2) pour l'euthanasie des animaux de laboratoire du Bureau of Animal Welfare, DPI Victoria (Australie Melbourne) qui passe en revue la littérature scientifique courante sur l'utilisation de l'anhydride carbonique (mélanges purs et divers) pour l'euthanasie des animaux de laboratoire. Dans ce texte on apprend que :

- l'utilisation du CO2 pour tuer les volailles est interdite dans les abattoirs Britanniques depuis 1995

- le CCAC (Canadian Council for Animal Care) reconnaît que ni l'induction lente et ni l'induction rapide par anhydride carbonique est sans stress (HSUS 2002)

- il existe un consensus ultra majoritaire dans les travaux publiés (y compris par conférences) sur les animaux pour montrer une évidence de l'agressivité bien que le gaz carbonique soit encore préconisé par beaucoup d'institutions dans le monde
C'est la vue à laquelle est arrivée aussi l'European Food Standards Authority’s Scientific Panel on Animal Health and Welfare ainsi que l'UK’s Farm Animal Welfare Council.

- Le National Consultative Committee for Animal (Australien) a passé en revue les méthodes d'euthanasie de volaille en 2005. Ce rapport reconnaît qu'il y a une contradiction croissante entre les plus récents travaux scientifiques et quelques recommandations internationales (NCCAW 2005)

Le rapport termine sur ces conclusions :
L'évidence de la souffrance et des réactions animales à l'agressivité associées à l'utilisation de l'anhydride carbonique comme agent anesthésique ou comme agent exclusif pour l'euthanasie des animaux de laboratoire est considérée comme acquise par un certain nombre de revues scientifiques récentes et indépendantes.
Il est recommandé que l'anhydride carbonique soit couplé à un pré-anesthésique inhalant non toxique, comme l'isoflurane, le halothane ou le methoxyflurane si utilisé pour l'euthanasie.

En Europe le comité scientifique sur la santé et le bien-être animal de l'autorité européenne de sécurité des aliments a rendu un avis en juin 2004 sur toutes les techniques d'étourdissement et d'abattage pratiquées sur les principales espèces d'animaux utilisés dans le commerce en considération de la directive 93/119/CEE.
Il conclut :
Les recherches suggèrent que les atmosphères contrôlées contenant des concentrations de plus de 30 % de CO2 sont aversives et peuvent causer de la douleur et une détresse respiratoire avant la perte de connaissance.

Mais ce rapport date un peu. Car l'autorité européenne de sécurité des aliments a rendu un autre avis récent du 14/11/2005 qui porte sur les aspects biologiques et de bien-être des animaux utilisés dans la recherche scientifique dans la perspective d'une révision de la directive 86/609/CEE.

Et là les choses changent le gaz carbonique devenant inacceptable pour tous les vertébrés :

Le CO2 est aversif à tous les vertébrés, utilisés dans la recherche, qui ont été examinés. Quelques espèces ont même de l'aversion pour de basses concentrations (10-20 % par volume en air), indépendamment de toutes additions. On ne peut pas le recommander comme méthode unique de mise à mort humanitaire pour toutes les espèces. Le CO2 peut être employé comme méthode d'euthanasie secondaire sur les animaux sans connaissance.

L'anhydride carbonique n'en devrait pas être employé comme agent exclusif dans les procédés d'euthanasie à moins que l'animal n'ait été d'abord rendu sans connaissance

Il serait inadéquat de placer un animal entièrement conscient dans un environnement gazeux connu comme nocif et dont il ne pourrait pas s'échapper

De nouvelles méthodes de mise à mort humanitaire des animaux qui utilisent des mélanges de gaz autres que ceux contenant du CO2 doivent être développées de façon urgente.

Dans le rapport, le tableau n° 4 page 37 indique :

Les méthodes suivantes ne doivent pas être employées pour mettre à mort les oiseaux
....... décompression (caisson à vide) .......... anhydride carbonique (CO2)

Table 4 - Characteristics of methods for euthanasia of birds

« The following methods are not to be used for killing birds: neck crushing, decompression, exsanguination, carbon dioxide, nitrous oxide, diethyl ether, chloroform, cyclopropane, hydrogen cyanide gas, trichlorethylene, methoxyflurane, chloral hydrate, strychnine, nicotine, magnesium sulphate, ketamine and neuromuscular blocking agents »


	Finalement le gaz carbonique, d'après les recherches scientifiques récentes, fait bien souffrir les oiseaux Et les entreprises de dépigeonnage seraient avisées de ne pas le mentionner comme argument publicitaire. Comme aucune autorité ne les contrôle il est plus que probable que certaines utilisent n'importe comment les bouteilles de CO2 achétées dans le commerce; la lecture du rapport 2000 DE L'AVMA mettant l'accent sur une formation adéquate du personnel pour diminuer au maximum les souffrances.

Le rapport 2000 de l'American Veterinary Medical Association


	le rapport complet en pdf ici Les gaz inhalés doivent avoir une concentration adaptée dans les alvéoles pour être efficace. Donc l'euthanasie par ces gaz prend un certain temps. La convenance d'un gaz particulier dépend de l'existence d'une détresse animale entre le moment ou l'animal commence à inhaler le gaz et le moment où il perd connaissance. Certains gaz induisent des convulsions mais celles-ci arrivent généralement après la perte de conscience. Certains gaz provoquent ses convulsions avant l'inconscience et sont de ce fait inacceptables pour l'euthanasie. Certaines considérations sont communes à tout gaz : - dans la plupart des cas la perte de conscience est plus rapide et donc l'euthanasie plus humaine si l'animal est rapidement exposé à une concentration élevée du mélange gazeux - le matériel qui fournit et maintient cette concentration élevée doit être dans un bon état d'entretien et conforme aux règlements de l'état. Un équipement qui fuit ou défectueux peut engendrer une mort lente et douloureuse et peut être dangereux pour les autres animaux et le personnel en raison des risques : d'explosion (par exemple l'éther), de narcose (halothane), d'hypoxémie (azote et oxyde de carbone), addiction ou dépendance (protoxyde d'azote) ou problème de santé résultant d'une exposition chronique (protoxyde d'azote et monoxyde de carbone) - Une bonne concentration alvéolaire est difficile à obtenir avec un animal qui a une ventilation diminuée; cette phase de concentration durant plus longtemps et cause plus souvent de l'agitation pendant l'induction. D'autres méthodes non basées sur les mélanges inhalant devraient être envisagés pour de tels animaux - les animaux nouveaux nés semblent être résistants à l'hypoxie et comme finalement tous les mélanges gazeux provoquent une hypoxie les animaux nouveaux nés mettent plus de temps pour mourir par ce procédé que les adultes......... la commission recommande de ne pas utiliser d'agent inhalant pour les animaux de moins de 16 semaines sauf pour provoquer une perte de conscience qui sera suivie d'une autre méthode de mise à mort - les écoulements rapides de gaz peuvent produire un bruit qui effraye les animaux. Si un haut débit s'avère nécessaire l'équipement devrait être conçu pour réduire au minimum le bruit. - Les animaux placés ensemble dans les chambres devraient être des mêmes espèces, et, si nécessaires, devraient être retenus afin qu'ils ne se blessent. Les chambres ne devraient pas être surchargées et maintenues propres pour réduire au maximum les odeurs qui pourraient affecter les animaux prochainement euthanasiés - pour les reptiles, les amphibiens et les oiseaux et mammifères pouvant évoluer sous l'eau, sans oxygène et dont le métabolisme a une capacité anaérobique l'induction de l'anesthésie et le temps de la perte de conscience en utilisant des gaz peut être considérablement prolongé. D'autres techniques peuvent être plus appropriées pour ces espèces. Monoxyde de Carbone CO L'oxyde de carbone (Co) est un gaz sans couleurs et inodore. Il est ininflammable et non explosif à moins que les concentrations excèdent 10 %. Il se fixe sur l'hémoglobine pour former la carboxyhémoglobine ce qui bloque la prise d'oxygène O2 par les érythrocytes amenant une hypoxémie mortelle. Dans le passé beaucoup d'euthanasies de masse ont été faites en utilisant 3 moyens pour produire du CO : (1) interaction chimique entre le formiate de sodium et l'acide sulfurique (2) vapeurs d'échappement d'un moteur à explosion au ralenti (3) Bouteilles de gaz liquide commercialisées. Les 2 premières techniques génèrent des problèmes tels que une production d'autres gaz, des concentrations insatisfaisantes de monoxyde de carbone, un refroidissement insatisfaisant du gaz et des problèmes d'entretien des appareils Par conséquent, la seule source acceptable est le Co comprimé dans des bouteilles. Dans une expérience effectuée par Ramsey et Eilmann, 8 % de CO ont fait s'effondrer des cobayes en 40 secondes à 2 minutes et la mort s'est produite dans un délai de 6 minutes. Le monoxyde de carbone a été utilisé pour euthanasier des visons et des chinchillas. Ces animaux se sont effondrés en 1 minute, la respiration a cessé en 2 minutes et le coeur s'est arrêté de battre en 5 à 7 minutes. Dans une étude évaluant la physiologie et le comportement caractéristiques des chiens exposés à 6 % de Co/air, Chalifoux et Dallaire n'ont pu déterminer précisément le moment de la perte de connaissance. Les électroencéphalogrammes ont indiqué 20 à 25 secondes de fonction corticale anormale avant la perte de connaissance C'était dans cette période que les chiens sont devenus agités et ont vocalisé. On ne sait pas si des animaux ressentent de la douleur; cependant des humains dans cette phase n'ont ressenti aucune douleur. Des expériences suivantes ont révélé qu'une tranquilisation avec de l'acepromazine diminue de façon significative les réponses comportementales et physiologiques des chiens euthanasiés avec du CO. Dans une étude comparative, du monoxyde de carbone issu des gaz d'échappement d'un moteur à essence et 70 % de CO2 plus 30 % de O2 ont été employés pour l'euthanasie des chats. L'euthanasie a été divisée en 3 phases. La phase I était le temps du contact initial, du début des signes cliniques (par exemple, bâillement, chancellement, ou tremblement). La phase II s'est étendue de la fin de la phase I jusqu'à ce que l'animal se couche et ne puisse plus se relever (recumbency) et la phase III de la fin de la phase II jusqu'à la mort. L'étude a montré que les signes d'agitation avant la perte de connaissance étaient plus grands avec le CO2 plus O2.. Les convulsions se sont produites pendant des phases II et III avec les deux méthodes. Cependant, quand la chambre d'euthanasie a été pré-remplie avec du CO (par ex les gaz d'échappement) les convulsions ne se sont pas produites dans la phase III. Le temps de la complète immobilisation était plus grand avec le mélange CO2 plus O2 (approximativement 90 secondes) qu'avec le CO seul (approximativement 56 secondes). Chez les porcs nouveaux nés l'excitation avant la perte de connaissance était plus probable si les porcs étaient exposés à une élévation rapide de concentration de CO. Cette agitation a été réduite à des débits inférieurs ou quand le CO a été combiné avec de l'azote. Pour les humains les symptômes les plus communs d'une intoxication au CO sont le mal de tête, les vertiges et la faiblesse. Au fur à mesure que la concentration de la carboxyhémoglobine augmente ces signes peuvent être suivis d'une diminution de l'acuité visuelle, acouphènes, de nausées, d'une dépression progressive, d'une confusion et d'un effondrement. Par ce que le CO stimule les centres moteurs du cerveau la perte de connaissance peut-être accompagnée par des convulsions et des spasmes musculaires. L'oxyde de carbone est un poison cumulatif. Les signes d'intoxication au CO ne sont pas évidents jusqu'à la concentration de CO à 0.05 %/air et les signes aigus peuvent ne pas se développer jusqu'à la concentration de CO d'environ 0.2 %/air. Chez l'homme une exposition à 0.32 % CO et 0.45 % de CO pendant une heure induira une perte de connaissance et la mort, respectivement. L'oxyde de carbone est extrêmement dangereux pour le personnel parce qu'il est très toxique et difficile à détecter. Une exposition chronique à de basses concentrations d'oxyde de carbone peut être un risque sanitaire, particulièrement en ce qui concerne les maladies cardiovasculaires et les effets tératogéniques. Un système efficace de ventilation est essentiel pour prévenir les expositions accidentelles des humains Avantages : (1) l'oxyde de carbone induit une perte de connaissance sans douleur et avec un minimum de malaise (2) L'hypoxemie induite par le CO est insidieuse de sorte que l'animal semble en être ignorant. (3) La mort se produit rapidement si des concentrations de 4 à 6 % sont employées. Inconvénients : (1) des précautions doivent être prises pour empêcher l'exposition du personnel (2) Les éléments. électriques exposé au CO (par ex lumières, ventilateurs) doivent être anti-déflagrants Recommandations : L'oxyde de carbone utilisé pour euthanasier individuellement ou collectivement les animaux est acceptable pour les chiens, les chats et les autres petits mammifères si le CO utilisé provient de bouteilles vendues dans le commerce et si les précautions suivantes sont prises : (1) le personnel utilisant le CO doit être formé complètement sur son utilisation et il doit comprendre ses risques et limitations. (2) la chambre doit être d'une grande qualité de construction et devrait prendre en compte la séparation des individus animaux (3) la source de CO et la chambre doivent être situées dans un environnement bien-aéré, de préférence hors des ouvertures (4) la chambre doit être bien éclairée et avoir des ouvertures qui permettent au personnel l'observation directe des animaux (5) le débit du CO devraient être adéquat pour réaliser rapidement un concentration uniforme de CO d'au moins 6 % après que les animaux soient placés dans la chambre, bien que quelques espèces (par ex porcs nouveau-nés) soient probablement moins agités avec une élévation progressive de la concentration de CO (6) si la chambre est à l'intérieur des dispositifs surveillant le niveau de Co doivent être placés dans la pièce afin d'avertir le personnel d'une concentration dangereuse. Il est essentiel que l'utilisation du CO soit en conformité avec les lois et règlements de l'état où est utilisé le dispositif CO2 L'air ambiant contient 0.04 % de dioxyde de carbone (Co2) qui est plus lourd que l'air et presque inodore. L'inhalation de Co2 à une concentration de 7.5 % augmente le seuil de douleur et des concentrations plus élevées de Co2 ont un effet anesthésique rapide. Leake et Waters ont parlé de l'utilisation expérimentale du CO2 comme anesthésique sur des chiens. Au concentration de 30 % à 40 % de CO2 par rapport à l'oxygène (O2) l'anesthésie a été induite 1 à 2 minute habituellement sans lutte, haut-le-coeur, ou vomissements. Pour des chats une inhalation de 60 % de CO2 entraîne une perte de conscience en 45 secondes et un arrêt respiratoire en 5 minutes. Les signes de l'efficacité de l'anesthésie étant ceux associés en chirurgie à une anesthésie profonde telle que la disparition du réflexe opticopalpébral (de clignement) et de retrait. Le temps de la perte de conscience est réduit avec des concentrations plus élevées de CO2 de 80 à 100 % qui engendrent une anesthésie en 12 à 33 secondes chez les rats et avec une concentration de 70 % de CO2 par rapport à l'oxygène (O2) induit une anesthésie en 40 à 50 secondes. Le temps pour perdre connaissance sera plus long si la concentration est augmentée lentement plutôt que de soumettre l'animal à une pleine concentration immédiatement. Plusieurs chercheurs ont suggéré qu'une concentration importante de CO2 peut faire souffrir les animaux par ce que le gaz carbonique se dissout en humidité dans les muqueuses nasales. Et le produit résultant, de l'acide carbonique (H2 CO3), peut activer les nocicepteurs dans la muqueuse nasale. Des humains ont été exposés à des concentrations de 50 % de CO2 et ont rapporté que respirer ce mélange est désagréable et que des concentrations plus élevées sont nocives. Une brève étude sur les porcs a étudié le côté agressif du CO2 et a trouvé qu'une concentration de 90 % était agressive pour les porcs tandis que 'une de 30 % ne l'était pas. Pour les rats une exposition croissante au CO2 ( 33 % après 1 minute ) effectuée dans leur cage où ils vivent ne produit aucun stress évident. On estime le stress en observant le comportement de l'animal et en mesurant les concentrations d'ACTH, de glucose et de cortisone dans le sang Le gaz carbonique a été employé pour euthanasier des groupes de petits animaux de laboratoires comprenant des souris, rats, cobayes, poulets et des lapins et pour rendre des porcs inconscients avant de les abattre de façon décente. La combinaison de 40 % de CO2 et d'environ 3 % de CO (monoxyde de carbone) a été utilisée expérimentalement pour l'euthanasie de chiens. Le gaz carbonique a été utilisé en particulier dans des caissons conçus spécialement pour euthanasier différents chats et d'autres petits animaux de laboratoire. Des études portant sur des poussins d'un jour ont indiqué que le CO2 est un produit d'euthanasie efficace. L'inhalation de CO2 cause peu de détresse aux oiseaux, et supprime l'activité nerveuse et provoque la mort en 5 minutes. Puisque la respiration commence pendant le développement de l'embryon, l'environnement des poulets non éclos peut être normal avec une concentration aussi haute que 14 %. Ainsi la concentration de CO2 pour euthanasier les poulets nouvellement éclos et les nouveaux-nés d'autres espèces devrait être spécialement haute. Une concentration de 60 à 70 % avec un temps d'exposition de 5 minutes semble être optimale. Dans les recherches sur le vison des concentrations élevées de Co2 tuaient rapidement mais une concentration de 70 % de CO2 induisait une perte de conscience sans les tuer. Des animaux creusant des terriers, comme les lapins Oryctolagus, ont aussi un temps de survie prolongé quand ils sont exposés au CO2. Des animaux creusant des terriers (par ex : lapins) et des animaux pouvant évoluer temporairement sous l'eau (dit de plongée) ont des mécanismes physiologiques leur permettant de faire face à l'hypoxémie. Par conséquent, il est nécessaire d'avoir une concentration de Co2 suffisante pour tuer l'animal par hypoxémie après l'induction anesthésique par C02. Avantages : - l'effet depresseur, analgésique et anesthésique du CO2 est bien établi. - l'anydride carbonique est facile à trouver et peut s'acheter en bouteille de gaz comprimé. - Le gaz carbonique est peu cher, ininflammable, non explosif et pose un minimums de risques au personnel quand un équipement correctement conçu est utilisé. - le gaz carbonique ne s'accumule pas dans les tissus (tissue residues) dans le cadre d'une production de viande - l'euthanasie par l'anhydride carbonique ne modifie pas les marqueurs murins -l'euthanasie d'anhydride carbonique ne tord pas les marqueurs cholinergiques murins ni la concentration de corticosterone Inconvénients : Puisque le CO2 est plus lourd que l'air, un remplissage incomplet d'une chambre à gaz peut permettre aux animaux de monter ou soulever leur tête au dessus des hautes concentrations ce qui leur permet d'éviter l'exposition au gaz. - certaines espèces comme les poissons et les animaux creusant des terriers (par ex : lapins) et les mammifères de plongée peuvent avoir une résistance extraordinaire au CO2. - La respiration lente des reptiles et des amphibiens pose problème pour l'usage du CO2. - L'euthanasie par exposition au CO2 peut prendre plus de temps qu'une euthanasie par d'autres méthodes. - L'induction de la perte de conscience aux concentrations inférieures à 80 % peut produire des lésions pulmonaires et des voie aériennes supérieures. - des concentrations élevées de CO2 peuvent énormément faire souffrir certains animaux. Recommandations : Le gaz carbonique est recommandé pour certaines espèces (voir les tableaux 1 et 2 du rapport). Le CO2 comprimé en bouteille est la seule source recommandée car l'apport du gaz dans la chambre peut être contrôlé avec précision. Le gaz carbonique produit par d'autres méthodes comme la glace carbonique, la neige carbonique des extincteurs ou par des produits chimiques (par ex anti-acides) est inacceptable. Les espèces devraient être séparées et les chambres non surchargées. Pour un animal dans la chambre le débit optimal devrait être de 20 % du volume par minute. La perte de conscience peut-être induite plus rapidement en exposant les animaux à une concentration de 70 % ou plus en préférant une chambre pour des espèces en qui cela n'a pas entraîner de souffrance. L'écoulement devrait être maintenu pendant au moins un minute après la mort clinique (apparente). Il est important de vérifier qu'un animal est mort avant de l'enlever de la chambre. Si un animal n'est pas mort, la narcose par CO2 doit être suivie par une autre méthode d'euthanasie. Rajouter de l'oxygène O2 au CO2 peut ou ne peut pas prévenir les signes de souffrance. Le rajout d'O2, cependant, prolongera le temps de la mort et rendra plus difficile la détermination de la perte de connaissance. Il apparaît ici qu'il n'y a aucun avantage à combiner l'oxygène O2 avec le gaz carbonique pour euthanasier. argon azote L'azote (N2) et l'argon (Ar) sont des gaz sans couleur, sans odeur car ils sont inertes, ininflammables et non explosifs L'azote représente 78 % de l'air et l'argon moins de 1 %. L'euthanasie est induite en plaçant l'animal dans un conteneur fermé qui a été pré-rempli avec de l'azote (N2) ou de l'argon (Ar) ou dans lequel le gaz alors est rapidement apporté. L'azote/argon remplace l'O2 et de ce fait engendre la mort par hypoxémie. Des expériences effectuées par Herin et son équipe ont montré que : des chiens sont devenus inconscients en 76 secondes quand une concentration de N2 de 98.5 % a été achevée en 45 à 60 secondes. L'électroencéphalogramme (EEG) est devenu isoélectrique (plat) en 80 secondes après et la tension artérielle artérielle était indétectable à 204 secondes. Bien que tous les chiens aient souffert d'hyperventillation avant la perte de conscience, les expérimentateurs ont conclu que cette méthode provoque la mort sans douleur. Après la perte de conscience, chez quelques chiens, se sont développées des vocalisations, des halètements, des convulsions et des tremblements musculaires. À la fin de 5 minutes d'exposition tous les chiens étaient morts. Pour les lapins et les visons les résultats étaient semblables. Avec du N2 diffusé à une vitesse de 39 % du volume de la chambre par minute les rats se sont effondrés approximativement en 3 minutes et la respiration a cessé en 5 à 6 minutes. Quel que soit le débit les signes de panique et de souffrance étaient évidents pour les rats avant qu'ils s'effondrent et meurent. On peut s'interroger dans de telles circonstances sur la réalité d'une mort sans douleur. L'administration du tranquillisant acepromazine en conjonction avec l'azote N2 a été étudié par Quine et son équipe pour euthanasier les chiens. Grâce à l'enregistrement d'électrocardiogrammes et d''électroencéphalogrammes ils ont observé que ces chiens ont eu un temps de survie plus long que sans administration d'acepromazine avant exposition au N2. Pour un chien l'activité ECG a continué pendant 51 minutes. Quine a aussi abordé le problème de la souffrance associée à l'azote en retirant des chiens et des chats de la chambre après la perte de connaissance, en leur permettant ainsi de récupérer. Quand ces animaux ont été mis de nouveau dans la chambre ils n'ont pas semblé effrayés ou anxieux. Des recherches sur l'aversion des porcs et de la volaille à l'argon Ar ont montré que ces animaux tolèrent de respirer 90 % d'argon Ar avec 2 % d'oxygène O. Swine a utilisé une chambre contenant ce mélange en y plaçant de la nourriture comme récompense et il les a seulement sortis quand ils sont devenus ataxiques. Ils ont réintégré immédiatement la chambre et ont continué à manger. La volaille aussi a été décrite dans une chambre contenant ce mélange avec de la nourriture placée comme récompense et qui a continué à manger jusqu'à ce qu'elle s'effondre. Quand de l'argon Ar était utilisé pour euthanasier des poulets par une exposition en chambre préremplie avec un mélange argon Ar plus oxygène O2 à une concentration de 2 % cela a provoqué un changement et un effondrement de l'EEG en 9 à 12 secondes. Des oiseaux retirés de la chambre après 15 à 17 secondes n'ont pas répondu au pincement de la crête du coq. L'exposition qui a continué a provoqué des convulsions en 20 à 24 secondes. Les potentiels évoqués ont disparu en 24 à 34 secondes après et l'EGG plat en 57 à 66 secondes. Les convulsions ont commencé après la perte de connaissance (effondrement et absence de réponse au pincement de la crête du coq), ce qui semblerait montrer que ce procédé est une méthode décente pour euthanasier les poulets. En dépit de la disponibilité d'un certain nombre de recherches il reste beaucoup à apprendre sur l'utilisation de l'azote N2 et de l'argon Ar. Avantages : L'azote et l'argon sont faciles à trouver en bouteille et les risques pour le personnel minimes. Inconvénients : La perte de connaissance est précédée par une hypoxémie et une stimulation ventilatoire ce qui peut faire souffrir l'animal. Le rétablissement d'une faible concentration d'oxygène O2 (6 % ou plus) dans la chambre avant la mort permettra un rétablissement immédiat. Recommandations : L'azote et l'argon peuvent être pénibles pour quelques espèces (par ex les rats) Par conséquent, cette technique est conditionnellement acceptable si des concentrations d'oxygène O2 inférieures à 2 % sont réalisées rapidement et si on a donné un fort sédatif aux animaux ou si on les a anesthésiés au préalable. Avec une forte sédation ou anesthésie il faudrait reconnaître quand la mort est retardée. Bien que l'azote N2 et l'argon Ar soient efficaces d'autres méthodes sont préférables. gaz anesthésiants Les gaz anesthésiants Les gaz anesthésiants (par exemple l'éther, l'halothane, le methoxyflurane, l'isoflurane, le sevoflurane, le desflurane et l'enflurane) ont été employés pour euthanasier beaucoup d'espèces. L'halothane induit l'anesthésie rapidement et est le gaz anesthésique le plus efficace pour l'euthanasie. L'enflurane est moins soluble dans le sang que l'halothane mais en raison de sa plus petite pression de vapeur saturée et de sa plus petite efficacité, les taux d'induction peuvent être identiques à ceux du halothane. Les animaux en profonde anesthésie peuvent avoir des problèmes très graves de santé (attaque). C'est un agent efficace pour l'euthanasie mais ses effets secondaires peuvent être dangereux pour le personnel. L'isoflurane est moins soluble que l'halothane et il devrait induire une anesthésie plus rapide. Cependant il a une odeur légèrement piquante. Les animaux souvent retiennent leur respiration retardant ainsi le début de la perte de connaissance. L'isoflurane comparé à l'halothane exige plus de produits pour tuer un animal. Bien que l'isoflurane soit acceptable pour euthanasier l'halothane est préférable. Le sevoflurane est moins soluble que l'halothane et n'a pas d'odeur. Il est moins efficace que l'isoflurane ou le halothane et a une pression de vapeur saturée inférieure. Des concentrations anesthésiques peuvent être réalisées et maintenues rapidement Le desflurane est actuellement le gaz le moins soluble dans le sang mais son odeur piquante peut ralentir l'induction. Ce produit est si volatil qu'il pourrait remplacer l'oxygène (O2) et induire une hypoxémie pendant l'induction si de l'oxygène supplémentaire n'était pas fourni. Le methoxyflurane est fortement soluble et l'induction anesthésique lente. Son utilisation peut s'accompagner de troubles. C'est sous conditions un agent acceptable pour l'euthanasie des rongeurs. L'éther est très soluble dans le sang et induit lentement l'anesthésie. Il irrite les yeux et le nez et pose de sérieux risques d'incendie et d'explosion et il a été utilisé pour créer un modèle de stress. Pour les gaz anesthésiques l'animal peut être placé dans un réceptacle fermé contenant du coton ou de la gaze imbibée d'une quantité appropriée du produit ou le gaz peut être introduit par un inhalateur. Cette dernière méthode peut engendrer un plus long temps d'induction. Les vapeurs sont inhalées jusqu'à ce que la respiration cesse et que la mort s'en suive. Puisque l'état liquide de la plupart des gaz anesthésiques est irritant les animaux devraient toujours être exposés aux vapeurs. En outre il faut fournir suffisamment d'air ou d'oxygène pendant la période d'induction pour éviter pendant cette période l'hypoxémie. Dans le cas de petits rongeurs placés dans un grand récipient, il y aura suffisant d'oxygène dans la chambre pour empêcher l'hypoxémie. De plus grandes espèces placées dans de petits récipients peut avoir un besoin d'air supplémentaire ou d'oxygène. Le protoxyde d'azote (N2O) peut être employé avec un autre inhalant pour accélère le début de l'anesthésie mais utilisé seul il n'induit pas d'anesthésie chez les animaux même concentré à 100 %. Utilisé seul le protoxyde d'azote induit une hypoxémie avant l'arrêt respiratoire pouvant faire souffrir les animaux avant la perte de conscience. L'exposition professionnelle aux gaz anesthésiques constitue un risque sanitaire. Des avortements spontanés et des anomalies congénitales ont été associés avec l'exposition de femmes aux agents anesthésiques pendant le début de la grossesse. Pour ce qui concerne l'exposition humaine aux gaz anesthésiques les concentrations de l'halothane, de l'enflurane et de l'isoflurane devraient être de moins de 2 ppm et de moins de 25 ppm pour le protoxyde d'azote. Il n'existe aucune étude prouvant que ces concentrations sont sans danger; ces concentrations ont été fixées parce que ce sont celles constatées en condition réelle à l'hôpital. Des procédures efficaces doivent être mises en place pour protéger le personnel des vapeurs des gaz anesthésiques. Avantages : Les gaz anesthésiques sont particulièrement adaptés pour euthanasier les petits animaux (inf à 7 kg) ou pour les animaux difficilement injectables L'halothane, l'enflurane, l'isoflurane, l'sevoflurane, le desflurane, le methoxyflurane, et le N2O sont ininflammables et sont non explosifs en conditions courantes Inconvénients : (1) les animaux peuvent lutter et devenir angoissés pendant l'induction de l'anesthésie parce que les vapeurs anesthésiques peuvent être irritantes et induire une excitation. (2) l'éther est inflammable et explosif. Des explosions se sont produites quand des animaux euthanasiés avec de l'éther ont été placés dans un réfrigérateur ou un congélateur ordinaire (pas à l'épreuve des explosions) et quand des animaux mis en sac ont été placés dans un incinérateur. (3) L'induction avec le methoxyflurane est bien trop lente pour certaines espèces. (4) le protoxyde d'azote augmentera la combustion. (5) le personnel et les animaux peuvent compromettre leur santé en étant exposés à ces gaz. (6) Une utilisation abusive comme drogue de ces gaz est possible spécialement le N2O Recommandations : dans l'ordre de préférence , halothane, enflurane, isoflurane, sevoflurane, methoxyflurane, et desflurane, avec ou sans protoxyde d'azote, sont acceptable pour l'euthanasie des petits animaux (inf à 7 kilogrammes). L'éther devrait seulement être employé dans des cas particuliers conformément aux aux règlements fédéraux de l'état. Acceptables sous conditions. Le protoxyde d'azote ne devrait pas être utilisé seul , en attendant encore d'autres études scientifiques sur sa convenance à l'euthanasie animale. Bien qu'ils soient acceptables ces agents anesthésiques ne sont généralement pas employés chez les grands animaux en raison de leur coût et de leur difficulté d'administration.

Dayna Johnson, Kate Blaszak: Bureau of Animal Welfare, DPI Victoria (Australie Melbourne) Carbon Dioxide Use for Euthanasia of Laboratory Animals


	le rapport complet en pdf ici L'utilisation de l'anhydride carbonique pour l'euthanasie des animaux de laboratoire Ce document passe en revue la littérature scientifique courante sur l'utilisation de l'anhydride carbonique (mélanges purs et divers) pour l'euthanasie des animaux de laboratoire. Il décrit les différents paramètres que les comités animaux victoriens d'éthique devraient considérer en faisant des recommandations. Sommaire : La littérature sur l'utilisation de l'anhydride carbonique pour l'euthanasie des animaux de laboratoire peut être considérée séparément pour les rongeurs et la volaille. Elle traite de l'évaluation de l'aversion à l'anhydride carbonique à différentes concentrations et avec différentes méthodes d'utilisation, de l'importance de la formation des utilisateurs et des différences parmi les directives internationales existantes. La littérature récente recommande l'utilisation de l'halothane pour les rats et de l'enflurane pour les souris en tant que méthodes plus humanitaires pour euthanasier par inhalation. Pour des poulets un mélange d'argon de 60 % et d'anhydride carbonique de 30 % par rapport à l'air est considéré comme la méthode la plus humanitaire. Le code d'instructions victorien pour le logement et les soins des souris de laboratoire, des rats, des cobayes et des lapins déclare que cette euthanasie par inhalation qui utilise l'anhydride carbonique pour les rats et les souris est une méthode acceptable. L'utilisation de l'halothane, de l'isoflurane et du methoxyflurane est déclarée acceptable avec des réserves. Ces réserves sont basées sur les considérations de salubrité et de sûreté professionnelle qui peuvent être surmontées par une utilisation d'un l'équipement approprié d'extraction.. Basé sur la littérature scientifique, la promotion de ces agents d'inhalation en tant que méthode d'euthanasie préférée est recommandée. Un tableau de recommandations des diverses méthodes d'euthanasie pour les rongeurs adultes en fonction des besoins expérimentaux basé sur la littérature existante est fourni. La littérature scientifique indique également que cette euthanasie gazeuse effectuée dans la cage de résidence parmi les congénères a un avantage mesurable en matière de bien-être animal. Introduction L'anhydride carbonique est utilisé généralement pour euthanasier les rats, les souris et les poulets, adultes, en laboratoire, espèces étudiées dans cette revue. Son utilisation est un sujet de polémiques au sein de la communauté scientifique. Les études décrivent comment le gaz carbonique est agressif, avec un rapport linéaire entre concentration et souffrance et/ou de sensation de douleur aux concentrations s'échelonnant de 7-100 % (HSUS 2002). Ce sujet a soulevé de l'inquiétude quant au caractère humanitaire d'une utilisation de l'anhydride carbonique pour l'euthanasie des animaux, ce qui a été le sujet de nombreuses études et publications récentes. Littérature scientifique sur l'utilisation et les effets de l'anhydride carbonique Passer en revue le mécanisme physiologique réel d'un excès d''anhydride carbonique aide à comprendre les signes cliniques associés qui peuvent changer entre les espèces et les individus à un certain degré. Le mécanisme primaire de l'anesthésie et de la mort est l'action directe de l'anhydride carbonique sur les systèmes essentiels (Pritchett et autres, 2005). Pour simplifier, la molécule de gaz se répand essentiellement dans le sang, le corps et le cerveau par les poumons. Confronté aux niveaux excessifs du gaz, la capacité inhérente du sang d'être tampon pour l'anhydride carbonique est dépassée, ce qui a comme conséquence l'acidose (l'abaissement du pH du sang et des fluides associés). Une concentration de faible à modéré d'anhydride carbonique cause (s'étendant de 5-35 %, Conlee et autres, 2005) une acidose respiratoire douce menant à une augmentation compensatoire de l'intensité et du rythme de la respiration pour expulser la quantité d'anhydride carbonique excessive (hyperventilation) avec changements du rythme cardiaque et de la tension artérielle. De plus hautes concentrations mènent alors à une acidose respiratoire plus profonde, réprimant les centres respiratoires du cerveau menant à un modèle respiratoire lent et haletant. Sans la capacité tampon du sang, le pH du fluide cérébrospinal (CSF) baisse brusquement ce qui est directement lié à la profondeur de l'anesthésie et à l'insensibilité à la douleur qui suit, à la stupeur et finalement à l'inconscience et à la mort. En outre, un autre mécanisme est la dépression d'acidose induite du muscle cardiaque provoquant des arythmies de coeur et l'arrêt. En ce qui concerne le bien-être animal, cependant, on s'intéresse à la durée et à l'effet avant l'insensibilité et la perte de connaissance (par ex. anesthésie). Un certain nombre d'articles se réfèrent non seulement à la sensation et aux signes de la détresse et de l'asphyxie respiratoire (y compris quelques indications histologiques d'un état équivalent à la noyade consciente) mais aussi à l'acidification des muqueuses (par exemple yeux, bouche, système respiratoire). Une capacité sensorielle particulière de la muqueuse nasale associée à différents niveaux de malaise et de douleur a été rapportée chez l'homme et chez les animaux (Conlee et autres 2005). Les études sur l'utilisation de l'anhydride carbonique pour les rats et les souris diffèrent de celle pour les poulets ce qui est dû aux différences comportementales entre les rongeurs et les poulets et aussi aux méthodes de mise à mort des volailles pour la production de nourriture. Les limitations méthodologiques créent une tendance à comparer divers agents d'inhalation plutôt que de comparer d'autres méthodes d'euthanasie ou aspects du processus de l'euthanasie.. Les études anciennes impliquant des rongeurs changent selon les méthodes employées à évaluer le bien-être tandis que les études les plus récentes et les plus vigoureuses incluent une exploration du comportement afin d'améliorer l'analyse des facteurs d'agressivité. En comparaison, les études publiées sur l'euthanasie du poulet sont plus nombreuses en raison de son utilisation comme viande. La nature de la recherche est la plupart du temps applicable à l'industrie alimentaire mais est encore utile en considérant la gestion du laboratoire. Cette littérature s'est déplacée au-delà des indicateurs comportementaux qui indiquent que l'anhydride carbonique est agressif. On se concentre actuellement sur l'efficacité des gaz moins agressifs et on utilise un mélange d'électroencéphalogrammes (ECG) et de potentiels évoqués (SEP) comme indicateurs des niveaux de la conscience et de l'établissement de la mort. Rongeurs Les recherches sur les rongeurs ont étudié au niveau comportemental, physiologique et histologique les changements associés à l'utilisation d'anhydride carbonique. Ils ont examiné les effets des différentes concentrations, ajoutant de l'oxygène et en utilisant des chambres préremplies par rapport à une induction progressive. Les observations qui ont été rapportés avec l'utilisation d'anhydride carbonique sont celles qui peuvent indiquer une souffrance ou douleur, elles incluent : locomotion accrue, excitation et agitation sérieuse, élevage accru, défécation et urinage, irritation des muqueuses (lavage fréquent y compris), hyperventilation, halètement et « têtes tournées vers le haut et vers l'arrière ». Ces signes augmentent généralement en fréquence et en intensité avec l'augmentation de la concentration de l'anhydride carbonique de 25-100 %, jusqu'à ce que l'anesthésie soit induite. Les travaux sur les effets histologiques sont largement passés en revue par Conlee et autres en 2005. Les travaux récents sur les rats et les souris concluent que l'anhydride carbonique est le moins préféré des agents d'inhalation comparé aux halothane, isoflurane, enflurane, desflurane, sevoflurane et argon. L'aversion d'exposition de ces espèces à l'anhydride carbonique aux concentrations assez hautes pour causer une perte de connaissance. Les variations dans l'utilisation comprenant l'humidification, le mélange avec de l'argon ou de l'oxygène, l'utilisation de chambres pré remplies par rapport à l'augmentation progressive de la concentration. Tous ont échoué à faire disparaître les effets agressifs ( Leach et autres 2002a ; Leach et autres 2002b). Le degré d'aversion des agents d'inhalation précédemment mentionnés a été établi en évaluant la bonne volonté des rongeurs à entrer et à demeurer dans les chambres qui contiennent ces agents. Les seuls agents que les auteurs ont conclus comme non agressifs sont le halothane et le sevoflurane pour les rats. Les auteurs ont conclu (Leach et Morton 2004) : tous ces agents d'inhalation ont eu quelques degrés d'agressivité dans le cas des souris. Par conséquent, basé sur les résultats de ces travaux l'agent anesthésique recommandé pour les rats est l'halothane et pour les souris l'enflurane car aux concentrations appropriées ils provoquent une induction rapide et efficace avec un minimum de détresse. La méthode d'euthanasie recommandée employant un agent simple serait l'argon. Cependant en induisant une perte de connaissance avec un anesthésique volatil halogène (par ex halothane et enflurane) et plus tard en tuant rapidement avec de l'anhydride carbonique après que les animaux soient sans connaissance, cela peut être considéré comme plus humanitaire que l'utilisation de l'argon seul. Bien que l' animal soit exposé à l'anhydride carbonique sans connaissance, l'anhydride carbonique étant un agent efficace pour tuer, cela n'en fait pas un agent recommandable en matière de bien-être animal. Bien qu'en dehors du sujet de ce rapport, l'impact sur le bien-être animal par la façon d'utiliser les agents d'inhalation mérite attention. Il y a une évidence pour suggérer que l'utilisation de la cage où réside habituellement l'animal et l'inclusion d'un familier de l'animal peut offrir un avantage significatif de bien-être pendant le processus de l'euthanasie (Maguire et Arthur 2003). C'est conforme à tous les travaux sur le stress animal. L'utilisation de la télémétrie et des nouvelles technologies peut permettre d'augmenter notre vision, spécifiquement utilisant ces sortes de paramètres pendant le processus d'euthanasie (Williams 2004). Poulets L'anatomie et la physiologie spécialisées du système respiratoire aviaire qui est fortement adapté à un échange gazeux efficace, rend la volaille extrêmement sensible à l'inhalation de gaz et il est essentiel qu'on démontre le côté humanitaire des méthodes d'inhalation. L'anhydride carbonique pour les oiseaux adultes et vieux est actuellement une technique toujours utilisée généralement pour l'euthanasie d'un grand nombre de volailles, bien que cela soit non permis dans les abattoirs Britanniques depuis 1995 (NCCAW 2005). Il existe une importante étude internationale, récente, sur les techniques d'étourdissement par le gaz (CAS - controlled atmospheric stunning) dans la pratique commerciale de mise à mort des poulets qui fournit une alternative au processus plus courant de l'étourdissement électrique ou de l'utilisation de l'anhydride carbonique seul. Il y a un certain nombre de différents mélanges de gaz qui étourdissent les oiseaux par différents mécanismes comportant diverses combinaisons d'anhydride carbonique, de gaz inertes (argon ou azote) et d'oxygène ou d'air, et les mélanges doivent être soigneusement contrôler. Le choix entre ces mélanges est indiscutablement un sujet de controverses parmi toutes celles portant sur étourdissement par le gaz (Wathes 2004). L'utilisation de la technologie EEG et SEP (potentiel évoqué) a mi en évidence que l'inhalation de gaz carbonique est plus agressive pour les poulets que l'argon et l'argon avec du gaz carbonique mélangé (Raj et autres 1998). L'utilisation de l'argon à 90 % en air a comme conséquence une plus grande période pour avoir un EEG isoélectrique et une cessation d'SEPs liés une perte de connaissance et à la mort qu'avec un mélange de 60 % d'argon et de 30 % de gaz carbonique par rapport à l'air. Les niveaux d''oxygène résiduel quand les poulets sont euthanasiés avec de l'argon à 90 % en air sont critiques si les niveaux d'oxygène sont plus grands que 2 % car cela peut augmenter le temps de la mort et diminuez sensiblement les taux de mortalité (Raj et Whittington 1995). Cet effet critique de l'oxygène résiduel ne se produit pas avec un mélange d' argon à 60 % et d'anhydride carbonique à 30 % en euthanasie de poulets en grands nombres (Raj et autres 1992). Il y a cependant toujours, quelques avis différents portant sur l'interprétation de certains indicateurs de bien-être concernant l'euthanasie des poulets par inhalation. La plupart des experts et les récentes études considèrent les comportements spécifiques tels qu'haleter, secouer la tête, agiter les ailes, la défécation comme indicateurs de l'aversion, mais certains les considèrent toujours comme des réponses (involontaires) autonomes. D'autres résultats des recherches sont en suspens. On espère aussi sur une nouvelle technique statistique, validée dans l'anesthésie humaine qui pourra fournir d'autres informations sur les tracés complexes d'EEG et dans quelles mesures ils indiquent le niveau de la conscience (Wathes 2005). Directives, codes et groupes d'enquêteurs scientifiques Le recueil d'instructions australien des soins et des usages des animaux pour la recherche scientifique conseille que les décisions concernant la protection des animaux doivent être basées sur 'hypothèse que quand la douleur et la détresse ne peuvent pas être facilement évaluées chez les animaux, on doit supposer que les animaux éprouvent la douleur d'une façon semblable aux humains à moins qu'il soit évident que cette hypothèse soit fausse. Ce principe est en conformité avec la politique des services de santé publique des États-Unis sur les soins et l'utilisation humanitaire des animaux dans les laboratoires. À la lumière de ces politiques et des travaux scientifiques passés en revue, diverses directives internationales sembleraient être en conflit avec une utilisation de l'anhydride carbonique comme unique agent d'euthanasie : Les directives 2001 sur l'euthanasie des animaux dans la recherche scientifique dans l'ANZCCART (Australian and New Zealand Council for the Care of Animals in Research and Teaching) recommande l'utilisation de l'anhydride carbonique au moyen d'un équipement spécialisé pour les rongeurs, préférant l'induction progressive mais reconnaissant et acceptant les divergences portant sur les différentes études et sur les différentes méthodologies d'utilisation de l'anhydride carbonique. Basé sur ces directives, l'AVA (Australian Veterinary Association) a actuellement également « approuvé » une telle utilisation de l'anhydride carbonique. L' AVMA (American Veterinary Medical Association) dans son rapport 2000 sur l'euthanasie recommande le CO2 à 70 % dans une chambre préremplie pour l'euthanasie des rongeurs, comme le rapport de la Commission européenne de 1996. Le code britannique (Home Office Code of Practice) en 1997, qui est actuellement en cours de modification, indique que ce gaz carbonique est seulement approprié pour les rongeurs, les lapins et les oiseaux jusqu'à 1.5 kg et recommande l'exposition à une concentration progressive. L'UFAW (UK University Federation of Animal Welfare) et le CCAC (Canadian Council for Animal Care) reconnaissent que ni l'induction lente et ni l'induction rapide par anhydride carbonique sont sans stress (HSUS 2002). Un auteur fait ce commentaire au nom de 2 comités scientifiques indépendants (Morton, 2005) : il existe un consensus ultra majoritaire dans les travaux publiés (y compris par conférences) sur les animaux pour montrer une évidence de l'agressivité. C'est la vue à laquelle est arrivée aussi l'European Food Standards Authority’s Scientific Panel on Animal Health and Welfare ainsi que l'UK’s Farm Animal Welfare Council L'équipe de la protection des animaux de McDonald également a récemment examiné la littérature scientifique portant sur les méthodes existantes d'étourdissement et d'abattage de volaille et tend vers l'utilisation des atmosphères contrôlées en utilisant des gaz inertes (McDonald 2005). Le National Consultative Committee for Animal (Australien) a passé en revue les méthodes d'euthanasie de volaille en 2005. Ce rapport reconnaît qu'il y a une contradiction croissante entre les plus récents travaux scientifiques et quelques recommandations internationales (NCCAW 2005) Conclusions : L'évidence de la souffrance et des réactions animales à l'agressivité associées à l'utilisation de l'anhydride carbonique comme agent anesthésique ou comme agent exclusif pour l'euthanasie des animaux de laboratoire est considérée comme acquise par un certain nombre de revues scientifiques récentes et indépendantes. Leach et son équipe (2004) en arrivent spécifiquement à cette conclusion en exposant des rats et des souris à l'anhydride carbonique sous toute forme pour l'anesthésie, qui est susceptible de causer une douleur et une détresse considérable et est donc inacceptable quand des solutions de rechange efficaces et plus humanitaires sont facilement disponibles. Il est recommandé que l'anhydride carbonique soit couplé à un pré-anesthésique inhalant non toxique, comme l'isoflurane, le halothane ou le methoxyflurane si utilisé pour l'euthanasie. Pour l'utilisation d'autres combinaisons gazeuses pour l'euthanasie des rongeurs ou des poulets cela est également préféré au lieu d'une utilisation unique de l'anhydride carbonique. Cela serait très bien que l'argon/oxygène/air et les divers mélanges d'argon/gaz carboniques soient disponibles dans le commerce par le groupe BOC. La formation appropriée du personnel dans toutes les techniques impliquant l'euthanasie est également fondamentale. D'une manière importante le bien-être des rongeurs et des poulets subissant une euthanasie par inhalation a pu être encore augmenté par la rédaction de recommandations institutionnelles portant sur les pratiques préférées. En résumé, il est recommandé que la communauté scientifique reconsidère soigneusement l'utilisation courante de l'anhydride carbonique comme agent exclusif pour l'anesthésie ou l'euthanasie et adopte ces pratiques plus humanitaires dans la mesure du possible.

Opinion of the Scientific Panel on Animal Health and Welfare on a request from the Commission related to welfare aspects of the main systems of stunning and killing the main commercial species of animals


	The EFSA Journal (2004), 45, 1-29, Welfare aspects of the main systems of stunning and killing the main commercial species of animals The EFSA Scientific Panel on Animal Health and Welfare was asked by the Commission services to report on the welfare aspects of the main systems of stunning and killing in the main commercial species of animals with consideration of Directive 93/119/EC. Species referred to in the present opinion are: cattle, sheep, pigs, poultry, horses and farmed fish. Welfare aspects of the systems for stunning other species, such as rabbits, deer, ratites or goats, have not been included in the present opinion. Autorité européenne de sécurité des aliments Avis du comité scientifique sur la santé et le bien-être animal sur une demande de la commission concernant les aspects de bien-être animal portant sur toutes les techniques d'étourdissement et d'abattage pratiquées sur les principales espèces d'animaux utilisés dans le commerce Le comité scientifique sur la santé et le bien-être animal de l'autorité européenne de sécurité des aliments a été sollicité par les services de la commission pour faire un rapport sur les aspects de bien-être animal portant sur toutes les techniques d'étourdissement et d'abattage pratiquées sur les principales espèces d'animaux utilisés dans le commerce en considération de la directive 93/119/CEE. Les espèces visées par ce rapport : bétail, moutons, porcs, volaille, chevaux et poissons d'élevage. Les aspects de bien-être animal portant sur l'étourdissement ne sont pas inclus dans ce présent rapport pour les autres espèces : telles que les lapins, les cerfs communs, les rats ou les chèvres. L'avis complet ici 5 - METHODS FOR STUNNING AND STUN / KILLING POULTRY SPECIES (CHICKENS AND TURKEYS) 5.3 Méthodes d'étourdissent ou de mise à mort par gaz 5.3.1 - Conclusions Les recherches suggèrent que les atmosphères contrôlées contenant des concentrations de plus de 30 % de CO2 sont aversives et peuvent causer de la douleur et une détresse respiratoire avant la perte de connaissance. L'hypoxie induite avec de l'argon et/ou de l'azote avec moins de 2 % d'oxygène n'est pas aversive pour la volaille. Une atmosphère contrôlée contenant moins de 30 % de CO2 avec de l'argon et/ou de l'azote avec moins de 2 % d'oxygène semble convenir pour étourdir/tuer la volaille. Une méthode alternative additionnelle, d'anesthésie des oiseaux avec une atmosphère de 30 à 40 % de CO2 (avec O2 et N2) pendant une minute suivie pendant deux minutes par une concentration de 80 % ou plus de CO2 pour tuer est en cours d'évaluation. Quelque soit le mélange utilisé, les temps d'exposition ne sont pas connus pour étourdir efficacement la volaille sans la tuer et/ou sans insuffisamment l'étourdir. La durée de la perte de connaissance induite avec les mélanges connus de gaz est très courte et donc il sera difficile d'éviter la reprise de connaissance avant ou pendant la saignée. Les oiseaux qui montrent des signes de connaissance après l'étourdissement devront être ré-étourdis efficacement en préférant le pistolet à tige perforante plutôt que la dislocation du cou. 5.3.2 - Recommendations En raison de l'absence de certitude scientifique évidente concernant la profondeur et la durée de la perte de connaissance avec les mélanges de gaz, les conditions minimums pour étourdir la volaille ne pourront pas être définies. Quand on utilise des mélanges de gaz pour étourdir/tuer, la volaille vivante devrait être introduite dans le mélange de gaz par des caisses de transport ou par des tapis roulants en moins de 10 secondes en partant de l'air atmosphérique. Dans aucun cas du gaz glacial doit entrer dans la chambre. Il est recommandé que les concentrations de gaz soient surveillées sans interruption, au niveau des oiseaux, à l'intérieur. Les mélanges recommandés de gaz sont : (a) un minimum de 2 minutes d'exposition pour l'argon, l'azote ou d'autres gaz inertes, ou pour tout mélange de ces gaz, en air atmosphérique avec un maximum de 2 % d'oxygène par volume. (b) un minimum d'exposition de 2 minutes à tout mélange d'argon, d'azote, ou d'autres gaz inertes avec de l'air atmosphérique et du CO2 à condition que la concentration en CO2 n'excède pas 30 % par volume et que la concentration d'oxygène n'excède pas 2 % par volume. Tous les oiseaux devraient être tués par les mélanges de gaz et en aucune circonstance ils ne devraient montrer des signes de rétablissement de connaissance une fois passés dans la chambre. Etourdir et mettre à mort dans les cages de transport (par hypoxie et immobilisation des animaux inconscients) engendreraient moins de souffrance puisque cela permettrait non seulement d'éliminer la phase d'immobilisation des oiseaux vivants mais aussi mettre à mort effectivement tous les oiseaux. A cet égard, l'utilisation de l'hypoxie (avec moins de 2 % d'oxygène par volume), induite par de l'argon, de l'azote, d'autres gaz inertes ou des mélanges de ceux-ci, peut être la meilleure solution, du point de vue du bien-être animal. 5.3.3 - Priorités élevées des recherches La technique d'étourdissement de la volaille avec les mélanges de gaz demande plus de recherches scientifiques afin de déterminer le mélange qui fait le moins souffrir les oiseaux, mais aussi afin de connaître la durée de la perte de connaissance, le laps de temps maximum qu'on doit recommander entre l'étourdissement et la coupure du cou ou la coupe des carotides, et le moment du début de la mort cérébrale. Les mélanges gazeux pour étourdir devraient être améliorés et validés ainsi ils pourraient être rapidement, couramment employés en abattoir, diminuant ainsi les souffrances dont celles engendrées par les manipulations d'immobilisation.. Les techniques de saignées sans immobilisation des oiseaux étourdis au gaz doivent être évaluées et développées.

Opinion of the Scientific Panel on Animal Health and Welfare on a request from the Commission related to “Aspects of the biology and welfare of animals used for experimental and other scientific purposes”

EFSA-Q-2004-105
Adopted by the AHAW Panel on 14 November 2005


	The EFSA Journal (2005) 292, 1-46 - Opinion on the “Aspects of the biology and welfare of animals used for experimental and other scientific purposes” EFSA was invited by the EU Commission to produce a scientific opinion concerning the “Revision of the Directive 86/609/EEC on the protection of animals used for experimental and other scientific purposes”. L'autorité européenne de sécurité des aliments a été sollicitée de donner un avis concernant la révision de la directive 86/609/CEE sur les animaux utilisés dans la recherche scientifique Avis du comité scientifique sur la santé et le bien-ête animal sur une demande de la commission concernant les aspects biologiques et de bien-être portant sur les animaux utilisés dans la recherche scientifique L'avis complet ici 4 - QUESTION ON HUMANE METHODS OF EUTHANASIA 4.5.5 - Méthodes gazeuses 4.5.5.1.Exposition aux mélanges d'anhydride carbonique Conclusions : Le CO2 est aversif à tous les vertébrés, utilisés dans la recherche, qui ont été examinés. Quelques espèces ont même de l'aversion pour de basses concentrations (10-20 % par volume en air), indépendamment de toutes additions. On ne peut pas le recommander comme méthode unique de mise à mort humanitaire pour toutes les espèces. Le CO2 peut être employé comme méthode d'euthanasie secondaire sur les animaux sans connaissance. Des foetus de souris ne sont pas tués in utero dans un délai de 20 minutes quoique la mère ait est été tuée avec du CO2, mais il est possible de tuer les formes néonatales avec du CO2. Recommandations : L'anhydride carbonique n'en devrait pas être employé comme agent exclusif dans les procédés d'euthanasie à moins que l'animal n'ait été d'abord rendu sans connaissance, c'est-à-dire qu'il devrait être mis à mort aussitôt que possible. Il est important que des méthodes aussi efficaces et non aversives déjà partiellement exploitées soient développées plus à fond. Et il est temps que les personnes qui pratiquent les anciennes méthodes adoptent ces nouveaux mélanges de gaz plus humanitaires. Il serait inadéquat de placer un animal entièrement conscient dans un environnement gazeux connu comme nocif et dont il ne pourrait pas s'échapper Recherches futures : La recherche sur l'euthanasie des animaux devrait suivre les directives de l'association internationale pour l'étude de la douleur (International Association for the Study of Pain). De nouvelles méthodes de mise à mort humanitaire des animaux qui utilisent des mélanges de gaz autres que ceux contenant du CO2 doivent être développées de façon urgente. Le temps pour induire une perte de connaissance a été habituellement déterminé sur la base des comportements (par exemple : ataxie) mais cette période d'induction doit être plus clairement définie grâce à des critères neurophysiologiques. Une méthode objective pour mesurer la dyspnée est nécessaire pour démontrer et qualifier la dyspnée chez les animaux de laboratoire (particulièrement les rongeurs), qui permette une quantification de la durée et de la sévérité de la détresse des animaux exposés à tout mélange de gaz. 4.5.5.2 L'argon et l'azote comme gaz inertes induisant l'hypoxie Conclusions : il est proposé que l'utilisation de l'anoxie pour mettre à mort soit humanitaire et bien plus pratique pour les porcs et la volaille, et probablement les rongeurs. Une expérience pratique est indispensable. En raison de l'affinité élevée de l'hémoglobine pour l'oxygène chez les animaux au stade foetal ou néonatal, la mise à mort peut prendre plus de temps que chez les animaux adultes de la même espèce. Il n'existe actuellement aucune étude prenant en compte les aspects de bien-être animal. Plus de recherches scientifiques sont donc nécessaires pour l'azote. Recommandations : Des recherches sur les mélanges de gaz hypoxiques devraient être faites de façon urgente, il faudrait étudier les méthodes pratiques sur les petits animaux, comme les rongeurs. Recherches futures : Les recherches scientifiques, portant sur une utilisation humanitaire des mélanges de gaz hypoxiques et anoxiques, s'avèrent indispensables 4.5.5.3. Protoxyde d'azote Conclusions : Pour des raisons de salubrité humaine et de sûreté, le protoxyde d'azote n'est pas approprié pour l'euthanasie. Recommandations : (voir les tableaux 1 - 8) Recherches futures : (probablement les espèces transportées) 4.5.5.4. Monoxyde de Carbone Conclusions : Pour des raisons de salubrité humaine et de sûreté, le monoxyde de carbone est dangereux pour les mises à mort humanitaires Recommandations : Dans des conditions contrôlées l'oxyde de carbone peut être employé pour les chiens, les chats et les visons, toutefois il n'est pas recommandé pour des raisons de salubrité et de sûreté humaine, et également de bien-être animal. 4.5.5.5 Surdosage de gaz anesthésiques Conclusions : Le surdosage d'un gaz anesthésique connu, à la concentration appropriée, peut causer une détresse mineure pour quelques espèces, mais tous les gaz peuvent être aversifs aux concentrations élevées. Cependant ils ont l'avantage de ne pas exiger de contraintes dans leur administration. Des foetus de souris ne sont pas tués dans l'utérus dans un délai de 20 minutes quoique la mère ait été tuée par un surdosage, mais les formes néonatales (1-7) sont tuées. Recommandations : Le surdosage d'un gaz anesthésique devrait être considéré comme une manière humanitaire de tuer les animaux en donnant quelques avertissements pour que la concentration et le côté aversif soient pris en compte. Recherches futures : L'aversion pourrait être évaluée chez quelques espèces pour quelques gaz (par exemple le furet) _________________________ voir aussi le tableau n° 4 page 37 : Les méthodes suivantes ne doivent pas être employées pour mettre à mort les oiseaux ....... décompression (caisson à vide) .......... anhydride carbonique (CO2) Table 4 - Characteristics of methods for euthanasia of birds « The following methods are not to be used for killing birds: neck crushing, decompression, exsanguination, carbon dioxide, nitrous oxide, diethyl ether, chloroform, cyclopropane, hydrogen cyanide gas, trichlorethylene, methoxyflurane, chloral hydrate, strychnine, nicotine, magnesium sulphate, ketamine and neuromuscular blocking agents »

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